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Pour votre autodéfense

Mon ami von K., qui a pas mal bourlingué à travers le monde et qui me veut du bien, me téléphone l'autre soir. Le problème, c’est que von K. n’est pas le seul à me vouloir du bien. Il y a aussi Ariel qui tient absolument à me faire cadeau du superbe poignard kurde qui trône dans son salon. Et H. de B. qui m'a légué une petite parcelle de sa fortune.
Or, j’avoue que le cartésien que je suis (je ne peux m’en empêcher) est mal à l’aise dans ce genre de situation, devant tant de générosité. Je n’offre en retour qu'une froide politesse, comme si je n’étais qu’un parent assez éloigné du bénéficiaire des largesses en question ; cependant j’essaie, sous ce masque, de découvrir l’explication. Ils voudraient m’acheter qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Mais acheter quoi ? Que je sache, je ne vaux pas grand-chose. À contrecœur, je me résigne à vivre avec ces épées de Damoclès qui pendouillent au-dessus de ma tête. Et, bien que je ne sois pas à proprement parler un moulin à prières, je mouds à leur intention une dizaine d’avé de temps à autre pour tâcher d’être un peu à la hauteur de leur sympathie.

Cette fois, dans le combiné, von K. veut juste me mettre en garde. Il ne faut pas se laisser enfermer dans Paris, me dit-il, et tirer les leçons de l’Histoire ! Louis XIV savait que Paris peut se refermer très vite comme un piège ; il n’a pas fallu longtemps aux Communards pour mettre la capitale à feu et à sang ; De Gaulle a bien fait de mettre les bouts, etc. J’ai beau faire quelques objections, von K. n’en démord pas ; il va se barrer à Naples dès que possible. Je ne le désapprouve pas, cette fois, bien que je ne connaisse pas du tout Naples.

Mais il ne raccrochera pas sans me donner quelques conseils. Comme il s’est égaré dans Harlem il y a quelques années et qu’il a bien failli y rester, il croit pouvoir m’indiquer une ligne de conduite à tenir en cas de tentative d’agression :

« Lorsque l’agresseur est encore à quelques mètres et s’amène vers vous, menaçant, Lapinos, fixez-le au garrot sans rien dire comme un chien prêt à mordre. Ne répondez pas à ses questions indiscrètes. »

« S’il s’approche à moins de deux mètres, mettez-vous en garde, une garde très haute, pas comme dans les films. Ne frappez pas avec les poings, un coup de coude dans le plexus ou sous le menton, en projetant votre coude en avant, peut amocher salement la canaille qui en veut à vos idéaux, ou, plus vraisemblablement, à votre veste en daim. »


Quelqu’un qui ne serait pas en mesure de se défendre prendra soin de se promener toujours avec un billet de vingt euros dans la poche pour acheter sa tranquillité. Ni plus ni moins. Surtout, ne jamais trimballer d’arme blanche ou autre sur soi. C’est très désagréable de se faire casser la gueule mais beaucoup moins que d'avoir la police puis un tribunal sur le râble, sans compter un avocat.

Je crois que si von K. se montre si généreux avec moi, c’est que je suis probablement la dernière personne à accepter d'écouter patiemment ses divagations pendant plus d’une heure au téléphone.
Ouf, j'ai bien cru qu'il m'avait fait rater le documentaire sur l'étonnante mésaventure advenue au seconde classe Anthelme Mangin à la fin de la Grande guerre (et qui inspira Anouilh et Giraudoux dans les années trente). Je ne sais si j’aurais pu lui pardonner ça, à von K.

Commentaires

  • Voir Naples et mourir...

    Ce sont au moins quelques neuvaines qu'il vous faut dire pour être à la hauteur de tant de prévenances Monsieur...

  • Capri c'est fini...

  • « Lorsque l’agresseur est encore à quelques mètres et s’amène vers vous, menaçant, Lapinos, fixez-le au garrot sans rien dire comme un chien prêt à mordre. Ne répondez pas à ses questions indiscrètes. »

    Un lapin "prêt à mordre au garrot" , moi , je me barre illico sans demander mon reste (même avec le vieux sabre de samourai de mon arrière grand père en main )
    c'est un coup à se choper la mixomatose ! la fievre lapiniaire !
    bref de quoi vous rendre tres flagada !

