Sur le site ouaibe du Louvre :
"Après une introduction évoquant la situation de la peinture dans la métropole à l’arrivée de Véronèse (suprématie de Titien, ascension de Tintoret) comparée à ce qui, dans l’œuvre du jeune artiste de terre ferme, a retenu l’attention des commanditaires qui le font venir, l’exposition souhaite montrer, dans un parcours à la fois chronologique et thématique, l’évolution de la peinture lagunaire après 1540 (...)" Je me tiens encore les côtes du "lagunaire" et du "jeune artiste de la terre ferme" ! L'expo. qui se veut un hommage à la peinture vénitienne l'est en réalité à Trissotin et aux nécromanes boches, de Panofsky à Jean Clair, cette chiée de branleurs qui n'a jamais rien compris à l'art et n'a eu de cesse de flanquer les muses dans des sarcophages recouverts de hiéroglyphes. La "cote de l'art" et son odeur de sapin. Avant même de m'être rendu au Louvre, je suis presque certain de trouver sous les oeuvres saintes de Véronèse, soutenues par une utopie d'une force terrible, les petites fiches qui servent à justifier l'art totalitaire de Kandiski auprès d'une clientèle qui cherche le meilleur placement de ses créances sur la mort. La "sérénité apollinienne" suffit à démasquer la petite connasse nitchéenne dressée à secouer les burettes à l'autel des préjugés laïcs et à plaquer sur Véronèse toute sa fantaisie. Mais, "qui vivra verra" comme dit le proverbe ; en attendant laissons danser la mort et son cortège d'académiciens avec. |
Commentaires
Le Louvre, j'en viens. En effet : rien à attendre des petites fiches qu'on pourrait intervertir sans que personne s'en aperçoive. Précisions techniques imbitables, clichés de sociologues, anecdotes débiles, etc. : baratin. C'est regrettable, car enfin, à voir d'un côté ces torsions, ces hyperboles, ces rayons qui martyrisent ces pauvres chrétiens transis d'effroi, stupéfaits, hallucinés par ces mises en scène, et d'un autre l'irruption d'un fringant Actéon ou d'une pulpeuse Danaé sous sa pluie d'or, on finit par se demander : mais, bordel ! que foutait l'Inquisiteur ? Il y a des Questions qui se perdent !
Mais ça vaut le détour et ça devrait vous plaire car, mine de rien, vous avez là, comme par contraste et en images, tout le drame ratatiné de la scolastique. Comment résister aux seins de Diane ? Ou à cette salope de Suzanne ? Même Saint Jérôme semble hésiter entre sa vulgate (on dirait qu'il arrive pas à la finir) et l'Odyssée, et son pauvre lion a l'air de s'emmerder...
Je veux que ça va me plaire ; je n'échangerais pas un rencard avec Paul Véronèse contre un rencard avec la plus belle gonzesse du monde.
(Les vieillards se sont les muséographes nécromanes -Pierre Rosenberg et son "Dictionnaire amoureux du Louvre" par ex.- et Suzanne l'art du Tintoret.)
Pourquoi aller chercher un barbare pédéraste comme Nitche quand Montesquieu a prononcé sur la peinture vénitienne des décrets beaucoup moins grotesques ? Parce que la façon de Nitche d'apprécier l'art est celle d'Homais et que le bourgeois capitaliste, Pinault ou Arnault, s'y retrouve.