Est-ce qu'on a marché sur la lune ou pas ? J'avoue que ce révisionnisme (légal) ne m'est pas complètement indifférent. Avant même le bidonnage des bureaucrates yankis à propos des armes de destruction massive en Irak, je suis d'une génération qui a été traumatisée par l'affaire des faux charniers de Timisoara.
Ensuite la lune m'intéresse pour plusieurs raisons: d'abord à cause du symbole qu'elle représente (Diane/Artémis). Couplée avec le soleil, elle symbolise voire incarne le temps, ennemi des véritables historiens comme Shakespeare. Ce n'est pas un hasard si l'essentiel de la tragédie apocalyptique de Shakespeare, "Hamlet", se déroule sous la lune et les étoiles.
De même Shakespeare a peint Achille, avide de gloire, dans "Troïlus et Cresside", en brute lâche et presque aussi diabolique qu'Ajax, cela bien que ces héros soient grecs, notamment parce que le bouclier d'Achille est décoré avec les symboles du temps. Gloire, destin et temps sont des valeurs païennes forcément ignobles aux yeux d'un chrétien qui incarne l'esprit de la Renaissance comme Shakespeare.
La lune a d'ailleurs un aspect dionysiaque, et Dionysos est le dieu de la bourgeoisie capitaliste. Les Etats-Unis sont une civilisation qui est née hors de l'Histoire, presque parfaitement temporelle.
En outre cette affaire comporte le cinéma, dont tous les régimes totalitaires modernes usent à des fins de propagande (la plupart des arguments "pour" ou "contre" que j'ai entendu jusqu'ici sont d'ailleurs des arguments d'ordre cinématographique, ce qui a au moins le mérite de souligner le problème de la preuve par des clichés sur le plan scientifique. Beaucoup de personnes qui prétendent avoir vu des soucoupes volantes s'appuient sur des clichés alors que l'usage de lentilles dans la photographie et le milieu intermédiaire entre l'objet et l'objectif sont causes de dédoublement de la réflexion et de mirages.)
Je suis perplexe, donc. En attendant, la réflexion la plus sotte que j'ai entendue sur le sujet dans la bouche d'une starlette complètement dinde à la télé, c'est que : "Vrai ou pas vrai, peu importe, le voyage sur la lune est une histoire extrêmement poétique !" Je dois dire que j'ai même été choqué sur le coup qu'on puisse penser et déclarer que la science, surtout ce type de science qui coûte des milliards, n'a pour seul but que de distraire les bobos. Et il faut être une connasse d'une épaisseur sans égale pour ignorer que la science polytechnique joue presque le rôle d'une religion pour la bourgeoisie, des mines de charbons meurtrières aux outils de défense nationale fachistes, yankis, soviétiques ou français. L'au-delà du capitalisme est même le plus souvent énoncé par son clergé en termes de progrès technique (Pascal Picq, le fils Debré).
Commentaires
Tiens, ça me fait plaisir que vous disiez du mal de Dionysos Lapinos. Ce dieu que l'on fête tant aujourd'hui et qui est un Dieu de mort, de cruauté, de mutilation. Ne jamais oublier que ce sont les disciples féminins de Dionysos qui déchirent Orphée jusqu'à la mort (ceci dit la nature permet au poète suprême de lancer son dernier chant : " caput, Hybre, lyramque,
Excipiset (mirum !) mediodum labitur amne
Flebile nescio quid queritur lyra, flebile lingua
Murmurat examinis,respondent flebile ripae"
L’ Hebre reçoit sa tête et sa lyre
et (oh prodige!) tout en glissant au coeur du courant/
Sa lyre à je ne sais quels accents semblables aux larmes, sa langue défaillante, murmure sa douleur/
Et c'est avec douleur que les rives lui répondent
(Ovide, Métamorphoses. Je suis l’unique responsable du français.)
Ah : vous savez portant qu'en Allemand (et autres langues mais gardons l'Allemand) on dit "Le lune" et"La soleil". Je serais vous, portant en votre doux coeur les germains comme vous les portez, j'en tirerais assez aisément l'évidence suivante :il y a quelque chose d'inverti dans la pensée allemande (Nietzsche et son affectation de virilité,les contorsions heideggériennes, enfin vous voyez le genre du morceau).
That's all folk's!
(Lisant "Retour à Brideshead, comment, oui, comment n'aurai-je pas pensé à l'ombre immense de vos oreilles...)
Sans pour autant dire que de telles expéditions ne servent qu'à ravir les bobos en manque de piquant, je comprends ce que veut dire cette "connasse" comme tu l'appelles. Oui, cela sert la science, mais la lune représente tout de meme un symbole de romance, de tranquilité, pour tout un chacun (je te souhaite d'avoir connu une balade au clair de lune avec l'elue de ton coeur!), et le fait meme de s'y rendre peut etre prendre une tournure poétique - tout en sachant que c'est la science que l'on sert. Bref, un peu d'ouverture d'esprit folks!
Symbole de romance, je ne dis pas le contraire, mais la romance est un truc d'inverti, le genre qui cherche une deuxième mère, très peu pour moi.
Dionysos est un dieu proportionné aux femelles allemandes, en effet, à côté d'Apollyon-destructeur, dieu des Troyens et de leur descendance romaine satanique.
Troie n’a pas engendré que de mauvais descendants si on en croit Jean Lemaire de Belge et avant lui Guillaume Postel… ("Illustrations de Gaule et singularités de Troie,de J.Lemaire de Belge, récit légendaire des pseudo-origines communes des Troyens et des Celtes, de la fondation d'un royaume celte par Francus, fils d'Hector, et des faits et gestes de ses descendants, dont Ronsard devait s'inspirer largement dans la Franciade").Larousse.
Ceci dit en passant, n’aimant pas les Romains, leur mythologie calque dégénéré de celle si riche des grecs (le peu de culture des romains est dû aux grecs. Toutes les grandes familles romaines avaient leur(s) précepteur(s) grecs; les dirigeants parlaient grec), leur répugnants spectacles de tueries, leur cirque Maxime, cet abattoir à ciel ouvert, leurs persécutions ignobles, leurs crédulité puérile -vol des oiseaux, tripes des moutons, des poulets enfin le moindre pet de taupe sortant de terre à l'improviste, jamais les grecs ne s’adonnèrent ainsi à toutes sortes de "mancies" pour hystériques - leurs pulsions de prédateurs (il n’y a que dans la guerre qu’ils aient vraiment brillés), leur amour pré germanique du Kolossal ) tout cela et bien d’autres choses encore me rendent, m’ont toujours rendu les romains antipathiques "peuple au sang de bouc" disait Bernanos. Un peuple donne l’Odyssée, l’autre l’Enéide, poème d’un ennui profond (à part le chant 6 qui inspira Dante mais qui n’est au fond qu’un habile démarquage de la catabase d’Ulysse).
Enfin mon propos au départ était plus simplement de donner cet extrait de Maurice Martin du Gard (moins sympathique que Galtier-Boissière mais intéressant à lire) :
" Il ne s’agit pas de se faire baiser à la femelle par les Allemands, mais de les regarder dans les yeux, se sachant vaincus et pourtant sur ses pieds. J’aime assez ce ton,encore qu’il révèle une méconnaissance de l’Allemand dans lequel il (ClaudeRoy) voit le mâle sûr de lui. Rien n’est moins sûr…Creyssel (1) à plus d’humour et de psychologie quand il vous dit : » L’Allemagne est une femme à barbe ». Les mémorables.
(Creyssel : avocat qui rejoignit le parti social Français du colonel de la Rocques, cet homme ignoblement diffamé par la 4ème .
(à part ça Claude Roy est une petite putridité qui sût trahir à temps pour passer de Rebatet et consorts à Elza et Aragon. C'était son droit, mais balancer les amis comme il le fit après le marque d'infamie pour les courtes années qu'il reste à sa mémoire. D'ailleurs, il est déjà oublié, à juste titre, lui.)
Troie est la mère des nations dont le destin est scellé dans l'Apocalypse de Jean.
Malgré son erreur d'appréciation (à propos d'Enée et d'Ulysse), il semble que le combat de Dante pour préserver son Eglise des maléfices des papes simoniaques a une force évangélique que les soixante-dix-sept dernières encycliques et bulles papales additionnées ne possèdent pas ; sans compter les mièvreries de la petite Thérèse de l'Enfant-Jésus, dimensionnées à un peuple de nains plutôt que de chrétiens.
Ce n'est pas "un peuple" mais Virgile qui écrivit l'Enéide, au contraire de l'Odyssée, oeuvre collective. On peut être ennuyeux à soi seul, laissez donc en paix les autres Romains qui n'y ont pas contribué. Sinon, je suppose que vous trouvez Pétrone pareillement ennuyeux ? Et que les statuettes hellénistiques tant prisées des Romains témoignent d'un goût marqué pour le Kolossal ?
