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Phidias, Raphaël et Millet

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Je ne conteste pas l’autorité de Catherine Millet dans le domaine du cul, de la bite et du vagin. Je n’exclus même pas d’approfondir ma connaissance des mœurs contemporaines en feuilletant son autobiographie dessalée quand j’aurai fait le tour d’auteurs plus urgents.
Mais je vois en rayon que Catherine Millet a aussi pondu un petit traité sur l’art contemporain. Un point de vue ontologique, j’imagine… Ça sent la thèse à plein nez : débandade, donc. Madame doit avoir une maîtrise d’histoire de l’art, ce genre de papelard qui vous pose une gonzesse. Comme quoi baiser et étudier c’est pas incompatible.

Sans trop s’attarder, mais comme le bouquin est juste à portée de main, allons-y, disons que le discours de C. Millet a le mérite d’être moins obscur que celui de Jean Clair. Pour C. Millet, les adversaires de l’art contemporain, eh bien ce sont tout simplement des fachistes. Eh bé, comme ça au moins c’est plus clair. Transparent, même. On peut presque deviner dans quelle fac Catherine Millet a appris l’art contemporain de tenir des raisonnements aussi limpides.

On sait bien d’où vient la force de pénétration des idées de gauche dans la société audio-visuelle et pourquoi elles se transportent aux quatre coins de la planète à la vitesse de la lumière.
L’égalité, le progrès, le suffrage universel, le féminisme, les cimetières pour chien, le mariage des homos, c'est parce que ces idées sont stupides qu'elles sont parfaitement adaptées au monde moderne. C'est plus facile de faire gober au plus grand nombre que ces niaiseries sont frappées au coin du bon sens.
Au bon sens traditionnel, tiré du fruit de l’expérience transmise de génération en génération, on a substitué le bon sens moderne, de gauche, dont le but est de faire le maximum d’écho dans la caverne démocratique, peu importe si c’est complètement idiot et si ça provoque des éboulements.

Prenez l’idée coulante de métissage, par exemple : c’est du niveau du raisonnement d’un gosse qui, voulant faire un bon gâteau, pense qu’en additionnant un maximum d’ingrédients délicieux, il obtiendra le meilleur résultat. Mais cette idée de métissage est néanmoins typiquement le genre d’idée propre à séduire des types comme Fogiel, Ardisson, Ruquier… et leur public.

Commentaires

  • Hier, l’émission de Ruquier a été une fois de plus prise en flagrant délit d’usurpation de métissage, sous couvert de soutien inconditionnel au chef d’œuvre mémoriel de Rachid Bouchareb : Indigènes.

    Succédant aux problèmes de tentative de censure rencontrés par le Petit Robert avec ses définitions non conformes aux désirs de groupes de pression identitaires, il est intéressant de se pencher sur la mutation que certains mots finissent par connaître, du fait des problématiques sociétales contemporaines.

    Ainsi le mot métissage, censé exprimer l’interpénétration culturelle et biologique, se meut aujourd’hui en « médiatisation des minorité ». Alors que nous devions nous attendre á une grande partouze des communautés, gommant les différences et visant au bout du compte l’unité nationale, l’émission d’hier, n’a su nous présenter qu’une segmentation de la société, entre dominants et dominés présumés.

    Le plus grave a été atteint lorsqu’un des clubistes de la compassion a, sans le savoir, réitéré une idée de plus en plus répandue, et qui consiste à penser que la victimologie est une affaire d’identité, bref un déterminisme biologique.

    Jean Benguigui a en effet déclaré aux deux protagonistes du film invités : « (…) cette France qui vous a colonisé, humilié, massacré ». Il me semble que les deux individus âgés de la trentaine sont un peu jeunes pour avoir été « colonisé, humilié, massacré », mais du fait de leur patrimoine génétique Nord-africain, ils ont été ipso facto assimilés aux indigènes du film.

    Le plus grave touche certainement á l’inversion sémantique du procédé. Si ces deux acteurs d’origine maghrébine sont des victimes ? Qu’en est il des acteurs d’ Indigènes, d’origine française, hein ?

    Vous reprendrez bien un petit carré noir sur fond blanc mon cher Malevitch ?

    Kamarad Alibekov / PKK

    http://politikmenkorect.hautetfort.com

  • L\'émission de Ruquier est si mauvaise qu\'elle ne devrait pas tarder à disparaître.

  • C'est ce qui fait sa force, elle ne vexe personne par un niveau trop aigu d'intellection !

  • Et elle existe depuis au moins 3 ans...

  • Sérieusement mon Lapin, tu ne dois regarder la télé qu\'une fois tous les dix ans, la bande à Christine Bravo n\'était pas plus intello que la bande à Ruquier et elle a fait longtemps un tabac.

  • Si Guillaume Durand est capable de faire croire qu'il lit des livres en faisant surligner un paragraphe par-ci par-là au feutre fluo par sa secrétaire, je pense être capable de faire croire que je regarde la télé sans la regarder du tout.

    Je parlais bien sûr de la nouvelle émission de Ruquier, bande de nazes.

  • Formidable !

  • Et le Benguigui était invité à quelle titre à la nouvelle émission de Ruquier ?

  • Invité au titre du support compassionnel, tandis que bravo devait être invitée au titre du quota de vulgarité.

