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Deuxième reprise

Tirant les leçons de sa raclée, chez Giesbert, dans "Culture et Dépendance", sur un ring moins savonné, en l’absence d’adversaire direct, Maurice Dantec a su placer sa défense de l’Occident médiéval et de Ferdinand-le-Maudit, citer Tacite à bon escient : « Où ils ont fait un désert, ils disent qu'ils ont donné la paix », au lieu de bafouiller. Le complexe de supériorité a pris le pas sur le complexe d’infériorité - ça vaut mieux dans une baston.

Je lui sais autant gré d’avoir mis en relief le relativisme sénile de Jean d’Ormesson et le ratiocinage atavique de Patrick Besson (qui n’est capable dans une cuirasse que d’en voir le défaut - certains diront que c’est déjà pas mal), que d’avoir placé quelques directs percutants dans les gencives du pitoyable Alan Sokal et, surtout, de la navrante autant qu’immonde Aude Lancelin. Bouh, qu'elle est laide et tordue ! Pas de galanterie pour celles qui montent sur le ring en laissant la grâce au vestiaire.

Dommage que Dantec s’entête à dénoncer dans l’islam les racines d’un nouveau totalitarisme, alors que le Coran est incohérent et que les vieux systèmes continuent de broyer la chair et l’âme humaines, hic et nunc. À trop anticiper, on risque de cogner dans le vide intersidéral.

Ras-la-calotte aussi de l’œcuménisme : cette entreprise hypocrite est un tel fiasco qu’il est plus que temps pour les catholiques de la déclarer en faillite. D'ailleurs Benoît XVI lui-même a relégué aux oubliettes les chimères du jeune Ratzinger.

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Commentaires

  • Rien à voir...mais bon, Lapinos, voilà une escapade pour toi..
    http://www.bookofbunnysuicides.com/

    Comme le disent les filles quand elles sont sûres d'elles..."enjoy".

  • Les filles anglaises, tu veux dire, moi on ne m'a jamais dit ça encore.

  • Je n'ai pas vu l'émission. Dantec a-t-il prôné l'œcuménisme ? Ça ne manque pas de sel.

    Je ne le comprends pas. Comment peut-on dénoncer, à juste titre selon moi, le caractère totalitaire de l'islam, d'une part, et prêcher le dialogue interreligieux ou l'œcuménisme, d'autre part ? J'ai du mal à saisir la cohérence de cette ligne. Si l'islam est un totalitarisme en puissance, on le combat. Comme le communisme a été combattu par la puissance des armes et celle de l’esprit. L’objectif étant de contraindre l’islam à se réformer de l’intérieur, comme le communisme a été contraint de se libéraliser sous Gorbatchev, peu avant son effondrement final.

    D’accord avec le dialogue interreligieux mais à condition que les musulmans se débarrassent de leurs fanatiques. Pourquoi ne les excluent-ils pas ? Pourquoi ne condamnent-ils pas le terrorisme sans ambiguïté ?

    Vous prenez des risques, Lapinos, en revenant sur ce sujet. Razorback ne va pas tarder à se pointer et à insulter tout le monde.

  • Besson a pointé cette contradiction chez Dantec. Il prétend combattre l'islam mais pas les musulmans. C'est un sophisme dont je ne lui fais pas grief. À la télévision il faut rester simplissime, et il est communément admis désormais qu'on peut distinguer l'homme de ses idéaux, la sphère privée de la sphère publique, l'engagement spirituel de l'engagement politique, etc. C'est stupide, c'est la mauvaise influence des mathématiques et de l'esprit allemand (comme si on pouvait distinguer Bloy du catholique qu'il est, par exemple). Mais inutile d'épiloguer là-dessus car à la télé il faut asséner des slogans, briser les lances d'en face.

    Moi je ne crois pas que le communisme soit mort, voyez-vous, on ne se débarrasse pas du cancer comme ça. Nous sommes encore tout imprégnés de sa dialectique néfaste, il n'a fait que muter.

    Tandis que l'islam peut servir d'aiguillon à des nationalismes assez classiques (comme le judaïsme ou le christiannisme, d'ailleurs), mais il ne contient pas les germes de la perversion du verbe.

  • Dantec était plus en forme hier soir que l'autre jour. Et il est apparu dans une posture d'autant plus sympathique que tous les dévots oecuménistes qui se trouvaient sur le plateau lui sont tombés dessus à tour de rôle, comme dans un lynchage concerté. Il ne s'est certes pas laissé démonter, mais il a encore bredouillé, le diable, en confondant un père de l'Eglise dont il ne retrouvait pas le nom avec Tacite : il faut le faire ! Ce genre d'impair trahit bien des insuffisances de fond, à tout le moins une érudition encore trop récente pour ne pas être approximative. De même, il n'a pas été à la hauteur sur les Croisades face un Besson jouant (le traître) à front renversé. Il a été meilleur sur les lumières du Moyen âge, et a eu le dessus face à Sokal. Même si Dantec n'a pas cette originalité prospective qu'on lui trouve parfois, il méritait à l'évidence d'être appuyé hier soir.

  • Besson ne supporte pas qu'on puisse croire qu'il appartient à un camp, quel qu'il soit.
    Et puis il est probablement jaloux du succès de Dantec. Et de celui de Houellebecq, n'en parlons pas. C'est exactement ça, ils ont réussi à en parler sans citer son nom, ah, ah.

    Mais Besson s'est bien rattrapé de ses piques avec ceci : "De Homère à Dantec, le roman survit". Il fallait au moins ça pour dérider le capitaine Haddock de l'Occident chrétien…

    Avouez que Giesbert faisait plus qu'arbitrer en faveur de Dantec et que la bêtise d'Ancelin et Sokal résonne toute seule, pas besoin de se forcer pour lui faire écho…

    Je suis plus indulgent sur Tacite depuis que je me suis fait coincer sur Plotin, Uhlan, vous comprenez ça ?

  • Ce pauvre Dantec est en dessous de tout : approximatif et maladroit — quand il évoque Nietzsche en bafouillant, on dirait un écolier qui récite —, incapable de synthétiser verbalement ce qu'il aurait "lu", inapte à la discussion, confus, incertain… Face à Chebel (lui-même très mauvais), c'est vrai qu'il avait été pitoyable, se vautrant dans ses incertitudes : Dantec évoque le "problème de l'Islam aujourd'hui", Chebel lui répond "grandeur passée de l'Islam" (ce qui était absolument hors du propos)) alors que l'autre ne bronche pas devant la grosseur du procédé : enculé à sec.

    C'était la première fois que je le vois "live" : cet homme, dont j'estimait les deux « Journaux » avant de découvrir cette prestation "publique", m'apparaît totalement pathétique (jusques et y compris dans son total look adolescent caricatural de "fan de SF"), particulièrement lorsqu'il se revendique « écrivain catholique », étiquette maladroitement brandie comme une provocation à rebours de "l'ère du temps".

    On pourra arguer comme certain "exégète" de Steiner qu'il est écrivain avant tout, pas performer TV, mais il n'en demeure pas moins que son manque manifeste de stature "live" trahit à n'en pas douter un manque d'envergure intellectuelle — ce qui ne veut pas dire qu'il est mauvais écrivain, ce dont je ne peux juger car son "imaginaire" me semble bien ennuyeux.

    Pour le reste, invités, Guiesbert etc, c'était absolument consternant, en particulier ce d'Ormesson transparent avec son « amour ».
    Besson n'a pas été le plus mauvais : il a le mérite d'être clair et cohérent.

  • Je n'ai pas vu Dantec hier soir ni samedi, je n'ai donc rien à dire, mais je le dirai tout de même. Que Lapinos prenne Plotin pour un père de l'Eglise, c'est amusant mais enfin, ce n'est pas grave. Que Dantec prenne Tacite pour un père de l'Eglise, c'est consternant, parce que Dantec prétend être un grand penseur alors qu'il ne connaît pas même ses classiques. Au reste, cette insuffisance m'était déjà apparue à la lecture de ces journaux... Je ne comprends pas que de grands esprits que j'estime et que j'aime s'acharnent à le défendre, non, je ne le comprends vraiment pas...

  • À vrai dire le style vestimentaire de Dantec m'importe peu et je me suis même habitué à ses lunettes noires. Il faisait moins sombre que chez Ardisson et son regard filtrait.
    Les croisés non plus n'étaient pas très sexy.

  • Bien sûr que les croisés sont très sexy, Lapinos !

  • Dantec n'a pas pris Tacite pour un père de l'Église,
    Rose, il ne savait plus à qui attribuer sa citation (elle aurait pu être d'un Père de l'Église) ; toutes les cultures, même les plus grandes, sont parcellaires… Jean d'Ormesson a dû l'aider, il faut bien que l'Académicien serve à quelque chose.

