Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Table rase du "Figaro"

Pas étonnant que Le Figaro, ce torche-cul pour vieillards séniles, fasse de la publicité à Yann Moix. Ce morpion-là serait prêt à sucer les bites les plus brenneuses si on lui promettait en échange un peu de gloire, de pognon et de beauté.
Il a fallu du temps à l’acteur de cinéma Benoît Poolevorde de Namur pour le démasquer, mais au bout du compte il s’est rendu à l’évidence. Tu peux le dire, Poolevorde : « Yann Moix déshonore les laids ».
(D’ailleurs quand on est un type sincère et honnête, on ne fait pas du cinéma, c’est un repaire de parasites, un vrai cloaque, on fait plutôt de la bande-dessinée.)

Pas étonnant non plus que Sébastien Lapaque, insignifiant baveux démocrate-chrétien qui fait office de bouche-trou au “Figaro-littéraire” se soit dévoué pour faire l’éloge de la dernière compil. de Moix.
Les démocrates-chrétiens se mettent rarement à la tête des entreprises crapuleuses, mais ils y jouent volontiers le rôle d’éminences grises (Xavier Darcos) ou de soutier (Lapaque).

Insignifiant Lapaque, donc, mais significative en revanche sa référence à Léon Bloy pour tailler à Moix, pur produit du système, une cote de rebelle, et faire de Bloy au passage un servile philosémite en abusant du gâtisme avancé des lecteurs du Figaro, leur méconnaissance de l'histoire la plus récente.
S’il y a bien un organe de presse qui mérite les invectives de Bloy aujourd’hui, c’est Le Figaro, propriété d’un millionnaire marchand d’armes qui soutient une politique libérale analogue à celle de Guizot en plus bête, mais surtout, c'est là que Bloy intervient, avec le soutien de démocrates-chrétiens serviles dont le maigre talent n’a pas trouvé d’autre emploi que de cirer les pompes des riches et d'insulter les pauvres.

Il y a une logique aussi dans l’abjection.

Commentaires

  • La fée Opportunisme social frappe de sa baguette les esprits les plus purs ... Sébastien Lapaque avait pourtant prouvé son refus du compromis avec son livre sur Bernanos... Dommage. Quant à Moix, sa façon de parler des religieuses sur le talk-show de Ruquier, aurait pu légitimer une critique moins flatteuse, fut-ce dans le Figaro. Cela prouvait qu'il n'a rien compris de ce qu'il a recherché pour écrire son bouquin.
    Les catholiques sont-ils condamnés à l'esprit d'entrisme et à la déception, ou à accepter qu'on parle d'eux à leur place ?

  • La manière de causer de Moix n'excède pas le parler vulgaire, et la niaiserie du bouquin n'est pas en cause non plus, madame ; vos mercenaires démocrates-chrétiens du "Figaro" n'ont aucun honneur. Comme Sarkozy exploite la mémoire des cadavres juifs, ils exploitent la mémoire de Bloy ou de Bernanos qui n'ont rien à voir ni l'un ni l'autre avec les bondieuseries bourgeoises du "Figaro".

  • Le problème est le suivant : les catholiques se hissent vers des postes sous le prétexte de s'en servir comme "porte-voix". On entre en politique pour y défendre les causes chrétiennes, comme on vote Sarko en invoquant son entourage catholique. La conséquence : pourquoi se priver de se servir une fois "arrivé", de nos connaissances ? Mais ce sont des connaissances qui deviennent un brouet infâme.
    Ainsi Bernanos est réduit à ce que l'on veut bien en dire, et cela, de tous les côtés. Il est très utile, parce que sa pensée est universelle : elle passe aussi bien chez les gauchistes que chez les autres, sans que personne ne se rende compte qu'on le transforme à notre guise. Les bobos, les gauchistes, se délectent de ses coups de gueules, de son engagement anti-franquiste, et les autres le récupèrent en tant que Camelot du Roi. Dans mon entourage, on s'effraie de ses écrits "tourmentés" : "il vaut mieux lire de Bernanos les ouvrages écrits en fin de vie". C'est comme Barbey. Laissons Le Prêtre marié, lisons "Le Chevalier des Touches"...
    Quant à Bloy, qui peut prétendre le récupérer ? Il est irrécupérable, parce qu'il a puisé son encre dans ses "Sueurs de sang", et si nous pouvons nous attrister que nos contemporains n'y comprennent rien, bien au chaud là où ils sont, nous pouvons aussi choisir de nous employer à dénoncer la réalité de la France, la Femme Pauvre.

