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En marge

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En marge de la dernière manif pour réclamer l'abolition de l'avortement en France, deux CRS écoutent le petit discours improvisé au micro par un des leaders du mouvement. Le CRS de droite, l'air soucieux, se tourne vers son voisin :
« T'as vu ça, on dirait un discours d'Hitler ! »

Plus en aval, une jeune militante m'aborde en me tendant une pétition, un genre d'appel aux évêques de France à se bouger le cul, si j'ai bien compris. Elle est mignonne, mais ça suffit pas. Peut-être il y a dix ans j'aurais signé son papelard, fermé les yeux sur le fait que c'est typiquement le genre de truc qui n'engage à rien, juste pour se donner bonne conscience. Il faut dire aussi qu'il y a des militantes à qui on ne peut rien refuser…
Mais aujourd'hui, même les illusions que je pouvais avoir sur le courage des évêques en général et des évêques de France en particulier m'ont quitté. L'avenir ne dépend pas d'eux. S'ils bougent un jour, c'est parce que le vent aura tourné. Ça peut paraître un peu sévère et définitif comme jugement, mais je l'ai remâché au moins soixante dix-sept fois sept fois avant de l'écrire.

D'ailleurs cette pirouette que la question de l'avortement est une question "religieuse" ou "spirituelle" avant tout, qui ne concerne que les seuls "croyants", est une mauvaise idée, une fausse idée. Tout le monde est concerné, ou bien ça revient à dire que seuls les catholiques ont le souci de l'avenir de leur pays et du bien commun. Ça serait une conception bien manichéenne de la société.

Non, en réalité il y a des historiens, des démographes, pas spécialement catholiques mais plutôt "humanistes", pour reprendre ce vocable un peu hors d'usage, qui tirent la sonnette d'alarme et disent depuis plusieurs années déjà que le déséquilibre démographique menace notre société, et que deux-cent mille vies humaines en moins tous les ans, ça pèse bien sûr lourd dans la balance.
Il y a aussi des biologistes, des médecins, qui ont la politesse de se cantonner au domaine de la biologie. Ils rappellent que la vie humaine déborde les apparences de la venue au monde et que le progrès scientifique permet de dater le début de la vie humaine en remontant à la conception.

Ensuite le pouvoir politique établit en fonction du bien commun le niveau de respectabilité de telle ou telle vie humaine et peut décréter qu'untel est un métèque, un sous-homme, ou ne mérite pas d'être considéré comme une personne physique. Même si certains régimes font des drapeaux avec de beaux principes telle l'égalité, dans les faits cette égalité demeure à l'état de leitmotiv.
Or, le pouvoir politique est faillible. La conséquence qu'on peut même tirer du discours des historiens et des démographes, c'est que le pouvoir actuel est défaillant sur le point crucial de l'équilibre démographique.

Il est juste de citer ici une opinion politique libérale très en vogue, défendue notamment par Alain Juppé avant son exil. Je cite Alain Juppé parce que la réputation d'être le meilleur des hommes politiques lui a collé à l'occiput à une certaine époque.
Alain Juppé estime "grosso modo" que le déficit démographique en Europe de l'Ouest sera compensé par un afflux de Chinois, d'Africains ou d'Indiens. On voit bien l'angle de réflexion d'Alain Juppé : il raisonne en termes de force de travail, il ne faut pas en demander trop à un politicien libéral descendant de Guizot.

Je récapitule, donc : en dehors des libéraux dans la ligne politique étriquée d'Alain Juppé, le suicide collectif de la France et de l'Europe concerne évidemment tous ses habitants.

Commentaires

  • Mon Lapinos je n'aurai qu'un mot : au boulot ! fais-nous une belle portée d'une douzaine de lapinos dans la décennie qui vient et tu auras sauvé un petit bout de la France !

  • A mon sens, la question est bien religieuse au premier chef. C'est le fait de ne plus croire au caractère sacré de la vie - et de croire à la place au caractère sacré de l'individu, c'est-à-dire de soi-même - qui explique à la fois la légitimation de l'avortement et le suicide démographique. Mais il n'y a pas, en soi, de lien de cause à effet entre légalisation de l'avortement et suicide démographique: quelle que soit la législation en place, les gens font en gros le nombre d'enfants qu'ils veulent.