    Vous nous faciliteriez le travail en regardant les émissions qui vous intéressent et je vous trouve même un peu ingrate de ne pas nous remercier de vous en faire un compte rendu aussi détaillé.

  • Oui, surtout ceux de Delacroix, Ève.

  • Je voulais dire : il porte un déguisement, un uniforme enfantin.
    Dantec est un travesti — et il a dû passer à travers les mailles de la conscription.

  • Bonjour à toutes et à tous,

    Le plus amusant c'est que Dantec dit "vouloir écrire un jour des ouvrages de théologie", il ferait bien de s'y mettre dès maintenant! Il éviterait ainsi ce genre d'erreur grossière...

    Dantec est un mauvais orateur, il n'empêche qu'il est un des rares écrivains modernes à avoir quelque chose à nous dire et c'est pour celà "Qu'il faut le défendre" comme le repète souvent le Stalker.

    Bien à vous

  • C'est bien ce "quelque chose à dire" que je n'ai pas encore entendu. Le style oraculaire de Dantec, son approche apocalyptique et gnostique, son don de prophétie... tout cela, je ne le vois pas, je ne le sens pas ou, plutôt, je trouve Dantec terriblement carricaturale, s'adressant à un public ignorant de toutes les apocalypses de notre temps et de leur caractère fondamentalement hérétique. CE N'EST PAS CATHOLIQUE, comme le prétend Dantec. DANTEC N'EST PAS CATHOLIQUE! Il suffit de lire, par exemple, "La postérité de Joachim de Flore" de Henri de Lubac pour se rendre compte qu'il appartient à cette généalogie des penseurs anti-catholiques.

  • PS. Merci Lapinos pour ces excellents résumés. Je consulterai plus souvent, dorénavant, les exégèses du lapin.

  • Eh bien moi, je l'ai trouvé pas mal du tout, Dantec, chez Ardisson comme chez FOG, hier soir. Une sorte d'écorché vif très peu formé à la rétorique mais qui arrive tout de même à sortir ce qu'il a à dire et qui en devient, surtout quand on applaudit contre lui comme chez Ardisson, héroïque et attachant. Après tout, passer pour un "martyr" à la télé est encore la posture la plus intéressante pour un écrivain. Rares sont les Houellebecq qui osent engueuler le public (lui-même à l'époque de Plateforme) et destabiliser l'animateur. Houellebecq est un dépressif rude qui gagne à tous les coups, Dantec un halluciné qui perd ses moyens devant les caméras. Mais c'est bien d'être humilié à la télé. Personnellement, quand je l'ai vu face à cette raclure de Chebel, je me suis retrouvé de tout coeur de son côté - et envie de faire l'effort de lire son livre. L'énervé dira que Dantec est d'abord, D'ABORD, D'AAAABBBOOOORRRRDDD un écrivain, il n'en est pas moins non plus ce dandy qui a ses réseaux, ses boîtes et ses fanzines et qui visiblement a le souci d'intervenir dans la cité, même via un Ardisson.
    Alors, il bafouille, il s'embrouille peut-être, mais cela nous change des discours mécaniques, clonés et interchangeables des autres. Il y a quelque chose de "voici l'homme" chez ce type qui me dit que si j'arrivais à le lire, il serait mon grand homme du moment. Hélas ! inapte à la SF, inséduit par son côté punk-cyber-tertulliannesque, je ne peux que me replonger dans son Théâtre des opérations et suivre ses déboires christiques à la télé.

    Ce qui est amusant dans ces émissions, c'est la confusion absolue des idées et des camps. Hier soir, donc, à "Culture et dépendances", le rouge Bernard Cassem qui s'en prend au "brun" Dantec, sans que personne ne note que tous les deux ont voté non à l'Europe - pour des raisons différentes certes. Le "noir" Besson, chasseur de prime de grande classe et le meilleur tireur d'élite actuel, autre "noniste européen" d'ailleurs, faisant cruellement remarquer à Maurice qu'il traite l'islam comme les islamiques ont traité les serbes, personne ne lui faisant remarquer que lui a soutenu pendant des années ces même serbes traitant les bosniaques comme les islamiques les avait traités. Ce même Besson, parlant ensuite des tendances dominantes de l'intelligensia et citant pour preuve et pêle-mêle Dantec, Houellebec et Nothomb, au risque de fâcher les uns avec les autres et par dessus-tout leurs admirateurs entre eux !!! Se rattrapant quand même un peu plus tard en admettant que l'auteur de La Possibilité d'une île prouve que la littérature existe encore, et comparant Dantec à Homère ! Histoire sans doute qu'on ait du mal à le définir, lui le cher Patrick et ses équivoques de Gémeaux absolu, d'ailleurs le disant lui-même "je suis mal défini, comme la nature l'est toujours"... Petite fusée lucrétienne ou montaignienne qui est passée comme ça.
    Sinon, hilarante mère Lévy qui commence, flanqué de Sokal, par ironiser sur le catholicisme de Dantec mais qui s'en prend immédiatement au même Sokal quand celui-ci, croyant bien faire, mit christianisme, islam et... judaïsme dans le même sac. Finalement, c'est le petit Yémi et son "Suburban blues" qui se retrouva l'Enak d'Alix Dantec. Hors cela, d'Ormesson d'accord avec tout le monde, Duhamel d'accord avec une partie du propos de chacun, Aude Lancelin, d'une connerie et d'une antipathie sublunaires, mais fière de son rôle. Non, la seule vraie victime de la soirée fut Christophe Lambert, le libéral réformiste, type même du droitiste complexé, incapable de séduire et de convaincre, et éclaté par Cassem. FOG qui ne porta jamais mieux ses initiales, il répéta à qui mieux mieux qu'il avait adoré "Cosmos inc." Non, c'était du n'importe quoi magnifique hier soir, et c'est pour cela que Dantec a pu sortir son épingle du jeu

  • Brillante contribution. Mais Dantec reste un tocard.

  • > Dantec n'est pas catholique!

    Rose, sans être en mesure de vous donner raison, vous tenez là enfin une interrogation pertinente sur cet écrivain. Il me semble retrouver dans son discours des éléments gnostiques finalement bien peu catholiques. C'est la vraie bonne question à creuser.

  • Ne vous y mettez pas à votre tour avec la vraie bonne question à creuser, creusez.

  • En tout cas je ne partage pas sa vision sur la future hégémonie de l'islam sur l'Europe.. ces propos sont de pales copies des soit disant expert qui ont prétendu qu'après la chute du communisme, l'islam sera l'ennemi numéro un de l'occident. Bon c'est clair que l'hostilité entre les deux camps s'est renforcée pr des raisons que tt le monde connait..mais de là à dire qu'il est certain que l'islam dominera le monde.

  • Il est important de ne pas confondre "la gnose"' (qui est l'ésotérisme en soi) avec le "gnosticisme"... On peut-être gnostique et chrétien: ex Jacob Boehme, Louis-Claude de Saint-Martin, Angelus silesius....

  • Cher maître Lapinos,
    en fait je m'adressais à Rose plus qu'à vous.
    Et puis je creuse déjà ailleurs.

  • Ah, pardon, c'est que toute cette faune éclectique me donne un peu le tournis, cher ami (ne m'appelez pas Maître, ça me gêne). Je vous en prie, butinez, butinez… ou creusez, creusez, si vous préférez.

  • Le retour du Slothorp? Welcome.

  • Eh bien, tout a été dit ou presque, et la faune éclectique ou électronique est à peu près au complet. Mais ne manque t-il pas quelqu'un... ?

  • Coucou, me revoilu!

  • Il me semble pourtant - je réponds à Saint Gilles - que la prétention de la connaissance contredit la radicalité de la transcendance. C'est pourquoi la notion centrale du christianisme n'est pas la gnose des religions à mystère mais la grâce d'une religion révélée.

  • Où je suis ? Pas bien loin... Passionnant vos débats de haute tenue, surtout lorsque je constate que vous découvrez des secrets, à propos des propensions gnosticistes de Dantec, absolument et fermement cachés... !
    Brrr ! N'étaient les présences de Slothorp, Gillou et de Montalte, j'oserais presque avancer que ça ne réfléchit pas bien dur ici.
    Pour mémoire : http://stalker.hautetfort.com/archive/2005/08/31/cosmos-incorporated-de-maurice-g-dantec.html

    Et puis, pour une mémoire encore plus vieille : je vous rappelle que cette interrogation date, au moins, de l'époque de mon papier sur Villa Vortex...