  • Ainsi vous prétendez que l'abbé de Tanouarn n'a pas d'autre choix que de dire du bien des radotages pornographiques de Johnatan Littell, que votre Lapaque est forcé d'encourager l'exploitation des cadavres juifs par le VRP Moix, que Patrice de Plunkette est obligé de lécher le cul de la démocratie-chrétienne et du régime libéral yanki, comme son complice Oswald de "Famille chrétienne", que le paganisme de sous-préfecture de Tillinac ou de Paul-Marie Coûteaux sont inévitables ?
    Moi je prétends qu'ils le font exprès parce que ce sont des vendus, des mercenaires. Et j'entends bien le prouver sur ce blogue, pour défendre ce qu'il reste d'honneur catholique, face à des musulmans comme Tariq Ramadan par exemple.

    Si Bernanos et ses volte-face sont bien pratiques pour tenter de reconstituer l'honneur perdu des gaullistes, si tant est qu'ils en aient eu un, la récupération de Bloy par des baveux sans honneur n'est possible que grâce à l'ignorance crasse des démocrates-chrétiens qui lisent "Le Figaro" ou "Valeurs actuelles", leur état d'abêtissement profond.

    Ce qui prouve la filiation de Nabe et Céline avec Bloy, puisque vous êtes le genre qui a besoin de preuves, c'est l'unanimité des salauds contre eux. Autour du "Figaro", d'un vieillard gâteux comme D'Ormesson, il y a plutôt un consensus, le même consensus qu'autour de Zola. Osez me dire le contraire !
    On peut invoquer l'ignorance et la bêtise pour se disculper, mais il y a des limites à l'ignorance et à la bêtise qui ont été largement franchies.

  • Non, cher Monsieur Lapinos, je ne suis pas une fataliste comme vous le prétendez. Je ressens simplement alors que vous avez de plus amples connaissances que moi. j'en ai assez vu de "D'Ormesson" ou autres "démocrates -chrétiens" comme vous les appelez, qui excusent le déshonneur de la compromission, sous le prétexte qu'on ne peut rien sans intégrer le système. Bloy nous a justement montré qu'on peut tout, même au coeur de la misère, méprisé, abandonné par nos frères, sans se fourvoyer.
    En ce qui me concerne, j'apprécie d'entendre dénoncer le consensus dont vous parlez, mais cela ne suffit pas. Il faut maintenant oser nous exprimer en faisant fi du système et de son fonctionnement déshonorant. Je ne suis pas, en tant que femme, un interlocuteur à la hauteur, mais j'ai réagi sur votre blog, parce que vous dites ce que je ne peux que ressentir. Pour finir, non, je ne dis pas qu'on est forcé, au contraire ! Mon plus grand désir est de voir des hommes se lever pour dénoncer cela, des hommes courageux, préférant la vérité à leur auréole, qu'elle soit politique ou littéraire, même spirituelle ...

  • L'anarchie décrite par Marx est favorable aux imposteurs comme d'Ormesson et son petit-fils Moix.

    Il vous faut mesurer l'évolution politique depuis Bloy. Bloy fustige les libéraux, mais il est contemporain néanmoins de "L'Univers", l'équivalent d'une chaîne de télévision aujourd'hui. Vous devez savoir que "L'Univers" de Veuillot est tout sauf un torchon libéral comme "Le Figaro". On peut critiquer la ligne politique de Veuillot, mais c'est tout sauf un lèche-cul sans honneur.