    (J'ai construit, là, chef?)

  • Glander est très mal choisi en l'occurence, Driout. Veuillez affiner un peu votre langage sinon je vous vire aussi comme les autres. Il n'y a pas de passe-droit pour les fiers pédés sur mon blogue. On n'est pas au "Queen".

    En ce qui me concerne, je considère d'ailleurs que les pédés font partie de la société française, ils en tirent bénéfice comme tout le monde. Et j'incite ceux que je connais, si leur santé le leur permet, à procréer comme tout le monde.
    En plus aujourd'hui les gonzesses à pédés, c'est pas ça qui manque.

  • Construit de travers, Gloups. Il n'est pas nécessaire de croire que la vie humaine est "sacrée" pour penser que la société a une utilité et que, dans cette perspective, l'équilibre démographique est important. Les députés de la gauche athées au Nicaragua ont voté en faveur de l'interdiction.

    Par ailleurs avant que la pratique de l'avortement soit libéralisée, bien qu'elle l'interdise en principe (j'en profite pour souligner au passage le décalage qu'il y a entre les principes et la réalité, quelle que soit la religion, catholique ou laïque), l'INED évalue l'avortement en France à 50.000 cas environ. Il est de 250.000 environ aujourd'hui, d'où le chiffre de 200.000 que j'avance. Ce n'est peut-être pas la seule explication, mais c'en est une bien sûr.

  • Si la Nature était mieux faite nous les aurions conçu ensemble ces charmants petits ! Avec votre intelligence et ma beauté quelle merveille c'eut été !

  • Ce que je vous dis c'est que la légalité ou non de l'avortement n'a vraisemblablement que peu d'impact sur la démographie. Vos députés du Nicaragua sont probablement plus culturellement catholiques qu'ils ne l'admettent, et surtout ils se préoccupent de leur électorat.

    Techniquement, dans nos sociétés, l'avortement n'est qu'une méthode de contraception. Interdisez-le et vous verrez subitement la soi-disant ignorance sexuelle responsable des grossesses non-désirées se résorber en grande partie.

    Par ailleurs je serais curieux de connaître la ventilation ethnique des statistiques sur l'avortement. Je ne serais pas surpris de constater qu'elles trahissent une forte surreprésentation de jeunes filles étrangères ou d'origine étrangère, catégories de population qui ont précisément une natalité plutôt supérieure à la moyenne.

  • Je viens de vous expliquer que le nombre d'avortements a quadruplé ou quintuplé après la libéralisation de l'avortement (Les 50.000, c'est une évaluation des avortements clandestins par l'INED avant la loi de 1975.)

    J'aimerais connaître comme vous les chiffres de la répartition sociale des avortements, mais divers prétextes sont invoqués pour ne pas publier de chiffre. La seule chose qu'on sache, c'est que 10 % seulement des femmes qui avortent ont moins de 20 ans. À ma connaissance rien ne prouve que les femmes qui avortent sont plutôt issues de milieux défavorisés, contrairement à ce que vous supputez, Gloups.

  • Vous êtes excessivement lent à comprendre. Le fait que le nombre d'avortement ait explosé montre que ce mode de contraception a été préféré à d'autres; la possibilité étant offerte, on s'est montré moins vigilant a priori. En d'autres termes, il me paraît extrêmement hasardeux d'affirmer que tous ces foetus auraient été conçus sans la loi, et que ladite loi a eu un impact significatif sur la démographie.

  • Pour être encore plus précis, je doute que la légalisation de l'avortement ait pu avoir une influence significative sur le nombre d'enfants que chaque femme souhaite avoir, même si le timing des naissances a pu s'en trouver changé.

  • M'apparaît que si la religion n'a rien à apporter à la réflexion sur l'avortement, la science, qu'elle soit bio, médico ou démo, n'y est pas à sa place non plus. J'ai l'impression que vous n'avez pas encore formellement décidé si vous étiez pour ou contre la liberté d'avorter : me me fourvoie-je ?

  • Il n'y a guère que la religion qui puisse trancher cette question, à mon avis. Scientifiquement elle n'a guère de sens.

  • Aidez-vous de la religion si tel est votre choix. Pour ma part, je tranche sans sous-traiter.

