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Au moins Sunsiaré

Misère de l'édition française. Au rayon "Fruits et légumes", il n'y a peut-être plus de saisons, mais je vous garantis que dans les supermarchés culturels il en va autrement. Après la rentrée littéraire, la saison des prix, voici venue la morte-saison des petites vendanges. Eva Kristina, Stéphanie Pollack, Fanny Carel, Camille de Peretti, Élise Fontenaille, Colombe Schneck, Cypora Petitjean-Cerf, Karine Tuil, Blandine Le Callet, elles me font penser à ces grosses pommes granny vertes, tellement dures qu'il est impossible de mordre dedans, mais que les ménagères achètent quand même parce qu'elles brillent.

Elles ont un principe commun ces romancières, je regrette si j'en oublie : un style quelconque, imité d'un imitateur de Céline ou de Proust, pas trop de pages, pas trop de vagues, et surtout un bandeau avec la photo de leur frimousse presque jeune dessus ; c'est important que la consommatrice puisse s'identifier. Espoir de "jackpot"… Une chance sur dix ? Une chance sur cent ? Une chance sur mille ? N'importe, ça serait vraiment trop con de ne pas tenter sa chance, même si elle est infime, d'être un jour cotée au Salon du Livre, comme Amélie Nothomb.
Sur ce segment de marché, les publicitaires ont l'imagination particulièrement frileuse, comme une ménagère qui attend la ménopause en bouquinant. Aucun éditeur ne tente le coup du jeune écrivain musclé exhibant une bite avantageuse en couverture. Je note tout juste un : « La critique et le public l'ont déjà épousée. » un peu vulgaire, mais qui suffira peut-être, qui sait, à distinguer la jeune mariée ?

Au moins Sunsiaré était jolie.

Sur la couverture du premier bouquin de Raphaël Enthoven, il n'y a pas sa photo avec un sourire ou un regard. C'est sans doute, pense-t-on, qu'on est dans le domaine de la littérature.

Commentaires

  • "ur la couverture du premier bouquin de Raphaël Enthoven, il n'y a pas sa photo avec un sourire ou un regard. C'est sans doute, pense-t-on, qu'on est dans le domaine de la littérature."

    Une poétesse contemporaine a déjà fait son portrait, les midinettes préfèrent donc en sucer tout le suc avant que de voir la photo d'un quelconque bellâtre...
    Je cite :
    Raphaël a l'air d'un ange, mais c'est un diable de l'amour,
    Du bout des hanches et de son regard de velours,
    Quand il se penche, quand il se penche, mes nuits sont blanches,
    Et pour toujours... Hmm

  • Hé, hé, j'ai l'impression que ce type a la scoumoune avec les gonzesses ; il me ferait presque pitié, du coup.

  • Un "imateur", c'est un amateur qui imite ? Un pasticheur ? Un tricheur ? Un mateur qui crie et sait pas écrire ?

    Et puis certes, elle était jolie Sunsiaré, mais on ne voit pas trop ce qu'elle vient faire dans cette histoire là, lapin.

  • Vient de paraître :

    http://www.amazon.fr/Salom%C3%A9-M%C3%A9tamorphoses-litt%C3%A9raires-artistiques-biblique/dp/2204082619/ref=sr_1_3/171-3789170-9485062?ie=UTF8&s=books&qid=1172815810&sr=1-3

    Mais que vient faire Salomé dans cette histoire ?

  • Sunsiaré, eh bien ce n'est pas une sorte de pouliche de la littérature elle aussi ? La différence c'est que Sunsiaré faisait les yeux doux aux éditeurs, tandis que les pouliches d'aujourd'hui, les éditeurs s'y intéressent surtout parce qu'ils espèrent faire un bénéfice. Les chances sont faibles, mais le risque est faible aussi. On peut imaginer le carton que Littell aurait fait s'il avait été bien roulé et qu'il avait porté une mini-jupe.

  • Ouais, remue le couteau dans la plaie Sébastien, c'est gentil et tout à fait discret comme procédé.