  • "Un maximum d'ingrédients délicieux " : ça ne fait pas tjrs quelque bonne chose à déguster , bien sur , mais nos ingrédients à nous autres , pauvres obligés de se mélanger , c'est que les ingrédients sont tout sauf délicieux , n'est-ce pas ?
    Alors , beurk , nous manisfestons un sentiments de rejet bien naturel , et Hop , on a la Halde sur le dos !
    Gare , Monsieur Lapin , l'Oeil vous surveille !!!
    (de Big Brother , pas de Cain , bien sur ...)
    Bonne soirée

  • A ce que je vois, y a pas que nous les muzz qui critiquent la laicité, tu feras un bon muzz Lapin, j'te dis pas!!

  • Tu sais Gretel il y a de quoi en Europe être dégoûté de la laïcité. Depuis que l'homme a décidé de faire la guerre en son nom propre et non plus au nom de Dieu, on ne cherche plus seulement à tuer l'adversaire en armes mais à l'exterminer par tous les moyens, lui et toute sa famille.

    Je suis tout à fait capable d'être compatissant vis-à-vis des milliers de civils Irakiens qui se font tuer en ce moment au nom de la démocratie et des Droits de l'Homme, Gretel, parce que les Yankis ont également fait en France des dizaines de milliers de morts inutiles parmi les civils avec leurs bombardements barbares. Rien qu'à Dunkerque il y en a eu plus de dix mille. Pour rien.

  • Bon allez, Lapin, je sais que mes interventions sont désagréables et inutiles, mais tu es tout bonnement irrésistible, alors deux petites remarques:

    D'une part, je découvre avec stupeur qu'avant quand on se battait au nom de Dieu, lors des croisades, par exemple, ou encore à Dublin lors des street-fights et autres petits attentats, on ne cherchait pas à exterminer tout les ennemis sans exception, qu'ils portent des armes ou non. Évidemment je n'y étais pas, mais je ne voyais pas les choses sous cet angle, du moins un copain écossais dont une partie de la famille a habité à Dublin m'assure, ce menteur, que protestants et catholiques se foutent sur la gueule lors des rixes et ne se privent pas de représailles sur les innocents, ces salauds de cathos ou protestants selon l'angle choisi. Et je ne savais pas non plus que les croisés ne tuaient que de sales sarrasins en armes et pas leur famille quand ils pillaient villes et villages.

    D'autre part, si l’égalité, le progrès, le suffrage universel, le féminisme, les cimetières pour chien et le mariage des homos sont des idées simplistes, je m'étonne que leurs opposants s'abaissent à une simplicité si grossière en les posant toutes dans le même sac, sans distinction.
    Enfin, tu me diras qu'il n'y a pas le choix, il faut se battre avec les mêmes armes que l'ennemi, et c'est d'ailleurs certainement parce que les hérétiques tuent femmes et enfants que les fidèles font de même.

  • Je cause de centaines de millions de morts dans des guerres civiles et fratricides atroces, menées au nom du progrès, de l'égalité, de la démocratie, de la science, des droits de l'Homme, du socialisme, Pim, dès le début du XIXe siècle, et toi tu viens m'opposer les terroristes irlandais et les pillages perpétrés par les croisés… Et c'est moi qui suis de mauvaise foi ! Combien les croisés ont-ils massacré de musulmans, Pim ? J'exige un chiffre. Si tu veux jouer au jeu des comparaisons ridicules, vas-y jusqu'au bout. Sinon je serai en droit de penser que tu ne me contredis que par principe ou automatisme.

    Au nom du féminisme, ce sont des millions de vies humaines qui sont éliminées à un rythme industriel dans la plus parfaite indifférence chaque année (le chiffre qui tourne autour de 220000 en France est en recrudescence cette année).

    Je reconnais qu'on a pas tué au nom des cimetières pour chien ni du mariage homo, ce n'est pas le point commun de ces idées avec l'égalité, le féminisme, la démocratie. Leur point commun c'est que ce sont des idées idiotes dont on voit bien l'absurdité pour peu qu'on les creuse un peu. Mais superficiellement elles ont tout pour plaire à des crétins à l'esprit symétrique.

    Notre société audio-visuelle rejette tout ce qui est un tant soit peu compliqué et demande de l'effort, Pim, pour promouvoir la facilité, le confort, le simplisme, l’image. Oui, une société dirigée par une élite intelligente et courageuse, même si elle compte un tiers d'analphabètes me paraît préférable à une société où il n'y a pas d'analphabètes, certes, mais où des millions de médiocres dans le genre de Yann Moix, de Marc-Olivier Fogiel ou de Karl Zéro entendent influencer la marche du monde.

  • C’est pas de la mauvaise foi Lapinos, comme nous en avions déjà parlé, je n'ai pas très envie de discuter sur les chiffres, que je ne connais évidemment pas, et j'espère que tu auras la décence de ne pas m'inviter à le faire. Tu présentes l'athéisme comme la cause de toutes les horreurs possibles sur Terre. Étant athée, tu m’excuseras, je n’ai pas l’impression d’être plus avide de sang que n’importe qui ou d’avoir moins de respect pour mon prochain. D’ailleurs comme nous en avions déjà discuté, contrairement à des athées militants, j’estime la foi en Dieu n'est pas non plus responsable des massacres des croisades et des cadavres qui s'amoncellent pendant que l'on cause au Moyen-Orient. La foi est une excuse et un outil imparable pour la manipulation, au même titre que la consommation, la démagogie de la société du spectacle etc. Pour moi il y a des intérêts derrière tout ça, qui n'ont rien à voir avec la foi ou l'absence de foi, et qui sont les mêmes depuis que la guerre, la souffrance et la misère existent, à savoir depuis toujours.

