À l’heure de l’armistice, on peut s'amuser à compter les points, pour la petite Histoire :
L’opposition comptait fort sur une bavure policière pour la tirer de l’ornière où son artillerie lourde s’était enlisée, elle en a été pour ses frais de campagne. Dans l’ensemble, la consigne de ne pas faire de grabuge fut appliquée avec fermeté par les forces de l’ordre. C’est à peine si quelques jeunes flics, frais émoulus de l’École de police, sans doute, et guère rompus à la tactique, ont fait semblant d’entamer des poursuites, voire d’armer leurs terribles flache-bôles. De poursuivants qu’ils étaient, ils se retrouvent poursuivis, c’est la loi dans ce genre de série.
Le front de l’information, lui, n’a pas été percé à jour. Il faut dire que la troupe des journalistes forme un bloc aussi soudé que puissant ; que seul un Kamikaze aurait pu faire sauter. Ces francs-tireurs (on dit aussi "snaïpeurs"), auront su avec métier se jouer de la naïveté des deux camps, passer de l’un à l’autre sans se faire prendre, d’un même micro défendre l’assureur et le voyou. Aucune caméra n’a brûlé !
Rolls-Royce, Jaguar et Mercedes, sans oublier BMW, feront valoir désormais qu’apparemment leurs chars sont mieux ignifugés. On n'en a guère vu cramer, en effet.
Plus jamais ça, on dit dans ces cas-là, avant de se croiser les doigts. Mais attention, Villepin n’est pas Pyrrhus, puisqu’on vous dit que c’est Bonaparte ! Quinze ans de méditation, entrecoupée de brèves illuminations, au chevet de son patron, l’ont dégoûté de l’inaction. Après la nouvelle agence pour l'égalité, qui distribuera des cartes chances et des retours à la case départ sans passer par la prison, il a songé au cours d’une de ces nuits d’automne où il faisait doux comme en été, à un grand concours de drapeaux. Afin de remplacer l’ancien, conçu pour d’autres émeutiers, mais qui ne colle plus aux attentes de la génération montante.
Je soumets d’ores et déjà mon projet. Black, blanc, beurre, il me paraît assez œcuménique pour représenter notre République (du blanc rosé, pour n’oublier aucune communauté).
Commentaires
33 : Une retraite stratégique évite de s'exposer à une fuite sans issue. Pas de quartiers !
Il y a encore de la place à droite pour une tête de maure et qq mouchetures d'hermine ... mais avec ces attributs, cela ne serait plus de l'oecuménisme mais de l'hérésie.
Ou sont passé les commentaires , partis se receuillir sur la tombe des ancetres au RTT ? Intrépide malgre la fievre !
C'est que les feuilles mortes ont toutes été ramassées, et que les vertiges de l'amour nous forcent à respecter le repos du Lapinos, couvrant amoureusement du regard le feu sous ses gamelles...
Amoureusement, c'est vrai, j'ai surveillé ma cocotte de quenelles nappées de sauce Mornay (très facile à faire, la sauce Mornay, incorporer un peu de muscade en sus.) et semées de quelques girolles. Une salade de chicons pour donner du craquant. Ce château Lamarche "Lutet" 1999 n'était peut-être pas la meilleure idée, en revanche… Les bordeaux m'agacent, je ne sais jamais quelle place leur donner. À l'apéro ?
Mais, au fait, peut-on comprendre quelque chose à l'amour quand on entend rien à la cuisine ?
À vous, Ève, dont les goûts me paraissent assez enfantins, je servirais, je pense, ma fameuse omelette aux trompettes de la mort flambée au rhum avec un vin assez tannique pour vous décaper un peu les idées.
Quelle jolie idée que ce met Lapinos! Mais quoiqu'enfantine - c'est vrai!-, je suis d'un chauvinisme abominable question vin - et ai la vilaine tendance d'accepter difficilement d'autres tannins que ceux de mon bordelais. La région des "Canon-Fronsac" est d'ailleurs tellement proche de mon vrai chez-moi, que c'en est presque troublant...
Du Bordeaux à l'apéro ? Pourquoi pas finalement, je n'y vois pas d'hérésie - et tout gourmet que vous êtes, ne vous autorisez-vous jamais ce genre de libertinage ? Rien de mieux pour décaper les idées que les subversions - soient-elles gustatives !