  • C'est pas de l'art ça : http://www.youtube.com/watch?v=ytZJxjUgsqc

    Ah ! Il en faut de la mauvaise foi de Lapinos ...

  • Vous tranchez comme on vous a dit de trancher, Philo... Personne ne tranche seul ce genre de question...

  • J'ai participé à ce défilé de gens qui "parlent comme Hitler", d'après de CRS bien mal inspiré. Il me semblait plutôt que le nazisme se définissait par la volonté de tout soumettre à la loi de la société et du plus fort et que notre nazisme contemporain suppose qu'une majorité de sondages donne le droit de tuer des enfants à naître, même si leur mère le fait à contre coeur.
    D'accord avec vous pour penser que cette question ne concerne pas que les chrétiens et pour constater que beaucoup d'entre eux ne font rien.
    Je suis au regret de constater qu'il n'y a que très peu de non chrétiens qui luttent d'une manière ou d'une autre contre l'avortement.

  • Vous êtes vraiment dans la lune si vous croyez que les hommes politiques prennent leurs décisions en fonction des désirs de l'opinion exprimés dans des sondages ; ils se contentent de fabriquer leurs promesses électorales suivant cette modalité.

    Sur votre dernière remarque, Simone Veil elle-même a fait part de sa surprise devant l'absence de réaction à sa loi des autorités religieuses, catholiques, protestantes ou juives en 1975.
    Il est certain que les milieux athées sous influence féministe sont peu enclins à réagir étant donné l'hystérie de certaines militantes pro-avortement.
    Quant aux musulmans, hostiles par principe à l'avortement, ils sont sans doute un peu gênés pour manifester publiquement leur réprobation.

    On peut très bien réagir par raison et pas forcément par principe, la situation est suffisamment alarmante.

    (Comment expliquez-vous que la contraception à proprement parler ait elle aussi augmenté, Gloups ?)

  • "La contraception a augmenté" est une phrase dont je ne comprends pas le sens. Que la consommation de moyens chimiques de contraception ait augmenté, c'est une évidence, mais sans grand intérêt pour notre sujet. Le contrôle des naissances s'est toujours pratiqué d'une manière ou d'une autre. Sans avortement légal, il est très vraisemblable que la consommation de pilules aurait augmenté bien plus - et pas la natalité.

    Tout ce que je vous dis c'est que les gens ont le nombre d'enfant qu'ils veulent, c'est tout. Ils n'ont pas moins d'enfants parce que l'avortement et la pilule existent, ils avortent et prennent la pilule parce qu'ils veulent moins d'enfants. Le marché et le législateur n'ont fait que fournir les moyens de cette volonté.

  • Gloups, c'est pas plutôt que les gens ont le nombre d'enfants que les femmes estiment pouvoir faire sans trop abimer leur corps et leur espérance bien comptée et escomptée de vie bourgeoise...

    pourquoi tu leur dis pas Lapin que la vie sacré, c'est un slogan moderne qui sent la réforme mal comprise, un truc de protestant...pour un catholique c'est l'âme qui est sacrée, et Dieu sait quand elle prend vie et à quelle fin elle est destinée, scrogneugneu!

  • (lapsus calami, la vie sacréE, j'ai lu trop vite et fait disparaitre la déclaration du principe, bien masculin, lui!)
    pour en revenir à cette affaire contraceptive, le diable essaie de nous convaincre, à part le fait qu'il n'existe pas, que Dieu est le grand ironiste, ce qui est vrai, et que quand on aime on ne compte pas (le nombre de ses enfants); ça revient au "vous serez comme des dieux" initial, une figure de rhétorique de défense, une ironie comparative sans envergure mais efficace en diable...
    si on ne peut pas s'empêcher de voir dans l'ironie de la providence la marque du divin, on ne peut qu'admirer l'interprétation juive et catholique, élue et universelle, et que faire sinon prier pour que soit révéler aux mécréants la syntaxe picturale de Velasquez... prions Lapin, la tentation du coup de pied au cul ne regarde que nos confesseurs!

  • *pour que soit révéléE* (décidément, de petits faux pas en petits faut pas!)

  • Gloups est complètement à côté de la plaque, comme d'hab. Si l'avortement et la contraception ont toujours existé, la libéralisation de l'avortement et la publicité (en grande partie commerciale) en faveur de la contraception, qui ont multiplié l'un et l'autre, sont évidemment une des causes de la chute de la natalité.