L'idée d'"oeuvre singulière" est une idée bourgeoise, aussi inepte que la nécromanie de l'art de Proust ou Malraux.
Si vous me demandez de "sauver" un poète nazi, bien sûr je préfère Lucrèce à Arthur Rimbaud.
"Felicia tempora, (...) . Habeat iam Roma pudorem/ Tertio e caelo cecidit Cato"
(Juvénal, I; 39-40)
[Oh heureux temps!/Voilà que Rome retrouve l'innocence! Il nous est tombé du ciel un troisième Caton]
Allez donc lire Quintilien et laissez en paix les contempteurs de romains K!(teint.Krare Kderoussel etc etc)
K teint C Pompeius Trimalcio Mecenatianus hic reliquit.Pius, fortis, fidelis, ex parvo credit , sestertium reliquit trecenties, nec unquam philosophorum audiuit."
Bref un vrai Romain!
Pour Dante, on se souviendra du chant magnifique qu'il consacre à Ulysse et les paroles qu’il lui prête « Considérez la race dont vous êtes /créés non pas pour vivre comme brutes/ Mais pour suivre vertu et connaissance » (trad André Pézard,Chant XXVI). Pour un Dante qui nommait Aristote "Le maître de ceux qui savent " de telles paroles mettant l’accent sur la volonté infini de connaissance d’Ulysse peuvent certes paraître blâmer l’hubrys, elle n’en prêtent pas moins à "personne" une stature gigantesque.
Dante expédie plusieurs papes romains dans son "Enfer" ; ça tempère à mes yeux sa compromission avec la poésie latine profondément païenne (mais non athée, comme la philosophie boche à laquelle Ratzinger se réfère ; même Lucrèce n'est pas athée - pas plus que Blaise Pascal).
(Veillez à ne pas reprendre votre ton sorbonagre avec moi, Restif, ou je vous renvoie à vos pédérastiques complices maurrassiens.)
Mon bon Lapinos, j'aurais été infiniment déçu si vous aviez manqué d'ajouter ce type de corollaire. C'était prévu, attendu, espéré presque ! (comme on connaît ses saints...)
Je calcule déjà mon temps de (sur)vie.
Ceci dit, vous ne me semblez pas avoir pleinement réalisé que ni Juvénal ni l'épitaphe de Trimalcion ne s'adressait à vous. Alors, d'où ce "avec moi"? K aurait eu droit de s'exprimer ainsi, mais vous! Cen'est quand même ma dantesquerie qui vous fait cet effet là.
Et puisque vous avez la moustache vinaigrée, je me ferai un plaisir de vous rappeler que Dante va beaucoup plus loin qu'un "amour des poètes latins" qu'il soutient Troie et Rome :
" Là sont clos en martyre/ Ulysse et Diomede :ils vont ensemble/au vengement ainsi comme à l'offense./ Ils pleurent dans ce feu le guet-apens/ du cheval qui jadis ouvrit la brèche/D'où sortit des Romains le noble germe"
(Et dentro da la fiama si geme/ L'agguato delcaval che fé la porta/ Onde usc'i de' romani il genti seme. trad d'andré Pézard, ce qui n'est pas une sorbonnerie mais un égard pour les traducteurs ces éternels oubliés. Ne confondez pas bonnes manières et trissotinerie).
C'était une perche grosse comme un chène centenaire que je tendais à K(cendre) ce passage du chantque je citais. Hélas, vous m'avez obligé à dévoiler mes batteries...Shame on you naughty boy!
(Inutile ici de chercher à "blanchir" Dante. Il suffit de se rappeler ses choix politiques pour comprendre qu'il était obligé de dire du bien de l'Empire. Le mot "Empire" dit tout...)
L'important est que la Comédie soit le summum d'une architecture basée sur Aristote et l'Aquinate. Non ?
Je sais faire la différence entre Dante et une bande de vieux plumeaux de sacristie comme vous formez avec la Charbinière.
Pas plus du côté de votre crèmerie boutiniste que dans le râtelier des vieux fusils jansénistes de la Fraternité saint Pie X je crois qu'on n'aime s'attarder sur l'interprétation que l'Alighieri donne de l'Apocalypse : la putain qui siège dessus les eaux est l'Eglise romaine.
Non, non, Lapinos, je ne suis d’aucuns clans, d’aucunes boutiques et chapelles mystagogiques et autres fins de race théologiques.
Boutiniste? Vous me croyez des désirs séniles pour ces vieilles purulences et autres mères maquerelles de la déchéance de ce qui fut jadis la lumière des nations? Vous plaisantez, ça fleure le sépulcre blanchi et la chasteté torturée ce fantôme délavé de foi bourgeoise dont l'odeur de chaussette douteuse ferait fuir n'importe quelle âme ayant,ne serait-ce qu'une fois, sérieusement recherchée l'absolu.
Quand aux jansénistes de la Question ou d'ailleurs, là vous errez gravement. Le jansénisme est la pire chose qui soit arrivé à l'Eglise de France. Le jansénisme ce sont des gens qui s'occupent de grammaire logique au lieu des pauvres et qui -Balzac l'avait remarqué- se donnent encore du "monsieur" au bout de trente ans de vie commune. C'est inhumain, guindé,froid. C'est le frigidaire de la foi (sans doute, je suis partial, n'aimant guère la théologie augustinienne).
L'Eglise romaine en putain? Mais ça ne me dérange aucunement. Ca ne choquera que les puceaux de l’absolu, les redoutants très stupides de cette Apocalypse qu’il faut désirer plus que tout.
Ca colle même parfaitement avec ce que Bloy pensait de la parousie et c'est absolument (c’est le cas de le dire) congruent avec ce qu'il nomme "le mystère de la prostitution".
"Cet effrayant mystère de la prostitution où se trouve continué, pour moi seul peut être à travers les broussailles infinies de la Désobéissance, l’initiale et sempiternelle trajectoire de la promesse de conculcation." (Belluaires et porchers. J’ai la faiblesse de prendre Bloy très au sérieux, notamment sa "directive" : SI VOUS AVEZ BESOIN DE MON FILS, CHERCHEZ-LE DANS LES ORDURES.
Au reste… "Le peuple de Dieu ne peut plus faire un pas et va, tout à l’heure expirer dans le désert. Toutes les grandes âmes, chrétiennes ou non, implorent un dénouement. Ne sommes nous pas à l’extrémité de tout, et le palpable désarroi des temps modernes n’est-il pas le prodrome de quelque immense perturbation surnaturelle qui nous délivrerait enfin ? (…)tout est avachi, pollué, mutilé, irréparablement destitué et fricassé de ce qui faisait tabernacle de l’intelligence. » (Le désespéré)
Depuis que cet impeccable diagnostic fut établi en termes irrémissibles, rien n’est venu en bousculer la moindre virgule. On s’est peut-être, sans doute, un peu plus affaissé, gangrené, la purulence paraît s’intensifier mais au fond, depuis que Bloy a notifié en des termes sans équivoques le parfait écroulement de tout, on ne fait qu’attendre qu’éclate enfin le brasier purificateur. Et que pourrait-on souhaiter d’autre, je vous le demande ?
Je n’ai rien à ajouter et vous laisse toutes latitudes es conclusions si l’envie vous en vient…
... Sans oublier l'amalgame tenté par votre cher Glaudes entre Bloy et Joseph de Maistre, théoricien de la franc-maçonnerie chrétienne, alors que si Bloy a indéniablement subi la mauvaise influence de de Maistre, il a fini par s'en écarter.
Je ne prétends pas que Bloy ou Dante sont parfaits, mais qu'ils valent pour ce que les démocrates-chrétiens essaient précisément d'occulter dans leurs propos. Idem pour Bernanos ou Simone Weil. Cette dernière n'a RIEN à voir avec la dinde Hannah Arendt et son petit tas de tautologies républicaines.
Non plus qu'on peut se réclamer de Bernanos ET de Darwin en même temps comme font les boutinistes ("Famille chrétienne") sans être un imbécile ou un menteur.
Le titre de cette note est très bon.
Je pense bien qu'il vous concerne particulièrement !
Pas du tout mon truc Darwin Lapinos. Mais alors là ...du tout.
Je ne cherche pas à vous imputer toutes les tares et lâchetés de la démocratie-chrétienne gaulliste, Restif.
Moi, ce que j'aime dans le Lapinos, c'est Restif. Mais je suis con comme la lune, je sais...
"Con comme la lune"... ou nitchéen comme Michel Onfray ou Tintin.
Il vaudrait mieux que le film de l'alunissage ne soit pas un faux car il est quasiment la seule preuve que l'homme est un superman quantique. Pour le reste, ce n'est que bombes larguées au coin de la gueule d'innocents, gazages et napalm, aliénés profonds récompensés par des prix Nobel.