    Au fait, c'est certes passionnant mais allez-vous longtemps disserter sur les prestations scéniques de Dantec ?
    Franchement, il y a mieux à faire, non ?

  • Ce que je crois pouvoir contester, cher Juan Asensio, c'est la prétention catholique de Dantec. Et puisque vous êtes lecteur de Maistre, Bloy et de Bernanos, c'est un point qui pourrait également vous frapper. Le catholicisme de Dantec sent un peu le fagot...

  • Mais Juan, il y a toujours mieux à faire, on est tous d'accord ! Seulement, la posture sociale et médiatique de l'écrivain en général et de Dantec en particulier est aussi un sujet passionnant, tempestif mais passionnant, surtout quand on estime, comme c'est mon cas, que l'apparence n'est qu'une expression de la vérité, et que Dantec soigne ses apparitions comme le dandy, frelaté ou non, qu'il est. Son oeuvre est certainement plus importante que ses gestes, mais je donnerais ma main au feu qu'il considère ses derniers comme en faisant partie. Et qu'il joue sincèrement à être lui-même. On a beau être un maître du logos, on ne se soucie pas moins de sa mythologie. Et si celle-ci conduit à celui-ci...

  • La proposition de La Rose fait mentir le Stalker. Le problème de fond est bien là, au moins pour ceux qui l'ont compris. Chez Dantec, le mélange de gnosticisme et de messianisme mis à la sauce SF (généralement, une mauvaise sauce littéraire) fait de lui un hérétique au sens admis par la théologie catholique. Evidemment il a bien le droit d'être hérétique si cela le chante, et ses livres s'en porteraient peut-être mieux ; seulement il se revendique comme catholique de stricte observance, et cette revendication désormais commande ses livres, ce qui est plus embêtant. On peut aussi traiter tout cela par-dessus la jambe, affirmer que les mots avec leur sens précis n'ont pas d'importance, considérer que les références (et elles sont toujours partielles, parcellaires chez Dantec) n'en ont pas non plus ; mais alors les livres de Dantec n'ont pas plus d'importance que ses prestations.

  • Rose : oui, vous avez raison mais je vous rétorque. Allez donc demander à une vieille carne restée fidèle à l'AF et surtout à Maurras si le catholicisme de Bernanos ne sentait pas le souffre ? Et celui de Bloy ? Pardi, dois-je donc vous rappeler les tombereaux de merde qui furent déversés sur le Pauvre à l'occasion de certaines de ses hagiographies, notamment celle de Mélanie ? Le lapin, qui est un éminent spécialiste de Bloy, vous le confirmera... Le dernier ? Maistre ! Mais enfin, je ne compte plus les feuilles de chou et autres plaquettes imprimées à l'encre de bénitier écrites CONTRE le franc-maçonnisme de Maistre...
    Montalte : mais oui mais... non. Je ne crois pas tant que cela que Dantec soigne ses apparitions publiques. En tout cas, pour rester vague, disons que c'est... récent.
    Le Uhlan : non, Rose ne me fait pas mentir, elle a tout simplement mal lu, apparemment, les articles dont je parlais plus haut. Je vous rappelle que j'avais pointé, en effet, ce bizarre gnosticisme de Dantec et que, à mots couverts, j'avais annoncé sa conversion... Reste que, relisez-moi : dès Villa Vortex, je demandai à l'oeuvre de Dantec d'accomplir une transfiguration... A-t-elle eu lieu ? Eh Eh, montrez-moi donc une seule ligne qui, dans mes sept textes consacrés à CI, prétende que nous tiendrions là un grand roman catholique ? Du reste, je me fous qu'il soit romancier catholique (on sait dans quelle piètre estime les concernés tenaient l'épithète) de plus ou moins stricte observance le Uhlan même s'il est vrai qu'il y aurait quelque intérêt à le voir se prétendre hérétique...

  • Si je comprends bien le Stalker serait l'abbé Mugnier de Dantec...

  • Que voulez-vous dire par là, Tlön ?

    Dantec serait-il un "prophète luciférien", comme l'écrivait Raymond Barbeau à propos de Bloy ? Peut-être... Bloy aussi prétendait être catholique (et il l'était), bien que tout ce qu'il écrivait n'était pas toujours orthodoxe. Ce débat n'a pas grand sens, aucun d'entre nous n'est vraiment qualifié pour dire ce qui est hérétique ou pas, surtout au sujet d’écrivains de cette trempe. L’essentiel est qu’ils nous fassent aimer le catholicisme.

    La gnose mérite qu’on s’y arrête ; d’ailleurs, les plus grands écrivains s’y sont intéressés, comme Borgès, Cioran et autres. C’est un peu idiot de chercher la petite bête à Dantec là-dessus. A ce compte-là, il ne faudrait pas s’intéresser à la Kabbale non plus.

  • Encore que comparer Dantec à Huysmans....
    http://www.surlering.com/virtuel/partenaire_derniere_apparition_publique_la_cigale.php
    Je dois avouer beaucoup aimer "Ecran géant" et "lancement en direct"

    "Je ne crois pas tant que cela que Dantec soigne ses apparitions publiques. En tout cas, pour rester vague, disons que c'est... récent." On peut dire qu'il a appris trés vite.

    L'academie des sciences morales et politiques c'est moins rock and roll mais disons que c'est plus sérieux.
    http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/textacad/besancon/islam.pdf

  • "je demandai à l'oeuvre de Dantec d'accomplir une transfiguration"
    Je réagissais juste à ceçi. L'abbé Mugnier dont le journal est d'ailleurs fort plaisant fut le directeur spirituel de Huysmans.
    Sur la gnose d'accord avec vous.

  • Le directeur spirituel, c'est un grand mot, Tlön, car si Mugnier est parfois spirituel il n'est guère religieux, et Huysmans se foutait bien de sa poire, par-derrière.

  • Dantec pourrait bien être un très grand auteur et ne pas être catholique du tout. Les deux qualités sont naturellement indépendantes. J'observai simplement, proposition que j'ai cependant du mal à considérer comme étant secondaire, que Dantec qui se présente comme un catholique ne l'est pas dans la mesure où il est gnostique. C'est tout l'art du Malin de venir ici corrompre les coeurs en séduisant les intelligences en leur servant une bonne soupe gnostique. Et je n'ai pas attendu les analyses du Stalker pour m'en apercevoir. Il faut lire, en revanche, le magnifique commentaire de l'Apocalpypse par D.H. Lawrence pour comprendre la séduction de cette corruption apocalyptique.

  • Mais en quoi Dantec est-il gnostique ? Ce n'est pas tout de le dire, il serait bien de le montrer.

  • Puisque mes posts furent éradiqué l'autre jour, je me permets de revenir à l'assault. Ce sera la dernière fois.
    Dantec n'est pas bon à la télé. Comme je le disais la dernière fois, plutôt que de jouer les groupies , allez relire les TdO et voyez les passages où Dantec fustige la bétise du professionel des plateaux et sa ritournelle de "slogans" et sa "posture". J'aimerai presque que Dantec se relise, ça lui ferai du bien. Il arrêterait de balancer des phrases naïves, retournables à l'envie (aucune argumentation sérieuse). Heureusement qu'il n'avait pas de bons contradicteurs en face!! Lorsque Besson lui fait remarquer que Mladic et ses exactions, "c'est la guerre", il clou Dantec et sa rhétorique de 3 sous sur les Croisades.!! Point final.
    Je suis catholique et je suis effaré de voir comment Dantec a réussi à faire passer les catholiques pour des niaiseux!! C'est bien beau de sortir que c'est un moine qui a "inventé" le prisme, mais qu'en est-il de Giordano Bruno et bien d'autre que l'Eglise à brûlé??? Dantec est nul car il sort des bout de phrases interchangeables, il se fait passer pour un grand penseur alors qu'il se laisse piéger au jeu du "subversif de plateau" à qui en plus tout le monde lêche les bottes! Fogiel, Ginsberg, Durand... ont tous "Aaaaaaaaaaaadorés" le dernier né de notre auteur en panne de mémoire. Et ce dernier qui n'avait cesse de les détester se laisse bien astiquer, ne moufte pas au passage de la brosse à reluire... il faut bien vendre! Pour un type qui hurle qu'il est le nouveau Bloy, ça fait rire.
    Quand on lit les TdO on ne peut être que déçu par ce Dantec là. Le Dantec qui fait de l'auto-promo pitoyable à la sauvette pour son espèce de "sur-boum"... saturday night fever!
    Je suis très critique avec Dantec parce que j'ai une grande estime pour cette auteur. Alors les petits lécheurs de cul, ayez l'obligeance de relire (ou de lire pour les attardés!) un passage de l'Exode qui s'appelle le Veau d'Or, ça ne vous fera pas de mal.