    Je crois qu'on peut faire de l'euthanasie une question de principe, mais la question de l'avortement va bien au-delà d'une question de principe, Fodio.

    La grande majorité du corps électoral est et restera toujours indifférente aux grands problèmes de société, il ne faut pas se faire d'illusion, mais n'est-il pas du devoir de ceux qui en ont les moyens de s'élever au-dessus de la masse du corps électoral ?

  • Ce n'est pas la première fois que j'assiste à un grand débat comme celui-ci sur l'avortement et la natalité, et chaque fois il y a un truc qui me gêne, j'ai l'impression qu'on baigne tous dans le grand n'importe quoi...
    Qu'est-ce qu'on en a à foutre de la natalité quand l'humanité entière est en train de crever de la surpopulation, de l'explosion démographique planétaire qui, depuis environ deux siècles, nous lance complètement droit dans le mur... Une rapide règle de trois nous informe immédiatement que les ressources de la planète ne suffisent pas pour tous les hommes qui y vivent, vu l'état de nos techniques et l'ampleur de notre cupidité, la multiplicité de nos besoins pour avoir un "bon" niveau de vie.
    Personnellement je pense - je sais - que Dieu n'existe pas, pas "celui-là" en tous cas. Et je sais que toutes les espèces qui grossissent, grossissent, grossissent, finissent par disparaître complètement. La religion, est, comme bien souvent, à coté de la plaque.

  • Ce que vous nous dites au nom de la raison est du niveau de Pascal Sevran ou de Nicolas Hulot, totalement déraisonnable et infondé.
    Je ne vais pas en remettre une couche sur l'ignorance crasse de Sevran de notions simples sur la démographie et l'histoire (niveau 3e). Quant à Nicolas Hulot, il faut le voir à l'île de Pâques, cet emplumé sponsorisé par Total et TF1, nous expliquer doctement comment les habitants de l'île de Pâques ont disparu parce qu'ils n'étaient pas écolos. On en rirait si ce genre de philosophe n'avait pas de plus en plus d'influence.

    Si vous voulez prétendre à quelques grammes de raison, lisez plutôt Leroy-Ladurie sur la démographie et Claude Allègre sur le changement climatique plutôt que de regarder Sevran et Hulot faire les guignols à la télé.

  • La multiplication des Lapinos est-elle une preuve de l'existence de Dieu ? That is the question !

  • Pas certain que Ladurie et Allègre soient aussi inconscients que vous des problèmes que doit susciter l'explosion démographique.

  • Mais mon bon Lapinos, qui a parlé de changement climatique ?... J'ai parlé d'épuisement des ressources, pas de réchauffement ni de pollution. Personne ne peut prédire l'avenir sur ces deux derniers aspects, néanmoins, ce qui est certain, c'est que les problèmes énergétiques, les problèmes d'accès à l'eau potable, etc., vont bel et bien se poser. Il n'y a rien à faire : nous consommons trop, et voici l'équation : consommation = consommation individuelle moyenne * nombre de consommateurs. Il faut agir sur un des deux termes de l'équation, voire sur les deux.
    Quant à savoir si Sevran a raison, mon avis est que Sevran est un gros con : éliminer un africain est inefficace, car un africain consomme environ 10 fois moins de ressources q'un américain par exemple. C'est la bite des ricains qu'il faudrait couper, puis la nôtre, et en dernier celle des africains.
    Par contre, je prendrais volontiers la défense de Nicolas Hulot, mais ça sera pour une prochaine fois.

  • Est-ce qu'il faut couper aussi le zizi de Nicolas Hulot à défaut de sa langue subventionnée par l'EDF Total et TF ?

  • Leroy-Ladurie signale pour le déplorer que l'avortement en France nous ramène à un taux de mortalité infantile proche de celui que la France connaissait au XVIIe siècle. Leroy-Ladurie le déplore car il n'ignore pas l'impact positif de l'accroissement de la population sur le développement d'une nation, l'éloignement de la famine et de la misère.