    LAPINOS vainqueur faute de combattant !

  • En ce qui concerne les arts martiaux une petite video vaut mieux que des prases, cher Lapinosse. Je rapelle au passage qu'ils ont un but uniquement défensif de nos jours. Ne se servir de l'énucleation de sauvetage qu'en ultime recours ! http://www.jujitsuericpariset.com/htm/tech_mois.htm

  • Sorry , j'ai avalé le hache .

  • haute claire ? voyons !
    take care with your axe
    comme disaient les Flamands Roses
    (dangereux aussi ça , un Flamand Rose qui vous fixe au garrot)

  • ... et un "p" aussi ... décapité à la hache sans doute.

  • Madame de *****

    votre "p"
    est
    énigmatique
    au
    possible

  • L'énigme résolue !

  • YES milady !
    ( maintenant il faut relire à la loupe les messages des commentatrices du blog de CC , pour y traquer les "p" et les "h" avalés : où va -t-on ? )

    ceci est une prase
    (inutile de me rapeler qu'une prase commence par une majuscule et termine ar un oint )

  • Maudit clavier, et le quand dira t on ? Vais je encore passer pour une analphabète ?

  • Voilà que l'on cause de mon "p" ou plutôt du "p" manquant de "aute claire" sans "hache" ... Surréaliste en effet et ces commentaires qui s'intercalent sans queue ni tête donnent à l'ensemble un petit air de cadavre exquis...
    Dites-moi Garenne, vous avez mangé un "s" ce soir il me semble. Seriez-vous troublé mon cher ami ?

  • Lorsque le Uhlan dort profondément dans sa caserne et que, délicatement, vous me tenez presque la plume, comment ne serais-je pas troublé, Madame, voire ému ? Mais mettons-nous à couvert, voulez-vous, sous la rhubarbe, car avec cette grosse lune on y voit comme en plein jour.

  • Bonsoir Madame, Lapinos,

    Pardonnez mon intrusion tardive en ce jardin. En dépit de cette lune et de mes double-foyer, je ne parviens toujours pas à lire entre les lignes.
    Vos amis Von K, H. de B. et Ariel sont-ils de chair et de sang ou les fantômes bienvieillants de ce potager de littérature ?

  • Je crois Chère Suzette que notre ami entretient quelque amitié fantomatique qui ajoutent encore au charme de ce lieu...
    Que la nuit vous soit douce hôte de ces lieux et hôte de passage...

  • Von K., H. de B. et Ariel sont tout ce qu'il y a de plus vivants, Suzette, qu'est-ce qui vous fait douter de leur existence ?

  • Reflexion faite, les fantômes siègent plutôt chez moi ... je ne comprends rien à ce qu'il s'y passe et se dit depuis quelques temps... C'est plutôt plus cohérent ici.

  • "é" ...

  • Eh, dites, vous ne me soupçonnez pas, quand même, je ne mets plus les pieds dans votre salon !

  • Chère onomatopesque amie "é" (?...!), comment avez vous fait pour soudain, passant du "Madame de" au "F.E." gagner une étoile ? Est-ce affaire de pistes de ski, de cuisine ou d'hôtelerie ?

  • Garenne, je ne vous soupçonne pas du tout (parole de guide). Et puisque vous me donnez l'occasion de le dire, sachez que vous êtes toujours le bienvenu.

    Salomé : mon clavier contemporain a parfois des égarements et il file vers les étoiles sans que je ne puisse rien y faire...

  • "é" pour compléter le "Reflexion faite" juste au-dessus, Ève ; comme c'est une vraie femme, Madame est forcément un peu maniaque.

    Je crois que le Uhlan a raison, je suis peut-être un peu trop mordant avec vous, Ève, car vous vivez un double exil dans une ville étrangère ET dans une langue étrangère. Mais depuis que ma bique-émissaire s'est fait la malle, je suis un peu en manque, vous comprenez.