  • Désolé, en voulant fermer la vanne des réactions l'autre jour et marquer mon territoire, j'ai supprimé quelques commentaires en vitesse, dont les vôtres.

    Je ne suis pas d'accord avec vous en particulier sur un point : Toutes les guerres ne se valent pas et l'horreur connaît des nuances. Il y a des guerres civilisatrices, ce serait idiot de le nier, songez à l'Empire romain.

    Il y a d'autres contradictions chez Dantec, son papisme déclaré alors que le pape a condamné la guerre d'Irak.

  • Parfait Ubik, j'espère que notre bloyen (oh, quelle modestie !) conejito ne te virera pas cette fois-ci car ton intervention est ESSENTIELLE : en effet, je crois aussi que Dantec se fait piéger à sa propre sauce, en cautionnant tout ce qu'il a naguère dénoncé... pas seulement dans les TdO... Oui, j'avais déjà vertement critiqué ce sous-Bloy (pour le coup, Lapinos) qu'est à mes yeux (je sais que Montalte n'est pas d'accord là-dessus, il me semble...) MEN...
    Que l'on me comprenne bien : Dantec fait le cirque qu'il dénonce, c'est une évidence, et que l'on ne vienne pas me dire que, durant telle ou telle émission, il a filmé lui-même l'intervention afin de réaliser une espèce d'attentat médiatique méta-disgressif ou je ne sais trop quelle connerie... Bordel : un écrivain qui se respecte un tant soit peu n'a RIEN A FAIRE (je ne me lasserai JAMAIS de le répéter) sur un plateau de télévision, SAUF s'il est seul à seul en présence d'un interlocuteur de tout premier choix, ce qui exclut à peu près tous les journalistes de notre beau pays... Je songe par exemple, certains d'entre vous connaissent l'émission, à la rencontre filmée entre Boutang et Steiner, monument d'intelligence... Vous me direz que c'est l'exception ? Mais oui, c'est justement pour cela qu'un écrivain n'a rien à faire sur un plateau de foire...
    Maintenant, si Dantec veut jouer au caniche savant, c'est son droit le plus strict...
    Pour ma part, je ne regarde même pas ces interventions, par principe, puisque seul m'importe ce que l'homme écrit...
    Le reste...
    Franchement, à part les couillons qui hantent le forum de Subversiv (sauf exceptions), qui cela intéresse-t-il ?
    Si, les journalistes, c'est dire...

  • Pour répondre à Tlön, Besançon ne me paraît pas avoir inventé la poudre non plus, pas plus que Dantec, même si son expression d'"idôlatres du Dieu d'Israël" pour désigner les musulmans est assez amusante. Sur l'islam d'aujourd'hui, il raconte même des choses contestables et contradictoires. Et surtout il oublie dans son équation les athées, différents des païens puisqu'ils croient très fermement en une sorte d'antireligion très vivace et vraiment totalitaire, elle.
    Pour moi, vous l'aurez compris, Tlön, un instituteur est beaucoup plus dangereux qu'un imam.

  • Rose- Excusez une telle banalité mais Dantec ayant reçu le baptême : EST CATHOLIQUE. Par contre il n’est pas gnostique (il suffit de lire ses écrits notamment Villa Vortex qui est le plus « ésotérique » de ses bouquins, pour s’en rendre compte) Pour savoir ce qu’est la Gnose, il faut lire les pères de l’église grecs et latins par ex : Clément d’Alexandrie (qui désigne la Gnose comme la connaissance suprême : qui allie la Lumière et l’Amour) et Saint Irénée (qui dénonça en son temps le Gnosticisme assimilable sous différentes formes à l’angélisme, au manichéisme, au catharisme et au docétisme.)Les Epîtres de Paul (I, Corinthiens, III, 2 et Colossiens, III, 9-11) mentionnent également plusieurs fois la gnôsis ou l’épignôsis en tant que connaissance véritable et totale identique à la Vérité donc au CHRIST… Je me répète mais il est essentiel de différencier La Gnose du Gnosticisme : Jacob Boehme, Angélus Silésius, Maître Eckhart, et plus récemment Nicolas Berdiaev furent des gnostiques Chrétiens.

  • "Franchement, à part les couillons qui hantent le forum de Subversiv (sauf exceptions), qui cela intéresse-t-il ?"
    Forumeux parfaitement crétinoïdes il est vrai, mais que vous prenez toujours soin de prevenir du moindre de vos articles. Peut-être pour les éclairer de votre prose lumineuse, n'est-ce pas stalker ?

  • Je ne veux pas me faire un défenseur acharné de Besançon mais
    1) Il me semblait juste avoit un peu plus de sérieux que Dantec. C'est bizarre mais je ne vois pas Besançon chez Ardisson ce qui suffit à me le rendre plus sympathique.
    2) il me semble également que, et à propos du texte donné en lien, vous lui faites un procès d'intention. Ce texte n'a pour but que d'examiner (rapidement, il s'agit d'une simple communication, mais de manière claire et concise) historiquement et théologiquement les rapports islam/christianisme. Que viendrait faire l'athéïsme dans cette affaire ?
    3) Il me semble vous l'avoir déja dit mais je ne comprends pas cette opposition que l'on pourrait qualifier justement d'idolâtre que vous faites entre prescience divine et le couple rationalité/libre arbitre. La non opposition étant le fondement même du christianisme. La superiorité du christianisme sur l'islam résidant justement dans le fait qu'il (le christianisme) pense la liberté humaine à travers le mystére de l'Incarnation.
    " Je sais sans pouvoir le comprendre que la prescience divine et la liberté humaine n'ont aucun besoin d'être conciliées parcequ'elles sont exactement, absolument, essentiellement et substantiellement la MÊME CHOSE."
    Léon Bloy - Mon Journal.
    4) Vous m'excuserez, je l'espère, d'avoir été trop long.

  • Essentielle, je ne sais pas cher ami.
    Elle s'efforce juste de clarifier certaines choses. Au risque de paraître idiot (pour ceux qui bien sûr ne l'on pas lu), je recommande à ceux qui veulent comprendre ce qu'est un écrivain de lire Bukowski!! Oui, le sacré vieux Buk ! Celui qui engueulait les journalistes, chiait sur les critiques et encore plus sur ces "confrères", pas uniquement pour l'effet de style sur plateau de télé, mais en les IGNORANT et en écrivant, point à la ligne!
    Il y a cependant un point où je diverge (n'y vois rien de facheux, s'il te plait!) avec toi Stalker. Je pense qu'il est possible pour un écrivain d'aller sur un plateau de télé aujourd'hui! Hier, ce connard de Durand a eu l'outrecuidance de lire un passage de Sagan où celle-ci parlait de la télé et s'étonnait qu'on n'y voit que des braves âmes qui aiment les pauvres, les socalisites, etc.... Bref l'exact photographie du plateau gloussant de se voir si bien décrit par une morte! La télévision est perverse en ce sens qu'elle avale les représentations, elle intègre en elle même sa prorpre critique. Je pense qu'il faudrait justement un écrivain qui aille sur CHAQUE plateau et fasse mirroir. Qu'il chie allegrement sur tout ça, qu'il court-circuite tout le processus ! Qu'il dise "merde" avec la plus familière des simplicité! C'est précisément l'inverse du poseur "ténébreux mal-compris". Il serait là en tant que pure métastase, sa simple présence empêcherait le système de l'agglomérer, il serait incontrolable! Je pense que c'est possible. Je pense même que le prochain écrivant digne de ce nom qui osera sortir de notre pays sera précisément celui qui fera ça!
    Pour ce qui est de la caméra, je trouve que Dantec avait eu une idée ma fois intéressante. C'était en 2001. Bien plus intéressante que ces prestations actuelles! Diffuser l'intégralité de la préparation de l'émission d'Ardisson via internet, ça lui ferait mal au cul! Ca court-circuiterait sa petite mécanique bien huilé.... Tous les persos de Dick utilisent ce genre de techniques pour contre-carrer la technique de l'ennemi. Ils utilisent la même technique! En grand lecteur de Dick, tu sais bien ça.