    Quant à Claude Allègre, sa démarche scientifique est la suivante :
    1. le rôle de l'activité de l'homme dans le réchauffement climatique n'est pas prouvé ;
    2. c'est pas les gesticulations de Nicolas Hulot qui stopperont l'industrie américaine d'un seul coup s'il était prouvé qu'elle est responsable du réchauffement ;
    3. plutôt que d'investir dans un projet de sauvetage de la planète aussi arbitraire que médiatique, pourquoi ne pas utiliser plutôt les fonds pour empêcher des catastrophes écologiques circonscrites comme la mort de dizaines de milliers d'Africains de la corne de l'Afrique en raison de problèmes d'irrigation, par exemple ?
    4. Allègre est parfaitement au courant que l'analyse économique dynamique de Malthus est erronée, il n'est donc pas surprenant de l'entendre souhaiter qu'on sauve des vies humaines en priorité sur des pandas.

    Évidemment la "résurrection de Malthus", ça m'évoque la "mort de Dieu", quand on sait que Darwin découle de Malthus et Nitche de Darwin. On a là un bel enchaînement de véritables antimodernes peu féconds.

    On va encore dire que je suis un provocateur alors que je ne fais qu'assumer mes goûts et mes dégoûts, mais tant pis : même comme chansonnier, Billé, je trouve Sevran très médiocre et ça ne m'étonne pas qu'il ait reçu autant de soutiens dans le monde médiatique après sa petite crise d'arrogance.

  • Driout j'ai remarqué que les pédés sont toujours "gênés aux entournures" quand il s'agit d'aborder les questions démographiques. Tel un des mes potes, qui est parfaitement au courant que Malthus s'est planté sur toute la ligne, mais qui ne peut pas s'empêcher contre les mécanismes historiques de m'objecter le cas du Royaume-Uni, qui a dominé le monde sans que sa population soit vraiment très importante (mais c'est sans compter son empire colonial).

    Deux mesures qui vous concernent, Driout, si je suis élu président :
    - Obligation faite aux pédés de procréer (comme les pédés sont riches, beaux et intelligents, on trouvera facilement des volontaires pour les épouser.) - pour une meilleure insertion dans la société et la fin de la fierté gay ou hétéro (une sorte de retour au Moyen-âge, en somme.)
    - Interdiction aux laiderons comme votre pote Girard de se faire photographier et de placarder leur photo sur les murs (un portrait à l'huile avec une perruque, à la rigueur).
    - Un bouquiniste au ministère de la Culture, plutôt qu'un pédé.

    À part ça j'imagine que vous êtes solidaire de Pascal Sevran, Driout, sans surprise, comme ce vieux ronchon de Billé.

  • Christophe Girard ? Pas vraiment mon pote ... d'ailleurs pour ta gouverne ma Lapine mère-porteuse de mes futurs enfants dès que le science aura trouvé le moyen de te grefer un utérus, sache qu'il est père ! Donc le Girard LVMHisé est plus fort que toi !

    L'an prochain j'organise la marche de la fierté pour les bouquinistes, j'espère que tu soutiendras activement !

  • Nietzsche découle de Darwin ? C'est faux.
    Nietzsche n'a pas arrêté de s'opposer aux idées de Darwin.
    Et ce pauvre Malthus, calomnié dans tous les sens, avait pointer son doigt sur un problème réel. Il n'avait pas tout prévu et s'était trompé sur certains points, mais son observation demeure dans l'ensemble correcte.
    Il est évident qu'une nation devient plus puissante à mesure que sa population augmente, et c'est exactement de cette façon qu'on aboutit aux guerres, lorsque les ressources d'un pays sont insuffisantes et qu'il faut piquer celles du voisin.

    D'autre part, ça me fait bien marrer d'entendre parler de l'infécondité de Nietzsche, de Darwin, de Malthus... venant d'un chrétien. "La fécondité du christianisme", voilà un sujet de dissertation des plus... hilarants.

  • S.J. Gould, un des deux biologistes en pointe dans la science de l'évolution actuellement se montre même compréhensif vis-à-vis des créationnistes américains, si décriés en France (où règne la neutralité laïque, comme on sait). Car Gould sait bien que ces créationnistes s'opposent avant tout à l'aspect idéologique du "darwinisme", aux conséquences hasardeuses que Nitche en tire, le "surhomme" et toutes ces conneries.