  • Bush n'est pas un socialiste, Lapinos, d'une part, il prétend que ces décisions sont d'inspiration divine et d'autre part il se pose comme défenseur de la démocratie et soit disant des droits de l'Homme. Le pire danger qui nous menace, nous les musulmans c'est ce pacte unissant les extremistes juifs et chrétiens de la maison blanche pour redessiner et découper davantage le moyen orient...Il ne s'agit pas pour eux défendre uniquement leurs interêts, mais également des valeurs Américaines.

  • Si, Pim, je t'invite avant d'utiliser cet argument des croisades à te pencher sur le chiffre du nombre de morts des deux camps, civils en particulier, lors de ces croisades. Bien sûr ce n'est pas une question idiote de se demander dans quelles conditions ni dans quelles quantités les gens meurent lors des guerres, bien sûr il y a une graduation dans la violence et la barbarie. Tout le reste n'est que dialectique et ne m'intéresse pas.

    Au nom de Dieu quel est ce sous-entendu sur les morts qui s'amoncellent au Moyen-Orient et qui seraient dûs à des motifs religieux ?!

  • Tu rigoles j'espère. Y'a pas d'attentats suicides, y'a pas de conflit entre palestiniens et israéliens? Ce ne sont pas du tout des questions religieuses, évidemment à ce compte là aucune guerre n'a été menée au nom de dieu et jamais il n'y en a eu. Tu remarqueras que c'est bien ce que je dis, la foi sert à manipuler.

  • Là où Lapinos voit juste, c\'est que les armées de conscription où toute une classe d\'âge est envoyée à l\'abattoir datent des sociétés post-révolutionnaires mixant individualisme social et identité nationale. La campagne napoléonienne en Russie fut particulièrement meurtrière. Mais en termes de chiffres sanglants, les avancées techniques comptent aussi pour beaucoup dans les champs de morts. Maintenant, tout miser sur l\'athéisme pour donner une explication relève d\'une historiographie plus que sommaire. Derrière toute guerre idéologique (les croisades en sont une, 14-18 une autre) se cachent des phénomènes de prédation et de concurrence territoriale où l\'enjeu central est une délimitation physique (la frontière) et/ou identitaire. Que Dieu ou les droits de l\'homme soient portés comme un étendard ne me semble pas être la discrimination la plus probante, même si elle est réelle.

  • C'est pour ça que je t'invite à te pencher sur les chiffres, Pim. Ces attentats suicides sont une goutte de sang dans un fleuve de sang.

    Cette guerre civile en Irak qui, elle, fait des milliers de morts et qui pourrait bien tourner pire encore, a bien été provoquée par les Yankis et leurs alliés israéliens au nom des Droits de l'homme et de la démocratie (Au nom d'une idéologie libérale pas si éloignée que ça du socialisme, Gretel. Les socialistes partagent peu ou prou ces idéaux. D'ailleurs dans certains pays, "socialistes" et "libéraux" c'est la même chose.)

    Bien sûr que ça cache des enjeux économiques, stratégiques, des rivalités ethniques, etc.

    Je remarquai, Pim, que depuis que les autorités religieuses ont perdu tout véritable pouvoir en Occident, c'est-à-dire depuis la fin du XVIIIe siècle à peu près, jamais les guerres n'ont été aussi atroces et totales. C'est-à-dire que les prétextes sophistiqués et hypocrites que l'on a inventés ensuite, le progrès, la science, la démocratie, l'égalité, n'ont pas atténué la violence entre les peuples et les races, bien au contraire… (Je parle le plus souvent de l'athéisme en tant que religion, en tant que socle commun d'idées-force qui relie la majorité des citoyens de ce pays entre eux.)

  • Mais jamais de la vie je n'ai nié que l'organisation et les moyens techniques menés au service des guerres contemporaines avaient fait plus de dégât. Alors maintenant que l'histoire est faite, évidemment vous pouvez manipuler tout les chiffres que vous voulez dans tout les sens comme s'ils étaient la preuve indéniable que l'absence de foi en dieu EST le mal et la barbarie.
    Maintenant excusez-moi, il me semble qu'à une époque où le pouvoir religieux était en place, je dirais même très en place et très présent dans le coeur des gens, on ne se privait pas de torturer ses ennemis, avec les moyens du bord certes, trépanation, crucifixion, empalement, que des joyeusetés de ce type, mais la foi en dieu n'empêchait aucunement l'envie de voir périr ses ennemis, ni, une fois de plus de tuer femmes, enfants et vieillards, piller les ressources jusque sous les jupons des jeunes vierges.
    Vous vous me répondez: oui, mais c'était en moins grand nombre alors ça prouve que la foi en dieu préserve de l'atrocité, arrêtez là, vous faites exprès pour m'énerver c'est pas possible.

    Et je répète, encore, que l'idéologie, qu'elle soit athée ou religieuse est un outil de manipulation.

  • Eh, là, pim, ce coup-là c'est vous qui caricaturez la position de Lapinos, il vient de la préciser très clairement.

    Ceci dit je pense effectivement que les moyens y sont pour beaucoup.