Très bon les quenelles ... encore un plat de mon pays... La sauce mornay, c'est ce que l'on appelle une sauce blanche ou béchamelle ... c'est vrai que Mornay ca sonne plus chic en bouche...
Je serais curieuse de savoir ce que vous me cuisineriez Monsieur...
Yen a qui s"excriment a tenter de se confectionner des épees en bois de pins, et y'en a d'autre qui se sont fait un fouet avec de simples cordes, chacun voit midi à sa porte : "Manon vient souper, si tu viens pas, tu sais tres bien... "
Les quenelles, c'est mou.
La sauce Mornay a peu de goût.
Des carottes taille Bavière,
Dans un ragout sauce madère !
Et pour le vice-roi du mole oaxaqueno !
E.F. (?), la Mornay est une béchamelle au fromage, un gruyère d'Appenzell, par ex.
Tu m'as donc oubliée mon Lapin ?
Mais non ! E.F., c'est "Elisabeth-Francoise" (pas de cédille en mes terres...), soit "Madame de" !
Oui, c'était bien moi et j'attends toujours le menu que me concocterait notre ami qui aurait du aller regarder ses IP ...
Quel aveu ! Cette chère Madame de*** écrit donc sous des noms divers... En dépit des apparences, elle a tout pour s'entendre avec l'autre charmante dame de ce salon, la Nouvelle Eve - la déclinaison faite femme.
Mais c'est que Madame et moi nous entendons effectivement fort bien Uhlan - apparences ou pas ! D'ailleurs, une personne au moins, toujours "gracieuse", nous déconsidère de manière fort semblable !...
"Déclinaison" ? Ah, j'aime bien ce mot qui me remet mon latin en bouche (nulle contrepéteries ici, je vous prie ou nous y perdrions notre cher lapin!)
Pas de déclin aucun, mais quelques inclinations en ces irraisonnables déclinaisons de saison...
Oui, je dirais même plus une déclinaison oscillant entre l'ablatif et le génitif.
Au fait, Uhlan, ôtez-moi d'un doute, j'ai l'impression de vous connaître (à cause de cette photo). Ne demeurez-vous pas dans le XVe ? Je sais bien que c'est l'arrondissement le plus populeux, mais je préfère procéder par indices successifs pour m'enlever cette illusion, plutôt que de balancer ici d'un seul coup votre patronyme présumé. Les gens de mon espèce préfèrent la discrétion.
La petite-fille de Madame doit avoir emprunté le clavier de sa grand-mère car je ne reconnais pas les façons de ne pas y toucher de l'aristocrate qui me fait l'amabilité de s'entretenir avec moi de temps en temps.
Réflexion faite, c'est F.E. et non point E.F. Je devais être très fatiguée hier soir en laissant ce petit message chez vous cher Garenne.
Chère Eve, j'avoue de pas saisir le sens du premier paragraphe de votre dernier paragraphe. Quelle est donc cette personne "gracieuse" qui nous déconsidére de manière fort semblable ?
Lapin, savez-vous que je vais sans doute finir par un jour, éventuellement vraiment me vexer pour de vrai ? Nos accabits et nos handicaps différant, vous devriez essayer de mesurer davantage la portée de vos escarmouches... Pas par politesse ni par galanterie (je ne veux pas vous changer, voyons!), mais juste par amour du jeu !
Une dame qui remplace le "t" de son pseudo par une croix, chère amie - et pour qui nous sommes des rouées flétries (sinon pire!) de nous aventurer dans le terrier du lapin !
Bon sang, mais c'est bien sûr ! Cela étant ce que cette personne nous reproche, c'est moins de nous aventurer ici que de nous y livrer à quelques légèretés quand Garenne cède à l'une de ses effroyables crises de misogynie...
Le Uhlan dans le XVe ? Mais pour qui le prenez-vous donc ?! Et puis, ménagez vos dames : que ferez-vous le jour où vous n'en aurez plus pour faire votre misogyne... ? Vous ne pourriez simuler aussi longtemps que Montherlant.
Je fais ce que je veux, mon n'veux, je dis ce que je pense, que ceux que ça dérange s"en prennent à mon adresse Mac. Qui este vous vous mème, peut etre deja morts sans vous avoir connus ? peut me chaud, peut etre mème aucun de vous n"existe. Quand les etoiles meurent il leur reste leur fabuleuse et eblouissante vitesse ! (de memoire d'humain)
Je crois savoir que "cette personne" est un peu tendue en ce moment par des problèmes de santé dans son entourage et que vous l'ayez comparue à Saint Just a résonné de manière fort disgracieuse à ses oreilles, d'où les foudres qui se sont déchainées.
