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Le Procès Céline

Formule bancale de l'expert P. Alméras à propos de Louis-Ferdinand Céline dans son dernier recueil d'articles : "Ce qui fait l'écrivain Céline, c'est moins l'importance de ce qu'il dit que la façon dont il le dit, et beaucoup moins ce qu'il dit que ce qu'il a extirpé du non-dit." Qu'est-ce que c'est que ce charabia proustien ? D'autant qu'Alméras s'échine par ailleurs à prouver que Céline est un thésard raciste...

Est-ce à dire que la littérature d'entre deux guerres est raciste mais que seul Céline ose avouer et son penchant et le mettre en équation ? Non, le vrai fossé est entre pauvres et riches, pas entre noirs et blancs, et ça Céline le sait bien, il a assez poussé sa charette et celle de sa mère pour le savoir. Céline n'est pas si différent de Marx : contre les banques juives aussi bien que les hommes d'Eglises au service des cartels, et toute la valetaille en uniforme.

Au vrai c'est le caractère apocalyptique de la littérature moderne, quel que soit son registre, qui fait sa valeur. Et cet extrait de Céline cité par Alméras prouve que Céline comme Balzac ou Marx est apocalyptique :

"L'Amérique, c'est Carthage en beaucoup plus brut, plus arrogant, plus pourri."

Les points d'exclamation, les signes de ponctuation en veux-tu-en-voilà, c'est le côté maniaque de Céline, son côté Homais. Nul n'est parfait.

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