    Pour autant, l'Eglise - pour parler d'elle - est un vieil animal, et elle renferme le pire et le meilleur. Elle est complexe, elle n'a rien de "pur": en cela elle secrétait toujours les antidotes de ses poisons, la modération de ses fanatismes. Et on l'a plus souvent vue appeler à la cessation des hostilités qu'à leur déclenchement.

    Reste que la guerre de Trente ans, avec des moyens contemporains, aurait peut-être été aussi meurtrière que la guerre de 14.

  • Ces organisations et ces moyens techniques nouveaux ont été développés par des régimes promouvant une idéologie "progressiste", exactement opposée aux idées conservatrices et religieuses. Ils ont fait des millions de morts en très peu de temps. Et toi, Pim, tu me dis que tu n'as cure des chiffres et tu me fais le coup des jupons des jeunes vierges.

    Attends, j'ai bien entendu les "jupons des jeunes vierges", là !? Et le serfs qui tapent sur les étangs la nuit pour faire taire les crapauds et permettre à Sa Seigneurie de dormir ? Et le droit de cuissage ? Je sais même pas si Guy Bedos oserait utiliser des arguments pareils, c'est pour te dire.

  • Gloups, oui, oui, je sais que je caricature sur ce coup là, mais je te dis pas la patience d'ange qu'il faut avec ces satanés croyants. T'as beau leur expliquer que non, tu n'y crois pas et c'est tout, et que tu ne leur reproches aucunement de ne pas fonctionner comme toi, c'est pas grave, ils veulent absolument que tu croies en quelque chose et que ce quelque chose c'est le mal. Alors déjà que "le mal" je n'y crois pas non plus...

    Lapin, dis donc, c'est toi qui vient me faire la leçon parce que je joue un peu la provoc? Quelle blague.
    L'idéologie progressiste, voyons voir, tu ne serais pas en train de me dire que si Staline a fait disparaître autant de ses opposants c'est simplement parce qu'il était fermement convaincu que c'était pour leur bien là? A moins que j'ai mal pigé, tu veux dire que si on était resté fermement encrés dans l'obscurantisme religieux, Einstein n'aurait pas fait de physique nucléaire et on aurait pas fabriqué la bombe H? C'est vrai, c'est pas impossible. Finalement je crois que tu as raison Lapinos, d'ailleurs je suis fermement convaincue que si ma tante en avait, elle serait mon oncle.

  • Edit : \"Ces organisations et ces moyens techniques nouveaux ont été développés par des régimes promouvant une idéologie \"progressiste\", exactement opposée aux idées conservatrices et religieuses.\"

    C\'est aussi vrai que si Capitaine Caverne était resté au fond de sa grotte à célébrer le pet stellaire des grands Mammouths, personne n\'aurait reçu la bombe athée - atomique sur le coin de la tronche. Mais on serait tous morts de froid, le cul poilu collé sur des cailloux gelés. Et la tante de Pim serait son oncle. Argument specieux, donc.

    He Pim, faut pas se fâcher, on est entre copains !

  • Comme par hasard ce sont les mêmes bobos qui vont partout proclamant "qu'on n'arrête pas la science" qui signent simultanément des pétitions pour qu'on augmente les subventions gouvernementales allouées aux chercheurs.

    Dites, vous voudriez pas aller prolonger vos débats historiques sur le droit de cuissage et le Capitaine caverne sur un blogue spécialement conçu à cet effet ? Ce n'est pas que je n'aime pas la contradiction, mais on sent bien que vous improvisez complètement...

  • Je vois pas le rapport entre vos deux paragraphes. D\'ailleurs, je vois pas ce que vient foutre votre premier paragraphe dans ce fil, à part pour écrire le mot \"bobo\" et éviter ainsi de débloquer votre programme de zinzin. Sinon, un commentaire, ça se prépare pas, histoire de mettre un peu de candeur. Par contre vos billets, vous pourriez les travailler un peu, merde.

  • Ah tiens, elle est nouvelle cette galipette de l'improvisation Lapinos, toi aussi tu es plein de ressources. Puis je crois que t'as légèrement simplifié un passage là, j'ai jamais dit que je regrettais qu'Einstein soit venu au monde, d'ailleurs on m'a pas demandé mon avis. Pourtant là encore tu ne vas pas en croire tes yeux, je n'approuve pas du tout les dérives de la science. C'est fou hein, vu de loin comme ça tu vas trouver ça contradictoire, et t'empresser de caser le tout dans le sac "idée simpliste à bobo", et pourtant c'est tout le contraire, la science peut être absurde ou merveilleuse selon ce que l'on en attend. Hélas, comme la foi, la science a servi bien de viles intérêts, pour ne pas dire tous (exemple: l'empalement est un supplice qui tient du génie biologique, car le but est d'éviter de toucher les organes vitaux pour faire souffrir plus longtemps) puis aussi parfois des intérêts tout bonnement absurdes.

    (Slothorp, le dis pas à Lapinos, mais je me fâche rien que pour lui faire plaisir, en fait)

  • Candide, ça ne veut pas dire qu'on ne fait aucun effort pour piger. Et la candeur des bobos, vous savez ce que j'en pense…

    Si je ne suis pas assez amphigourique pour vous, rien ne vous empêche d'aller vous livrer à quelques petits exercices ontologiques ou cinéphiliques avec d'autres amateurs du genre, c'est pas ça qui manque. D'ailleurs ne vous avisez pas de rameuter ici toute votre bande pour m'obliger à penser en rond, un ou deux spécimens me suffisent amplement.