    Nitche est mieux inspiré lorsqu'il loue La Bruyère et les moralistes français.
    Darwin quant à lui a presque tout piqué à Lamarck et Malthus, le bon comme le mauvais, en loucedé, sans apporter grand-chose d'autre que la provocation.

    Quant aux guerres, les dernières qui sont les plus meurtrières ne répondent pas au mécanisme que vous décrivez.
    Et permettez enfin sur la fécondité du christianisme que je vous cite rien que les cas de Bach, Rubens et Shakespeare.

    (Bien sûr Driout que je soutiens les bouquinistes contre les PEGC ratés de la Fnac, ces suppôts du capitalisme et de l'art contemporain.)

  • Shakespeare chrétien ? Sa définition de la vie comme "un récit, plein de bruit et de fureur, raconté par un idiot et ne signifiant rien" n'est pas très chrétienne. Il est vrai que c'est Macbeth qui l'affirme mais peut-on dire que les pièces de Shakespeare sont chrétiennes dans leur style et leurs intentions ? J'en doute.

  • L'oeuvre de Shakespeare n'aurait pas pu exister sans le christianisme, c'est clair. Comme la renaissance de la tragédie, ou la naissance de la science moderne.
    Sur Shakespeare, soit sur la théorie qu'il était secrètement catholique, ou mort papiste, soit sur la structure catholique de son imagination, de sa métaphysique, des articles très intéressants :

    http://www.catholiceducation.org/links/search.cgi?query=shakespeare

  • L'avis des théologiens modernes sur E. Waugh, Barbey ou Shakespeare, n'a pas beaucoup d'importance quand on sait l'horrible goût du clergé catholique en matière d'art, que Bloy dénonce déjà, et qui épouse parfaitement les contours de notre époque que certains osent dire "moderne", entièrement dévouée au pouvoir de l'Argent.

    De Paul Bourget à Soulages, en passant par Matisse et Rouault, Le Corbusier, pour finir par entasser ses dernières ouailles dans des silos à grain en brique ou en béton, l'Église catholique a laissé filer l'art sacré entre ses doigts et s'est contentée comme la République de conserver jalousement son trésor.

  • On a fait largement pire, Lapinos, depuis Matisse et Rouault... Et puis, quel autre artiste eût dû selon vous être adoubé par l'Eglise ? de Staël ? Ricardo Bofill ? Flanagan ?

    L'Eglise n'est tout de même pas (entièrement) responsable de la disparition de l'art, ou plus exactement de son remplacement par un "art contemporain" qui n'a d'art que le nom...
    Ceci dit, ne comptez pas sur moi pour défendre l'horrible goût, effectivement, de l'immense majorité du clergé actuel en matière d'art - ou de non-art.

  • Si l'Eglise n'est pas entièrement responsable, elle a suivi le mouvement, la mode de l'art démocratique, puis démagogique. Est-ce l'influence des philosophes en son sein ? (Rien n'est plus facile que d'abuser un philosophe, de lui faire prendre des vessies pour des lanternes.)

    Dès la fin du XIXe, rencontre de la bondieuserie et du mauvais goût des élites républicaines. D'où la colère de Bloy, sa marginalisation, celle de Barbey.

    Les quelques artistes éminents qui se disent clairement catholiques, depuis un siècle, Waugh, Claudel, Bernanos, Gaudi, ils se heurtent presque constamment à la volonté des autorités religieuses, incapables de prendre l'initiative

    Aujourd'hui lorsqu'on épluche les gazettes catholiques, il n'y en a que pour les mièvreries ou presque, des mièvreries qui ne sont même pas catholiques, d'ailleurs, et que je te recommande Littell, E.E. Schmitt, Steiner, Tolkien, Spielberg, Soulages, Amélie Poulain, du moment que c'est plat, insignifiant, émasculé, l'imprimatur est acquis.

  • "J'aimerais connaître comme vous les chiffres de la répartition sociale des avortements, mais divers prétextes sont invoqués pour ne pas publier de chiffre."
    C'est vrai, les gauchisses juifs font rien qu'a tout nous cacher

    http://www.ined.fr/statistiques_ivg/1978/index.html

  • Vos chiffres sont intéressants. En réalité mon hypothèse, et je l'ai formulé comme une hypothèse, c'est que les données sociales sont peut-être cachées car elles révèleraient que les femmes qui avortent ne sont pas si souvent que ça dans la détresse matérielle ou elles-mêmes en danger, bref que le principe de la loi Veil, qui est un principe de prohibition de l'avortement, est bafoué dans la réalité.