Martin Lothar : vous êtes charmant, et je vous retrouve avec bonheur, mais je vous en prie, n'oubliez que c'est ma tête qui est sur le billot. "Chop off his head" est l'une des répliques préférées de Richard III… Je ne suis que toléré chez Lapinos vous savez...Je préfère rester, modeste, dans l'ombre, sur la face cachée...
"aliénés profonds récompensés par des prix Nobel." -franchement, quand on voit nobelisé l'épouvantable Le Clézio l'auteur le plus mollasson, le plus lieu-commun qui soit...
@ Restif : Bonheur partagé, sachez-le. Cela étant, comme le pensait sans doute notre bon William, il vaut mieux mourir sur un échafaud que dans son lit (dans un centre de soin palliatifs ou pas) Au moins sur un gibet, on amuse les enfants et on émoustille les corbeaux non ? (Qui ont bien le droit de bouffer aussi de temps en temps hein !)
@ Lapinos : Il y a aussi des prix Cons courts hélas... Sinon, on n'en a rien à foutre de savoir si le film lunaire de 69 est vrai ou pas. C'est bien de regarder dans le rétro pour peu qu'il ne soit pas trop givré. C'est mieux de regarder devant soi : 12 milliards de paires de fesses sur cette terre en 2050, soit deux fois plus que maintenant. J'ai toujours eu une admiration pour le communisme, mais aussi une certaine aversion pour la promiscuité. Désolé, nobody is perfect !
- Gardez-vous de prêter à Shakespeare vos propres opinions, Lothar. La haine du franc-maçon de Maistre vis-à-vis de Shakespeare est parfaitement justifiée. Shakespeare n'est certainement pas favorable au régime de la théocratie baroque et l'échafaud plutôt pour lui un symbole du caractère utopique et païen de la politique.
Seuls les imbéciles apprécient Shakespeare ET Blaise Pascal. Gardez-vous d'en être un et de ne pas choisir, car c'est le meilleur moyen de prendre le diable pour Dieu.
- Je ne pensais pas tant à Le Clézio qu'aux prix Nobel de physique quantique ou aux "économistes" ayant fondé les mathématiques financières sur les lois du "Black Jack" avant d'échouer à l'asile d'aliénés.
@Martin Lothar : "que ma splendeur soit de m’effacer " (Jaccottet, merveilleux traducteur s’il est aussi cette chose bizarre et sans formes définies qu’on appelle un poète contemporain).Je marcherai donc tête droite au gibet (il paraît que c'est une mort agréable et l'idée d'aider àfaire lfeurir des mandragores n'est paspour me déplaire)
Bon: la condamnation à mort à sa noblesse,c'est "la seule chose qui ne s'achète pas" selon Stendhal. Je ne suis pas certain de l'avis du grand Will sur la question. Ses rois meurent toujours avec regrets. Il n'y a que lorsqu'il peint des romains qu'à la première maladresse venue ((ainsi de Cassius à la première bataille de Philippe qui se trompe et croit à une défaite) on les voit aussitôt s'auto étriper joyeusement en se lançant dans en acupuncture au glaive assez originale (et rédhibitoire). On dirait que le romain est un ordinateur dont le disque dur explose si la destinée voulue ne se réalise pas (dedicated to K). Brutus en est un exemple parfais, au lieu de rallier des troupes le voilà qui fait parade de virilité et se pique le bedon. Et voilà que ça les prend tous, de vrais gamins :"et ben moi non plus, nananère, j'ai pas peur",et hop! un embrochage. Ce n'est pas comme ça que meurt Lear. Ni même Laerte. (là je foule des terres hérissées de blasons à moustaches...)
Lapinos, j'avais saisi vos cibles. Mais j'avoue ne rien comprendre à la physique quantique. Rien de rien. Autrefois l'idée que l'observateur transformait de par son observation même la chose observée m'avait fascinée, mais comme il parait que je n'ai rien compris au principe d'Heseinberg...
Curieux cette idée que vous avez qu'on ne peut pas aimer Shakespeare et Pascal. Autant la vision pascalienne du monde ne saurait être mienne, autant je lui accorde quelques sacrés morceaux de prose. Il est vrai que l'idée de style doit vous paraître atrocement petit bourgeois.(et puis vous n’avez nulle compassion pour un type qui voyait des abîmes de feu à ses côtés ? Evidemment, il est janséniste…C'était ça ou Bossuet)
Ps attention, je ne place pas Pascal à même hauteur que Will. L'homme qui a écrit la Tempête, Timon d'Athène ou Macbeth est l'un des plus hauts sommets de l'humanité. Mais Les provinciales sont charmantes, et drôles. Et le célèbres morceau "Qu'est ce que l'homme dans l'univers ..etc" est superbe. Peut-être n'aimez vous pas la prose pascalienne parce qu'elle est baroque. Le pire est que j'apprécie énormément Bossuet, admirable. Vous allez me classer -si ce n'est fait depuis longtemps- dans les esthètes décadents, ces gens qui "goûtent" les textes comme des pâtisseries. Ma foi, je l'ai longtemps cru, sans honte aucune, mais la réalité s'avère plus complexe. Il y a une rage de l'injustice, de ces destins socialement condamnés d'avance qui me soulève l'âme. Il faudra quand même que je vous demande un jour ce que vous êtes prêt à sacrifier pour l'établissement d'un régime communiste. Si la suppression de toute liberté d'opinions et d'associations fait partie de votre programme, j'avoue que je vous suivrai ...d'en face. Abellio rêvait à un "communisme sacerdotal", ouaip, tout ça s'est bien jolie, mais celui qui prend la balle dans la nuque ou les années de prison dans la tête (comme le grand-père de ma femme pour "sabotage" -il a eu un accident avec son tracteur en travaillant sur un chantier...) celui-là peut ne pas reluire devant Moloch-bonheur. Il y a toujours des gens pour renâcler ...
(sinon, moi, rien contre... Comme disait Céline "Gi!Mes quatre sous sur la table, là, tout de suite. Mais alors,tout le monde au jus, pas de passe droit!") or le « pas de passe droit » s’il est souhaitable me semble hélas parfaitement chimérique. D’où son unique solution, bloyenne en diable : l’Apocalypse
Il n'y a pas de "régime" communiste. L'idée de régime n'est pas marxiste, elle est pascalienne ou nazie, maurrassienne, tout ce qu'on voudra mais pas marxiste.
Jamais Marx ou Engels n'ont donné une tournure juridique à leur doctrine. Non seulement Marx démontre que la "loi naturelle", dans sa version chrétienne comme athée est une imposture sur le plan scientifique (Aristote en avait déjà fait la démonstration, récusant toutes les religions, notamment pythagoricienne, reposant sur l'idée de loi naturelle), mais il ajoute que la "loi naturelle" en tant qu'elle est une idéologie est le principe de l'anarchie.
Shakespeare n'est pas très pythagoricien lui non plus. Il connaît trop bien le diable pour l'être.
Voilà pourquoi on ne peut aimer Pascal ET Shakespeare comme on aime la glace à la vanille ET à la fraise ; cela signifierait que l'on n'a rien compris ni à l'un ni à l'autre.
(La physique quantique n'est pas faite pour être comprise mais adorée par des Béotiens qui se prosternent devant elle sans y comprendre un traître mot comme Jean Guitton -qui mérite de ce fait d'être qualifié de suppôt de Satan-, Guitton représentatif de la connerie et de la superstition du reliquat de clercs catholiques.)
@ Restif : J'ai bien aimé votre truc sur les Grecs et les Romains. Chapeau bas mon vieux. Rien que pour ça, vous ne méritez pas de mourir tout de suite. Or donc et subséquemment, en tant que futur Empereur d'Occident (et plus si affinités) je vous gracie. Retirez-vous pour prier nu et à genoux, nuit et jour à Port-Royal ou à Elseneur jusqu'en 2012 en compagnie de moines marxistes. Vous aurez droit à un verre de vin rouge à la Pentecôte seulement (C'est bon pour le coeur, le vin, pas la Pentecôte hein !)
@ Lapinos : Pour qui vous prenez-vous pour dire à vos pauvres humains de frères (physiciens ou pas) qui et ce qu'il faut aimer ou pas ?
Moi j'aime le Blaise pour quelques lignes seulement de ses "Pensées" que tous les êtres humains vivants, cultivés et réfléchis devraient apprendre par coeur dès la maternelle : C'est quand il fait la distinction entre l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse sachant qu'il ne se dit être ni de l'un ni de l'autre, mais des deux ensemble ou pas.
Ça, c'est de la philosophie quantique mon lapin et c'est le tournant de son oeuvre et même de tout l'Occident.
Pas loin derrière ou devant, le bon William écrivait : "To be or not to be" (notamment) et un certain Karl...
Une dernière chose Lapin, si Pascal est supposé avoir inventé la brouette (qu'il perfectionna en fait) vous pourriez lui en rendre grâce au moins : Vous vous en servez tous les jours de cet outil pour déblayer tout et n'importe quoi et surtout, pour jeter dans d'improbables égouts les bébés avec l'eau de leur bain.
