Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Misogynes de tous les pays…

Ouf, je ne suis pas fâché de redevenir moi-même après cette semaine passée dans la peau de Frédéric Beigbeder. Je commençais à me sentir un peu à l’étroit. Et puis ces mèches dans les yeux, ces accroche-cœurs, ces frisottis dans le cou, ça donne un genre qui attire surtout les filles à pédés, c’est un petit peu gênant.

J’ai profité du temps libre que mon activité (peu intense) de Beigbeder me laissait pour flâner de-ci de-là sur des blogues encore inconnus.

J’ai découvert un nouveau philosophe de la misogynie, en lutte contre la désaltérité, qui tient blog ouvert sur http://atropcourberlechine.hautetfort.com. Son nom m’échappe, appelons-le donc “Monsieur XY”. Voici ce qu’il écrit dans un billet récent :

« Les belles femmes, à la condition impérieuse que l'on se contente de les contempler de loin, permettent d'échapper un peu à la hideur d'une modernité qui ne flatte que ce qui est bas, putassier et sordide.
Voir une jolie fille et imaginer qu'elle puisse avoir une intelligence, une profondeur, une douceur et une finesse à la mesure de sa beauté donne à la fois une idée de Dieu et la certitude de son inexistence [??].
(…) Depuis que les femmes revendiquent hystériquement l'égalité avec les hommes et qu'à force de mimétisme elles ont fini par les dépasser en bassesse et en vulgarité (ce qui n’est pas peu dire), l'idée même d'une telle recherche est devenue grotesque.
(…) La misogynie qui hier encore était un luxe est devenue un impératif de survie mentale. »


Contrairement à Monsieur XY, l’intelligence, la profondeur et la finesse ne me paraissent guère indispensables à une femme, en sus de la beauté. Elles s'en dispensent d'ailleurs elles-mêmes très bien généralement. Il vaut mieux espérer pour elle que de bonnes fées leur aient donné bonté, obéissance et délicatesse. À mon humble avis.

N'empêche que je suis d'accord avec la conclusion de Monsieur XY, “c’est un impératif de survie mentale”. Il suffit pour s'en convaincre de séjourner un peu aux Etats-Unis (pas à New York, qui rassemble l'élite intellectuelle, ça fausse l'observation) : les femmes y sont devenues des sortes d'androïdes dopés à la testostérone de synthèse assez terrifiants. Je sais que c’est un cliché de dire que les Nord-Américains nous précèdent d’une dizaine d’années dans la course à la barbarie, mais c'est un cliché assez net et bien cadré. Je plains sincèrement nos petits frères qui auront à choisir une femme dans une dizaine d’années.

Tout ça me fait penser à Houellebecq*, bien sûr, dont Monsieur XY n’est que le disciple. Houellebecq va trouver refuge en Thaïlande où les filles savent encore ce qui fait plaisir aux hommes, des remerciements quand on leur offre une jolie robe qu’elles ne pourraient pas s’offrir, des cris d’amour réels ou au moins bien simulés pendant le coït.

D’abord, j’ai raillé Houellebecq, son inconséquence, puisqu’il finit par rentrer au pays et tomber dans les griffes d’une jolie Bretonne, lâchant la proie pour l’ombre. Mais, en réalité, cette chute sonne juste, je m’en aperçois aujourd'hui. Car si les femmes, à quelques exceptions près, je le dis dans une tentative un peu gauche d'être galant, ont perdu toute leur dignité, nous les hommes sommes aussi abrutis. À peine capable d’en faire des mères, incapable de les soumettre par notre force de caractère…

Et je suis tenté de lancer ce cri de ralliement : « Misogynes de tous les pays, unissons-nous ! »


*Je n’évoque ici que “Plateforme”, les précédents romans de Houellebecq n’étant à mon avis que des brouillons assez indigestes.

Commentaires

  • Encore en train de bouder Lapinos?

  • Pim, je ne boude pas du tout, tout ça c'était pour rire (je ne dis pas que c'était drôle) !

