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Trop vieux ?

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De loin ces grappes d’adolescentes qui s’étreignent à qui mieux-mieux, rient, bondissent sur place en faisant voir leurs nombrils et leurs espérances de poitrine, tout à la joie des retrouvailles et des commérages partagés, c’est un spectacle plutôt réjouissant. De plus près, néanmoins, mes élans pédophiles se trouvent freinés par l’avalanche de grimaces, de tics de langage et les gestes incontrôlés de ces fillettes auto-affranchies.
Vous vous gratterez la moule en public avant la rentrée 2010, mesdemoiselles, c’est un vieux con qui vous le dit ! Sauf si d’ici-là des couilles vous ont poussé, conformément aux lois de l’Évolution !

Je constate dans l’escalator que la mode des strings s’accroche et je ne peux pas m’empêcher de prêter une oreille au semblant de conversation des deux spécimens qui me précèdent. « T’sais pas, on est allés au parc Astérix ET à Disneyland avec mes parents, c’était TROP bien !!! »

En vingt secondes, comme je les poursuis encore un peu dans la rue, la plus volubile des deux va le répéter quatre fois : “Trop génial”, “trop bien”, “trop top”, et même “trop” tout court…
La jeune génération ne se contente plus des trucs “très excitants” - les choses “super géniales” paraissent minables aussi désormais, faut que ça soit “trop” pour que ça soit “bath”. Moi, quand c’est “trop”, je dégueule. Ces pucelles, elles, se gargarisent avec le superflu. Vu l’énergie que les boutonneux du sexe d’à côté dégagent, on peut quand même craindre des lendemains (matin) qui déchantent.

Si je conclus qu’après le trop-plein il n’y a sans doute plus que du vide et que la société de consommation est un stade ultime, soit on va me dire que je cause comme Philippe Muray, ce qui ne me fera pas plaisir, soit que comme tous les vieux cons j’aimerais bien que le monde s’arrête en même temps que moi, réflexion pas beaucoup moins désagréable. Donc j’aime mieux la boucler.

Commentaires

  • Philippe Muray, il est trop

  • Muray il est trop mort !

  • Comme le temps passe, cher Lapin, voilà que vous-même sombrez déjà dans le vieux-briscardisme.

  • Un instant Lapinos j’ai cru que tu prenais ta retraite. Mais non, t’es pas vieux, c’est eux qui sont jeunes.

  • Après le trop-plein, il n'y a sans doute plus que du vide. Philippe Muray est trop. Philippe Muray n'est plus. CQFD.

  • Dans mon slip peut-être pas, mais dans ma tête je voudrais avoir cent ans, pour mettre le maximum de distance entre tous ces minus avec leur i-pod dans l'oreille et moi, Pim.

  • Anthropisme du "trop" : nul priapisme ne résiste aux gazelles qui, au trot, vont tromper leur tropisme pas loin de St Tropez...

  • Une chose qui résiste aux époques, il n'est jamais trop tard pour apprendre, à presque 30 balais j'ignorais totalement le mot "priapisme", qui ne me manquait guère jusque là je l'avoue, mais c'est intéressant, merci Tropézienne.
    Et qui sait, peut-être qu'un jour Lapinos, tu chausseras un i-pod, pour te rendre compte par toi-même qu'il n'a pas plus d'utilité qu'un chewing-gum, il fait passer le temps et les nerfs. Maintenant c'est un chewing-gum qui coûte cher, et comme toi je m'étonne d'en voir fleurir partout, surtout chez les jeunes, vu qu'à leur âge j'avais pas de quoi me payer le bus.

  • Le priapisme, c'est une belle légende, à condition de savoir pourquoi Priape bande (Toujours cette petite note de pruderie dans tes propos, hein, je remarque, Pim).
    À part ça moi c'est le kalhua dont j'ignore tout. Encore un coquetèle de bobo ?

  • Ah ! si seulement vous ignoriez tout de la vie des bobos ! c'est toujours des bobos, des gogos, des jeunes, des gaullistes... depuis quand le diable va-t-il avec une étiquette sur le front, façon "la poste" ?

    Assisterions-nous au retour d'une belle blonde ? je dis ça parce que je préfère le Black Russian, or je suis brune.

    Pour les jeunes "too much", à votre place je ne m'inquiéterais pas. Je ne sais pas combien de fois j'ai pu utiliser le mot "délire" "délirer" etc dans mes années de troisième-seconde... et maintenant il n'en reste rien. Allez soyez humble pour une fois, vous en avez bien eu un, de tic de langage adolescent et moutonnier ?

  • Pas du bobo, nan, du k-fé en liqueur buvable uniquement en tongs importées du Brésil angotien. Faut ce qui faut pour avoir le rythme dans le bas des fesses, mais la samba avec un keutru entre les orteils, je vous conseille pas !

  • Me reprochez pas de coller une étiquette sur le front à certains, Nadine, parce qu'après tout je pourrais aussi bien leur coller un bâillon sur la bouche et des coups de pied au cul - en toute humilité.

  • Lapin, peux-tu me dire comment identifer tes dessins des autres ? la pin-up ci-dessus est-elle de ton cru ?

  • Non, cette pin-up est de Crumb, un dessinateur de bédé yanki, Suzette. La huppe fasciée, c'était moi.

  • C'est toi la huppe? Waaa... Trés réussi, les couleurs sont superbes.

  • Compliments.
    J'ai jeté un oeil sur le portrait de Clarissa Strozzi (sur tes recommandations - Polyphème).
    Attendrissant et fascinant (remarquable pouvoir de séduction de certains enfants).

  • Bien vu, Pim, c'est pas ma spécialité les oiseaux, j'ai encore pas mal de progrès à faire dans ce domaine, de patience surtout, car ces plumages me rendent dingue, mais j'utilise des pigments naturels de bonne qualité. Avec de tels pigments, même quelqu'un de pas très adroit peut faire des aquarelles éblouissantes, en peignant la roue d'un paon, par exemple. "French ultramarine" et "Burnt Sienna" sont mes couleurs préférées, d'une intensité qui peut traverser les siècles si tu les exposes pas trop à la lumière. Les bons fabriquants sont anglais.
    Sans ses pigments, Turner n'est pas grand-chose selon moi - pardon, je veux dire un artisan talentueux, c'est déjà pas mal.

    C'est pour ça que je suis curieux de voir les portraits de Titien de plus près, Suzette, pour juger mieux de la qualité de ses pigments. Il est vrai que les enfants font de bons modèles, en général, à condition qu'ils n'aient pas été photographiés trop souvent sous toutes les coutures par leurs parents, ça leur fait perdre leur naturel.

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