    Pas d'accord avec vous lapin sur Sun ; mais je crois que cela avait déjà été discuté ailleurs. Aventurière sans aucun doute, pouliche un peu aussi, mais interessée vraiment, pas l'impression. Elle croyait en "la littérature", aimait les hommes lettrés mais vous pensez vraiment que son roman était autre chose qu'une boutade et qu'un clin d'oeil ? Il lui fallait une sorte de signe d'appartenance à ce monde là, d'où le nom choisi et même l'écriture et cela ne signifie pas qu'elle se soit jamais crue romancière.

  • Elles existent vraiment, ces "écrivaines" que vous citez ? Et ce Raphaël Machin aussi ?

  • "remue le couteau dans la plaie Sébastien"

    Je ne remue aucun couteau, calmez-vous, madame. Mon impression est que c'est vous qui vous faites du mal.

  • ?
    Un peu d'humour et de second degré entre les lignes, que diable !
    ;)

  • Tout le monde sait sauf Sébastien que la discrétion n'est pas la principale vertu des écrivaines hystériques dans le genre de Sunsiaré qui sont au contraire prêtes à tout pour se faire remarquer. Au Moyen-âge on avait la sagesse de brûler ce genre de gonzesse au plus vite avant qu'elle n'allume tout le pays.

  • Comme on emprisonna la mère de Képler ...

  • "Analphabète, dure et tracassière", donc Pidiblue ? Au moins le "écrivaine hystérique" de Lapinos laissait à la sorcière Sunsiaré l'espoir de quelques paillettes crépitantes d'esprit qui ne seraient pas que braises !

  • Copronyme, vous me charriez, je suis sûr que vous connaissez au moins Enthoven senior, qui ne s'est pas contenté de modeler son fils à son image et de lui fournir une compagne presque lisse, mais qui pèse un peu dans le business du livre aussi. Ça tombe pile, cet Enthoven-là se passionne justement pour les écrivains du sexe, la Vilmorin notamment, qui vole quand même nettement au-dessus de cette bécasse de Sunsiaré.

  • La Schneck, en alsacien, c'est l'escargot, donc... le "baveux", la moule comme on peut dire en français. Quand on sait ça, hein, la Colombe, on peut avoir du mal à l'écouter sérieusement (il paraît effectivement que certaines personnes la lisent aussi mais je ne le crois pas). C'est petit, hou que c'est petit.

  • Eh, ho, pas de crêpage de chignon sur mon blogue sinon je vais distribuer des fessées, moi !

  • Un lapin, fesser une cigogne à propos d'un pigeon qui serait aussi un escargot ? cette image vaudrait bien une fable !

    (Pour le reste : oooooh non, pitiééééé, mamannn, et toutes les autres choses.)

  • Le lapin, la cigogne, la bécasse et l'escargot, faut que j'aille voir sur le site consacré à La Fontaine ("À vendre") s'il n'y a pas quelque chose d'approchant…

  • Ou avec une grue ; depuis l'Olympia de Manet à laquelle il a été fait allusion au début de la conversation, je ne peux m'empêcher d'imaginer une grue plutôt qu'une cigogne, il n'y a pas une si grande différence…

  • Le papa de R. Enthoven a sa notice biographique sur "Wikipédia". Ça serait pas Raymond Barre qui l'aurait écrite, par hasard ?

  • Pourquoi pas une chatte-grue-cigogne ? (cf. port de tête & pose quasi sur un pied)

  • Coquecigrue vous irait bien aussi, à toutes les deux.

  • "Sans mentir, Monsieur du Lapin,
    que vous voilà congru,
    comme vous savez vos mots !
    "Coquecigrue", ça sonne trop bien
    tel Chanteclerc sur un chameau
    réduit à sa portion congrue... "

    Clopin clopant, la coquecigrue
    s'en retourna vers son hameau
    Non sans tancer le Lapinos.

  • Je retire ce que j'ai dit, j'ai un faible pour les femmes qui ont des vers.

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