C'est vrai qu'avant de construire, il faut démolir, mais bon - Chacun son métier hein !
L'esprit de géométrie est l'esprit de Lucifer. C'est cet esprit qui vous permet d'aimer Pascal et son contraire, c'est-à-dire QUE DALLE, ce que vous transportez de vous-même dans Pascal ou Shakespeare. Le fétichisme de la littérature ; le petit pédéraste Proust qui ne supporte pas que Sainte-Beuve touche à ses joujous.
(-rajouté in fine
Vous me faites revenir sur ce fil M.L. Moi je n'eusse osé après le sceau final de notre hôte. Du coup je ne retiens plus quelques questions,un peu plus loin infra, qui m'obsèdent à la lecture de l'orygtoladus cuniculus. )
Bien heureux et fier comme un paon de vous avoir fait pétiller les neurones cher Martin Lothar ; le fait est -outre le fait que le parallèle est un genre excitant et que je sors de Plutarque- que plus j’en connais sur les Romains, plus ils me dégoûtent (et puis nommez moi un Phidias ou un Praxitèle romain. Ou un Zeuxis un Apelle). De Cicéron massacrant une petite ville à peine agitée pour se faire donner le triomphe (qu’on lui refusera, c’était vraiment trop gros. La situation pouvait s’arranger avec, au pire, quelques crucifixions, sans nécessité aucune de passer, comme il le fit, tout les habitants au fil de l’épée) à ce triumvirat de porcs, Marc Antoine, Lépide et Auguste se partageant le monde en se sacrifiant les uns les autres leur parents, protecteurs et amis. Enfin... autant Néron m’ennuie, autant j’ai un gros faible pour Caligula. Suétone en parle de manière si fascinante, mon côté détraqué fin de siècle).
Bon, vous êtes fort aimable dans vos propositions, mais Elseneur me décevrait, je le crains. La seule Elseneur réelle n'existe que dans Shakespeare, et vous le savez bien! Qui s’intéresserait à cette forteresse sans l’ombre hamletienne ? Sinon je vous propose en ma compagnie un pèlerinage à Compostelle, mais un pèlerinage sous l’égide d’un blason renouvelé : coquille des Jacquots sur drapeau rouge! Ca en jette non ? (Vous me parlez de moine, mais qui dit moine dit monastère. Y a-t-il quelque chose de moins communiste que le monastère ?)
Rien à voir mais...dites, pour 2012..C’est quand même ahurissant à quelle vitesse l’espèce rétrograde aux pires superstitions…J’en reste estomaqué.
(J’aurais aussi besoin de votre regard sur ce qui suit M.Lothar, dès fois que vous auriez des idées … ou des questions qui rejoignent les miennes. "un spectre hante… mon esprit" voyez-vous. Comprenez vous la définition -ou plutôt l’absence de définition- de "régime marxiste" comme moi, partagez vous mes questionnements ? Essayons de savoir -sérieusement, mais oui! - sans préjuger ce qu’il y a derrière la vision lapinienne.
Voyons Lapinos, j’essaie de vous suivre, le "marxisme n’est pas un régime" m’écrivez vous. Soit, si vous faites par là allusion au but final du communisme : l'abolition de l'état (et j’entends par communisme ce que voulait marx, non l’hyper structure étatique digne d’un rêve hégélien qu’on eu les Russes, un état plus dense, massif, aggloméré que ne le fut jamais l’état nazi qui était un amoncellement de féodalités lutant les unes contre les autres, l’Abwher contre la SS qui contre la Gestapo qui ect. Rien de tel dans la Russie soviétique surtout telle que la consolidera Staline et que maintiendront ses successeurs. Aujourd’hui la main mise totale de l’état sur Gazprom et à travers ce dernier sur l’énergie, la suppression de toutes télé et journaux indépendants montre bien que c’est là un trait non communiste mais spécifiquement Russe. L’état tsariste agissait de même et s'il est vrai que les Sloviki forment une caste neuve, l'Opritchnika d'Ivan en reste l'un des modèles ). Donc, suivant Marx, l’étape finale c’est l’abolition de l’état. Est-ce à cela que vous faite référence lorsque vous dites qu’il ne saurait y avoir de « régime communiste » ? Dans ce cas c’est indiscutable mais alors permettez moi de vous poser une question dénuée de toute ironie : est ce que le communisme doit advenir comme un état d’esprit, une grâce que partagerait soudain tout un peuple, voire toute la terre ?(à moins qu'il y ait des élus???) y aura-t-il une effusion parclétiste de l’Esprit qui permettra d’enfin vivre en société communiste (vous admettez bien le concept de « société » si vous réfutez celui de « régime » qui implique effectivement l’état. Si tel est bien le cas, alors votre vision est mystique en diable, -ce qu'écrit Céline dans L'école(
[ UN BUG ENIGMATIK)
l'Ecole des cadavres (je crois) sur le communisme, votre vision est mystique en diable diais-je (je couture le bug), ce qui n’est pas pour me déplaire. A vrai dire, elle rejoindrait tout droit celle de Bloy, ainsi du « stabat des désespérés » dans le roman du même nom. Finalement, parousie et communisme arriveraient ensemble. Alors là, je puis concevoir que le vieil écueil pour moi invincible de la nature humaine -ce que l’Eglise du moyen âge et d’Aquin appelaient le péché originel- puissent être renversé, vaincu.
Mais en attendant ? On laisse courir le Moloch, la technicité débridée, les enfants esclaves, le monde comme hyper marché, vision grandiose des anglos -saxons qui aimeraient tant faire de chaque homme un outil spécifique et mis à sa place et un consommateur qui auta dans tous les trous d’innombrables tuyaux métaphoriques à déverser toutes les saloperies marchandes les plus laides du monde, tout en supprimant en « douceur » l’esprit critique, le regard qui dépouille de toutes ses hypocrisies un système déshumanisant.
Si la seule solution c’est l’attente de la parousie en regardant pousser les enseignes marchandes molochéennes, tentaculaires et incommensurables comment pourrez vous vilipender l’individualisme qui offrira l’unique voie de fuite ?
(en travaillant comme il l’a fait pour l’International, Marx avait bien un projet politique en tête. Ce projet, d’après ce que j’en ai lu -surtout certaine lettre- ne prévoyait pas la liberté d’opinions et d’associations (je ne parle même pas d’associations à buts lucratifs. Est-ce que vous le suivez sur ce point ? Acceptez vous le léninisme et son mépris total e la vie humaine ? [ un jour que Gorki, qui devait sombrer dans le stalinisme le plus ignoble, demandait la grâce d’une douzaine de savants inoffensifs arrêtés par la Tcheka, Lénine répondit « ce ne sont des savants, c’est de la merde, et la merde on la fait disparaître ». Cette abolition totale de tout respect de la vie, ce désir autoritaire de mort (lire Victor Serbe Mémoire d’un révolutionnaire, un communiste et un homme extraordinaire. Vous savez, l’ancien Kilbatchitch devenu commissaire à je ne sais plus quoi en pleine révolution avant d’être goulaguisé par Staline pour sa fidélité aux soviets et sa résistance à l’étatisation. C’est vraiment à lire, c’est au Seuil.
Vous avez parfois tendance à prendre les questions pour des attaques persos Lapinos, mais je suis aussi sérieux que sincère ici. Le questionnement est net : la communisme « réel » est- il une mystique d’essence parousique ? Si tel est le cas, que fait- on en attendant ? On accepte la société étatiste capitaliste et l’uni monde marchant qu’elle nous prépare ? Et s’il y a une troisième voie, quelle est elle ?
Ps
sur Victor Serge et l'héritage de l'autoritarisme tsariste qu'on voie revenir en russie aujourd'hui:
pour VSerge, de grands hommes tels Lénine et Trostki (dixit Serge hein!) ont recu sans le savoir une inoculation sévère d'autoritarisme de l'état même qu'ilzcombattaient. J'ajouteque Serbe, commissaire de je ne sais plus quoii trzvaillât jusqau'à 18heures par jour pour la révolution avant que Satline ne l'envoie en Sibérie demander si les soviets y sont frais. (au faitr c'est en Bouquin la version complète. Je croyais celle du Seuil histoire intégrale...)
Sur Victor Serge :
http://bruno.colombari.free.fr/spip.php?article398
(et désolé pour ce bordel Lapinos. J'avais oublié que j'avais retravaillé mon com à même la case commentaire du blog et imbécile, j'ai coupé/collé mon...brouillon au traitement de texte à la place de l'état définitif bien plus net; mais l'important est que vous ayez la bonté de prendre mes questions au sérieux. Si vous préférez renvoyer ça à plus tard, ma foi, c'est votre affaire hein!)