    Cher Lapinos, enfin, avant de m'en aller lire "Bagatelles pour un Massacre", je te ferai remarquer que l'essence même d'une guerre, de n'importe quel point de vue, est précisément "civilisatrice" comme tu le dis. Dans le sens où c'est précisément pour imposer l'énergie de SA propre civilisation que l'on se bat. Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire, et quelque soit leur camp, c'est toujours la Civilisation qui triomphent!
    Plus prosaïquement, la façon dont Dantec c'est fait piéger par Besson est indéniable! De plus, Besson à très bien joué parce que Mladic est Serbe et qu'il a massacré des musulmans. Ainsi en reprenant les termes de Dantec, "c'est la guerre", il mets face à face la barbarie chrétienne ("qui tuera par le glaive, périra par le glaive" je te rappelle au passage) de 1099 et les foudres de l'orthodoxie Serbe afin de chasser les musulmans de la Grande Serbie.... Dantec ne peut rien répondre là-dessus, il passe pour un idiot qui ne sait même pas de quoi il parle et rhétoriquement, c'est implacable! Lorsque l'on se prétend un écrivain porté par le Feu du Logos Divin, se faire piéger si facilement par 3 mots, c'est le sommet du ridicule! Il n'y a bien que des groupies écervellées pour aller lécher les pieds du maitre après ça.

  • Saint Gilles, Sébastien – 1/ Oui, Dantec est catholique, de baptême, vous avez raison et ma formulation n’est pas juste. Il faut dire que la doctrine qu’il professe n’est pas catholique.
    2/ La gnose a deux significations que l’on peut bien distinguer. Au sens strict, c’est un phénomène historiquement daté (Ille et IVe s.: Basilide, Valentin, Marcion), comme le rappelle justement Saint Gilles, mais dont l’Eglise a condamné les doctrines. Au sens large, elle désigne toutes les formes de « salut par la connaissance » et correspond assez bien à ce que H. de Lubac a essayé d’identifier dans sa Posterité spirituelle de Joachim de Flore. C’est en ce sens large que je dis que Dantec est gnostique.
    3/ Il y a chez Dantec une disposition gnostique qui le conduit rechercher la vérité du Christ dans l’immanence d’une dimension "non-codante de notre code génétique" et dans un corps de lumière plutôt que dans l’institution transcendante de l’Eglise qui est le véritable corps du Christ qui lui réserve, spirituellement, le même sort que celui qu’a connu G. Bruno !

  • Merci Rose. Il serait important de savoir si Dantec nie le libre-arbitre. La foi est un acte libre car elle est un assentiment à quelque chose que le croyant n’a pas vu. En l’occurrence, la résurrection du Christ dans la religion chrétienne. Le sujet est libre, en théorie, de ne pas croire. Dans le cas de la gnose, qui se donne pour rationnelle et qui tente de limiter les risques de la foi en la présentant comme un système cohérent, le sujet n’est pas libre de son assentiment, puisque la gnose se présente comme une évidence de l’entendement (comme 2 et 2 font 4). Les gnostiques nient le libre-arbitre, c’est un point très important. (J’ai repris les arguments de Besançon dans son livre "Trois tentations dans l’Eglise", où il évoque la gnose au chapitre 6.)

    Peut-être y a-t-il des dispositions gnostiques chez Dantec mais il ne me semble pas qu’il nie le libre-arbitre. En outre, son discours n’est pas toujours très cohérent, je crois qu’il pioche un peu partout. Je ne pense pas que ce soit un intellectuel. Il n’a pas la cohérence d’un Joseph de Maistre. Tout cela reste extrêmement confus, à l’image de l’époque.

  • Sebastien,
    Je crois qu'on ne saurait mieux dire.

  • Besançon revient sur la situation historique contemporaine (sur le digest historique, je ne trouve rien à redire) : dans ce cadre on ne peut pas faire abstraction de l'athéisme, car c'est à cette religion que l'islam est confronté, non au catholicisme, et le dialogue intereligieux, c'est de la foutaise. B. en a lui-même vaguement conscience.

    Accessoirement, je ne vois pas de quels païens il veut parler ? Où sont-ils ? En Papouasie ? Aux États-Unis ?
    Et pourquoi des chameliers n'auraient-ils pas un rapport "cristallisé" avec leur Dieu ?

    Quant à la rationalité et au libre arbitre, ce sont des corps chimiques trop purs pour que j'y pose mes pattes. Je vous les laisse, à vous et au Stalker.

  • "Oui, j'avais déjà vertement critiqué ce sous-Bloy (pour le coup, Lapinos) qu'est à mes yeux (je sais que Montalte n'est pas d'accord là-dessus, il me semble...) MEN..."

    Ah si si si, sur ce point, je ne trouve rien à redire. En tous cas, je ne me souviens pas d'avoir dit quelque chose qui allait contre ça.
    Ce qui est certain, c'est qu'avec Nabe, nous avons un auteur obsédé par ses apparitions médiatiques, et qui adore tellement passé à la radio, à la télé, en vidéo, ou sur internet qu'il a même publié l'ensemble de ses interventions, les fameux "Coups d'épée dans l'eau" - un second devrait sortir cet automne, je crois.

    Mais pour revenir à Dantec, donc, selon toi, Juan (j'allais dire "cher Juan" mais comme je ne sais pas si tu vas encore t'énerver ou non... ), c'est un écrivain génial, au style fantastique, un type aussi important que Bernanos ou Céline, que tu admires profondément ? Je sais bien que tu as déjà donné sept textes savants là-dessus, mais, comment dire, j'aimerais bien t'entendre plus innocemment, clamer ton enthousiasme ? Dantec, c'est donc selon toi le meilleur d'aujourd'hui et le classique de demain ?

  • Cher Pierre (mais oui, mais oui, je ne m'énerve jamais bien longtemps et mes colères valent tout autant sinon plus que mes gestes amicaux...), je suis sacrément emmerdé par ta question, vraiment car, pour tout te dire, je ne sais absolument pas quoi penser de Dantec, ou presque.
    Plusieurs choses tout de même : l'homme m'a toujours été sympathique, surtout l'affaire du Bloc où, ma foi, Cancer ! et moi-même avions distribué quelques larges claques, et je ne sais de lui que ce que j'ai lu, entrelu, plus ou moins compris de notre maintenant longue correspondance...
    Je sais qu'il est en ATTENTE de lectures intelligentes de ses bouquins et qu'il n'en a guère, lui-même ma l'a répété en usant de plusieurs registres de langage, dont certains... fleuris.
    Je ne suis guère sensible à son écriture dans l'ensemble (nul n'a d'ailleurs jamais prétendu que c'était un styliste...) SAUF fulgurances, par exemple dans Cosmos Inc. et, aussi, très nombreuses, dans ses TdO. Voilà ce qui me fascine chez lui : ses fulgurances, ses rapprochements, peu importe d'ailleurs que les petits profs, tapotant du doigt, affirment qu'elles ne tiennent pas la route expérimentale.
    Je suis persuadé de deux choses : c'est effectivement un grand écrivain, en dépit même de tous ses défauts, parce qu'il convoque des auteurs dont plus personne, aujourd'hui, ne se réclame, pas besoin de les citer. Modestement, je lui en ai indiqué un ou deux : Hello, Anders, qu'il avait découvert je crois en lisant mon essai sur Steiner.
    Ensuite : je crois qu'il se sous-estime diablement et qu'il n'a pas pris la mesure de sa mission, j'emploie le terme en toute connaissance de cause car je suis persuadé que tout grand écrivain est d'abord, comme le disait le gamin génial, un Voyant.
    Qu'il se débarrasse, alors, de ses oripeaux (ou plutôt : pelures) car Dantec ne voit pas l'avenir mais, comme les prophètes de l'Ancien Testament d'ailleurs (j'entends déjà les rires) et comme Blanchot l'affirmait justement : le PRESENT. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai commencé ma série critique, en pointant le paradoxe d'un livre dit de SF qui, comme d'ailleurs tous les bons livres de SF, dissèque d'ABORD le présent.
    Après cela ? Je ne sais trop, disons que j'avance avec lui, parfois je ne le comprends guère, parfois je vois parfaitement où il veut aller et, dans la mesure de mes forces, j'élague un peu la fichue jungle qui se dresse devant lui...
    Reste que je ne puis souffrir tout le cinéma actuel de ses apparitions, qui à mon sens ne le grandissent pas (et cela en sachant parfaitement, tarte à la crème, qu'il faut bien vivre et patati et patata... Non messieurs, le vrai écrivain ne vit pas mais survit...).
    Sur ce mes lapins, je m'en vais arpenter la Zone.

  • Toute cette longue, interminable et vaine polémique, pimentée d'injures gratuites, sur Dantec, pour quoi ? Un aveu d'incertitude. Des concessions en forme de confessions sur les insuffisances de Dantec, sur son mauvais cinéma à la télévision. Eh bien le Stalker, il faut ajouter qu'il ne suffit pas de convoquer certains auteurs pour être un grand écrivain. Car à ce compte-là... Dantec évidemment est un écrivain. Mais la preuve reste à faire par lui-même qu'il est un grand écrivain. Il a d'ailleurs bien le temps d'en apporter la preuve. Tout a été dit sur Dantec, et c'était lui faire trop d'honneurs que d'en parler aussi longuement. Maintenant il est temps pour tout le monde de retourner à ses oeuvres...