    Je ne sais pas quelle est la stratégie de Benoît XVI, si même il en a une, mais s'il en avait une elle ne pourrait être autre que celle du franc-tireur. C'est une stratégie qui exige de savoir tirer avec une grande précision et de ne pas s'appuyer sur des branches pourries. Vos amis de "La Nef" et de "L'Homme nouveau" semblent plus préoccupés de se distinguer des traditionnalistes du FN que de combattre la démocratie-chrétienne. Ce n'est qu'une bande de bobos cathos très proches du "Figaro". Je verrais bien un spécimen comme Guillebon tenir la rubrique "Cinéma et feuilletons télé" du "Figaro" dans dix ans, si la bourgeoisie tient jusque-là.

  • Qu'y a-t-il de déshonorant à tenir la rubrique "Cinéma et feuilletons-télé", fut-ce au Figaro ? Peut-être que Jacques de Guillebon en sera effectivement un jour le rédacteur en chef, et je ne lui souhaite pas, mais certainement pas au prix des compromis que cela implique, et que vous suggérez.
    Le Saint Père a peut-être une stratégie de franc-tireur, et cela ne m'étonnerait pas, vu le crédit que les catholiques en particulier français lui accordent, mais il ne s'appuiera jamais sur des branches pourries, ou alors, ce seront les branches de la Croix, à l'instar de Jean-Paul II.
    Il me semble que votre coeur est envahi par une clairvoyance douloureuse, qui vous amène à être un puriste : vous ne faites plus la différence entre les timides et les faux, les prudents et les vendus ! Si bosser au figaro est une allégeance au système, pourquoi ne pas attendre que le système se rende compte lui-même de son erreur ? Vous êtes saisi par l'urgence d'un monde qui n'en finit pas de s'écrouler, et vous n'avez plus confiance en personne. On vous a trop déçu. Cependant, vous savez. Vous voyez, parce que vous avez appris, parce que vous avez lu, reçu. Prace que vous avez cherché. Tout seul, comme un grand. Et voici que d'autres écrivains avancent en tâtonnant les idées que vous formulez depuis longtemps, et ils sont pénibles de tranquillité, d'assurance, de paix. Ou d'autres préfèrent des combats plus "ictusiens", des joutes verbales entre fréquenteurs initiés de la Rue des Renaudes. Oui, beaucoup de nos frères sont des bourgeois, oui, beaucoup de nos frères préfèrent se justifier, et dire "non, je n'en suis pas !". Je suis catho, mais je me soigne. Mais il faut leur dire ce que nous connaissons du monde, il faut les secouer, les réveiller, les exhorter. Mais ni les mépriser, ni les immoler sur l'Autel de l'épuration, sous le prétexte de leur complaisance à vivre en bourgeois ! Si vous êtes puriste, vous vous condamnez à être seul, ou pire encore, détruit. Parce que c'est ça, la révolution. Et ce n'est pas moi qui le dit, mais Soljenitsyne.
    Vous m'êtes sympathique à cause de cette véritable préoccupation de l'urgence sociale, et des faux-semblants que vous condamnez. Quand j'ai découvert Simone Weil, on m'a dit qu'il y avait des "hérésies" dans ses ouvrages. Elégante manière de se rendre sourd à ses appels ! Quand je lisais Bernanos avec passion, on me disait : "c'est bien, mais attention, il était très tourmenté". Sous-entendu, sa vison claire du coeur de l'homme pécheur gênait les idéaux TomMoréliens des rejetons d'Ictus. Moi, j'aimais ses tourments. Et enfin, quand je prononçais les mots "réalité sociale", au coeur d'une réunion de la Jac, on me brandissait une croix : "Vade retro, gaucho !". Pour finir, quand on me dit : "allez, tout le monde retire ses foulards en soie et colliers de perles pour aller défiler contre le Pacs", là je n'ai plus rien compris.
    Tout cela pour vous dire de ne pas commettre la même erreur, et de ne pas brandir sur le front de vos amis l'étiquette de "bourgeois" ! Pardonnez-moi si c'est un peu décousu. Quand Néel s'emballe ...