@ Restif : Quant au "régime marxiste" je vous réponds de suite : Une sorte d'oxymoron pas même quantique... Mais je repasse bientôt car j'ai à repasser (mes chemises notamment...) Pour les Romains, vous oubliâtes quand même le bon, le courageux (et rigolo) Juvenal ; soyez juste. A+
Dites donc, Martin Lothar ,et la citation que j'ai faite plus haut de Juvénal ("Felicia tempora, (...) . Habeat iam Roma pudorem/ Tertio e caelo cecidit Cato"
(Juvénal, I; 39-40)
c'est pour des prunes??
Elle existe peut-être pas?
Ah là là, on n'est pas lu...mais pas lu du tout. On a beau élever l'art subtil du commentaire jusqu'à l'éblouissant, rien à faire, on retombe dans le mutilé-ou mutiné- du regard. Vite une balle en argent! La revanche des chaperons...rouges. (ou le petit tâcheron rouge menacé par le loup capitaliste qui va croquer les actions de mère-grand?Un brave chasseur bolchévique vînt à passer...)
"régime communiste" est sans doute un oxymore par rapport à la pure théorie, mais en 1950 même les bordegistes ne soutenaient pas un tel point de vue, et le terme de régime communiste on le retrouve même chez Gromiko (l'un des personnagesles plus fascinants de l'aristocratie rouge). J'ajoute que les fleurs tressées à la commune par Marx ne sont pas oxymoriques, elles (Commune qui a calciné maints chef d'oeuvre et toutes les archives de Paris. Le Louvre n'échappa que par miracle. certes, la répression fut ignoble(les vrais responsables étaient peu nombreux, on tua 20 000 personnes) , mais les pétroleuses et autres flingueurs d'otages ne valaient pas mieux.)
Ce qui me semble oxymorique -j'enfonce le clou- c'est communisme et liberté d'opinion et d'association, de publication, etc. La théorie c'est ben gentil, jusqu'au jour où elle se transforme en une bande de brutes analphabètes(bête) qui brûlent et tuent au petit bonheur.
et qui un jour szonnent chez vous à l'aube. Croyez moi, j'ai beaucoup lu sur la question... (lire notamment après Serge, la correspondance de Tzvetaïeva et surtout "Journal sous la Terreur de Zinaïda Hippius", l'Age d'Homme)
Et puis mon chez loup garou quantique, vous ne pensez quand même pas que mon très faible amour des aigles romains (que les nazis admirèrent tant. il y aurait une monographie à écrire sur les passionnés d'aigle type Bonaparte ou militaires US) m'empêche de goûterSalluste, Jules-le-menteur et surtout Suetone et le plus grand, Tacite (leur plus grand écrivain, de très loin. Ceci dit on devrait se demander pourquoi c'est en histoire qu'ils sont les meilleurs -même quand elle n'est plus romaine mais latine comme chez Ammien Marcellin ,Ampelius, déjà Ausone).
Question syntaxe il y a l'inverse de cicéron et de ses longues périodes Sénèque. Et le théâtre de cet autre Sénèque dit le tragique qui fit tant pour le premier théâtre elizabéthain . J'ai moins de goût pour Catulle et toute cette poésie lyrique qui n'est qu'artifices. De toutes façons la littérature latine,ça va d'Auguste à Nerva en gros...sur le temps de la puissance romaine, de sa shpère d'influence c'est pas énorme...Leur plus cadeau sera le latin (il me semble que Macrobe et tout ceux qui le suivent -ou pire Lactance, les auteurs de l'Histoire Auguste -n'appartiennent plus à l'ère de la culture non point latine, c'est une tout autre affaire, mais romaine (car on doit évidemment opérer une différenciation capitale entre les deux, entre Romains et Latin. Fortuna écrit encore d'admirable poèmes latins au temps mérovingiens,près de sa chère Radegonde (sainte). Francisca mea laudes n'est pas un monstre chez Baudelaire. Jaures ecrira sa thèse en latin. Ammien Marcellin est grec d'origine (combien d'écrivain de langue latine, et des plus célèbres, qui ne sont aucunement Romains).
Il y a là deux temps différents à ne pas mélanger, et on se gardera de donner à Rome,à son empire ((la république n'est pas lettrée)) et la culture de cette empire ce qui appartient à la langue latine. A moins de faire de la Vulgate une oeuvre romaine. Tête de Bloy !
("la république -romaine- n'est pas lettrée" dis-je. On peut m'opposer Quintus Ennius, le "père" de la poésie latine, promu poète officiel de Rome.Son influence fut indiscutable. Mais... Outre qu'il est originaire de ce qu'on appelait la "Grande grèce" et n'apprit le latin que bien'après le grec, l'un de ses plus grands mérite est d'avoir fait entrer dans le mouler latin le mètre grec (me suis-je laissé dire). Enfin, il est seul, vraiment seul... Littérairement, ça commence avec l'Empire -cfe qui est intéressant et donne à réfléchir...
2 erreurs importantes (un déménagement c'est épuisant. surtout quand une partie de vos livres sont sacrifiés, c'est à dire envoyé au purgatoire des cartons env maison de campagne. Le choix est atroce, j'ai l'impression de trahir de vieux amis) Bon, ces deux erreurs, toutes deux dans le même sens :
1] "De toutes façons la littérature latine,ça va d'Auguste à Nerva en gros..."
Lire bien sûr : " [...] la littérature ROMAINE,ça va d'Auguste à Nerva en gros"
2] - "il me semble que Macrobe et tout ceux qui le suivent -ou pire Lactance, les auteurs de l'Histoire Auguste -n'appartiennent plus à l'ère de la culture non point latine, c'est une tout autre affaire, mais romaine"
Lire : Il me semble (...)appartiennent plus à l'ère de la culture latine que romaine" (donc virer "n'" et "non point" byzantinisme qui alourdissent la lecture que s'en est une honte monsieur.
La question intéressante serait : où passe la ligne de fracture? à quel moment peut-on dire que cette littérature cesse d'être romaine pour devenir d'expression latine? Il me semble que Tacite(+120, mort sous Trajan) donne la limite entre les deux. Mais ça reste très discutable.
@ Restif : Vous devriez faire un blogue de vos commentaires, mon vieux ! J'en ferai de la pub pour sûr ! Waou ! Désolé pour la citation de Juvénal ! Je ne suis qu'un con, un pauvre con. Bon, c'est vrai qu'en ce moment de crise (je suis salarié dans une entreprise internationale et globalement capitaliste) je n'ai pas trop de temps à consacrer à mon propre et minable blogue, ses commentaires ni aux billets de mes liens ! Alors les (longs) commentaires sur les billets de mes liens (ou pas), je les lis en travers et je loup(e) pas mal de bonnes choses en fait.
Désolé : Mea culpa, mea maxima culpa !
Quand j'aurai terminé le repassage des mes chemises et pantalons, je vous répondrai sur le fond (Marx, le communisme, le capitalisme et tutti quantique et autres brouettes historiques ou pas)
Pour l'heure, j'accepte votre supplice pour ma peine sachant que je préfère le pal (celui qui commence très bien et se termine très mal)
Non point pour mes moeurs "germanobaratins" mais par philosophie : J'ai vécu en enculé (je ne sais plus par qui) inconscient jusqu'à présent (comme tant d'autres en fait) et donc, j'aimerais mourir pareil - mais conscient enfin : Voir le pieu me sortir de la bouche sera pour moi une certaine vision du paradis.
Je repasse...
Fin de loup (comme j'aime à dire...)
- J'ai beau détester les Romains comme tout communiste qui se respecte, la position de Lucrèce reste plus scientifique et moins débile que celle de Blaise Pascal.
- Il y a deux façons de continuer Marx : la première est celle des staliniens et de l'Université française (Althusser, Balibar, Derrida, etc.) qui consiste à rapprocher Marx de Hegel : c'est typiquement une position de fonctionnaire absurde dans la mesure où la pensée de Marx s'élève et renverse la religion bourgeoise allemande de Hegel.
La seconde, la mienne, consiste à rapprocher Marx de Shakespeare, dont le combat contre le pouvoir séculier et le pouvoir des évêques écarlates ouvre la voie à celui de Marx.
"L'Histoire est la prophétie" dit François Bacon qui est l'inventeur de l'histoire moderne contre le destin romain archaïque.