    J'étais justement sur ton blogue en train de regarder ton concours de nez. Tu me fais penser à une actrice américaine, pas moyen de me rappeler laquelle. Ça me reviendra…

    Bien sûr, je ne t'imaginais pas du tout comme ça, mais avec une tête de garçon manqué. Tiens, fais-moi penser à t'envoyer le dessin de comment je m'imaginais que tu étais. Maintenant, mon imagination, je peux me la mettre où je pense…

  • Après ton billet, Lapinos, je te propose de méditer cette phrase d'un homosexuel qui s'y connaissait (en femmes), Fassbinder :
    "la plupart des hommes ne sont tout simplement pas capables d'opprimer les femmes aussi parfaitement qu'elles le souhaiteraient"
    Voilà une idée que je ne saisis que pendant mes périodes de célibat.

  • C'est marrant ça... une fois j'avais envoyé ma photo à Mamz'elle et elle m'avait fait la même réflexion, ce doit être parce que j'ai été élevée comme un garçon...
    Et bé je veux bien de ton dessin tiens, puis si tu gribouilles sur des internautes de notre connaissance, je veux bien les voir aussi si c'est possible.
    Et je ne ressemble à aucune actrice américaine à ma connaissance. je ressemble à plein de gens du commun des mortels de la France du sud à vrai dire.
    [Alors évidemment maintenant que tu ne me vois plus en bucherone c'était pour rire "tout ça"... ]

  • Veux-tu dire, Slothorp, qu'un (mauvais) metteur en scène de cinéma est capable de dire en une phrase ce que je délaye en cent ?

    Ou que tu as entendu mon cri de ralliement ?

  • Question délayage, permets-moi de penser que j'en suis un des champions. Quant au cri de ralliement, je ne l'entendrai qu'après avoir reçu l'assurance que cet élan du coeur et de la raison ne finira pas en amicale des supporters du football club de Vezoul réunie devant un porno gonzo. On a ses dignités, on ne noie pas ses blessures.

  • A défaut d'écrire sur son blog, l'ami Slothorp passe du temps sur celui des autres. Le travail doit vraiment avancer ... j'espère que la fin de soirée (nuit) du week-end dernier fut bonne (et sans séquelles).

  • Concernant l'affaire médiatique de la grande facherie, oui, j'ai bien compris que l'essentiel se passe en coulisse. Non, j'entendais deux entrées dans ta bouderie, dont tes propos, dignes d'une émission télé pseudo-provoc'. Mais j'aurais peut-être dû dire "bougonneries".

    "la plupart des hommes ne sont tout simplement pas capables d'opprimer les femmes aussi parfaitement qu'elles le souhaiteraient". Et inversement, car même si personnellement ça m'afflige, les hommes aiment les garces.

  • Sigourney Weaver ?

  • Voici l'occasion rêvée : je vous encourage à montrer à cette Irina de quel bois vous vous chauffez, Slothorp ! Ne dirait-on pas que cette péronnelle veut avoir un droit de regard sur votre emploi du temps ?

    Et dites-moi, en spécialiste du plan large, du porno gonzo et de tous les travellingues arrière de la terre, s'il y a une allusion cinématographique dans son pseudo, Irina Blues ?

  • Aucune prétention à un droit de regard sur l'emploi du temps de Slothorp; je vois mal quelle serait ma légitimité et comment je pourrais mettre en oeuvre cette politique. Je prends juste des nouvelles.

    Ensuite, il pourra sans difficultés infirmer votre hypothèse. Aucune allusion cinématographique.

  • Ah, ah, ta manière de débiner tes contemporaines et de te présenter habilement comme une gentille fille sympa est typiquement féminine, Pim, je trouve. Tu peux te considérer comme une authentique garce tout à fait apte à séduire.

    Je crois que ton problème c'est plutôt de repérer dans toute cette bande de joyeux blogueurs celui qui t'irait le mieux. Je ne comprends pas que ça ait foiré avec Mercutio. Tu as dû prendre tes airs pincés de bobo avec lui comme tu fais avec moi…

  • J'ai dit une actrice américaine, pas une girafe australienne. J'ai rien contre le fait que vous vous mêliez à notre conversation, mais si vous pouviez écouter ce qu'on dit avant de parler, ça serait mieux, Irénée…

  • Irina, je ne sais pas pourquoi mais j'aime bien vous bâcher. Vous ne m'en voulez pas ?

