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Égoïste romantique

J’aurai trente-et-un ans en juillet, mais je ne me sens pas encore vieux physiquement. Même, je dirais plutôt que mes performances sportives s’améliorent. Je suis plus fort, plus rapide, plus endurant qu’à vingt ans. Il est vrai que l’esprit n’est plus le même ; jamais il y a dix ans je n’aurais pu dire à une fille qui m’annonçait qu’elle me quittait :
« Très bien, Véronika, au moins tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas laissé ta chance ! » Ça, c’est un signe de vieillissement qui ne trompe pas. Et le signe qu’on est influencé par ses lectures, bonnes ou mauvaises.

Pour revenir à Beigbeder, et pourquoi je suis relativement indulgent avec lui. C’est que je crois qu’il a encore une marge de progression. Les Rey, Moix et consorts chez Ardisson n’ont aucun talent à faire fructifier, je parle au sens figuré. Tandis que Beigbeder peut améliorer encore sa formule, élaguer un peu, se prostituer moins, arrêter de nous parler d’Edouard Baer, que sais-je encore ?

J’ai oublié aussi de parler du titre du bouquin “L’Égoïste romantique”, alors que c’est ce qui m’a le plus épaté. L’impact d’un titre comme ça auprès de la ménagère de moins de cinquante ans, ça doit être énorme ! L’auteur aurait voulu nous rappeler que Séguéla est un vieux ringard à côté de lui, il ne s’y serait pas pris autrement.

Commentaires

  • Bon sang, je veux bien croire que tu lis beaucoup mais il doit bien rester en ce bas monde autre chose à lire que Beigbeder non? Bon après, toutes les lectures n'occasionnent pas de belles embardées bien fielleuses, c'est certain.
    Enfin, en tous cas j'ose espérer que tu l'as pas acheté. (meuh bon, à presque 31, t'es comme qui dirait un grand garçon..)

  • Qu'est-ce que tu me proposes, Pim ? Pas Tolkien, j'espère !

  • Tu me demandes de te proposer quelque chose! à moi!? Non vraiment Lapinos ça ne va pas très fort en ce moment... (si c'est juste un subterfuge pour ne pas avouer que tu as payé ton baiste-celleure, ça marche, presque...)
    Et bien, après tout j'ai encore une bonne heure à lambiner au turbin... Alors pourquoi pas "les jardins de lumière" ou "Samarcande", que j'adore, qui peuvent donner lieu à de bonnes polémiques l'air de rien, mais bon, j'imagine que tu connais déjà... Et sinon, je doute que tu ai lu les essais évolutionnistes de Stephen J Gould, "le pouce du pandan", "quand les poules auront des dents", si tu tombes dessus n'hésite pas! C'est facile à lire, je veux dire pour un lettreux, et très instructif.

  • Mmmh, je crois que je préfère encore Beigbeder, Pim (j'achète très peu de livres). Et ne me traite pas de lettreux, s'il-te-plaît, j'ai pas fait des études de Lettres.

    Et pourquoi je te demanderais pas ce que tu me conseilles de lire ? (Ça m'engage à rien)
    Et pourquoi je t'inviterais pas à boire un verre non plus ? (Ça t'engages à rien)

    Dans quel coin tu turbines ?

  • Le titre il n'est pas de Beigbeder, mais de Fitzgerald. De toute façon si t'aimes pas la vodka pomme tu peux pas aimer Beigbeder. Et si t'aimes la vodka pomme, t'es pas obligé d'aimer Beigbeder.

    Je n'fais pas d'politique, a bon entendeur....

    Federico

  • à lire :
    " Henri le lapin à grosses couilles du Lièvre de Mars "

    http://www.leportillon.com/article.php3?id_article=772

  • Un bon publicitaire ne fait jamais que du recyclage, Federico.

    Vodka-pomme ? Sans façons, je préfère le gros rouge qui tache.

  • Ben ça alors, ça ressemble à du spontanné! Et si j’avais lu ta réponse dans les temps, j’aurais probablement dit banco! (c’est quand même pas tous les jours qu'un mec me demande des conseils de lecture)

    Alors comme ça tu n’as pas fait d’études de lettres… en même ça paraît logique quand on voit que tu préfères Beigbeder à Maalouf.

  • Bien évidemment spontané ne prend qu'un "n", enfin deux, mais pas trois si l'on compte bien.

  • Tu ne m'en voudras pas, Henri, mais j'ai préféré lire : "Je n'aime pas les photographies d'Henri Cartier-Bresson" (plus grand-chose à apprendre sur les lapins à grosses couilles, moi).

    Les photographies de Robert Heineken et de bidule Rauschenberg me font bailler autant.