Cher Martin Lothar, entre vos chemises à repasser et mes 40 (compte au 24/11/09) cartons, que va-t-on penser du lectorat lapiniste? En tous cas, bien qu'un loups garou flagellant soi un spectacle suffisamment original pour que j'en pourlèche mes bourgeoises babines, je trouve que vous exagérez. Le pal, rien que ça! non, non,non, vous ne vous en tirerez pas aussi facilement. Vous allez me lire imm-é-dia-te-ment et me faire la critique ELOGIEUSE (preuves à l'appuie gniark gniark) du dernier Interallié -Haenel. Le peu que j'ai lu de ce petit protégé de Sollers en dit plus sur le débat "mort du roman" que 150 mille thèses et autres dentelles byzantines (non que je sois contre le byzantinisme per se, mais c'est comme le curry, faut savoir doser. Il y assurément une poésie de l’érudition quand elle devient folle, 700 pages sur l’emploi du point virgule chez Mallarmé par ex. , mais bien peu arrivent à cet état glorieux où l'absurde le dispute à la méticulosité devenue maniaco-narcissique. Je m'amuse prodigieusement d'un texte que je viens dedécouvrir récemment sur internet ("textes rares; curiosa)"),texte de 1806, "La chézonomie ou art de chi***" qui déclare en préface : "Il est vrai que depuis les savans y ont pourvu ; et vous ne voyez pas ce qu'on appelle une bonne édition soit d'Horace ou de Boileau, soit de Térence ou de Molière, qu'elle ne soit enrichie d'une dissertation profonde sur la vie et les écrits de l'auteur, outre une foule de scholies, de notes et de commentaires, où l'éditeur s'est plu non seulement à faire ressortir toutes les beautés de l'original, mais encore à lui en prêter mille fois plus qu'il n'aurait voulu en avoir, s'il avait été là pour s'en défendre." Amusant non ? Moi qui pensait que nous vivions l’âge d’or de l’inflationnisme critique !
Bon, on vous attend cher bisclavret, avec une impatience modérée par un profond savoir des aléas de l’existence, fut-elle lothardienne,mais on vous attend vous vos réponses er vos poils (repassés).
Vous savez que vous me tentez avec cette histoire de blog ? Oh, ce n’est pas tout à fait la première fois qu’on me le dit mais là…Vous avez la manière, un je ne sais quoi de convaincant qui provient sans doute de la grande rareté avec laquelle vous dispensez vos affabilités. Je ferai peut-être le grand saut une fois que j’aurai réglé mon double déménagement (j’arrache ma chair en envoyant es campagne tout ce qui ne pourra tenir dans le nouvel appart ; et mon Dieu que de livres curieux je sacrifie qui resteront pénitentiellement en caisse jusqu’à transformation du grenier breton en bibliothèque. Adieu Papus, Guaïta, Fabre d’Olivet, adieu Clark Ashton Smith, Hodgson, Merrit, Meyrink et tant tant tant d’autres…garder la seule littérature pure et dure, quelques tomes barbus d’esthétique(s), un bonne once de philo…Mais ces charmantes petite folies type "Les sept têtes du dragon vert" ou "Jules Vernes initié et initiateur", niet…rien de plus poétique que ces ouvrages. Adieu aussi à cettemasse de livres d'histoire 1890-1940 ramené par père d'unelibrairie flageolante -duc de Berry, Lettre à Sainte Beuve, correspondance incomplètre de Balzac...et tout un lot d'histoire dont deux tomes des Goncourt... Un enfant (et 12 m2 en moins) prend goulument la place m'obligeant à un émondage draconien... Enfin, je garde le "Polyphile aux jardins du songe", qu’aimèrent tant Baudelaire et Nerval. A bientôt M.Lothar, je vous lirai avec bonheur. Mais prenez votre temps, que ca reste un plaisir.
Ah Lapinos ! vous ne répondez pas grand-chose sur la parousie marxiste. Est-ce que c’est seulement bien ça ? Le communisme est-il de ce monde oui ou non ? Je veux dire une organisation collective de la société est-elle possible hic et nunc ? et alors, qui est promu organisateur en chef? Et en attendant on tolère ??? Une anecdote pour finir : dans un pays communiste que nous ne nommerons pas pour la bonne raison que les faits valent pour plusieurs, on fit l’expérience suivante. : on accepta que chacun eut une parcelle de terre a potager (oh, bien petite) privée. Et évidemment les parcelles privées ont prospéré alors que les terres collectives dépérissaient. Retirer les parcelles privées n’a nullement rendu les terres collectives florissantes…Je ne vois vraiment pas comment vous voulez aller contre cette tendance qui fait partie de l’homme même. Par contre, théologiquement, on peut se demander si ce n’est pas l’un des fruits du péché originel... On peut surtout se demander si la fin de l'histoire marxiste ne rejoins pas l'Apocalypse. Après tout , selon votre grand homme,tout est déjà écrit non ? Une main de fer gouverne l'histoire et DOIT aboutir à la dissolution de l'état. C'est un mystique Marx!
Ce pauvre Lapinos est un cinglé irrécupérable. En tout cas, toutes ses théories sont UNIQUES. Il est le seul de son espèce, pour sûr.
et oui, le dernier des...
(les ouvrages les plus courts
Sont toujours les meilleurs. En ça il a pour guides
Tous les maîtres de l'art, et tient qu'il faut laisser
Dans les plus beaux sujets quelque chose à penser)
"Irrécupérable", je m'en vante. Dans un monde de putes où le pape est le premier à cirer les bottes du Capital, c'est une absolue nécessité.
Cette façon nitchéenne qu'a notre époque de tout ramener au niveau de la morale (virtus), tout en bafouant systématiquement les règles élémentaires de l'honnêteté est un signe.
Sganarelle parie sur Don Juan et on sait ce qu'il advient de ses gages. A aucun de mes amis je ne conseille de miser sur les petits Sganarelle qui tiennent désormais le haut du pavé, singeant les manières de Don Juan mais dont les petites manies de laquais ne trompent que ceux qui veulent être trompés.
Que Dieu connaisse exactement le nombre des élus ne signifie pas que tout soit écrit d'avance comme pensent les païens romains, Restif (le combat de l'hellénisme est contre cette idée latine de destin : Marx le Grec combat au nom de la liberté contre Hegel le Romain qui combat au nom du destin aux multiples pseudonymes (providence, svastika, capital, éternel retour, léviathan).
Et qu'est-ce qui caractérise la spéculation romaine par rapport à la dialectique grecque ? Le manque d'imagination. Concevoir Dieu ou les dieux comme un ou des principes (juridiques ou mathématiques) est une facilité intellectuelle. C'est pour l'âme humaine imaginer la résurrection de la matière qui est le plus difficile et LE grand progrès de l'art occidental authentique (non du byzantinisme baroque, par conséquent).
C'est parce qu'il est peintre que Chenavard est capable de voir dans le flot de musique un signe de putréfaction.
Les civilisations sombrent comme les navires, tout doucement d'abord, et puis d'un seul coup.
C'est surtout le confort intellectuel et une méconnaissance de l'histoire qui portent à vouloir que la civilisation surnage à tout prix. C'est parce que le bourgeois préfère s'accrocher à ses immeubles qu'il est écrit que "celui qui veut gagner sa vie la perdra". De fait Marx c'est tout le contraire du "confort intellectuel".
@ Lapinos, sur « l’esprit de géométrie de Pascal » : Vous n’avez rien compris mon vieux, pour la simple raison que vous n’avez jamais lu « attentivement » une seule ligne de Blaise et surtout de ses pensées. Vous êtes tombé dans mon piège (Ah ! ah !) Vous regardez trop la télé (Eh, éh !)
« L’esprit de géométrie » n’a rien à voir avec l’esprit scientifique que vous vilipendez (bêtement) à longueur de votre blogue, comme « l’esprit de finesse » n’est pas réservé aux « trop grands artistes immortels — à se pâmer grave au buffet dînatoire de chez Lang Dubois ou autre Pinaud culte »
Tiens, j’ose une parallèle entre BP et KM ! :
Les Pensées = La critique du capitalisme (De la réaction, du génie, du quantique universel, de l’humanisme enfin)
Les Provinciales = Le manifeste du PC (De la foutaise en carpette, de la démagogie en barre et en joint, de l’humanitaire en savate, voire ne tong encore et toujours)
Putain, je vais encore me faire engueuler là…
@Restif : « Un régime marxiste » est plus en encore qu’un oxymore : C’est de la couille merdeuse en soutien-gorge de chez Tati soldé, voire bradé.
Le communisme n’est pour moi (et je partage mon avis) qu’une utopie — superbe, certes, mais une utopie : C’est-à-dire un rêve humaniste qui n’a ni passé, ni présent, ni avenir, mais une chimère que nous poursuivrons éternellement. Comme le christianisme d’ailleurs… (Putain, je vais en prendre plein la gueule ! Saint Martin, priez pour moi !)
D’ailleurs, s’il n’y a eu qu’un seul et vrai chrétien sur cette planète, c’est bien le Christ (et toc ! Saint Lothar, pardonnez moi) et s’il y a eu un seul et vrai communiste, ce n’est pas Marx, mais Lycurgue, roi de Sparte (qui fut aussi honni que JC sans avoir pu vraiment appliquer en profondeur son « modèle ») Que le Grand Pan me vienne en aide !
