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Pitié pour les bobos !

Qu’est-ce qu’un bobo, au juste, me demande un mec l’autre jour, parce que j’ai parlé de “bobos de droite” dans un billet ?? La colle. Ce mec cherche en fait à me coincer parce que j’ai donné une connotation politique à mes propos et que la politique, droite-gauche, tout ça, les jeunes ils aiment pas beaucoup qu’on en parle, beurk, ça pue la politique, j’en veux pas de ton ragoût, je préfère le coca avec de la vache-qui-rit, na !

Autant je pourrais facilement trouver des exemples, des adresses de blogues tenus par des bobos, pas de problème, autant donner une définition bien balancée et concise du bobo, comme dans le Larousse, eh bien je sèche. Le concept n’est pas si facile que ça à cerner. Il faut dire qu’il a vachement été galvaudé depuis son apparition il y a quelques années dans le champ lexical des sociologues. C’est bien des sociologues, ça, de balancer des mots bizarres à la va que je te bourre ta petite cervelle d’étudiant de Paris X-Nanterre, et démmerde-toi pour la définition !

Je crois qu’il faut commencer en posant des jalons, délimiter en quelque sorte le territoire géographique, culturel, spirituel, sexuel, social, etc. du bobo. Y’a que comme ça qu’on parviendra à l’acculer dans un coin et à lui faire sa fête. Vous me trouvez agressif ? C’est que je viens de passer une heure chez Gibert-Jeune. En moins d’une demi heure, tac, trois gonzesses successivement - dont une bien roulée !- s’emparent du dernier bouquin d’Eric-Emmanuel Schmitt et repartent avec, sans même l’avoir ouvert. Puis relaps de temps de vingt minutes, et tac, encore deux ! La dernière est même obligée de demander de l’aide à un vendeur, forcément, pour qu’il aille puiser dans le stock, y’en a plus sur l’étalage…

Quand on dit bourgeois-bohême, on n’a encore rien dit. Surtout quand on dit bohême, d’ailleurs, car c’est pas de la bohême à moins de 3000 euros par mois dont on cause ici. Non, on peut pas être rangé dans la catégorie des bobos sans avoir des revenus d’au moins 3000 euros par mois, ça me paraît un minimum. Car la bobohême, c’est des frais, l’air de rien. Pas moyen d’attendre la sortie en format de poche du dernier Amélie Nothomb, du dernier Chloé Delaume, du dernier Delerm ou du dernier Beigbeder. Beigbeder, surtout, c’est tellement excitant de lire un auteur qui a lu les pamphlets de Louis-Ferdinand Céline… Se peigner comme Biolay, s’attifer comme Keren Anne, se casser la voix comme Brigitte Fontaine, c’est plus coûteux qu’il n’y paraît. En tapinois, tout doucement, je crois m’être approché du cœur existentialiste du bobo. Claquer du fric, oui, mais en douce.

Ah, un détail qui a son importance : oui, le bobo est jeune, forcément. L’âge venant, il mue, il accepte d’endosser peu à peu la carapace du banal bourgeois qu’il est dans le fond ; à quarante ans, il craque pour un 4x4 Land Rover - ou Mercedes, selon ses origines ethniques (comme il dit) -, et la partie de cache-cache est finie. Oui, mais pourquoi forcément de gauche ? C’est tout simple, je vais vous expliquer : le bourgeois n’aime pas perdre. Et, en votant à gauche, à tous les coups l’on gagne. Eh bien oui, Jospin est élu, et c’est la victoire des idéaux de justice, de paix et de démocratie du bobo. Et si Chirac gagne ? eh bien, mais les impôts baissent, c’est toujours ça de gagné.
À ceux que ma démonstration laisse sceptiques, je demande : avez-vous entendu la longue plainte qui s’est élevée au dessus de la place des Abbesses le 21 avril 2002 vers neuf heures du soir, puis qui est retombée en pleurs, cris et grincements de dents ? Moi, oui ; j’y étais. C’est le beauf qui est de droite.

Commentaires

  • Je ne cherchais pas à te piéger en te demandant ce que tu entendais par "bobos de droite", loin de là. Nous parlions littérature, et je disais (grosso modo, avec maladresse à priori - les gens sont assez nerveux en ce moment - l'après coup du 11 septembre 2001 peut-être ?) qu'il n'est pas obligatoire de chercher à savoir si tel ou tel écrivain est de gauche ou de droite pour affirmer (ou infirmer) qu'il a du talent.