  • Ce retro-pédalage, c'est du grand art. Un beau numéro de cirque. Il ne manque plus que le nez rouge...

  • Saluons plutôt l'honnêteté du Stalker. Je partage sa perplexité à propos de Dantec. D'ailleurs elle ne me surprend pas, il suffisait de bien lire les textes qu'il lui consacre pour s'en douter un peu. Un grand écrivain est d'abord et avant tout un grand styliste, c'est dire qu'il ne court pas les rues.

  • Pardon ?
    Je crois vous avoir mal lu...
    Rose, Le Uhlan, va falloir vite me préciser certains détails de votre fulgurante pensée parce que, là, si vous ne le faites pas, je risque de franchement m'énerver, je ne rigole pas et ça va claquer ferme.
    Parce que, ou vous êtes de sombres crétins, ou, pour le coup, vous vous amusez à prétendre me faire dire ce que je n'ai pas dit...
    Uhlan, tu as des oeuvres ? Première nouvelle.

  • Encore un mot, bouillonnant de colère face à ces tartuffes : j'ai bien le droit, après tout, d'avouer, ma foi humblement il me semble, mon état de "stupéfaction" face à la prose de Dantec et vous savez pourquoi ? Parce que je le suis (suivre) depuis un bout de temps et que, écrivant de nombreux textes sur lui, cet accompagnement en quelque sorte me demeure mystérieux, surtout lorsque je relis notre long entretien. Mais vous ? Je vais vous dire : seul l'ouvre celui qui a commenté avec acharnement et passion (peu importe en fin de compte le résultat, même s'il vaut mieux qu'il soit bon...) une oeuvre, putain, c'est tout de même consternant de devoir répéter de pareils truismes...

  • Depuis quand le Stalker tutoie Le Uhlan ? Qu'est-ce que le Stalker sait sur Le Uhlan pour savoir s'il a une oeuvre ou pas ? Le Uhlan en sait beaucoup plus sur le Stalker que le Stalker sur Le Uhlan. En particulier, Le Uhlan sait qu'à court d'arguments, le Stalker a toujours recours à l'injure. Mais c'est un peu court... Les basses polémiques ne font pas les grandes oeuvres. Le Stalker qui fréquente Bernanos devrait en savoir quelque chose. Enfin, il faudrait que le Stalker se relise et tout le monde s'en portera mieux. Le Uhlan lui souhaite le bonjour.

  • L'ami, je te tutoie parce que, de toi, tu m'offres un visage plat, de platitude bavarde et contente d'elle-même.
    A court d'arguments ? Cela tombe bien mauvais lecteur, je n'en ai donné aucun il me semble, à moins que tu ne saches pas à quoi ressemble un argument, ce qui est fort possible. J'ai seulement tenté, honnêtement Sébastien l'a dit, de dire ce que je pensais, hic et nunc, de la prose dantécienne. Cela te semble donc indécent au point de parler de toi à la troisième personne, pignouf ?
    Je dis et redis donc que seul a le droit de l'ouvrir celui qui écrit intelligemment. Ici, Montalte a le droit de l'ouvrir parce que, publiquement, il a écrit sur MEN ou Houellebecq et tant d'autres, peu importe d'ailleurs que je partage ses analyses ou pas.
    Mais toi ? Que sais-tu du travail ingrat d'un critique ? C'est ta petite récente prose sur Houellebecq qui te donne des ailes de cormoran, mon colibri ?
    Tsss, retourne donc, en effet, à tes petits plats et tâche donc de les mijauter à une sauce plus crâne car, je vais te le dire, je ne suis en aucun cas un de tes "alliés virtuels", ne donnant mon estime qu'à bien peu, qui en plus savent a priori écrire.
    Mais revenons donc à notre débat : Rose, j'attends l'explication du terme rétropédalage, qui me semble non seulement insultant mais parfaitement crétin. Au contraire, nous avançons puisque je laisse tomber la prétendue carapace du critique et donne ainsi une possible définition de ce que doit être une bonne critique...
    Encore une fois, ce n'était tout de même pas un rébus seulement déchiffrable par le Dupin de Poe, si ?

  • Je me doutais bien que le "cher Pierre" n'annonçait pas la conversion du Stalker à la douceur mais plus simplement la substitution des paratonnerres. A croc, croc et demi. Bon, mais je vais revenir m'expliquer cet après-midi, là, maintenant, je n'ai pas le temps.

  • La preuve de ce qu'est (vraiment) le Stalker par l'injure. CQFD. Apparemment, vous ignorez tout du savoir-vivre. Mais il est vrai qu'il ne s'apprend pas dans les livres. Apprenez en tout cas qu'il ne suffit pas d'éructer comme Bloy pour en être un nouveau. Apprenez aussi que la grande littérature, à de rares exceptions près, ne se rencontre pas dans la critique. Tous les grands écrivains ont dit ce qu'il fallait penser de ce sous-produit de la littérature. Quant aux "alliés virtuels", en effet... La preuve est faite. Il ne suffit pas d'avoir des admirations communes pour être amis ou même seulement alliés. Adieu, petit Monsieur !

  • A Dieu plutôt, à la douce pitié de Dieu.
    Sous-produit de la littérature : Poulet, Thibaudet, Béguin, Curtius, Magny, Bloy, Barbey, Hello, Bloom, Kermode, Goldmann, Sainte-Beuve, Du Bos, Weidlé, Matignon, Steiner, Boutang, Benjamin et tant d'autres...
    Pathétique crétin.

  • Que croyez-vous apprendre au Uhlan ? Il en est qui furent grands par la critique, il en est d'autres qui furent grands (et donc plus grands encore) par autre chose. Mais vous qui êtes si prompt à l'insulte virtuelle, avez-vous autant de courage que de vocabulaire ? Autrement dit, si l'on vous proposait quelque rendez-vous pour vous donner l'occasion de répéter vos mots d'oiseaux en face de leur destinataire, seriez-vous au rendez-vous ?

  • Cher Stalker, puisque vous aimez prendre vos lecteurs pour de sombres tarés, inattentifs et gazeux, je vous fais observer que le Uhlan écrit que "la grande littérature, à de rares exceptions près, ne se rencontre pas dans la critique". Vous lui opposez précisément les exceptions. On pourrait discuter la liste. "Et tant d’autre" en revanche n’est pas un auteur et donc pas une exception.

    Mais revenons à notre mouton noir. J’aurais juré que les sept petits sefirots en forme d’apothéose que vous consacrez à l’auteur de la Divine tragédie, Dantec, donc, étaient au moins l’expression d’un ravissement progressif. Je vous cite :
    Dans "Angelus ex Machina, 2 : de la servitude volontaire" : "La grandeur de son écriture, tellement décriée par celles et ceux qui ne savent pas lire"
    Dans "Angelus ex Machina, 3 : de la Machine, justement" : "c’est l’une des terribles grandeurs de Cosmos Incorporated que d’être, dans sa structure même, tout entier prophétique"
    Dans "Angelus ex Machina, 5 : du labyrinthe du récit" : Après une critique sur le style, en effet, cette bordée de compliments : "Dantec l'a été [choisi par les dieux de la littérature pour dire ce qui doit être dit], je n'ai donc pas peur d'écrire une nouvelle fois que pèse, sur ses épaules, une responsabilité effrayante : il est le Vieux de la montagne, le Maître du Haut-Château, pour l'instant davantage brouillon, terriblement intuitif, certes même, dans ses meilleures pages, réellement apotropéen plutôt que meurtrier"
    Dans "Angelus ex Machina, 7 : la parabole du Marquis de Bolibar" : "Dantec reçut le baptême quelques semaines après la publication de ma critique dans La revue des deux mondes, sans que je tire quelque conséquence abusive de cette étonnante conjonction. Et maintenant ? Sans doute la quête de notre romancier consistera-t-elle plus que jamais à débusquer les traces de ce divin tout entier répandu dans la Création. Un mot tout de même sur cette phrase, craignant qu'elle ne me fasse passer pour quelque Isaïe de salle de rédaction. Je ne veux surtout pas donner à penser que Dantec n'accomplissait pas, jusqu'alors, cette tâche, à dire vrai banale, en tous les cas commune à tourt artiste digne de cette appellation qui est moins que jamais d'origine contrôlée. Je veux dire que son regard me paraît, avec Cosmos Incorporated, tout proche de s'ouvrir, comme si son auteur avait décidé d'accueillir le mystère qui le dépasse, qui nous dépasse".