Or donc, le communisme n’a eu à ce jour aucune application sérieuse : Tout le reste est soviétisme vulgaire, mortel et purulent en barbelé voire en barbe laide qui persiste encore et encore et surtout dans un seul pays (ex nation) de cette planète : La France… (Cadavre pourrissant en fleur myosotis depuis 1918)
Certes, je ne suis pas professeur de philosophie, mais simplement juriste (un philosophe appliqué, en bleu de travail quoi…) et à ce titre, je sais ce qu’est un régime constitutionnel ou matrimonial « moderne » pour ne pas dire « contemporain » : Une diarée de lois fuligineuses et opportunistes, titanesques (du Titanic, pas des Titans, hélas) sans décret d’application, applicable par personne, et surtout, sans aucun « esprit » de nulle part ni de quelqu’un.
Par ailleurs, pour ce qui concerne les latinistes « distingués », vous oubliâtes notre cher Arthur (Rimbaud, pas Martin hein !) qui participa « à sa façon » à la « pseudo commune » de Paris et qui en a vomi toutes ses tripes « ityphalliques » à tel point qu’il est allé (avec Verlaine) lécher le cul de Victor Hugo (sénateur « socialiste de mes deux ») qui les a reçus « gentiment » entre deux pipes de sa maîtresse de l’époque…
« Zut ! Quel con et quelle connerie que la littérature ! » Aurait dit l’Arthur à Paul en sortant ?
Je le sais, j’y étais comme si j’y étais.
Bon, sinon, pour le déménagement de bouquins (entre autres) j’ai fait ça aussi, il y a moins d’un an et j’en avais (aussi) une bonne quarantaine de cartons… Courage Restif ! Ne jetez rien ! (Ça peut toujours servir, surtout par les temps qui courent — ou pas)
L'Esprit souffle où il veut.
Esprit de géométrie, esprit de finesse, esprit des lois, esprit critique, etc. : baratin. Mais pour qui se prennent tous ces esprits ?
En fait d'Esprit, mieux vaut lire Fléchier que Pascal.
On peut aussi lire Zacharie de Lisieux, autrement spirituel, et qui dit toute la vérité sur la Jansénie.
L'esprit souffle ce qu'il peut, mais c'est Porteur qu'il nous envoie... ou c'est l'avoué philosophe?( qui nous amène Porteur) c'est marrant mais je sors de deux heures à causer avec un moscovite juriste et pas mal philosophe aussi. Si en plus je vous dis qu'ils 'appelle Zacharie vous me croirez pas! pourtant...il va sans dire que je lui parle du Lapin plus souvent qu'à son tour. Il me parle du marxisme comme quand il l'apprenait à l'école, et moi comme je l'apprends avec toi, mon Lapin. J'peux te dire que je rame. Mais j'écoute et je vois (on est chez lui) En plus il est catho (grec) ça le sidère que des mecs qui ont fait Coco Chanel puissent s'intéresser à Marx. La réussite capitaliste des boches les ont impressionné à l'Est. Mon pote pas trop, lui c'est plutôt les English, Maltes surtout. J'ai plus qu'à dire Shakespeare et j'évite le Uboat schleu... l'âme de Dostoï hante tellement les Russes qu'ils seraient bien foutus capable de nous faire le coup du vrai marxisme, Poutine par cynisme et le reste par la Mégère Apprivoisée.
Restif l'homme à la femme russe?
En cherchant ce qu'était la loi naturelle je suis tombé sur l'article de Voltaire. L'instinct qui nous fait sentir la justice selon lui. Il parle des filles du ciel grec. Et de la loi naturelle qui consiste à oublier cette loi naturelle. Un petit malin le Voltaire qui lâche au passage une tape sur le cul de son JJ. Mais à la fin il renvoie à l'article Toute-Puissance. Du coup me voilà partie sur la trace des évêques écarlates.
@ Fodio : Je cite : "Et de la loi naturelle qui consiste à oublier cette loi naturelle" Vous virez "Quantique" mon vieux. Bienvenu au club. Faites gaffe quand même car en cette matière, il n'y a pas de vague sein...
Cela étant, si vous fréquentez Voltaire et Shakespeare, je vous promets l'immortalité ! (Rien de plus, ni de moins)
Pas mal votre blogue...
- Je ne veux pas dire du mal de Voltaire à une époque où l'imbécillité allemande (Heidegger, Arendt, etc.) sert à calculer l'identité française et où Badiou -officiellement marxiste- en pince pour Leibnitz-Pangloss (beaucoup plus près des idées totalitaires d'Attali), mais plus je lis Bacon, plus je me rends compte de ce que Voltaire lui doit ; en particulier sur le chapitre de la loi naturelle, vieux serpent de la mer des Sargasses (localisation possible de l'Atlantide) auquel Bacon a réglé son compte.
- Le raisonnement quantique, Lothar, en dehors d'être diabolique, est si bénin que sans le soutien financier des différentes tyrannies depuis le XVIIe siècle (plus la science est débile et balistique, par conséquent légale, mieux l'Etat s'en accommode ; Polonius = Copernic) ; Pascal avec sa quadrature du cercle, qui a plus de deux mille ans de retard, était prédestiné à l'hommage que le Capital français lui rendit, plus encore que Montesquieu ou Delacroix (Ce dernier a fini par maudire les agioteurs et la photographie, par comprendre leur potentiel destructeur ; Pascal a donné Guitton, idolâtre chrétien exemplaire, Judas au Panthéon.)
@ Fodio -Eh bé, quelle mémoire ! Oui, ma femme est Russe et être Russe de Novossibirsk n’est-ce pas l’être doublement ? Après tout c’est la Sibérie qui dote d’immensité la Russie. Mais dites-moi, je crois ben je que vous êtes marié slave vous aussi ? a part ça, vous utilisez toujours le freudisme comme savate virtuelle ? Oh que c’est vicieux ça ! Un coup aux parties mentales qu’on évitera que par… analyse( !) du poison. Ce que vous dites de Lapinos et du marxisme, en gros c’est qu’il « réserve la traduction » comme disait l’autre. Et que bonne part de mystère laisse l’âme libre d'inventer ses imaginations. Ma foi…C’est loin d’être faux.
@Martin Lothar J’entends bien, le communisme est une utopie jamais réalisée. Mais contrairement au christianisme qui nous a quand même donné un art -dans tous les domaines - et une civilisation pêtrie de ses principes, une féodalité dressée par ceux-ci, le communisme quand il a tenté de se réaliser n’a fait que détruire, torturer,briser les âmes. Il faut lire le Livre noir. Sa seule défense est d'ordre matérielle (l'alphabétisation fut une réussite) : ainsi dans la Russie de l’enfance de ma femme (née en 77), pas de chomage, soins gratuits, et contrairement à ce qu’on nous a raconté, il y avait même des parcelles de jardin privé. Mon grand-père russe (par raccroc matrimonial) a pu ainsi avoir une petite datcha avec bania. Son syndicat lui avait loué ça pour 99 ans à un prix dérisoire. On pouvait donc coutourner le grand interdit sur la propriété privée. Enfin je n’ai hélas guère de temps, mais vraiment je me suis rendu compte à quel point j’avais pu vers mes 12 ans être un parfait abruti en croyant sur parole le Revel de "Comment les démocraties finissent" ou le Volkof du "Montage". Encore heureux que reparcourant ça deux ans après j’y ai deviné un fort parfum de Dst, les thèmes étaient vraiment trop proches. Volkof, quand même autrement plus propre que l’ignoble tête de veau froide oubliée dans un pique-nique de Revel l’a d’ailleurs avoué dans sa « Petite histoire de la désinformation » (pas terrible d’ailleurs). C’est bien de Marenche qui lui dictat son livre, ergo Revel aussi, j’en parie mon âme (déjà bien engagée la pauvrette).
Bon, vous me dites donc cher Martin que christianisme et communisme sont deux songeries humaines superbes et à jamais irréalisées. Je me permets de ne pas être d’accord, d’abord pour les raisons susdites -il y eut un moyen-âge chrétien, disons réglé sur le dogme, et si la cité chrétienne n’est pas de ce monde, c’est logique puisque c'est là chose annoncée par Jésus lui-même. "Mon raoyaue n'est pas de ce monde'". Vous connaissez l’Augustin de la cité de Dieu quand même ! Mais il y a bien eu une politique chrétienne. Jusque dans les croisades qui servaient à envoyer nos chiens de guerre en armure passer leur belliqueuse humeur sur des hominidés lointains (et si en passant on peut s’offrir de l’orthodoxe, pourquoi se refuser un plaisir ?)