    La vache qui rit avec des chips (et éventuellement du Coca-Cola) : c'est assez digeste (à petites doses). C'est peut-être ce que cherche Natasha Henstridge : quelques portions de Vache qui Rit, un peu de tendresse autour d'un bon verre frais de Coca-Cola : des choses simples (une partie de chaise musicale - une promenade sur les Champs-Elysées en rollers - une partie de baby-foot...).

  • Lapinos,

    Comme d'habitude tu fais diversion et ne répond pas vraiment à la question! Mais tu le fais avec tellement de talent!

    Je suis à ta disposition pour une interview par mail: waouh vive le blog et la pseudo-célébrité!

    Sophie

  • 3000 euroballes, c'est cheap pour faire bobo, non ? A 3KE par mois, t'as pas un 4x4, "juste" un Opel Zafira.

  • Je parle de 3000 euroballes pour un jeune bobo tout frais émoulu de sciences-po ou de sup de co ! Le X5 c'est pour plus tard. Tu crois que c'est pas assez ? Tu penses que je serai plus crédible en mettant combien, 4000, 5000 ?

  • Combien tu gagnes ?



    C'est drôle mais les bobos tout le monde en parle, ils sont passés par ici, ils repasseront par là, mais je n'ai jamais rencontré personne qui m'ait avoué en être un.



    Peut être que je me trompe mais il me semble que les bobos sont une invention médiatique du nouvel obs, journal bobo par excellence, beurk !

  • Salut lapinos, j’ai un indice pour ta quête de la fille de la place Clichy. Je viens d’aller regarder un site sur Natacha Henstridge pour voir à quoi elle ressemble et j’ai découvert qu’elle a une sorte de soleil tatoué sur la fesse droite, tu n’as qu’à vérifier sur l’inconnue pour voir si c’est vraiment Natacha Henstridge. Pour le comment de la chose je te laisse te débrouiller et surtout ne me remercies pas.

  • Sophie, vos paroles pleines de miel dissimulent mal que vous vous dérobez à une VRAIE rencontre avec moi. Comme je ne suis pas né de la dernière rosée du matin sur la luzerne de mon bocage normand, je trouverai bien le moyen de m’en remettre, laissons-cela.

    Mais vous avez bien tort de m’accuser de faire diversion. Car c’est justement pour vous épargner que j’ai sacrifié un chapitre décisif et cruel sur la sexualité des bobos.

  • Cher Lapinos,

    Sachez que j'ai arrêté de rencontrer mes lecteurs depuis une histoire passionnelle avec un bloggeur que j'étais allée rejoindre en Israel. C'est bien trop fatigant et impliquant.

    En outre, si j'arrive a faire plus ou moins illusion dans mon journal, je me dégonfle lamentablement devant les gens que je rencontre "dans la vie réelle" (en opposition à la vie internautique).

    Je crains donc votre regard impitoyable et préfère donc me cacher derrière des mots.

    En plus je ne ressemble pas du tout à votre Natacha machin.

    Tant pis pour la sociologie.

  • Bobo: "qui a inventé et qui utilise à loisir ce terme, aussi horripilant et faux derche que celui, dans un autre domaine, du politiquement correct, sinon des gens qui ont le dégoût d?eux mêmes et de leurs origines, et cherchent à s?en dédouaner par le sarcasme ?"

    Glané sur lien en ref

  • Voilà, j'ai trouvé comment faire pour tes archives...hé hé, j'avais oublié Sophie (c'est pas elle qui va s'appeler Chloé et qui va t'interviouver?)

  • Ah non, moi je ne l'ai pas oubliée, celle-là. D'abord parce qu'elle était plutôt gironde, ensuite parce que ça s'était terminé par la découverte par son mari qu'elle tenait un blogue, et la fermeture illico de ce blogue. "Mon mari a découvert que je tenais un blogue et je vais devoir vous quitter, chers lecteurs." Un truc dans le genre, plutôt cocasse.

    Voyez, qu'il n'y ait plus une seule gonzesse ou presque à me filer le train désormais, je prends plutôt ça comme le signe positif que je progresse dans un sens politique. Dès qu'on s'élève au-dessus de la morale, on n'intéresse plus les gonzesses en dehors de quelques garçons manqués.

    (J'ignore moi-même comment on fait des italiques dans les commentaires, ça dépend des bécanes et la mienne est antédiluvienne.)

