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Table rase de la télé d'Etat

La télévision publique de M. Patrick de Carolis du Figaro propose un nouveau reportage sur "Le Pen tortionnaire en Algérie", désormais un grand classique du cinéma d'horreur qui va encore faire frissonner dans les chaumières bobos.

De la part de Patrick de Carolis, qui doit sa carrière à un fabricant d'avions de chasse, Serge Dassault, c'est bien généreux de se soucier du sort des victimes de la guerre. Il est vrai que dans la guerre moderne on ne torture plus, du moins pas officiellement, on se contente de frappes chirurgicales griffées Lagardère ou Dassault. Et l'ONU ne se bat pas, elle est là pour rendre service, demandez aux Hutus et aux Tutsis.

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C'est plutôt un bon signe pour Le Pen, cette émission. Il n'est pas question de l'enterrer. Au contraire ; l'UMP - via Carolis -, craindrait un regain de popularité du FN suite à la déconfiture de la grande réforme américaine sur un air de Johnny Halliday de Sarko. & co. qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.

Étant donné l'aptitude des journalistes de la télé publique à truquer l'histoire et à la présenter sous un jour manichéen, on peut s'attendre à ce qu'ils expliquent comment l'armée française a pratiqué la torture en Algérie… sans que De Gaulle soit tenu au courant.

Commentaires

  • Sans que de Gaulle soit au courant au moment où Le Pen servait, c'est-à-dire sous Guy Mollet, certes.

    Merci, sans vous je n'aurais pas vu ce documentaire hier soir. C'était affligeant et instructif en même temps, pour une non-lepénologue, s'entend. J'ai bien ri quand, à propos de gégène, Le Pen se défendait et protestait qu'il n'était pas "au courant". Encore un jeu de mot certes douteux mais bien drôle, qui ne l'entraînera pas devant les tribunaux car il s'est bien gardé de rire, cette fois. En ces temps d'inquisition, c'est ce qui compte le plus, ne pas rire.

  • Je n'ai pas dit que Le Pen pratiquait la torture sous Guy Mollet, c'est vous qui le dites. Je faisais allusion au fait qu'en tant que chef des armées et chef de l'Etat, les tortionnaires n'ont pas pu se passer de l'aval de De Gaulle.

    Evidemment l'argument selon lequel la torture a permis d'éviter des morts est à prendre en compte. Ce n'est pas comparable avec les dizaines de milliers de morts inutiles au cours de l'épuration, à mettre au passif de De Gaulle.

    De même que, une fois l'armée secrète démantelée en Algérie, la reculade de Degaulle face à la pression américaine fut criminelle. Fini la gégène, là les types ont carrément été découpés au canif par leurs compatriotes.

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