    Tout ceci laissait présager d’une admiration que, sur le fond, je ne peux pas comprendre, mais que je croyais pouvoir constater. Et voilà que dans un accès de gentillesse, qui vous prend comme chez un autre une crise de goutte, voici qu’à la question aimable de savoir si pour vous Dantec est "un écrivain génial, au style fantastique, un type aussi important que Bernanos ou Céline, que tu admires profondément ?", et alors que j’attendais candidement le 8e sefirot qui ouvre la Porte de l’admiration, vous répondez, mais vraiment comme un ahuri fantômatique que, vraiment, "vous savez pô !" Si vous aviez recherché l’effet comique, c’eut été parfaitement réussi. Hélas, je crois que ce n’était pas votre intention. Vous vouliez être simplement sincère. C’est toujours un peu triste de voir les méchants se débalonner pour laisser voir le coeur d’artichaud qu’il cachait sous leur quintuple blindage. Je constate heureusement que cette petite faiblesse n’était que passagère...
    Bon, ensuite, vous revenez un peu sur votre aveu pathétique et vous le qualifiez de "grand écrivain, en dépit même de tous ses défauts, parce qu'il convoque des auteurs dont plus personne, aujourd'hui, ne se réclame, pas besoin de les citer", mais enfin, ça ne mange pas de pain et la justification de sa grandeur, "parce qu’il convoque des auteurs dont plus personne aujourd’hui ne se réclame" apparaît comme une circonstance atténuante plus qu’une véritable raison. Est-ce parce que Michel Houellebecq se réclame d’Auguste Comte, que plus personne ne lit, qu’il est grand ?
    Voilà, mon cher Stalker, ce que j’appelle rétropédaler, c’est-à-dire mouliner à contre-sens dans l’espoir d’arrêter la machine.

  • Ouais ma petite fleur, un peu moins d'ironie sur les sefirot, cela me paraît être un préalable et une preuve de modestie face à un sujet que vous ne maîtrisez guère, si j'en juge votre ton badin.
    Passons.
    Je ne rétropédale jamais car il me semble, mais peut-être lisez-vous mieux que moi mes propres textes, avoir émis bien des réserves, non seulement dans ces sept textes mais dans les autres, sur l'oeuvre de Dantec. Je dis ce qu'il y a à dire sur ses qualités et ce que j'entrevois de son oeuvre à venir car, si vous savez lire, au moins avez-vous dû constater qu'il y a là quelque volonté d'annonce, au sens noble du terme il me semble : une vision. Ceci dit, Rose, je n'ai jamais fait mystère d'une certaine fascination ET d'une assez grande méfiance concernant Dantec, ne venez pas me faire la leçon l'ami...
    Sur la référence à des auteurs : dont acte, je me suis mal fait comprendre; j'aurais dû, plutôt que de citation parler, à propos des lectures de Dantec, d'inutrition... Cela m'a ravi de retrouver, sous sa plume, certaines méditations que n'eurent point désavoué un maistre, un Bloy ou un Bernanos. Je suis plus clair ? Un auteur est grand par la charge accumulée de ces voix avec lesquelles il dialogue, à l'inverse de nos petits modernistes pressés d'oublier jusqu'au patronyme de leur propre père...
    Aveu pathétique Rose ? Je n'ai rien avoué mais parce que personne ne m'a rien arraché. Vous connaissez le sens des mots ou merde ? Vous m'avez lu ou entendu avouer quoi que ce soit ?
    Restez donc calme et ne me voyez pas trop vite en gentil petit caniche déconfit, ce serait là une magnifique erreur.
    Quant au dernier petit roquet : Uhlan, qu'est-ce que tu es, un petit droitiste ancien de l'AF qui, depuis qu'il ne montre plus sa force à une soirée rallye en faisant virevolter quelque sotte sur Tainted Love se trouve en mal de combats à sa hauteur ? Tu me menaces ? Moi ? Veux-tu que je te dise le nombre de petits crétins qui m'ont demandé réparation avec plus ou moins de trémolos et ont tous détalé dès que je haussai le ton ?
    Tsss, garde tes petites forces pour mettre en ligne tes petits textes qui n'ont font découvrir un petit horizon de vieux garçon malaimé et complexé.

  • "Tsss, garde tes petites forces pour mettre en ligne tes petits textes qui n'ont font découvrir un petit horizon de vieux garçon malaimé et complexé."

    Ouais, et je rajouterai va faire ta pub sur subversiv si tu veux avoir une chance d'être lu.

  • Un "vieux garçon mal aimé et complexé" ? C'est cela la réponse de celui à qui l'on a lancé un défi !? Quelle drôlerie !Quelle pitié ! On vous savait malappris et grossier, vous voilà lâche maintenant. Et laissez donc votre imagination vous représenter votre importance plutôt que ceux que vous attaquez sans les connaître. Votre présomption comme vos présomptions sont d'assez grandes raretés pour qu'on les regarde déjà comme des pièces de musée. Et puis, accuser votre interlocuteur d'être de l'AF quand vous ne jurez vous-même que par Boutang père, c'est le sommet de la tartufferie. Une dérobade de plus comme une preuve surabondante de ce que vous êtes.

  • Chuuuuuuuuuuuuuuuuuut petit garçon, tu me fatigues, range tes petites quenottes toutes tremblantes dans tes poches et mords-toi le lèvre supérieure, il est tellement rageant de n'être pas pris une seconde au sérieux... Tu as fini ta petite crise ? Allez, file au lit, n'oublie pas de bien te brosser les dents, tous sales aujourd'hui à cause de ton bête énervement... Appelles au passage ta petite soeur Rose et dis-lui de ne pas oublier sa poupée au milieu de la bibliothèque où trônent quelques Voegelin et autres Schmidt, qu'elle lira dans quelques années si elle n'est pas d'ici là devenue standardiste comblée chez Prisunic...
    Dix milles cerveaux de jeunes crétins de l'AF ou de ce qu'il en reste ne valent pas un poil de nez de Pierre Boutang...
    Bravo, au moins, tu connais un nom qui gagne à être connu...
    Bon, puisque la récré est terminée, cela me fait penser que j'ai un texte, justement sur Boutang, à poster dans la Zone...
    Sur la forme, vous m'avez beaucoup fait rire... Quant au fond, bah, je n'ai pas un mot à enlever quant à mon bizarre sentiment à l'endroit de la prose dantécienne.
    Point final.

  • Et maintenant la fuite à Varenne ! Dérobade, dérobade, dérobade...

  • Il y a trois minutes, cher ami, vous en retiriez plus d'un mot(relisez-vous). Que se passe-t-il? Vous avez consommé trop d'Orangina à la puple sanguine? Bon, enfin, je me réjouis de vous lire sur Boutang. Mais de grâce, ouvrez vos commentaires afin qu'on puisse un peu s'amuser chez vous et pas toujours chez les autres.
    Merci à Lapinos d'avoir ainsi ouvert son salon.

  • Aussitôt dit :
    http://stalker.hautetfort.com/archive/2005/08/18/la-maison-un-dimanche-de-pierre-boutang.html

    Voilà ce que vous n'avez pas, entre autres : la rapidité. Car vous êtes lourds, tu es lourd comme une vieille rombière percluse mon petit garçon qui joue aux indiens et aux cow-boys...

    Du rythme, du rythme, du Montalte, que l'on s'amuse un peu, vraiment, je n'aime pas combattre dans les poids nano-plumes...

  • Bon, encore une fois : je n'ouvre, n'ai ouvert et n'ouvrirai JAMAIS mes commentaires et, comme j'ai déjà expliqué la raison pour laquelle je ne le fais pas, inutile de le réécrire. En revanche, mon adresse mail est connue de toutes et de tous, y compris du petit garçon qui, triomphalement, tout doucement, voici quelques jours, m'avait avisé par un gentil petit mot plein de déférence de la création de son Uhlan...
    Ah ! Ah ! Ah !

  • Stalky, tu arrives bourré ou agen à la Cigale ce soir pour le Club La Cogne Datecquien?

    Salut grosse buse.

  • Voilà maintenant que le Stalker reçoit des messages comme on entend des voix ! Vous espérez tellement recevoir des messages que vous imaginez d'en recevoir ? C'est amusant ! En tout cas, apprenez deux choses sur votre interlocuteur dont vous ne savez rien - c'est un avantage qu'il a sur vous, il en sait plus sur vous que vous n'en savez sur lui. D'abord, il n'est pas de l'AF et ne l'a jamais été, ne vous déplaise. Ensuite, il a quelques années de plus que vous. Alors pour la bouteille, vous repasserez plus tard !