  • Ah oui alors vous avez raison c'est de plus en plus difficile de vous lire pour les lectrices. Je me rappelle ce billet où vous évoquiez le projet d'un club de misogynes, et les postulants ne se bousculaient pas au portillon. Aujourd'hui il n'y a plus que des messieurs pour bavarder avec vous de ces choses passionnantes que sont les théories évolutionniste, marxiste, janséniste et les encycliques du pape ! Je suis contente de vous voir proche du but, mais un peu inquiète : ces messieurs ont l'air un peu... dingues ? ce petit grain fait tout leur charme, mais je ne suis pas sûre que vous soyez en bonne compagnie. Il ne suffit pas de ne pas être un bobo ou une femme.

    J'ai une suggestion : un billet hebdomadaire pour les femmes ? le "Lapinos madame" ??? S'il vous plaît !

    (question technique puisque vous avez enfin répondu à celle de Fodio que je me posais depuis longtemps aussi, merci et dommage, maintenant quand on lit les billets un par un en rentrant de vacances, avec commentaires en bas, et qu'on veut cliquer sur le suivant en haut à droite, alors qu'en haut à gauche figure le précédent, en haut à droite ça ne propose que le tout dernier, et non le suivant, embêtant pour qui aime vous lire beaucoup à la fois et en suivant les empoignades bien dans l'ordre)

    ((je crains de ne pas avoir été très claire))

  • Détrompez-vous le "club des misogynes" m'a valu l'intérêt de nombreuses lectrices, Nadine, qui m'ont écrit pour me dire leur curiosité.
    Si je m'étais décidé à donner plus de consistance à ce projet, je suis presque sûr que je serais à la tête aujourd'hui d'une secte florissante, peut-être à dominante féminine, peu importe.
    Fodio se serait alors porté volontaire pour m'aider à en tenir les rênes.
    L'aspect et la doctrine aurait été certainement proches de ceux des pré-raphaélites de Rossetti (lui aussi amateur de jolies rousses), c'est-à-dire à mille lieux d'une réception chez Tante Yvonne ou d'un salon "proust-proust".

    Vous ne sortez pas du lot, Nadine, vous me demandez de vous mettre à votre niveau. Pour ce qui est de l'Eve future, le(s) type(s) dans mon genre peuvent toujours courir.

    (Pour les questions techniques voyez un garagiste ou un Allemand.)

  • Relisez-vous scrogneugneu ! Je n'ai besoin de personne pour me mettre à mon niveau, j'y suis. Si vous vouliez dire que je vous demande de vous mettre à mon niveau, je constate qu'il y a peu, vous y étiez, et que vous n'y êtes plus. Etes-vous au dessus ou à l'ouest, je n'en sais rien. Y êtes-vous mieux, c'est vous qui le savez.

    Je ne vois que vous pour voir de la doctrine dans Rossetti, qui ne m'a jamais portée qu'à la rêverie. Mais c'est vous qui avez raison, comme souvent. J'y repenserai.

    L'Eve future ? c'est qui ? je me souviens vaguement du roman que j'avais beaucoup aimé il y a trop longtemps. Une femme idéale qu'on se fabrique à son goût ?

    (pour les questions techniques voyez un allemand vous-même, c'est votre blog qui a un problème, pas le mien !)

    Je sens bien que vous avez envie de me chercher des noises sur Proust, mais je n'irai pas sur ce terrain. Proust comme tous les gens qui ne croient à pas grand-chose effectivement passe son temps à se justifier, je suis d'accord. Ca ne change rien à son talent de vivisectionniste et de styliste, ce désespoir, au contraire. Et quand on le lit on est très loin de penser à son salut, et de le faire, car il n'y a pas de littérature plus sécularisée (quelle phrase affreuse, pardon), mais c'est comme quand on prend un bain, c'est bien bon.

  • "pas de littérature plus sécularisée (quelle phrase affreuse, pardon), mais c'est comme quand on prend un bain, c'est bien bon."
    Oh Nadine quelle conne vous faites! j'ai comme un début d'érection(!) mais qu'en dit donc le Proustman?
    Tiens, vous me faites penser à Liane Foly... vivisectionniste!

  • Ouais, ça ne vaut pas Hélène Carrère d'Encausse!

  • ou Julia Kristeva!

  • Il est clair mon lapin que ce Rosseti a du goût... ! pas comme cette pouffiasse de Gavalda!