  • Pardon mais les manifs contre le PACS opposent des bourgeois à des bourgeois. Des tenants des nouvelles institutions bourgeoises aux nostalgiques des anciennes institutions bourgeoises.
    Il y a là une simple opposition de principes bourgeois. Des fétichistes. Un communiste catholique comme moi ne se sent pas concerné par ce combat d'arrière-garde.

    Et les puritains ce sont bien qui lisent ces revues de cinéma, "Télérama" ou "Famille chrétienne". Un observateur lucide comme Barbey aurait sûrement remarqué ce mélange intime de pornographie et de puritanisme qu'il y a dans le cinéma. Marx explique cette contradiction apparente.
    Même Malraux l'a dit, le cinéma n'est qu'une industrie. Et Malraux n'était qu'un bourgeois gaulliste décadent. Relisez Barbey, vous l'avez mal lu. Avec Delacroix, Baudelaire, Ingres, il s'est élevé contre la prétention artistique des procédés industriels bourgeois.
    La démocratie a tué l'art populaire.

    Défendre l'art populaire contre la pornographie cinématographique et le cinéma bourgeois n'a rien de puriste.
    Le cinéma est un des vecteurs de crétinisme les plus puissants. Les démocrates-chrétiens en ont fait un divertissement "familial", et ça ne vous fait ni chaud ni froid.
    Bon sang combien d'années avez-vous été abonnée au "Figaro" ?

  • Cher Monsieur Lapinos,
    Merci d'éclairer ma pensée en ce qui concerne les pseudos manifs à majorité catholique.
    Par ailleurs, je suis bien trop jeune pour avoir été jamais abonnée au Figaro, mais suffisamment âgée pour être persuadée que le communisme est bien intrinsèquement pervers, pour avoir lu les ouvrages de Soljenitsyne.
    Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier l'entière oeuvre de Simone Weil.
    Enfin, si mal lire correspond à ne pas lire avec vos lunettes d'écailles, alors je le reconnais, j'ai mal lu Barbey.

  • Vous devez plaisanter avec vos manifs "à majorité catholique" ? Boutin s'accommode on ne peut mieux de la politique cynique de Sarkozy.

    Entre trahir Bernanos et Bloy activement et contre un salaire, comme fait Lapaque, et trahir Barbey passivement et gratuitement comme vous faites, les conséquences sont les mêmes. Il n'y a pas que l'intention qui compte.

    "Intrinsèquement pervers", ça ne veut rien dire, c'est un langage d'idéologue janséniste et Simone Weil ne tient pas un tel raisonnement. Une chrétienne marxiste comme elle sait bien qu'on juge l'arbre à ses fruits. La politique libérale capitaliste, à laquelle des catholiques comme Ozanam ont apporté leur soutien n'est pas "intrinsèquement perverse" : on peut mesurer concrètement qu'elle mène à l'aliénation.

    Voyez toutes ces familles chrétiennes esclaves de leurs postes de télé et qui se sentent obligées d'aller voir toutes les niaiseries qui passent au cinéma, se joignent à la masse des butors frappés de stupidité qui fréquentent les salles de cinéma pour oublier qu'ils ne sont que des pions sur un échiquier. Ces tristes démocrates-chrétiens ne sont pas "rabelaisiens", comme Barbey ou Marx, Engels, ce sont bien des puritains.
    Aux Etats-Unis, le pays du puritanisme et en même temps de la pornographie, les séances de cinéma sont quasiment gratuites. Vous croyez au hasard ?

Les commentaires sont fermés.