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Le peintre et les poètes

"Je n'avais pas encore vingt ans que j'avais déjà compris l'aspect le plus mystérieux de l'oeuvre de Frédéric Nitche, que j'avais déjà compris toute la musique et toute la littérature classique, toute la philosophie ancienne et moderne. C'est seulement plus tard que j'ai réellement commencé à comprendre le mystère de la grande peinture."

Propos de Georges de Chirico tiré de son Journal ; propos "typique" d'un peintre honnête, et à peine exagéré. On peut se demander quand même ce qu'il y a de bien mystérieux chez Nitche ? Il paraît au contraire encore plus transparent que Kierkegaard ou Schopenhauer. De là vient sans doute que je ne m'intéresse pas à la peinture de Chirico, très peu érotique.

Quand un crétin nullibiste comme Richard Feynman dit : "La physique quantique ne peut pas être expliquée, elle est incompréhensible", eh bien on peut être sûr qu'on touche presque au zéro et à la transparence totale. Le moindre arbrisseau renferme plus de mystère que Nitche (le bien nommé) ou toute la physique quantique compilée (de toutes les fractures à réduire, c'est certainement la plus facile).

Car si la vérité est une pierre, le mensonge, lui, est comme un diamant pur. Il faut chercher les diamants au fond de la mer et près des volcans.

 

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