  • Eh bien l'ami, vous ne semblez pas savoir l'essentiel, jeune ou vieux fat : les petits curieux me déplaisent qui me tournent autour, questionnent tel(le) ou tel(le) susceptible de le renseigner sur moi, n'osent bien sûr jamais lui écrire directement, par trouille ou quelque autre mauvaise raison et, en public, se servent de ces pseudo-confidences qui n'en sont point pour tenter de le destabiliser. Désolé mon bon vieux monsieur, les cons m'emmerdent, est-ce assez clair ?
    Ceci dit, plutôt que de faire le malin et de me faire surtout perdre mon temps avec un jeune coq ou un vieux grison, dites-moi donc tout ce que vous avez à me dire sur ma messagerie...

  • Si Le Uhlan était un vieux grison, il ne serait pas uhlan. Un peu de bon sens que diable ! Et croyez bien qu'il ne vous tourne pas autour : il n'a pas ce goût-là ! Au reste, changez d'abord vos façons.

  • Fini de m'agacer mon Gilou, tu viens à bout de ma patience et, j'en suis certain, de celle de l'hôte de ces lieux. Nous parlions de Dantec et te voici en train de nous entretenir de ton amour déçu, le stalker...
    Nihil novi sub sole.

  • Nemo auditur propriam turpitudinem allegat.

  • Et moi? On m'a oublié?

  • Lapinos m'a fait savoir sur mon blog qu'il a écrit une petite note lui aussi sur cette émission Culture et Dépendances que j'ai trouvé particulièrement intéressante. Intéressante par la présence de Maurice G. Dantec et par l’unanimité des intervenants contre cet auteur. Seul Yemy auteur de Suburban Blues auquel Giesbert pensait y voir un allié car étant originaire de la banlieue approuvait les interventions de Dantec : « Je suis d’accord avec ce qu’il dit car il y a un problème de base avec le Coran. Selon qu’on interprète d’une manière , cela donne une religion tolérante ou une religion intolérante. » Bien sûr il ne faut pas avoir une vue manichéenne de l’islam mais la plupart des élites pensent que le fondamentaliste islamique n’est pas le vrai islam ; ils s’imaginent un islam idéal. Mais tout ceci sont des possibilités de l’Islam. Yemy : « L’islam est en pleine mutation. En banlieue il y a une radicalisation des esprits » . Jean d'Ormesson : « Je suis un grand admirateur de l’islam » Alain Duhamel a vanté la tolérance dans les pays où l’islam est dominant comme le Maroc. Je rappellerai à ce politologue que le Maroc est un pays dans lequel le christianisme est interdit par la loi pour les Marocains même s’il est toléré dans les faits à condition que les chrétiens restent discrets. Besson quant à lui s’en est pris au christianisme. Je me suis toujours demandé pourquoi il réussissait à écrire dans l’Huma et des journaux de droite, maintenant je comprends ; Besson, très opportuniste s’en est pris aussi aux Serbes et à leur politique contre les musulmans alors qu’il a lui-même longtemps défendu la politique Serbe (Voir son livre Avec les Serbes chez l’Age d’homme ) alors que Dantec s’est attaqué dés les premiers jours à la politique de Milosevic.

    La chroniqueuse de cette émission Aude Lancelin a posé cette étonnante question à Maurice G. Dantec « Vous croyez que vos prises de postions anti-islam, anti-gauchiste ne sont pas le fond de l’air dominant ?» Si c’est vraiment le fond de l’air dominant, ce qui est sans doute vrai, il faut reconnaître que les positions de Dantec ne se retrouvent pas dans les médias comme on a pu voir sur ce plateau qui de Christophe Lambert auteur de La société de la peur à Bernard Cassen d’Attac en passant par Alan Sokal, Patrick Besson et Alain Duhamel se retouvait contre Maurice G. Dantec.

    Lorsque Maurice G. Dantec a rappelé les exactions anti-chrétiennes au Kosovo cela a tout de même provoqué un silence glacial. En fait il n’y a pas besoin d’aller très loin : En France aussi on brûle des églises (à Sartrouville à coup de cocktails Molotov, à Saint Fuscien,etc) les cimetières chrétiens sont profanés et ce dans l’indifférence générale, des médias comme de nos hommes politiques.

  • Sauf que ce sont des crétins satanistes plus ou moins fascisants qui le font en France, comme dans les pays scandinaves.

    Je vais faire un condensé de plusieurs de mes posts issus de Subversiv.

    L'incohérence de Dantec par rapport au catholicisme a déjà été soulignée dans les commentaires précédents. Elle est surtout importante à souligner lorsque l'on sait que son approche, lui-même le revendique me semble-t-il, fut hétérodoxe, qu'il faillit prononcer la shahada il y a une décennie et qu'il critiqua avec véhémence dans le premier TdO l'Eglise catholique romaine, la Contre-Réforme,
    l'Inquisition - si, si, celle qu'il défend aujourd'hui - au bénéfice de Luther ou des civilisation précolombiennes. Comment peut-on se satisfaire, comme il vient de le faire dans l'entrevue du Point, du dialogue entre Benoît XVI et la Fraternité Pie X alors qu'il semble se passionner pour
    l'ésotérisme, pour toutes sortes de doctrines religieuses et notamment un judaïsme pas vraiment en odeur de sainteté du côté des lefebvristes ?

    La raison peut peut-être se trouver du côté social et politique justement. Dantec dit combattre l'Islam - religion et idéologie selon lui - mais pas les musulmans ; cette opinion a l'avantage de ne pas être orientaliste et élitiste comme l'aurait été l'inverse - préférer l'Islam aux
    musulmans - mais elle n'a pas de sens car Dantec a beau dire, il ne se positionne pas que religieusement. Mais aussi politiquement, tout en faisant mine d'être apolitique, en tout cas selon les clivages en vigueur dans une France qu'il exècre. A la soirée de janvier dernier, il semblait
    déçu par la "dépolitisation" des gens et des jeunes en Occident ; mais c'est cette dépolitisation qui va peut-être lui permettre de gagner de nouveaux lecteurs, assez "dépolitisés" en effet pour faire fi des polémiques politiques autour de l'auteur - voire pour rallier plus facilement ses points de vue. Dantec s'est démarqué des "anars de droite" dès le premier TdO, mais il sait très bien que c'est cette étiquette passe-partout qui lui permet d'être tout de même moins politiquement incorrect que s'il était plus militant et édité chez L'AEncre - et donc plus cohérent.

    En outre, combattre l'Islam avec un grand "I", c'est aussi combattre un espace culturel, civilisationnel. De là à combattre un peuple ou ses représentants en fonction de leur faciès, il n'y a qu'un pas, que lui ne franchira peut-être pas, mais d'autres si. Dantec n'est pas un racialiste, mais la plupart de ceux qui votent MPF ou FN ne le sont pas non plus, Maurras ne l'étaient également pas. On n'a pas besoin d'être racialiste pour être discrédité en France, lui-même devrait le savoir*. Il aurait d'ailleurs beau jeu de préciser qu'il est contempté par L'Action française 2000
    alors qu'il est défendu par Présent. Il s'imagine certes plus en GI's débarquant en Normandie en 44 qu'en SS, mais il aurait été certainement carliste durant la guerre civile espagnole.

    Dans ses échanges avec le Bloc identitaire, je crois qu'il avait approuvé l'expulsion des sans-papiers de Saint-Nicolas du Chardonnet par les militants dudit groupuscule - je me trompe peut-être. De même, le regret de la "dépolitisation" des Occidentaux, qui lui sera bien utile commercialement, ne peut avoir du sens que dans le cadre d'un projet politique. Sous-entendu, Dantec attend un sursaut venant d'Europe qu'il soutiendrait ou condamnerait après coup, depuis son loft montréalais.

    En bref, je ne remets pas en cause la foi ou la pratique cultuelle de MgD, mais sa conversion fut aussi...IDENTITAIRE justement. D'où un petit côté "soldat de l'Eglise" : on la défend, plus qu'on y entre.

    * Je ne parle pas des termes "Frankistan", "Fwance" qui sont de lui ou des bloggers atlantistes qui l'admirent.

  • Ah! La prose vomitive du stalker vient une nouvelle fois botter les cul de tous les petits plumitifs internautiques.
    Continuez, brave Stalker, à pisser votre copie et surtout prevenez nous de vos moindres phrases sur subversiv.

    Bisous

  • [2 years later]

    Eh, Lapin! Vous auriez du virer tous ces cons de votre terrier dès le début. Franchement, le Stalker, Montalte?

    Un peu d'hygiène quand même.

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