  • Consolante, dilettante, battante, mon cul! f'rait mieux de boire de la vodka, cette pigmée de la littérature, au lieu de s'imaginer qu'elle écrit!

  • Désolé mon lapin, j'ai eu la main un peu lourde sur la vodka. (d'une, la vodka caramel est une découverte totalement contingente comme dirait la mère l'oie, de deux avec un nom pareil (Olga), Dieu m'aura pardonné!) Mais enfin, Proust de la littérature sécularisée...c'est ...pardonnez-moi, Nadine, une faute de français avant d'être une faute de goût. Pour tout vous dire je n'ai pu lire que deux pages de Proust il y a une dizaine d'année et il va sans dire que ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...si, par surcroît, il appert qu'il a fait des rares femmes intelligentes, dont vous êtes, des sapajous de la langue de La Bruyère (pourquoi toujours Molière saperlotte!) bref!
    Vous savez Nadine, j'ai un peu oublié notre dernière entrevue (?!) (ce fut-il une ... empoignade (!?%£¤$)... futile?) et puis je me suis confessé depuis, mais Villiers c'est quand même un peu plus relevé que ce bouffeur de Madeleines éponymes et virtuelles (laisse Madeleine!)... essayez plutôt les délires de Freud sur la Gravida de Jensen, ça aura au moins l'avantage de donner à notre futur club de miso à not'Lapin et moi une touche de rêve dans ce monde de vautours rampants et oiseux...ou encore La Fontaine...tiens, connaissez-vous la fable du Lapin et de la Belette? vous la narrer? tss tss...mais...me-vous-me laisserez-vous vous la conter sans vous croire obligée de vous imaginer vous en laisser conter par un brave blaireau de mon propre accabit?! en ce cas, (et en cet unique cas) et bien, mais... approchez, approchez-vous donc ma mignonne, ne soyez plus si farouchement farouche; et tendez bien l'oreille... approchez, voulez-vous? je suis un peu sourdingue, les ans en sont la cause... [***mon adresse imèle est à Lapin***]

    Mais mai mèèèe Paris mais, sans vouloir faire mon lèche-cocu, votre mari sait-il que vous faites des mines {de crayon? de sel? de rien?...de rien!!!?} à Lapinos-dernier-des, le Ze Lapinos du ouaibe (internachionnal! (sorry mon lapin mais je trouve pas pour les italiques...(du coup, on bouffe de la parenthèse en pagaille au risque d'augmenter le trou de la bouche(bée-bée) et peu ragoûtante, quasi ozocérite, d'Ozone!)))?
    Ha!...Nadine!... si vous saviez ce que votre prénom provoque en moi, ça vous passerait le goût des madeleines, croyez-m'en sur parole!

    Bon mon lapin, plus sérieusement, depuis hier soir je t'ai trouvé une lapine... de race! yes indeed! la dernière, elle aussi, d'une grande et noble lignée dont je tairai ici le nom à rallonges et particules et dont la devise est:... est... est...Oh! Diantre-fichtre-foutre ¤£¨%@ ... ma mémoire se tire ailleurs...!... Bah, elle viendra peut-être nous la dire, ici, ou là, si Dieu le veut, et si elle est bien comme je l'ai vu dimanche matin dans les jardins du monastère, destinée à un grand et noble avenir (et surtout si elle trouve comment naviguer dans cette foutue toile d'octets de mes deux) ... bon, allez, sur ce, je retourne à mes lombrics!

    Avé Lapinos, porte-toi le mieux du monde en ce quatrième jour de Nissan.

    PS:peut-être à Paris en fin d'avril (le dernier des shabbat de Nissan, un samedi donc... si ça te dit. J'y serai, foi de Fodio!) (sauf en cas de guerre nucléaire avec les chinois bien entendu!)

  • Errare, mon lapin, nous ne sommes que la veille du quatrième jour du mois Nissan de cette cinq mille sept cent soixante huitième année embolismique et déficiente de trois cent quatre vingt trois jours, pour être tout-à-fait précis, par Toutatis!

  • Nadine n'a pas toujours tort, Fodio. Proust c'est de la littérature dépolitisée, laïcisée, en dessous de la ceinture.
    Un styliste ? Non, un calligraphe. La seule chose contre laquelle Proust se mobilise, c'est la critique, Sainte-Beuve, là il sort ses petits poings de son petit tailleur, et à l'en croire, tout part de là, cette longue éjaculation stérile dont Nadine se pommade en prenant son bain.