  • "La candeur des bobos, vous savez ce que j'en pense…"
    Et bien non, explique-moi Lapinos, comme à un petit enfant, parce que tu sais bien que je ne me considère pas vraiment comme une bobo, encore moins comme ton spécimen à toi, alors je ne vois pas ce que ça vient faire dans la conversation et à partir du moment où l'on me tape sur les doigts sans m'expliquer pourquoi, je considère que je ne le mérite pas.

  • Ah ça, pour penser en rond, vous vous y entendez. Et je me garderai bien de ramener trop d\'intelligence analytique par ici : ça ferait trop de données d\'un coup à saisir pour un simple programme de trois lignes écrit en basic. Déjà qu\'il répond systématiquement à côté de la plaque, se vexe comme un rien et est soumis à des sautes d\'humeur intempestives...

  • Je vous laisse vous apprécier vous-même à votre juste valeur, Monsieur Slothorp, mais si votre belle mécanique analytique vous amène à conclure que Spielberg est autre chose qu'un réalisateur de navets hollywoodiens, c'est qu'il doit y avoir un raté quelque part.

    Au niveau de la synthèse, peut-être ? Un goût trop prononcé pour l'infime ? C'est comme s'il y avait quelque chose de statique dans votre pensée, une incapacité à voir les choses de façon dynamique, à vous projeter en avant, les rouages tournent mais ils ne s'entraînent pas les uns les autres. Un peu comme Kant, si cette comparaison peut vous paraître flatteuse : Ça raisonne, ça raisonne, et puis au moment où on s'attend à ce qu'il ponde un œuf de belle taille, toc, il accouche de cette idée que les nègres sont complètement niais ou une fadaise de ce genre. Et on sent bien qu'il aurait pu aboutir à la conclusion exactement inverse avec le même aplomb balourd !

    Bon, mais je ne suis pas garagiste ni même ferrailleur pour savoir s'il y a quelque pièce qui puisse être récupérée sur votre belle cervelle analytique. Je ne sais pas, moi, peut-être qu'en vous y mettant à deux, avec Pim, vous pourriez aboutir à un raisonnement qui se tienne ?

    (J'ai toujours été d'humeur égale vis-à-vis des bobos. Il y a assez de témoins je pense.)

  • Ah Lapin, tu ne veux pas répondre à ma question et tu préfères déblatérer sur Kant. Un peu comme quand je t'ai demandé ce que tu proposais pour sortir le pays de l'impasse, un peu comme chaque fois quoi.

  • Tiens, vous voyez, vous vous emportez encore. Et votre humeur égale vis-à-vis des bobos me fait doucement rigoler : il y a encore deux mois, j\'étais à vos yeux un Mohican. Quant à Spielberg, vous avez votre avis, j\'ai le mien. La différence, c\'est que j\'ai vu ses films, pas vous (du moins pas depuis 1998, si j\'ai bien compris). Mais que demander à quelqu\'un qui a pris l\'habitude de livrer une opinion sur tout, en ne sachant rien ? Un édito au Point, probablement. Faudra attendre que BHL sucre les fraises, ensuite la place vous est promise.

  • T'écoutes pas, Pim, je dis sans doute des choses que tu ne veux pas entendre.
    Ce que nous pouvons faire d'abord - de nos blogues en quelque sorte -, c'est nous débarrasser des préjugés véhiculés par les médias. C'est une telle accumulation qu'on en est infantilisés ; regarde-toi : "Déjà que je ne crois pas au mal", on croirait du Diderot, on sait ce que ça a donné, Diderot, au plan social et politique.

    Tu refuses d'admettre que cette surenchère de démagogie est directement commandée par les médias aux hommes politiques, qu'elle achève de les paralyser, comme si le système électoral n'était pas assez paralysant en soi. Prends le problème des banlieues, par exemple, je ne te parle pas du problème de l'immigration qui est beaucoup plus compliqué, mais du problème du vandalisme dans les banlieues, un problème conjoncturel. Pourquoi Sarkozy ne fait rien ? Pourquoi il donne l'ordre aux CRS de ne pas répliquer, de se contenter de protéger les administrations des incendiaires ? Parce qu'il a trop peur des répercussions dans les médias, y compris ceux qu'il contrôle peu ou prou.

    Même un problème relativement facile à circonscrire tel que celui du vandalisme dans les banlieues, les politiciens ne peuvent pas le régler à cause de ces enfoirés qui décrètent de ce qui est bien et mal en fonction de leurs propres intérêts de journalistes défiscalisés.

    Je disais que ce qui est intéressant chez Le Pen c'est qu'il a réussi à subvertir ce système médiatique, à le court-circuiter.
    Pour qui observe les choses sans préjugés, c'est le seul homme politique qui est poursuivi par les médias et qui ne court donc pas après eux comme tous les autres (Idem pour Houellebecq, qui a su se passer de la télé pour trouver son public). D'où la rage du système, et cette rage trahit la stratégie hypocrite du système audio-visuel subventionné à 100 % dans lequel nous vivons.

    Je dis ça, et toi tu pousses des cris d'orfraie, Pim, parce que je parle de Le Pen autrement que comme si c'était la bête du Gévaudan : on dirait Claire Chazal ou Anne Sinclair dans leurs rôles de composition ! Merdre à la fin.