  • En parlant de terre germanique, von K. ? Serait-ce Kleist ? L'on ne vous imaginait pas aimant la mélancolie du Prince de Hombourg...

  • Parfois les femmes vous font faire des folies, Uhlan. J'ai failli aller voir "Le Prince" mis en scène par… Daniel Mesguisch ! Mais je me suis retenu à temps. Il y fait jouer son fils, William, plus mauvais acteur encore que Torreton, si c'est possible.

    J'ai même illustré Rilke (le Cornette), mais cette fois c'était pour faire plaisir à un homme. Je ne suis pas très fier de ces dessins, il faut dire que j'étais encore jeune. Si je devais refaire ça aujourd'hui, je demanderais à Ève de poser, dans une ou deux scènes. Et peut-être à vous aussi, Uhlan, surtout si vous possédez un cheval.

  • Elle reviendra votre bique lapin, croyez-moi !

    C'est gentil de vous inquiéter parfois de mes nerfs, parfois de mes dédoublements...

    Pour la peine, j'accepte ce faux projet de pose - si du moins vous ne préférez pas que "l'inconnue" soit jouée par la bien en chair Nadine...

  • J'ai fabulé en lisant H. de B. et pensé que vous revendiquiez une filiation avec le père de la Comédie Humaine : Honoré de Balzac.

    J'ai poussé plus avant l'analogie en associant, tout comme le Uhlan, Von K à H. von Kleist (qui me semblait déjà une parenté un peu plus éloignée).

    Restait Ariel et là je sèchais lamentablement.
    Petit jeu littéraire hasardeux.

  • Poser ... voilà qui vous va bien Salomé n'est-ce pas ?

    Suzette, pour Ariel, j'ai trouvé mais j'ai triché; disons que j'avais un Uhlan comme atout dans ma manche... Cherchez outre-manche...

  • Et l'Ariel de Shakespeare, alors ?

    Ève, si je vous ai fait cette proposition, ferme bien qu'hypothétique, c'est que vous avez, selon moi, le physique de l'emploi. Je ne sais pas à quoi Nadine ressemble, en revanche.

  • Vous savez danser Garenne ? Avez-vous la tête bien solidement plantée sur votre cou ?
    Ah ! Vous avez le goût du risque en fait...

  • Y aurait-il eu, cher Lapin quelqu'indicrétions amicales pour que vous soyez si certain que mon physique conviendrait à la pose ?

  • Une Eve convient forcément à la pose : il suffit de voir comment on la représente généralement, sensuelle et virginale à la fois.

    Nadine est une grande bringue qui n'est dépourvue ni de lettres ni de charme - clin d'oeil à la baronne.

    Pour revenir à votre note, lapin. Vous fréquentez donc la noblesse allemande ou ce qu'il en reste ? Il faut nous en dire plus.

    Votre émission de l'autre jour évoquait donc l'amnésique qui a inspiré Siegfried et Le Voyageur sans bagage ? C'est intéressant...

  • Enfin, Eve est aussi Salomé et celle-ci n'est pas sans danger ce me semble ....

  • Je ne crois pas avoir été "Salomé" jamais dans ce terrier, Madame - mais ma mémoire peut me jouer des tours... J'y ai été V./un autre prénom, ainsi qu'une étoile filante (pas celles disparues de votre patronyme !)

    ***********************************************

    Interlude:

    " Sans Ève pas de savoir, et pas de connaissance ; sans Salomé Jésus aurait de la concurence...

    Ève suivit le serpent et Salomé sa mère - donc, s'il faut choisir - c'est Ève que je préfère ! "

    ***********************************************

  • Quelle noblesse ? En cas d'attaque plus de refuge ! (tous au chateau ???)

  • Il est charmant votre interlude en attendant.

  • Hé bien voilà le Uhlan a tout dit, sans en dire trop. Merci cavalier ! Vous êtes bien aimable.