Misit legatos qui pacem peterent.
Les anciens rois visitaient les regions incognito bien sur ! Deguisés en marchands ou bien en troubadours. Ils ne restaient pas dans leur chateau d'ivoire toute la sainte journée à comerer à windsort avec d'obscurs conseillers...
Bien en verve Lapinos en ce moment... Ceci étant, Villepin n'est pas pirus, Villepin n'est pas pirus... c'est vite dit ça...
Je compte sur vous pour consoler ces dames en cas de malheur, Uhlan. Moi, il me restera Pim, et puis vous savez ce qu'on dit, une de perdue, etc.
D'ailleurs, je ne vois pas où Ève veut en venir avec ses petites intrigues confuses.
Mais si lapin, souvenez-vous : Eve la maligne veut confondre la femme qui est en vous...
Non non messieurs. J'ai mis pavillon bas. Je suis lassée de mes propres intringues, ce qui est un comble...
Ce qui est un comble, c'est qu'au bout du compte j'en sais plus sur vous que vous sur moi, vilaine conploteuse.
C'est le danger du voile dont le Uhlan parle ailleurs : ce qui cache, révèle. Et puis d'Ève en ses pampres, aux voiles de Salomé, je joue d'ombres pour donner (artificiellement) à voir.
Vous devriez vous méfier des séjours prolongés en Allemagne, Ève, ils peuvent taper sur le système d'une jeune fille aux nerfs fragiles.
De même que certains voyageurs perdent la raison en Inde, ou à Jérusalem se prennent pour Jésus-Christ, on m'a cité le cas d'une femme partie Outre-Rhin étudier la philosophie allemande et qui a commencé à se prendre pour la fiancée d'Adolphe Hitler au bout de quelques mois.
C'est la philosophie qui est fautive lapin, pas le lieu ! Si mes études étaient dangereuses et fragilisaient mes nerfs, je risquerais au pire de me croire encore au dix-neuvième siècle, en pleine décadence, et cela finalement ne manquerait pas d'à-propos, si ?
Conploteuse, joli nom d'oiseau que vous inventez là, Monsieur Lapin !
Oh! Vous croyez que c'était voulu Nadine ? Il est vrai que l'orthographe et la grammaire de l'animal ne laissent jamais à désirer d'habitude...
Eh oui, et les sous-entendus très fripons de cette faute d'orthographe me semblent bien s'accorder avec l'imaginaire du martyr des femmes qui en est l'auteur !
(Si c'est une femme, elle est balèze quand même d'inventer un personnage pareil ! Chapeau Madame...)
Néologisme pour néologisme, "conpoteuse" ne serait-il pas encore celui qui conviendrait le mieux à la femme ? Du point de vue physique et non moral...
Baronne (Nadine), vous fréquentez le salon du lapin maintenant ?
A contrario, "conploteur" conviendrait mieux à l'homme, et donc au lapin s'il en est un...
Milady... , por favorcito .
Uhlan, vous n'avez pas suivi mon raisonnement ; si Ève s'acharne à vouloir que je sois une femme, c'est peut-être qu'elle est du genre à prendre ses rêves pour la réalité (ça ne serait pas la première par les temps qui courent) ; n'ayant pas assez d'intimité avec elle pour dire brouteminou, j'ai préféré tâter le terrain avec "conploteuse", mais cette Nadine a mis les pieds dans le plat.
Veillez à tenir Madame éloignée de cette conversation, Uhlan, je sais qu'elle est assez fleur bleue, j'ai lu un billet de sa main qui allait dans ce sens récemment et je ne voudrais pas heurter sa sensibilité.
C'est amusant je ne lisais pas conploteuse comme de la drague homo tordue, mais je pensais que c'était une façon de dire que votre visiteuse tendait à laisser voir son penchant pour la masturbation (intellectuelle - ou pas je n'ai pas tout lu - qui est un point commun à quasiment tous les blogueurs, de même nous les visiteurs sans blogs sommes d'affreux voyeurs).