    Êtes-vous une souris déglinguée ?

  • Lapinos, pour ton information, Irina, ce n'est pas du cinéma, et la mysoginie ne saurait la pièger. Elle prend juste des nouvelles, attention que j'apprécie et qui s'avère justifiée en partie par l'état de bûche humide dans lequel j'ai quitté une soirée commune. Heureusement, pas de séquelles (encore).
    Pimpeleu, ce n'est pas que les hommes aiment les garces, c'est qu'ils aiment s'enchaîner à leur désir sans comprendre justement que ce désir est celui du fouet (ouh la, j'en entends déjà qui rigolent). Tremblez Pimpeleu, je sors le martinet qui reposait dans le tiroir de ma grand-mère!

  • Lapinos, je débine mes contemporaines? Mais va, j'aime les hommes susceptibles je te l'ai déjà dit.

    Slothorp, alors vous, vous avez tout compris. Tout est dans le frisson.

  • Je ne suis pas encore complètement déglinguée Lapinos, mais souris déglinguée, c'est possible. Avec des nuances tout de même... quoique, je ne sais pas. Non, je ne vous en veux pas. Loin de là.

    Je suis ravie de constater, Slothorp, que tu as donc trouvé de quoi finir comme une bûche humide l'autre nuit. Quand je suis partie, il ne restait pourtant plus grand chose ...

  • Pourrais-tu préciser ce qu'est "l'état de bûche humide"?

  • Vous avez vu, cette garce de Pimpeleu (t'as été à bonne école, toi) s'avise maintenant de nous draguer, Slothorp et moi, simultanément !

  • Il avait son coup de sabre, son coup de barbe, quoi, l'était chargé à cul, tout bitureux, c'est pas assez précis comme ça, Véro ?

  • Sacré Lapin, dès qu'on le titille, il peut pas s'empêcher de devenir insultant... hum, à mon humble avis (sisi) tu dois pas en opprimer beaucoup comme elles le souhaiteraient. Trop fleur bleue probablement. Du coup ça te frustres et tu t'emportes par le verbe, comme un tout jeune lapereau...

  • Ah oui, c'est limpide :-(

  • En effet, Pim, je suis beaucoup trop fleur bleue, que veux-tu, j'ai été mal élevé comme ça, à traiter les filles en égales… On ne se refait pas du jour au lendemain !

    En revanche, je ne suis pas tellement attiré par les garces, faut être un peu maso pour ça, tous les hommes ne le sont pas. Quand je m'aperçois que je suis tombé sur une garce, je me dépêche de prendre le maquis.

  • Fort heureusement tous les hommes ne le sont pas! Mais beaucoup le sont, quoi que tu en penses. J'en ai connu qui avaient besoin de leur scène de ménage quotidienne, un peu comme ta grand-mère mais en homme.

  • Ma grand-mère n'était pas du tout maso, Pim, elle aimait bien la bagarre, ça n'a rien à voir.

    Et puis il y a les Méditerranéens qui haussent plus volontiers le ton (c'est climatique) que les Nordistes, pour qui la scène de ménage est presque un art de vivre.

    Les hommes qui ont le goût du fouet, c'est autre chose.

  • Mouais.... Ne crois-tu pas qu'aimer la bagarre c'est en avoir besoin? Pas mal d'individus sont dans ce cas. Mais pour ce qui est des hommes, y'a aussi tout ceux qui cherchent une maman, avec ou sans martinet... Je me demande parfois si tu n'as pas au moins raison sur ce point "l'enfer 'est le couple".

  • les Particules, un brouillon?...alors là vous déconnez lapin... certaines reflexions sur les femmes sont déplacées je vous l'accorde, comme quoi elles seraient l'avenir de je-ne-sais-quelle-sorte-d'homme etc, mais ça reste un roman triste et beau.
    et je rejoins Slopthorp sur le ralliement et la dignité de la cause mysogine...
    bien à vous et le bonjour à ces dames (elles se reconnaitrons)

  • misolapsus?

  • Ces dames ? Ces demoiselles vous voulez dire…

  • c'est quoi une garce?
    c'est une femme qui se conduit comme la plupart des hommes .
    Non?

