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La crème de l'élite

Quand je ferme les yeux dans le métro, ligne 4 à 8h30 du matin - inutile de s’accrocher -, je revois en rêve le déhanchement sensuel de Julie de Gouy, arpentant le Ritz avec le manque de naturel qui sied sur un podium. Julie, que les courbes fragiles de ta jeune croupe soient jetées ainsi en pâture à des dizaines de journalistes, à travers une robe de Jean-Paul Lacroix en mousseline, rose ou amande, je ne sais plus, ce n’est pas grave, car je ne suis pas jaloux. Prends quand même garde de ne pas tomber dans la fosse aux lions, chérie. De chez moi au Ritz, il n’y a pas loin, mais le temps que j’accoure ces vampires t’auront déjà toute sucée.

Samedi après-midi je suis tombé amoureux de cette créature, la gagnante du concours “Elite Modèle 2004”, diffusé en différé sur France 3 et présenté par un gland, forcément (qui ressemblait à Yann Moix ; il n’y a pas de hasard mais il y a quand même des coïncidences !). Je voulais juste régler mon magnétoscope, mais un seul coup d’œil sur l’écran a suffi. Mon cœur a fait boum-boum. La victoire de Julie quelques minutes après mon coup de foudre n’a pas douché mon enthousiasme, malgré mon net penchant pour les perdants en général.

On est beaucoup plus sérieux à trente et un ans qu’à dix-sept et, à mon âge, tomber amoureux ne devrait pas trop m’empêcher d’être attentif aux autres, et je ne vais pas vous bassiner davantage avec les qualités de la nouvelle élue de mon cœur d’artichaut. Un détail quand même, Julie est complètement sourde. Exactement mon genre.

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Commentaires

  • Je me demandais qui était assez téméraire pour acheter le Journal de la Culture. C'étais donc vous...!

  • "Mon cher journal,

    J'achète du COCA-COLA mais je n'en bois pas un verre.

    J'achète des Marlboros mais n'en fume pas une seule.

    Je mate les meufs, je fantasme à mort mais n'en touche pas une.

    J'achète "le Journal de la Culture" et cette nuit je me suis levé, et me suis surpris à commencer à lire les titres de la couverture. Bouh... j'en frissonne encore. (j'ai entraperçu entre deux "Je vous salue Marie" le nom de Céline. Faut que je tienne, faut que je tienne, faut que je tienne... pour un peu que Raphaël Juldé ait aimé le bouquin de Moix, je vais acheter son livre mais ne le lirai pas. Non mais... on me la fait pas à moi, c'est que j'suis un dur à cuire moi !"



    (extrait du journal intime de Lapinos)

  • Tu penses avoir tes chances ? C'est quand que tu attaques ?

  • Monsieur Lapinos, je ne vous dis pas merci.

    Je viens à peine de découvrir votre identité que déjà, vous me faites des infidélités.

    Moi, qui depuis des semaines me demande, m'interroge, me triture les méninges avec une seule question :

    qui est cet énergumène qui me suit de la Place de Clichy aux champs Elysées la bave aux lèvres, les yeux hagards et exhorbités, les mains tressaillantes ?

    J'ai, plus d'une fois, été sur le point d'alpaguer le premier pompier venu pour vous venir en aide, pensant naïvement que vous étiez atteint d'une parkinsonnerie alzheimerienne précoce. Non seulement, je découvre vos véritables intentions, mais j'apprends par la même occasion que vous êtes un Dom Juan à la petite semaine.

    Déçue, je suis déçue.

    Adieu.

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