"Les catholiques ont été réveillés par les protestants et par le concile Vatican II. L'amour de l'Ecriture est plus grand aujourd'hui." Mgr Barbarin
La célébration de Mai 68 a permis de prendre conscience, à travers les aveux de Cohn-Bendit, Glucksman, Alain Geismar, Finkielkraut, de la tendance majoritairement libérale et anticommuniste du soulèvement de Mai 68. Un mouvement libéral qui n'a pas eu beaucoup de difficultés à rallier de Gaulle et les gaullistes à sa cause, comme deux courants d'air tiédasses se mélangent facilement.
L'Eglise catholique était déjà "à la remorque" lorsque le concile Vatican II s'est tenu. N'empêche, l'hommage conjoint au protestantisme et au concile de V2 du Premier Barbarin de France est révélateur. Déjà au XIXe siècle le traître Frédéric Ozanam, catholique par devant, libéral par derrière, s'était fait le secrétaire dévoué du ministre Victor Cousin. Rien de nouveau par conséquent sous le soleil de Satan. Le lobby catholique pro-yanki, qui a marqué des points lors de l'élection de Sarkozy - que certaines gazettes proches du "Figaro" n'ont pas hésité à présenter quasiment comme le Messie -, ce lobby a deux moteurs : l'intérêt d'une part ; la bêtise de l'autre, qui les emportera à la fin.
La deuxième affirmation de Mgr Barbarin selon laquelle "l'amour de l'Ecriture est plus grand aujourd'hui" relève du foutage de gueule intégral. La nullité des théologiens démocrates-chrétiens est bien plutôt un des éléments constitutifs de la barbarie actuelle. Pas un seul écueil contre la galère capitaliste, contre la guerre civile fomentée en Afghanistan par les troupes françaises !
Le Sieur Barbarin illustre mon propos dans la suite de l'interviou où il assimile la Parole de Dieu à une personne, puis à un glaive, additionnant bêtement l'Ancien et le Nouveau Testament comme c'est la mode aujourd'hui, et contribuant ainsi à la confusion des images actuelle.
Commentaires
Concrètement, qu'est-ce que vous reprochez à Vatican II ?
Concrètement, rien ; le concile de Vatican II est un concile nul auquel on peut faire dire tout et son contraire.
- Le drame c'est plutôt que l'Eglise paraisse aujourd'hui soutenir la politique impérialiste des Etats-Unis et de l'Europe.
- Le drame c'est que le catholicisme soit devenu en Europe la religion du jeune homme riche.
- Le drame c'est que le cinéma soit admis comme un art chrétien, alors que c'est une industrie qui avilit les enfants.
- Le drame c'est qu'un évêque puisse faire repentance PAR AVANCE au nom de l'Eglise de laisser des centaines de milliers d'infanticides être organisés chaque année.
- Le drame c'est que l'Eglise puisse mépriser la science, elle qui l'a longtemps protégée, au point de paraître admettre les billevesées de Darwin.
- Le drame c'est qu'il y ait des chrétiens qui s'en prennent à l'islam et fassent rejaillir sur lui le cynisme des chrétiens.
- Le drame c'est que l'Eglise accepte de se compromettre avec la religion laïque, le plus pervers des césarismes.
- Le drame c'est qu'on puisse se dire chrétien et exercer en même temps le métier d'escroc dans la finance en toute bonne conscience.
- Le drame c'est qu'on puisse mentir effrontément comme le cardinal Barbarin en affirmant que l'amour de l'Ecriture est plus grand aujourd'hui.
L'espoir c'est qu'il y a sur d'autres continents des chrétiens plus nombreux et plus jeunes.