    Le lien que vous indiquez principalement et qui fournit des précisions socio-professionnelles, ce sont des chiffres qui datent de 1978… Si je ne m'abuse, cette précision socio-professionnelle disparaît à partir de 1986 !?

    Un autre renseignement très intéressant serait celui du motif de l'avortement thérapeutique, danger pour la mère ou l'enfant ? Il y a bien un chiffre, mais précédé de l'avertissement que le chiffre n'a aucun sens puisque le motif est tu la plupart du temps.

    Si vous me traitez d'antisémite (Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage), je n'hésiterai pas une seconde à vous traiter de nazi, pour me conformer à vos mœurs dialectiques.

  • L’Eglise est en crise, elle n’a plus de chef .Ou du moins, celui qui lui en tient lieu n’est plus catholique. On a détruit l’Eglise et reconstruit sur ses ruines une religion droit de l’hommarde et syncrétiste qui n’a rien à voir avec le catholicisme ? Comment voulez vous, dans ces conditions, que les évêques se bougent ? Ce n’est pas par manque de courage, c’est parce qu’ils ne veulent pas ! Leurs goûts ,en matière artistique, sont guidés par cette même religion qui au-delà de son aspect niais et mièvre est éminamment subversive.
    Quant à l’avortement, c’est un problème de droit naturel qui concerne tout homme et tout état, quel que soit sa religion.

  • Pour ma part je crois que Jean-Paul II et Benoît XVI sont des papes sincères mais que leur capacité d'agir est très limitée. Limitée de l'extérieur par la haine de tout ce qui est religieux, le catholicisme comme l'islam, haine qui n'a fait que se renforcer depuis le début du XIXe siècle.

    Limitée de l'intérieur par le fait que la papauté n'a plus beaucoup de moyens matériels, à cet égard le fait qu'elle dépende essentiellement de l'argent des États-Unis n'est pas "innocent".
    Limitée aussi de l'intérieur par le fait que les discours philosophiques, très en vogue depuis Vatican II, sont des discours improductifs, nuls, qui ne s'appuient pas ou très peu sur l'histoire en général et l'histoire sainte en particulier - quelques pages dans la dernière encyclique de Benoît XVI, et comme par hasard ce sont les moins nulles.

    Je ne crois pas non plus au règne définitif de la bourgeoisie matérialiste et capitaliste sur l'Occident. Par conséquent j'ai bonne espérance.

  • Je n'ai pas dit, Lapinos, qu'ils n'étaient pas sincères.Je crois même qu'ils le sont mais la sincérité ne suffit pas, il faut la Vérité."Les discours philosophiques, très en vogue depuis Vatican II" ne sont pas seulement nuls, ils sont faux. Ils sont personnalistes or le personnalisme justifie que l'Eglise, au lieu de rappeler la Loi Divine, se mette au diapason de la société.
    Leur capacité d'agir est certe limitée mais je ne crois pas qu'ils veuillent (ou aient voulu) agir.Il y a belle lurette que l'Eglise n'est plus "la voix de Celui qui crie dans le désert"!
    Cela dit, j'ai bon espoir aussi et je suppose que la fin du règne de la bourgeoisie capitaliste et matérialiste sur l'Occident favorisera un retour de l'Eglise à la foi de ses Pères. A moins que ce ne soit l'inverse...

  • Je maintiens "nuls", au moins pour ce qui concerne les derniers ouvrages parus de Benoît XVI, qui mettent bien le doigt justement sur le danger qu'il y a à se mettre au diapason d'une société qui poursuit des buts matériels, mais sans proposer de moyen efficace, de critère, de politique pour se sortir de cette barbarie. À quoi bon ? Rédiger une encyclique conciliaire, c'est comme pisser dans un violon.
    Le syllabus de Pie IX est peut-être le dernier édit qui soit un peu net et sur lequel les dernières forces catholiques ont pu s'appuyer ?

    Mais si vous me répliquez que quand on n'avance pas, on recule, Cassissiacum, je suis d'accord avec vous.

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