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Table rase de la télé*

*En remplacement de la chronique de Patrick Besson, trop occupé à cirer les pompes de BHL.

"Flash back" sur Danielle Mitterrand, l’Antigone du Parti Socialiste : je comprends mieux François Mitterrand. Danielle est laide mais elle est jeune. Comme dit le poète romantique Hogarth : « La beauté, c’est la vie. » Une beauté que le cinéma et la télé sont à peu près incapables de rendre. Le cinéma c’est la mort. Dans le meilleur des cas une danse macabre : Charlie Chaplin.

Mais je m’égare. Danielle Mitterrand remonte aux temps héroïques. Je l’imagine en cotte de mailles, escortée de quelque vengeur masqué, faisant pendre haut et court les traîtres du parti socialiste par charettes entières.

Il y a deux façons de voir François Mitterrand. Comme celui qui a ouvert la boîte de Pandore et déchaîné les baveux, la presse, cet organe qui charrie la merde comme une canalisation d’égout. Ce point de vue est un peu anachronique vu que Giscard avait déjà ouvert largement les vannes de la modernité version gadget libéral.


Ou alors on peut voir Mitterrand comme un homme seul, impuissant à faire la révolution antilibérale. C’est pas les imbéciles et les traîtres qui ont manqué dans son entourage. Pour les imbéciles il y a Mauroy, Rocard, Dumas, la liste est longue. Pour les traîtres il y a Jacques Attali, évidemment, mais aussi Lionel Jospin. On peut être un imbécile ET un traître. Lent suicide de cet homme couvert de femmes après son échec.

Commentaires

  • Un historien Marocain a qd pas mal loué Michel Rocard, il a fait quoi comme connerie?

  • Rocard a essayé de faire passer la haine de Mitterrand pour lui pour une haine gratuite, voire antisémite.
    En réalité Mitterrand voyait Rocard comme un vrai danger public, pas comme un imbécile ordinaire comme Mauroy ou Dumas.
    Aussitôt après avoir nommé Rocard, il l'a court-circuité pour lui éviter de nuire, nommant des mitterrandiens aux postes-clés. On peut trouver Rocard bouffon, il l'est, mais Mitterrand avait déjà embauché Jacques Attali pour jouer ce rôle (moi j'aurais plutôt choisi Rocard, mais ce n'est qu'une question de goût, dans le fond on sent bien que Rocard lui-même ne se prend pas au sérieux, d'ailleurs il s'est laissé faire par Mitterrand.)

    Rocard, c'est exactement le genre de politicien libéral décadent que je ne souhaite pas au Maroc, Gretel. Dans l'ensemble la France est un bon exemple pour le Maroc de ce qu'il ne faut pas faire dans le domaine de l'éducation, des sciences, de la religion et de la politique.
    Vois au contraire ce que Poutine a fait, il a mis au pas l'oligarchie décadente, tous les Pinault, les Arnault, les Bolloré russes. Le Maroc ne doit pas se laisser déborder par la racaille capitaliste sous prétexte de croissance et de PIB. Le FMI a mené l'Argentine à la faillite. Rocard c'est un peu ça, une sorte de fonctionnaire du FMI qui croit avoir des notions d'économie.

    Il faudrait que je me penche un peu sur le Maroc pour que la discussion soit moins abstraite. J'ignore presque tout de sa structure sociale et politique. J'imagine le Maroc un peu comme la Russie d'avant Lénine, c'est-à-dire en grande partie agraire, avec un pouvoir central apparemment fort mais en réalité assez fragile, une dépendance grandissante vis-à-vis des capitaux étrangers, une classe ouvrière en train d'émerger ?? Faut que je me rencarde.

  • Exact Lapin, sauf que les réformes en Russie devaient etre plus efficace que chez nous

  • Je parle des réformes agraires de la période d'avant Lénine

  • Il n'y a pas eu de réforme agraire avant Lénine, Gretel, c'est une des raisons de la chute du pouvoir tsariste. Lénine n'a fait que saisir une opportunité. Voyant que les paysans, profitant du désordre provoqué par la guerre, s'attribuaient les terres des grands propriétaires terriens qu'ils guignaient depuis longtemps, il a décrété "La terre aux paysans !", et ainsi il s'est mis la paysannerie dans la poche.

  • Scuze, c'est mon coté télévision scolaire.
    http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_russie_entre_autocratie_reforme_et_revolution.asp

    1861 : Le tsar Alexandre II décide l’abolition générale du servage (19 février). Les paysans reçoivent leur liberté personnelle. Une réforme agraire accompagne l’émancipation des serfs. Elle prévoit le rachat d’environ les deux tiers des terres aux propriétaires, qui sont indemnisés par l’État, les paysans bénéficiaires remboursant celui-ci sur quarante-neuf ans. La réforme s’opère dans le cadre du mir, la communauté villageoise traditionnelle et ne se réalise pas au profit d’une paysannerie individuelle de petits propriétaires indépendants. Elle maintient donc les conditions de l’archaïsme qui affectait l’agriculture russe traditionnelle alors que les grands domaines nobiliaires qui demeurent apparaissent comme des exploitations modernes et productives.

    1906 : Première Douma, composée d’une majorité de notables libéraux (27 avril – 8 juillet). Elle est dissoute quand elle réclame que les ministres soient responsables devant elle. Réforme de Stolypine (9 novembre) autorisant les paysans à quitter la communauté rurale traditionnelle.

    1910 : Une loi confirme l’oukaze de 1906 relatif à la réforme agraire. Stolypine veut encourager la formation d’une petite paysannerie propriétaire, dominante socialement et politiquement, dont il espère qu’elle fournira à terme une majorité électorale suffisamment large au régime tsariste.

  • Stolypine a en effet essayé de réagir après la Révolution de 1905, mais c'était trop tard.

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