    À quoi sert cette caste de privilégiés ? À rien. Ils sont pires que des parasites. Le devoir d'information ? Un gigantesque foutage de gueule, une manipulation permanente de l'opinion par l'image et le slogan et les plus beaux scoops qui viennent du ministère de l'Intérieur.

    Il faut chercher le défaut de la cuirasse, Pim. Si les journalistes occupent une position stratégique, aucune critique audible ne peut être émise contre eux et ils font porter le chapeau aux politiciens en cas de crise, en revanche ils ne sont unis entre eux que par l'intérêt, ils se montrent rarement courageux et leur intelligence est assez limitée.

    Je crois que les plus intelligents, d'ailleurs, seront peut-être les premiers à rendre leurs cartes. Je pense à Jacques Julliard, par exemple, un gauchiste qui dans son dernier essai n'hésite pas à faire une critique, voire une autocritique lucide de ces cinquante dernières années.

    Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'autres problèmes, Pim, des institutions gangrenées par des idéologies rétrogrades, mais il faut bien commencer par un côté. Et ne pas perdre de vue que les systèmes absurdes ou inhumains la plupart du temps implosent. Il suffit d'appuyer pour accélérer l'ébranlement.

  • Ah, ah, on m'a déjà fait le coup, Slothorp, avec Harry Potter, Jean-Marie Bigard et je ne sais trop quel truc minable encore.
    « Comment tu peux savoir si t'as pas essayé ? »
    Ah oui, le dernier truc minable c'était Yann Moix. Il m'a fallu deux lignes, pas plus, la première était une citation de Mitterrand.

    Moi la merde j'ai pas besoin d'en bouffer, l'odeur me suffit.
    Vous me prenez pour une moulinette ou quoi ? Vous croyez que j'ai l'estomac assez solide pour supporter ces trucs plus de deux minutes ? C'est ça votre problème, vous êtes une autruche, on peut vous faire avaler n'importe quoi et vous nous régurgitez un bel étron cylindrique et brillant. On vous met devant un film de Spielberg et vous vous habituez à la médiocrité des images qui défilent devant vous. J'espère quand même que vous ne poussez pas le vice jusqu'à aller voir ces films de propagande TOUT SEUL.

    Et pourquoi je vous avais classé parmi les Mohicans ? Ma foi je ne sais plus trop. Pour ne pas froisser Juldé ? Parce qu'ils n'étaient pas assez nombreux ? Parce que nul n'est parfait ?

  • Lapin, je crois que Juldé s\'en fout de vos classements. Et c\'est bien de reconnaître que vous n\'êtes pas parfait, même si vous en doutez souvent. Quant à mon vice, qui est une distraction pendable mais pas méchante, c\'est de vous lire.
    Sinon, n\'insistez pas : je n\'irai pas au cinema avec vous. Déjà qu\'il m\'arrive souvent de m\'y emmerder...

  • Lapinos, Dieu sait que j'adore parler de ce que je ne connais pas, mais l'argument "tu ne l'as pas vu, tu ne peux pas en parler" est absolument imparable... Et quand on me le sors, je m'écrase, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire... Désolé... (Je suis quand même très sceptique sur AI).

    "Pas besoin de goûter la merde pour savoir que ça en est"... Dieu que cet argument est spécieux...

  • Lapinos, je suis d'accord avec toi sur l'utilité des blogs à ce titre, je t’ai déjà dit que je n’attendais rien des politiques et des médias et qu’il fallait que nous nous prenions en main. Reste à régler la question des préjugés, et là maintenant je parle avec tout le sérieux possible, à partir du moment où tu considères qu'une opinion qui diffère de la tienne est un préjugé, il ne peut pas y avoir débat évidemment. Exemple: Je dis que je ne crois pas au mal et tout de suite, il s'agit pour toi d'un préjugé dans un cerveau de gauchiste formaté par l'éduc. nat. Et ce alors que tu sais fort bien quelle ignorante je suis de la philosophie, que le seul livre sur ces questions là que j'ai lu est « Jacques le fataliste » voilà plus de douze ans. Ce n'est pas pour ramener à mon petit cas personnel que je te le fais remarquer Lapinos, mais si connaissant ma situation tu es incapable de considérer les opinions de tes interlocuteurs d'égal à égal, même en ennemi je veux dire, même si leurs opinions n’ont rien d’original, aucun débat n'est possible, on se bute et rien d’autre, ce qui limite considérablement l'intérêt de l'interactivité d’un blog justement.