  • c'est quoi une véronique? une fleur bleue?

    je faisais allusion à la grand-mère de Slothorp et à d'autres dames touchés par la grâce de quelques bonnes fées, bien entendu!

  • Irina… Comment dire ? Vous êtes vraiment très… sexy !
    Dommage que vous vous couchiez aussi tôt.

  • Magnifique! Après seulement une trentaine de commentaires on peut enfin conclure: une garce débine ses contemporaines, et les hommes trouvent ça sexy.

  • Une Véronique c'est aussi une mauvaise herbe.

    Mais de mon expérience perso, il y a une grande proportion de ce que l'on peut qualifier de "tyrans domestiques", socialement acceptés -voire valorisés.

  • Je n'étais pas couché Lapinos, loin de là... helas, vue l'heure du lever.

    Pimpeleu : je ne débine pas mes contemporaines je débine un système de pensée pourri et dialectique. Qui crée le malheur des contemporaines en question et des contemporains.

  • Irina, je ne te connais pas, je ne fais que lire ce que notre hôte écrit. La logique a quelque hose de très froid par moment, moi-même je ne débinais pas mes contemporaines en disant qu'il existe des garces.

    Par ailleurs je n'ai pas expérimenté ce que tu écris. J'ai entendu durant 18 années que les femmes n'étaient pas fiables, qu'elles vous poignardent dans le dos, contrairement à l'homme franc, qu'elles sont de mauvais chefs car ce sont des "pisseuses", ceci dans la bouche d'une femme. J'ai aussi eu l'occasion de me convaincre que les femmes sont de mauvaises mères envers leur fille et inversement, contrairement aux pères admirables de patience et de respect. Fort heureusement, j'ai quitté le nid depuis et constaté que le monde est fait d'individus complexes, subissant des contraintes biologiques relativement simples, mais dans des contextes socio-culturels d'autant plus complexes que multiples. Bien entendu, ensuite aucune pensée ou idée ne peut émerger si l'on raisonne à l'échelle de l'individu et non de la population.
    Mais je n'ai que 28 ans, et pas suffisamment d'expérience et de distance pour avoir une position claire sur un bien-fondé de la mysoginie.

    Et ta citation de Bataille est superbe.

  • Manifestement, Pim, tu ne lis pas beaucoup Biba, Elle, Marie-Claire ni Madame Figaro. C'est tout à ton honneur d'avoir su rester vierge de toutes ces conneries ; continue comme ça !

    Euh, comment dire, Pim ? Tu es vraiment très… sexy !

  • Pimpeleu : "mysoginie".

    MEME les femmes ne savent pas l'écrire :)

  • Merci cher Gugusse. La gynécée ne mise pas tout sur l'orthographe et prend pas la peine de se relire. La légèreté fait partie des rares plaisirs d'être femme.

    Bien à vous.

  • C'est qui ce Gugusse malotru ? Je devrais peut-être engager l'inspecteur Inès pour le démasquer ?

  • "Mais je n'ai que 28 ans, et pas suffisamment d'expérience et de distance pour avoir une position claire sur un bien-fondé de la mysoginie".

    J'ai moins de 28 ans d'expérience... je ne sais pas si la misogynie est fondée. Je sais juste qu'on en voit beaucoup là où on ne devrait voir que de sains réflexes de réaction au féminisme bêtement rancunier et méchant (tout cela est synonyme, je sais) qui a contaminé la majorité des esprits féminins, même quand certaines s'en défendent. C'est évidemment un raisonnement global qui laisse donc toute sa place à la complexité des personnes, au fait que, Deo gratias, un système de pensée pourri n'empêche pas le bien de fleurir.

  • Elle boude, Inès.

  • Boudez, boudez, Inès, c'est un des privilèges de votre sexe.

  • hello. je ne suis point tenté par prendre partie dans ce débat sur la misogynie ! mais l'amateur de langage que je suis a noté que le mot "désaltérité est employé par Lapinos pour parler de manque d'altérité... J'adore ! J'ai même tenté une définition de ce mot sur mon blog "Volatile Paradoxe" dans la rubrique "le coin du mot qui n'existe pas". A bientôt de lire d'autres si flashy si grandissimes, si nécessaires pléonasmes !
    Ph. Amen

Les commentaires sont fermés.