    Et vous mon lapin, sait-on à quoi vous ressemblez ? Circule-t-il sur le ouaibe des photos de charme du temps de vos vaches maigres ? Envoyez-vous des photos dédicacées aux fans les plus motivés ? La jolie vignette de lapin qui charge pour accueillir vos visiteurs me fait penser souvent au titre de l'autobiographie de Gérard de Villiers "Sabre au clair et pied au plancher". Et ça me fait rire.

  • Nadine ma chère amie, permettez-moi d'amender d'un "e" supplémentaire votre morceau de phrase qui suit : "(...) aux fans les plus motivéEs"

    [mode Assemblée nationale ON]

    Proposition de loi lapinesque
    AMENDEMENT n° 1 présenté par
    F.E.

    Dans le morceau de phrase "aux fans les plus motivés" Remplacer le mot "motivé"
    par le mot
    "motivées"
    EXPOSE DES MOTIF

    Le présent amendement a pour but de féminiser le mot "fans". En effet, et contrairement aux idées reçues selon lesquelles les femmes, dans certaines circonstances, n'aimeraient pas les lapins, l'objet de cette proposition de loi échappe à cette loi du genre. Force est de constater que le "Lapinos'" rencontre un succès certain auprès de la gente féminine. Il convient donc d'en tenir compte lorsqu'on lui adresse la parole.


    [/mode Assemblée nationale OFF]

  • "S" (excusez le script de l'AN qui a mangé mon 'S")

  • Entre les vaches maigres et les vaches enragées je me suis toujours situé, Nadine. Et je préfère ADG à SAS.
    Ce portrait ne suffit-il pas ? Je suis de mon côté bien obligé de me contenter de les imaginer, vos guibolles interminables, alors nous sommes ex-aequo (attendez à demain pour ce qui concerne Colette, svp.).

  • Futaie comme un lapin gaulois est l'hote de ce terrier . Nothink to do with morality je suppose ?

  • Bon sang, mais Ève serait assez plausible aussi dans le rôle d'une des sœurs Mitford !

  • Une mais laquelle ? Pourquoi pas toutes ? Six pseudos de plus ne sont pas pour lui faire peur, j'imagine.

    (et alors ce bonhomme il s'appelait Anthelme ou Octave ? les deux aussi ?)

  • Cela vous va bien Nadine, de vous moquer de mes pseudos !

    Mais en effet, six de plus ne me font pas peur - pourvu que chacun porte en lui une histoire, et celle ci-dessus, Lapinos, est plus que captivante.

    Avec toutes ces femmes dans votre terrier, qui, chacune a leur maniere vous "reconnaissent" (alors que nul vraiment ne vous connait !), vous faites un bel "Octave Monjoin" - l'idiotie en moins...

  • [Si je peux choisir, Lapinos, il va de soi que ni Diana, ni Unity et encore moins Jessica ne me conviennent... Mais bon, il en reste quelques unes de possibles - sinon plausibles. ]

  • Et il finit en fosse commune... des reconnaissances folles à l'oubli, de la solitude à l'asphyxie sociale en allers-retours. C'est vraiment une passionnante histoire, que je ne connaissais asbolument pas Lapinos. Merci.

    Savez-vous s'il était beau ? (Je ne pose pas cette question en midinette - pour une fois - mais essaie de comprendre le "pourquoi" de l'engouement subit)

  • L'engouement subit avait sans doute plus de rapports avec les centaines de milliers de famille en deuil d'un fils/mari/etc disparu qu'avec sa plastique d'éphèbe je pense. De toute façon, un éphèbe poilu ça n'existe pas, ça n'existe pas.

    Pour les pseudos je ne me moquais pas, je constatais. Je n'en ai qu'un - remarquez que je n'en suis ni fière ni honteuse, c'est ainsi.

    Si vous n'en voulez pas, je veux bien Diana, Jessica et Unity (oui les trois sinon ça n'a pas d'intérêt). Ce sont les plus rigolotes, non ? Il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais.

  • Mais si, mais si Nadine, il y a bien des éphèbes poilus ! Quid ainsi des premiers "Bond" ?