    Concernant la surenchère démagogique des médias, il me semble que le problème n’est pas si simple, même si je suis bien d’accord avec toi : tergiverser dans la complexité du problème sans jamais en agripper un bout est tout à fait stérile. Tu le sais, médias et politiques s'utilisent mutuellement. Si tu connais personnellement des journalistes, ils pourront te le confirmer, car détrompe-toi, tous ne s’enorgueillissent pas de leur métier et beaucoup ont conscience du racolage auquel leur patron les coltinent. Le différent qu’il y a entre nous relève plus de l’angle d’approche je crois que véritablement du fond. Il me semble que nous en avions parlé, mais je reviens sur ce que j’ai observé du haut de ma toute petite expérience du monde, à savoir dans le milieu politique décentralisé, local. La classe politique dans son ensemble est frappée de décadence, c’est un fait, mais la faute ne revient pas uniquement à ce mariage licencieux avec les médias. Tu peux le constater aussi bien dans les relations de couple, dans les familles, que celles de voisinage, que de n’importe quelle interaction sociale : le juridique est partout, il grignote d’années en années la remplacé la responsabilité morale. Les élus ne sont pas seulement porteurs d’idées et d’orientations ou de décisions collectives à une échelle au-dessus du citoyen, ils sont responsables au nom des citoyens. Alors il s’agit là de lourdes responsabilités (d’ailleurs le poste de maire est en perdition totale dans les petites collectivité du fait de cette responsabilité juridique complètement délirante), mais de fait, si le citoyen ne se prend pas en charge, que l’administration le fait à sa place, ça donne tout de même à l’élu un sacré pouvoir. Les français sont des veaux, très bien, donnons leur de la carotte et du bâton, traitons les comme les petits enfants qu’ils sont et la boucle est bouclée. Et le phénomène me paraît d’autant vicieux, que de ce que j’ai pu voir, qui embrasse la vocation politique dans de telles conditions ? Les toquards, ceux dont la soif de gloriole sous les projecteurs dépasse lourdement l’engagement politique. Et là, ça y est, la course au mandat commence, devant un public qui n’a de cesse que de renvoyer la faute. Franchement, moi qui suis une démocrate dans l’âme, je souffre quand je vois à quel point mes contemporains n’ont rien pigé à l’idée même de démocratie. D’une part, ce n’est pas parce que l’on file le pouvoir au peuple que celui-ci est sage, ça paraît simple mais lorsque tu discutes de ce sujet en société, peu semblent l’avoir compris. D’autre part, pouvoir = responsabilité, et ça étant donné l’état d’esprit général du « c’est pas ma faute c’est la faute à la société » ou en version freudienne « c’est pas ma faute c’est la faute à papa », il semble aussi que personne ne se sente concerné.

    Concernant Le Pen, c’est bien là toute notre divergence Lapin, pour moi le Pen court tout autant que n’importe quel politique après les médias. Son approche est juste un peu différente, mais encore, je trouve que Sarko lui a piqué quelques idées à ce niveau. Et c’est là aussi que tu fais preuve d’une mauvaise foi blessante : je fais justement partie de ces gens qui poussent des cris d’orfraie quand on veut leur faire signer une pétition interdisant le FN comme parti anti-constitutionnel. Je ne souhaite aucunement que l’on bâillonne le FN, au contraire, et ce que je trouve totalement anti-démocratique pour ma part, ce sont ces maires qui lui refuse leur signature pour 2007 à cause de la grande trouille de 2002. La façon dont Le Pen présente les choses, le programme qu’il réserve pour notre société je ne l’approuve pas, Le Pen défend des valeurs contraires aux miennes tout en étant aussi peu intègre que les autres, et pourtant je ne vois pas d’autre solution démocratique que de le faire participer au débat, que d’autres politiques le traitent en égal, qu’ils l’affrontent en défendant leurs propres valeurs, en proposant des solutions, plutôt que de le descendre comme le grand méchant loup qu’il n’est pas. Là encore : le Pen profite du système et le système profite de lui, même le plus véreux d’entre tous va gagner face au grand méchant loup, forcément.

  • Tu n'y es pas, Pim, si les maires hésitent à donner leurs signatures, c'est parce qu'ils savent que leurs noms seront publiés dans la presse. Et ils craignent les retombées au plan local. Ils se foutent bien de ce que Le Pen soit au second tour ou pas. Au contraire, ça les amuserait plutôt, je pense.

    Par ailleurs je te faisais juste remarquer qu'il est difficile de débattre sur la façon d'améliorer la politique avec quelqu'un qui ne croit même pas au mal ?? Qu'est-ce que ça peut bien te faire que les choses tournent au vinaigre ou pas ?

    Enfin, dans ce que tu appelles pompeusement "démocratie", je ne vois, moi, que "clientélisme" et "démagogie". Une démagogie décuplée depuis quarante ans par le discours simplifié à l'extrême des journalistes.

  • Non mais... comme on dit par chez nous, cher Lapin, "quin couillou!" (c'est affectueux). Tu te moques de moi là-encore ou t'as un peu trop arrosé ton week-end?

    Primo, concernant les maires, oui bien sûr que c'est pour cette raison, qui t'as dit le contraire? Puisqu'en plus je prends la peine d'ajouter que ce sont de plus en plus les toquards roués pour la course au mandat qui s'engagent aujourd'hui sur cette pente savonneuse qu'est la représentation politique locale.

    Deuxio, le mal, l'entité "mal" n'existe pas, il n'y a que les valeurs que l'on se fixe pour soi ou pour le bon fonctionnement de la société, l'éthique si tu préfères, qui existe. Là pour le coup c'est de la rhétorique et rien de plus. Mais ça influence malgré tout la façon dont on voit les choses, Le Pen n'est pas "le mal", Le Pen a des valeurs différentes des miennes, ce qui implique que je ne refuse pas irrationnellement ses idées, sous l'influence d'une peur fabriquée. Je les ai écoutées, elles me conviennent pas, capice?