    L'Orient contre l'Occident, Benoît XVI contre Bacon, Duns Scot, Marx. Réminiscence = régression.

    Il faudrait que je pardonne à Nadine parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle lit ? Je crains qu'elle ne veuille pas le savoir.

    Petit aparté sur l'orthographe, à laquelle la gent féminine est particulièrement attachée (au point que je soupçonne Nadine de m'apprécier surtout pour ça, parce que mon orthographe n'est pas excécrable) : on peut dire que l'orthographe, c'est le moralisme de la langue, son jansénisme. Je soupçonne même Chardonne, éduqué dans le protestantisme, de multiplier les fautes intentionnellement pour se libérer de ce carcan.
    Aujourd'hui un bel homme doté d'une piètre orthographe n'aura guère plus de chances de séduire une femme qu'un laideron qui a appris le Bescherelle par cœur et qui possède quelques rudiments de philosophies, deux ou trois syllogismes empruntés à Nitche ou à Kierkegaard. Ou va-t-on ? Il y a en effet de quoi se soûler la gueule.

  • "J'attends mon heure."

  • et bien voilà, mon lapin, je te présente Alexia dont la devise de famille est : "J'attends mon heure". Il y a d'ailleurs une seconde devise mais je l'ai oubliée ma chère Alexia... nous ferez-vous à nouveau l'honneur de nous la rappeler?

    A part ça je vais bien... encore merci de votre soutien après cette affligeante matinée de la guerre des bobos.
    (J'ai dû corriger à la main et presque seul, (merci mon nico) une poignée de bobos hystériques qui me volaient comme dans un bois... attends un peu que je ramène des Kalachnikovs, ça va plus rigoler là.)

    Bon je vais me reposer un peu avant la route demain...
    Avé mes amis, portez vous le mieux du monde, vous avez mon humble bénédiction.

  • Avé Lapin,
    en ce deuxième dimanche d'avril, (savais-tu que la lunaison d'avril est rousse?) je ne sais si Alexia me suivra à la messe, si elle m'y rejoindra pour la communion, si elle m'attendra dans les jardins du monastère, j'y serais immanquablement la guitare sur les genoux entre la messe basse du frère antonio et la fin de celle de Sergio, plus enthousiaste (j'y chante une tempête dans un bénitier, en bon français, et que sans le latin, la messe m'emmerde tellement que je n'y vais que pour communier, Dieu me pardonne) je ne sais donc, Lapin, si cette "domina" que je me propose modestement de mettre sur ta route, est passée ou non dans le camp ennemi. J'espère simplement que fidèle à la devise de ses ancêtres, elle attend son heure.

    Nous en saurons plus à midi, au mi-dit donc.
    (tu sais comme j'aime la vérité à demi-nue, cher lagomorphe, foi de mustélidé!)

  • "L'esprit de vérité qui procède du père rendra témoignage en ma faveur" Jean 15

    c'est tellement bon de l'entendre là. On dirait du Lacan.
    Bon tout est bien, Alexia est toujours Alexia et elle attends son heure.

  • Bon évidemment, c'est une femme, Alexia, elle vient donc ici quand elle y pense, trop peu souvent hélas et ses résultats vont s'en ressentir. Mais qu'y puis-je? J'essaierai de l'emmener avec moi la semaine prochaine.

  • Bof, moi vous savez les femmes, compte tenu de ce qu'on leur apprend à l'école, passé douze ans elles ne m'intéressent plus beaucoup.

  • Mais de vouloir me refiler votre ex. ne part pas forcément d'une mauvaise intention. Elle veut s'incruster à votre mariage ?

  • Pas une ex, mon lapin, une protégée, c'est tout...mais c'est beaucoup. Celà dit, prise dans les filets de deux lesbiennes, entre les tenailles de parents dégénérés, prête à gâcher sa vie pour un peu d'affection. Pute de ses sentiments. Belle pouliche de race au cerveau déliquéfié. Tu mérites mieux lapin.
    Et que si elle me lit ici, qu'elle sache que je ne l'abandonne pas, pas plus que Jésus n'a été abandonné par Marie couche-toi-là sur son chemin de croix. Ni la mère, ni la femme, mais la pute Marie, ça ne pouvait être qu'elle, à se risquer le fouet pour un geste de compassion. Ni la mère ni la femme, mais la pute. Alors ne jetons pas la pierre à Alexia, je suis derrière.