Je regrette d'avoir mis les pieds dans le plat. Non, Uhlan, je ne fréquente pas cette maison, je lis ce qu'on y trouve, mais c'est bien la première fois que je laisse un commentaire. On ne m'y reprendra pas trop je crains. Je vous laisse, Lapinos, le soin de choisir ce que vous ferez de votre adjectif démonstratif fort peu aimable, et l'endroit où vous (vous) le mettrez (contrairement à mon amie Madame de, je ne suis pas la classe incarnée voyez-vous). C'est dommage je pense beaucoup de bien de vous, mais beaucoup de mal aussi (et ça n'a rien à voir avec votre misogynie de pacotille, dont je pourrais m'épargner les retombées en signant "Robert" je suppose). Crachez votre bile sur les masochistes que cela amuse, je lirai avec intérêt et plaisir, comme d'habitude.
Et au passage, Lapinos, si vos intimes ont le privilège d'entendre des mots comme "brouteminou", je les plains fort ! Même dans le quinzième on devrait pouvoir être assuré qu'on ne l'entendra jamais !
Je propose qu'on ajoute à la liste toujours ouverte des droits de l'homme le droit de ne jamais lire ou entendre ce mot.
Diantre, vous n'y allez pas de main morte, Nadine ! Moi je vote pour brouteminou et son charme désuet pour décrire des mœurs qui se sont largement robotisés depuis Colette, mais je pense qu'on ne peut se dispenser de consulter le peuple souverain, faire moins qu'organiser un référendum sur le sujet (Vous êtes bien susceptible, soit dit en passant, Nadine, car je ne me souviens même pas vous avoir égratignée quelque part).
"cette Nadine a mis les pieds dans le plat" je ne trouvais pas ça très gentil comme façon d'accueillir les gens chez vous, mais après tout vous n'êtes qu'un homme ! Du reste je ne peux pas me fâcher réellement contre un garçon qui se souvient de Colette ; ne me dites pas que vous l'aimez, je risque de devenir collante.
Enfin je trouve très amusante l'idée du référendum. Imaginez les débats précédant le comice, des soirées entières animées par Arlette Chabot et consorts, avec les pour et les contre ! Qui serait pour, qui serait contre ?
Sur Colette, bien que ce soit une littérature un peu trop féminine pour moi, je partage l'avis de Kleber Haedens* et d'Evelyn Waugh.
*Avis cité opportunément par C. Copronyme sur son blogue.
Opportunément, oui c'est le mot ! Mille mercis à vous (et surtout à C.C. s'il repassait par ici) de me faire connaître ce beau texte. C'est si rare de lire quelqu'un qui a écrit le fond de votre sentiment mieux que jamais vous ne pourriez le faire ! (c'était ma minute Verdurin, il ne faut pas avoir honte de ce genre de mouvement je crois)
Je n'ose vous demander, à l'occasion, de porter à la connaissance de vos lecteurs la (les ?) page de Waugh à laquelle vous faites allusion. Je n'ai pas lu un seul livre d'Evelyn Waugh, c'est mal je sais. Mais cela ne va pas durer, votre blog donne beaucoup envie de s'y mettre.
Collante je vous avais prévenu !
J'écris mal. J'avais trouvé, et aimé, la page de C.C. et donc j'aurais dû écrire "merci de m'avoir fait connaître" ce qui est encore plus laid mais au moins plus juste aussi (et justifie donc l'épanchement verdurinisant qui suivait).
Mon adresse est rigolote et un petit peu bidon. Elle dormait, je viens de la réveiller. Maintenant elle marche très bien et j'irai y faire un tour régulièrement si je sais devoir y trouver un de ces quatre votre page de Waugh !
Puisque je vois Garenne que vous existez vraiment (enfin, si l'existence se résume de nos jours à la possession d'une "BAL" en état de marche), puis-je vous demander la même faveur que ma très chère (vraie, réelle, pas virtuelle et de l'autre côté du miroir du blogos etc ) amie Nadine ? Je vous en remercie sincèrement par avance.
Oh les chipies !
Il s'en passe de belles dans cette colonne cachée...
J'imagine que dans le féminin de "chipie" vous englobez également le Lapin Eve ? Il sera content.
Et c'est moi que l'on traite de conploteuse, pas ?
Madame, si je me livre à quelques privautés en public, imaginez un peu ce que ça doit être dans l'intimité d'une boîte aux lettres. Je ferai donc semblant de ne pas avoir entendu votre imprudente requête. Vous ne voyez pas d'ici le scandale, une duchesse et un valet !?