    Enfin la démocratie. Oui forcément puisque tu la refuse, et que la crois indissociable de la démagogie et du clientélisme. Très exactement ce que je dis, tant que le citoyen ne se rendra pas compte que son pouvoir, sa liberté ne peut être exercée qu'à condition qu'il prenne conscience de sa responsabilité dans l'affaire. Sa responsabilité sur le plan de la vie collective, en société lui permettrait de garder sa liberté au titre privé, mais ça, ça le dépasse. C'est bien triste quand on pense, en prime, que la 5è tient plus de la monarchie élue que de la démocratie. De ces deux éléments je ne sais pas si l'on réussira un jour à avoir une démocratie qui fonctionne, toujours est-il que ta monarchie Louis XV je n'y crois pas plus et n'en veux pas mon petit lapin.

  • Merde, tu serais pas rocardienne, Pim, des fois ? Il manquait plus que ça…

  • Ben je sais pas Lapin, c'est quoi une "rocardienne"?

  • C'est pas une pelisse en peau de lapin ?

  • Que tu me dises que tu sais pas bien qui est Louis XV, passe encore, Pim, mais Michel Rocard ! Il est même pas mort.

  • Non mais Michel Rocard, d'accord, mais franchement, en quoi suis-je rocardienne? Tu me prends pour une lectrice de tlérama ma parole!

  • Comme je me méfie de tes définitions, Pim, je préfère rappeler que Michel Rocard est un petit politicien sautillant et grimaçant, comme sorti d'une bande dessinée de Wilhelm Busch.

    De son discours à peu près incompréhensible - qui fait que les bobos l'apprécient particulièrement - ne ressort qu'un leitmotiv optimiste. Puisque cinq républiques en si peu de temps n'ont pas permis de faire le bonheur de tous, c'est le moins qu'on puisse dire, y'a qu'à en fabriquer une sixième en recyclant les cinq premières. Michel Rocard est donc un peu le Géo Trouvetout de la politique et si Mitterrand ne l'avait pas placé sous tutelle, il aurait sans doute causé des dégâts considérables.

    "Éthique", "responsabilité", "citoyen", "à titre privé", tout ça m’a fait penser à Rocard.

  • Bon ok, t'as peut-être raison, moi j'étais gosse quand Rocard sévissait, et j'aurai jamais les rênes du pays entre les mains, heureusement. Mais du coup c'est forcément plus facile d'en parler. Sauf que là tout de suite ce débat me fatigue. Tu veux déboulonner les médias, fort bien lapin, c'est pas moi qui vais retenir ta main, holà non. Et moi, en plus, je déboulonnerais aussi volontiers les politiciens qui leur sont largement complaisants. Tous, le Pen ne fait pas exception. Maintenant c'est bête n'est-ce pas, mais on a pas le pouvoir de les décaniller tout seul depuis notre petit coin, d'un coup sec là, paf, alors je fais quoi: ben je file pas un denier à la presse et n'ai pas la télé pour ne pas avoir à payer de redevance, qu'ils crèvent, je m'en fiche. Et je vote blanc. C'est ridicule, mais si tout ceux qui geignent faisait pareil, ça ferait trembler les chaumières un peu.
    Voilà, je crois que la question est réglée.

  • Le Pen, Houellebecq, plus généralement tout ce que le système français rejette comme un corps étranger, maintient la porte un peu entr'ouverte et l'air peut passer (Le Pen et Houellebecq se sont servis des médias, les médias ne les ont pas servis.)
    Bayrou a choisi le même registre, c'est vrai, mais en désespoir de cause (je veux parler de la seule cause qui compte vraiment pour lui et le désespère : himself), et il n'a pas les moyens de se rendre crédible dans ce registre après avoir été un ministre de l'Éducation complaisant et mollasson.

    Je le redis, pour moi la clé de voûte, au-dessus des politiciens qui sont entraînés en réalité dans cette surenchère de démagogie au-delà de ce que le clientélisme démocratique exigeait avant l'apparition des médias audio-visuels, la clé de voûte ce sont justement ces médias.

    Ce système, bien que verrouillé, n'est peut-être pas aussi solide qu'il te paraît. Les principaux titres de la presse quotidienne sont en situation de faillite depuis plusieurs années. Ils n'intéressent plus personne.
    Chacun sait que les imbéciles des journaux télé devant leurs prompteurs ne font que répéter ce que les journalistes du "Monde" et de "Libé" écrivent noir sur blanc.

    Aux politiciens yankis, les puissants médias de la côte Est ont même réussi à imposer d'aller envahir l'Irak.
    En France, on peut toujours imaginer qu'un politicien élu, lucide, coupe les subventions des journaux, des médias, autorise des télévisions libres à émettre, bref mette un terme à l'emprise des médias sur l'opinion publique - qu’ils ont transformée grosso modo en un troupeau de consommateurs barbares.

    Mitterrand dénonçait déjà en son temps la médiocrité d'Edwy Plenel et le danger que représentait pour la France l'influence démesurée d'individu de cet acabit. Mais les politiciens n'osent pas agir. Ils ne savent pas quel système mettre à la place, ils ont peur que la situation leur échappe encore plus.
    Mais ils peuvent évoluer. La construction de l'Europe politique peut aussi changer la donne.
    Les lois communistes de l’après-guerre contiennent la solution de beaucoup de nos maux. Il suffit de faire le contraire de ce qu’elles préconisent, notamment cesser de subventionner la presse et la télé.

  • Aprs "Mitterrand et Moi" de Yann Moix, "Mitterrand sous Lapinos" écrit par Les Carottes sont cuites.

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