  • A propos Marie, il y eut, jadis, une autre protégée, bien-nommée, laquelle j'aidais à obtenir une première année de psycho après une première tentative en solo avortée. J'apportais de la méthode, de la rigueur, de l'esprit, celui de faire semblant d'aimer les statistiques parce que c'est comme le latin, et de l'expérience, du vécu comme disent les journalistes. Le diplôme en poche, la deuxième année fut plus pénible, la troisième un échec probant. Je renonçais devant la bétise et la paresse. On me congédia, en gardant les quinze cent euros que j'avais donné pour le loyer. On refusa de me le rendre sous pretexte que j'avais lancé la généreuse idée de ne pas l'exiger. On m'ignora pendant six mois, puis on me rendit enfin mes livres. on oublia mon intégral de Brassens en CD que j'ai récupéré depuis et que j'ai offert à mon oncle qui m'a fait écouter le chanteur dès l'âge de cinq ans. On m'assigna en justice. Je compte me défendre au tribunal comme je l'ai fait physiquement quand on s'est jeté sur moi à trois. Heureusement que je n'étais pas seul. Quatre versions approximatives de la vérité contre deux calomniateurs, trop facile. Les juges apprécieront. Qu'ils me condamnent à la crucifixion et j'irais le coeur en paix. Mais que Justice soit rendue et je retourne missionner à l'Est.
    je voudrais pas te faire peur Lapin, mais j'ai des accointances avec des hommes d'affaires russes. La farce est jouée. C'est une question de temps et la justice se fera en Europe d'abord et en Orient ensuite. (ou l'inverse, coup de dés pour sûr) Pour l'Amérique, la latine, c'est avec nous, trop croyants pour supporter le yankie, préfère la Chine, grosse alliance économique. L'Afrique, on va la ressusciter. Quand aux yankies, au banc de l'Histoire pour un bon moment. C'est tout ce qu'ils méritent. Mon meilleur pote, povre de lui, l'a été pendant deux ans, pour m'avoir traité de voleur. Quant l'hôpital se fout de la charité je vois rouge! La colère te dis-je! rouge comme le sang de Marx et de Baudelaire. Lacan ou Freud sont des gentils, c'est sûr, leur sang à eux, est un peu verdoyant.

  • (Ils m'ont cassé le dos, je suis en maladie, et la sécu me paie pour dépression. Je ne peux plus travailler, j'ai été volé de 1500 euros, ma promise veut se faire avorter, mon oncle est mort, ma tante va devenir aveugle, ma chienne est morte, et mes copains sont au ski. Ma pipe et ma guitare, mon arc et mon cheval, moi et mes cauchemars, toi et mes rêves de progrès et de charité, voilà ce qu'il me reste mon lapin, c'est tout, c'est rien, c'est un vrai bonheur... « Autant qu'un roi je suis heureux, le ciel est pur et admirable! »)

  • Des fois je me demande si je suis pas en train de devenir le personnage d'un mauvais roman que j'ai écrit, jadis. Un nommé Soranus Cervier, alias Soran ("ne vois-tu rien venir" comme dit mon pote Jackie, le maître du calembour foireux ET pathologique) le dit Soran, donc, se cavalait à la suite d'un quintuple meurtre dont il était le témoin inadvertant, mais l'instigateur certain puisque la meurtrière n'était autre qu'une petite pute de rouquine dans la chatte pièrcée de laquelle il s'était coincé le doigt. Un roman salace et peu sagace, mais il meurt à la fin et tout est bien. Il meurt en citant Musset, c'est te dire!
    Moi,je te citerai, mon lapin, n'aie crainte!

  • Un peu le style ADG, votre roman policier, en somme ?

  • ADG? connais pas.
    j'ai mon cheval donc pas de métro. Un vrai curé qui cause vrai, y a pas ça dans tout Paris? J'irais à Senlis alors, à la cathédrale. Comme ça je passerai l'aprem dans la forêt de Chantilly. J'y trouverai des trompettes de la mort, tu crois? Sinon demain soir je serai vers les vingt heures aux buttes Chaumont avec deux amies et un pote. On devrait trainer dans le quartier. Je te laisse mon tel en cas... je sais pas si je peux faire ça ici... m'en fous, t'as qu'à effacer... t'façon m'appelle qui veut, je réponds! 0624822981 c'est Fodio, voilà!
    tcho mon lapin, porte toi bien et prie pour moi, je serai sur la route cette nuit. Nice Paris, tranquille, mon cheval est un pur sang de race.

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