  • Jamais ressenti le besoin impérieux d'ouvrir un bouquin de Maalouf.

  • Je viens de me prendre un râteau, léger, qui m'a à peine effleuré, mais un râteau quand même.

  • Quest ce ce qui différencie Sylvie Vartan de Franck Sinatra: La marge de progression.
    Alors autant lire La Félure de Fitzgerald; Ouvert le jour, ouvert la nuit de Morand..

  • Et voilà, pauvre Lapinos! Les épaules solides, mais victime quand même... moderne quoi, génération Beigbeder quoi.
    Allons, tu sais bien que je ne rêve que de t’offrir un petit thé à la menthe à la Goutte d’or... Je serais mal à l’aise au début, je bafouillerais, t’aurais l’air sûr de toi, limite blasé, je virerais au rouge. On parlerait de qui on est vraiment, de ce qu’on fait dans la vraie vie.. Je te vanterais les mérites de mes rares lectures, tu me sortirais un truc laconique genre "jamais ressenti le besoin impérieux d'ouvrir un bouquin de Maalouf". Puis petit à petit on aurait plus rien à se dire et on trouverait une excuse bidon pour tourner les talons... en se disant qu'en plus on est même pas baisable. Enfin, toi de surcroît tu regretterais de t’être déplacé jusqu’à mon trou à rat...

  • En tout cas ça te va mieux de parler comme Maalouf : "Un petit thé à la menthe à la Goutte d'Or", plutôt que comme Beigbeder : "En se disant qu'on n'est même pas baisables" (Attention, à ce propos je n'ai pas tout à fait les mêmes goûts que Beigbeder quand même ; ainsi Amélie Nothomb ne me fait pas du tout fantasmer.)

  • Oui bé en tous cas, sache que je ne me revendique ni de Maalouf, ni de Beigbeder, ni d’aucun lettré que ce soit. J’ai déjà du mal à me revendiquer de mes propres parents!
    (et Nothomb me fous un peu la trouille j'avoue)

  • Ah, ça, c'est bien les Parisien(ne)s. Cet univers qu'on place entre soi et l'autre.

    C'est quoi tous ces chichis quand on te demande de prendre un verre? Evidemment qu'il y a de bonnes chances pour que vous passiez un moment médiocre à vous emmerder... C'est si important?

    Toute mon enfance j'ai cru que j'étais timide... En grandissant je me suis aperçu que j'habitait juste en Ile-de-France...

  • Non mais qui c'est ce mec (ou cette nana)? Tu le connais Lapinos?

    D'une part, qu'en sais-tu que je suis parisienne? D'autre part, qu'en sais-tu que je fais pas des chichis ex-e-près parce-que le net c'est fait pour ça? Et si j'aime ça moi les chichis!

  • Nan, c'est un nouveau, je le connais pas, Pim. Plutôt sympa, on dirait.

  • moui, c'est vrai, il a l'air sympa (pour un francilien).

  • Mais c'est devenu l'annexe rencontre du forum Willow par ici! T'es un véritable extravagant Lapinos. Je te salue respectueusement la main.

  • Je vous présente mes excuses officielles pour ce flagrant délit de mêlage de ce qui ne me regarde pas. J'ignore ce qui m'a pris. Il faut sans doute que je change de travail.

    Et bon dimanche.

    Ah au fait, "parisien", ça veut dire surtout "qui habite Paris". Les "immigrés" provinciaux deviennent souvent très vite pires que les natifs (remarque sociologique de portée générale).

  • Bonjour Dragasès, ce n'est pas tellement que tu te mêlais de quelque chose qui ne te regarde pas, puisque d'une part, il n'y avait pas grande chose dont se mêler, d'autre part, un blog est fait pour être public.
    Non c'est juste ta réflexion qui m'a fait réagir (avec disproportion là on dirait, toutes mes excuses).
    et je serai bien curieuse de savoir en quoi les provinciaux "immigrés" à Paris sont pires... et pires que quoi d'ailleurs. Faisant partie des ex-provinciaux je ne me rends peut-être pas compte. Maintenant je ne suis pas chez moi ici... alors si tu as envie d'en reparler merci de laisser tes arguments sur mon blog.

  • Mais si Pimpeleu, du moment que tu fais pas l'apologie des crimes du féminisme sur mon blogue, tu peux faire salon et inviter qui tu veux…

  • Et bien merci cher hôte.

    [Bien entendu tu n'es pas du genre à faire des procès d’intention. Mais si cétait le cas, je plaiderais non-coupable. Je suis biologiste à la base, ce n’est pas à moi que tu viendras apprendre la différence entre les sexes, outre celles qui sont palpables, si j'ose dire. La femme n’en reste pas moins un être humain.]

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