J'ai croisé le président Chirac une fois, il allait voir des bouddhas,
Pas moi.
Marrant comme les dictateurs, du plus dur au plus mou, aiment la poésie ;
Et comme les dictateurs inspirent les poètes :
Ode à Staline, ode à Pétain, de Gaulle s'est chanté lui-même
en un long poème, pour plus de sécurité.
(Paraît que Philippe Delerm en pince pour Jospin.)
Comme à l'UMP on fait plutôt dans les cabinets :
notaire, architecte, assureur, gastro-entérologue, etc.
Qui va chanter Chirac ?
Le petit garçon modèle qu'il fut, qu'il est et qu'il restera ?
Sans presque rien à se reprocher, hors une ou deux putes de la Casbah,
Et même écolo par-dessus le marché !
(Villepin est démissionné)
Je n'ai trouvé que ça, pour l'évoquer :
"Dans son beau salon de la rue
Bleue où crève un anthocéras
madame cause : une verrue
fleurit son doigt bagué d'un strass ;
elle parle de ses menstrues,
du temps, du Pape et de Maurras,
dit comment on cuit la morue
chez ses cousins de Carpentras,
à tous, d'ailleurs, faisant notoire
qu'elle mit un suppositoire
laxatif vendredi dernier !
Elle PARLE !!! et devant sa bouche
sans cesse un cadavre de mouche
accroît un immonde charnier."
de Georges Fourest ; bien qu'on pense plutôt à Bernadette à vrai dire.