    Bien entendu, votre explication de l'engouement va de soi. "Quelque chose" est toujours mieux que rien, une présence aussi fallacieuse et silencieuse soit-elle vallait mieux en ce temps que toute solitude (ce qui n'est plus, je crois notre état d'esprit en "post-modernité" - mais je m'égare ) J'étais juste curieuse de l'esthétique de ce poilu ci... c'est tout !

    Quant aux pseudos, je veux bien vous croire - quoique vous me sembliez familière. Mais je suis parano, tout le monde le sait !

    Je vous laisse enfin, sans vous en vouloir du tout, ces trois soeurs joliement égarées - et choisis Nancy.

  • Si, comme beau poilu il y a Destouche, beaucoup de succès auprès des femmes. Mais Mangin était quelconque, presque laid, il n'était d'ailleurs pas fiancé (homosexuel ?) - mais représentait l'espoir pour ces femmes endeuillées, veuves, mères, filles de "DISPARUS", Nadine a raison, c'est ça qui a fait qu'on s'est arraché un dément.

    Mangin a été tiré de sa fosse commune par un patriote ému par son cas qui a fait rapatrier à ses frais ses restes dans l'Indre où il a été enterré en fanfare. Sur sa tombe, bizarrement, il est fait mention de la date de sa mort, de son nom, mais pas de sa date de naissance ni de son statut d'ancien combattant, blessé au combat.

  • La plus rigolote, c'est sans doute Nancy, quoi que Jessica ne soit pas piquée des vers non plus. Mais j'en aime une autre, of course.

    Ah, quant à Pamela, elle me fait penser à Pim.

  • Einverstanden !

  • Wie Bitte ?

  • Un éphèbe c'est un tout jeune homme ! Sean Connery (quel bel homme, comme dirait l'autre) à seize ans ne devait pas encore être si velu que ça. Certes c'est moi qui ai parlé d'éphèbe la première. Mais permettez-moi de maintenir qu'un éphèbe velu est un non-sens (voyez Platon et ses amis pour plus d'information).

  • Je ne peux pas laisser circuler ici de telles hérésies ! Et vous osez invoquer les Grecs, Nadine !! Connery est parfaitement simiesque et vulgaire. Je ne parle même pas de son pelage : voyez ces rictus, cette démarche, on s'attend à le voir cracher par terre.

    J'appelle votre goût perverti, Ève, Nadine, de la zoophilie ! Et je suis bien aise que Madame ne soit pas de la partie.

  • Lapin, mon poulet, cela ne vous arrangerait-il pas que je sois zoophile ?

    Si je n'ai pas le goût pour les pelages féminins, je trouve que chez un homme, c'est confortable - ne vous déplaise, cher imberbe !

  • Ce n'est pas dans mes habitudes de raisonner en fonction de ce qui m'arrange, Ève. Ne continuez pas sur ce ton où vous allez voir de quels poils je me chauffe !

  • Pauvre trichophobe !

  • Si vous êtes un homme, lapin, que vous importe ? Je vais finir par croire moi aussi que vous êtes une femme, pour souffrir si fort qu'on puisse être aussi sensible au charme du vulgaire ! Marlon Brando dans le Tramway... est encore plus simiesque, et on ne peut plus troublant, c'est avéré sur des millions de cas, non ? Et pourtant il n'était pas très velu, mais lui aussi relevait déjà plus du hoplite que de l'éphèbe !

    (vous verrez dans quelques années vous aurez plus de poils ; préparez-vous à vous y faire ou à vous épiler - si vous êtes un lapin angora, la vente de vos poils peut aider à engraisser les vaches, soit dit en passant)

    Voyez comme je suis bonne de vous ranger parmi les éphèbes petit lapin.

  • Brando, simiesque, vous plaisantez ? Le jour où vous croisez un singe qui a ce port de tête, ce profil, je vous conseille de le capturer et de le ramener chez vous, Nadine.
    Que vous compariez Brando à Connery montre que vous manquez de discernement toutes les deux en matière d'hommes (les amatrices me félicitent d'ailleurs pour mon pelage, brillant et doux).

  • Puisque l'on parle de vos poils, Lapin, de quelle couleur est cette brillante et douce toison ? Vous ressemblez aux lapins bleus d'Emilie Jolie ou à un albinos aux yeux rouges ?

  • Je suis pour la biodiversité dans le règne masculin. Ca me convient. Connery a un nom ridicule (ça je vous le concède), trop de poils (d'accord encore), mais il n'est pas avachi. Et il a en commun avec Brando une présence animale qui fait que pas mal de spectatrices, oui, n'ont plus envie de rire ni de penser, ni de porter de jolies robes, ni d'enterrer leurs morts (des trucs qui paraît-il nous distinguent des bêtes, qu'ils disent) quand elles les voient, mais plutôt de perpétuer l'espèce, on va dire (ce que font aussi les singes m'a-t-on appris).

    C'est ce que j'entendais par simiesque. Vous voudriez que les femmes jugent les hommes sur les critères qui vous servent à distinguer les femmes, mais il n'y a pas de symétrie, heureusement. Laissez-moi vous retourner le compliment : vous aussi manquez de discernement (c'est un comble quand on sait quels sont les apôtres de cette vertu !)

    Votre ami allemand ne s'appelait-il pas plutôt Gustav von A., le fameux converti malgré lui à la beauté grecque ?

  • Vos goûts sont américains, pas grecs, Nadine, voilà pourquoi je vous ai reprise. Qu'il y ait des femmes attirées par ce genre de porte-slips bodybuildé, je vous le concède :
    http://www.pathguy.com/lectures/seanconnery1.jpg

    Mais la vraie beauté, grecque, elle est là :
    http://www.temple.edu/photo/photographers/orkin/brando.JPG

  • Vous me faites mourir de rire mais c'est de la pure malhonnêteté ce que vous faites là ! Si on mettait Connery habillé devant une partie d'échecs, et Brando en slip au milieu d'une brochette de dindes prétendant au titre de Miss Boudin blanc, je sais lequel aurait l'air d'un imbécile.

    La beauté grecque, si l'on s'en réfère à la sculpture, a varié ses canons au fil du temps du reste ; les statues de l'époque archaïque n'ont-elles pas un petit côté "body-buildé" ?

    Bon en même temps je suis bien gentille avec ce pauvre écossais là parce que dans le fond, même si je le trouve beau, enfin, oui, passablement appétissant, il est beaucoup trop costaud, et poilu, à mon goût. Comparé à l'autre. Mais comparé à la plupart des messieurs que je croise chaque jour, je vous assure, il ne s'en sort pas mal. Tout de même.

  • "Archaïque", quel joli mot entre vos lèvres…
    Poilu ? Vous avez mal regardé la photo, je le suis assurément plus que lui (mais moins brun).

    Le body-building dans l'Antiquité se pratiquait en plein air, ça change beaucoup de choses. Néanmoins, un point pour vous, Connery est un ancien docker (qui aurait mieux fait de le rester, vu ses talents d'acteur).

    Mais bon, du moment que vous ne me parlez pas de cet enculoman sans horizon de Dean, je vous pardonne.

  • "Poilu ? Vous avez mal regardé la photo, je le suis assurément plus que lui (mais moins brun)" : vous êtes sur cette photo alors ? mais vous n'êtes pas un perdreau de l'année, cunicule au pelage soyeux (j'aime parler latin aux ancêtres, ça leur rappelle le temps d'avant le Concile, voire d'avant François Ier)! je n'aurais jamais cru que vous fussiez si... antique !

    Est-ce donc pour cela que vous aimez m'entendre dire "archaïque" ?

    (trêve de salades, lapin, lequel, sur la photo ?)

  • Regardez mieux la photo, vous verrez que Connery n'est pas poilu.

  • Ben oui, quand on se présente à Miss Boudin blanc, on se rase (même moi je sais ça). Mais regardez-le quelques années plus tard dans Zardoz, vous allez vous poiler (haha) de son look pathétique mais le gros duvet, là, partout, ce ne sont pas des implants !

  • Et alors, vous avez gagné ?

  • Non, pas assez blanche.

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