Et puis qu’est ce que j’apprends ? vous aimez Voltaire ? le plus mauvais tragédien de son temps ? L’homme qui s’est comporté de manière ignoble avec Rousseau, essayant de le faire arrêter (lirre la lettre de voltaire à Sartine -lieutenant de police- pour se plaindre que Rousseau est libre dans Paris),tentant même de le faire tuer (si, si) - voir son pamphlet ignoble l’accusant d’être un ivrogne vérolé et invitant les suisses à l’assommer, ce qui a bien failli se faire! Jusqu’à l’espionnage le plus bas de pair avec d’Holbach, le tripatouillage du passé de Rousseau, faisant de celui-ci, premier secrétaire de l'ambassade de Venise un "laquais d'ambassade". Non, c’est une limace gorgée d’ignominie Voltaire. Je lui laisse Candide et surtout Micromégas, mais Le mondain…Et puis l’homme est par trop infect, une âme nauséeuse, c’est bien le type peint par Casanova dans ses merveilleuses "Mémoires", l’homme qui fait sortir ses domestiques avant de tailler Dieu en pièces. Le chantre du dieu pour la canaille quoi, l’oracle de la pire bourgeoisie. Rien n’est
Ah, sur Pascal : ce n'est pas la brouette qu'il a inventé mais le hacquet de vinaigrier (dixit Vialatte). Certains disent la roulette, ce qui feraplaisir à Lapinos -le jeu est d'essence capitaliste non?
Lapinos justement : vous devriez écouter d'avantage Bloy sur Voltaire. Partager le rejet de Leibniz (pour de mauvaises raisons chez Voltaire, il ne l'avais pas compris et ne sut pas entendre qu'il s'agissait du "meilleur des mondes POSSIBLES). Comment, vous, pouvez-vous défendre cet archi bourgeois bassement hypocrite (son Eglise construite à Ferney pour ses valets et sa domesticité de maison avec la dédicace "Deo erexit volaire", (Erigé à Dieu par Voltaire")pouah le rampant tréponème à milles pattes, venimeux scolopendre, le foireux Basile! Traite négrière et Jésus réservé aux domestique, Callas publicitaire et dieu horloger homais en diable, son envie de cloporte bourbeux envers Rousseau qu'il persécute - et pas qu'un peu! (lire le dossier dans La pleiade des Confessions. Il a tenté d'avoir sa peau et à défaut sa liberté. Il a menti de manière écoeurante sur JJ,). Mais c'est l'apôtre de ce tout ce que vous vomissez Voltaire! C'est une purullence incarnée,franc-maçon in extremis -frère tablier pur porc, la religion des plus visqueux Prudhomme ! L'apothéose bourgeoise pour cethomme d'affaire véreux qui traitait shakespear de "barbare incompréhensible" (quand il a vu que ça prenait un epu tropen france et que sa sboninarde anglomanie lui jouait un tour. Mais lisez donc ce qu'il a écrit sur Will après des débuts pontifiants mais supportables; ildevient tout a fait glaireux le fétide. L'"l'histrion barbare" qu'il leblasonne le shakespear !Ainsi au Cardinal de Bernis, Voltaire de dire : «Faites de jolis vers, délivrez-nous, monseigneur, des fléaux, des welches, de l'académie du roi de Prusse, de la bulle Unigenitus, [...] et de ce niais de Shakespeare! Libera nos, Domine.»
Et vbous comprenez bien que "délivrez-nous de la bulle Unigenitus" veut dire: moi Voltaire je défends farouchement les jansénistes. Alors un anti shakespearien primaire newtonien et pro janséniste vous le défendez Lapinos !? Jevous croyais au moins de la cohérence dans vos répugnances 'et je ne vous refusais pas la logique dans vos idées. Mais là...j'en suis tout déboussolé! on ne peut plus faire font sur rien!J'ai l'impression de lire Bloy défendant Sollers!
Personnellement, Restif, en tant que chrétien, communiste et artiste, je ne vois ni dans l'art de Mozart ni dans celui de Pascal des arts "chrétiens" mais typiquement "lucifériens".
La choa d'Hitler et les goulags de Staline, gardez-ça pour vos potes pharisiens judéomanes du "Figaro magazine" ; on ne me la fait pas, je n'ai plus dix ans.
Décidément vous lisez bizarrement Lapinos, ça laisse bougrement rêveur. OU diantre ai-je parlé de Mozart? quant à Pascal, il juste nommé comme inventeur du hacquet de vinaigrier. Et je m'adressais à MARTIN LOTHR(!!!), certes pas à vous. Je n'ai pas plus évoqué hHitler et croire que Courtois se résume à Staline -quel je n'ai pas non plus nommé, décidémment!C'est la cataracte Lapinos?- c'est bien digne de vos manières de (non) lire.
Et dire qu'il en est de tout comme ça, vous non-lisez avec votre esprit qui projette ce que vous croyez que vous allez lire. Vous lisez avec les lunettes "^préjugés" (stricto sensu) les plus fortes du marché.
Bref et pour résumer vous me parlez de tout ce dont je ne vous ai pas dit un mot mais par contre,rien sur Voltaire. Vous êtes amusant Lapinos.
- Je dis que Courtois participe de cette entreprise qui n'a rien à voir avec la critique historique et qui consiste à blanchir le capitalisme, ses crimes actuels et passés, en noircissant Staline après Hitler.
- "Le meilleur des mondes possibles" de Pangloss, encore une fois je répète que c'est Jacques Attali qui aujourd'hui en est le plus proche. C'est d'ailleurs l'argument religieux de tous les capitalistes pour justifier leurs petites martingales.
Etant Français comme Voltaire, et non un franc-maçon suisse tel Joseph de Maistre, je vomis Leibnitz. Sous-jacente à la théodicée de Leibnitz, l'idée maçonnique d'architecture de l'univers.
Si vous savez lire je ne vous apprends pas que c'est de Maistre qui a entraîné Bloy à louer Napoléon Ier, préambule luciférien d'Adolf Hitler. C'est précisément là la contradiction de Bloy, promoteur à la fois de l'histoire véritable (et donc forcément apocalyptique) ET de Joseph de Maistre, négateur de l'histoire.
Si vous avez bonne mémoire, je vous accuse, vous et vos comparses, de gommer le fait que Bloy, contrairement à Baudelaire, a fini par voir en quoi la théocratie de de Maistre est absurde, plus proche de Judas Iscariote le zélote que de saint Jean, fils du tonnerre. C'est d'autant moins reluisant de la part de votre Glaudes que Bloy lui a fourni toute la matière d'une petite renommée universitaire dans ce milieu démocrate-chrétien que je qualifie d'abject, composé de traîtres et d'imbéciles.
Si vous lisiez Glaude au lieu de l'inventer vous sauriez que sa thèse comporte des dizaines de page sur la différence essentielle Maistre/Bloy. vous en trouverez un bon résumé dans son "Léon BLoy romancier" (presse universiaire de toulouse). Enfin, histoire de vous apprendre (encore une fois) quelque chose, c'est avant tout comme spécialiste de Barbey (voir son édition des oeuvrescomplète aux Belles lettres) que le cher Pierre a eu sa chaire. Ah Lapinos, quand grandirez vous? quand cesserez vous d'inventer la réalité, grand gosse sympathique dont les airs d'ados en colère font hausser les épaules...
Et vous n'avez TOUJOURS pas compris ce que Napoléon est pour BLoy...Napoléon est A LA FOIS "l'oncle à héritage du bourgeois" "le grand inventeur de tous les lieux communs " ET "La face de Dieu dans les ténèbres". Ca vous échappe ça, hein? Rien de plus limpide pourtant, il suffit de creuser la piste de l' influence primordiale de Bloy,Barbey : "L'enfer c'est le ciel en creux". Jésus est Paraclet ET Satan. vous n'avez dont pas lu Bloy sur les couples Caïn/ Abel, le fils prodigue/le fils aîné etc. Napoléon est les deux en un... c'est tellement clair pourtant...Mais on dirait que vous voulez faire de BLoy je ne sais quel Michelet ou Mathiez, lui pour qui l'histoire est l'écriture de Dieu, les événements une syntaxe divine, pour qui l'histoire n'est qu' un cryptogramme géant. Comment peut-on aimer un auteur et si peu le comprendre ?
"Léon Bloy romancier", ce titre est encore une façon de ramener Bloy au romantisme ou au moyen-âge, c'est-à-dire de le ramener à ce qui est le moins "vrai" chez lui.
On peut parfaitement aimer Bloy et comprendre que ses romans présentent peu d'intérêt et que si Bloy est aussi mal à l'aise avec la fiction comme avec la poésie, c'est qu'il sait que c'est un genre bien plus païen que chrétien.
De même j'aime Dante Alighieri, à qui on peut comparer le désir désintéressé de Bloy de sauver l'Eglise de ses turpitudes, tout en sachant que Dante ne brandit pas une épée aussi acérée que celle que brandit Shakespeare.
C'est vous qui êtes demeuré un enfant et n'aimez comme Proust que les momies, non pas les écrivains combattants.
Bloy vaut pour avoir repris dans une Eglise complètement sécularisée cette théologie déjà mise en avant par Shakespeare ou François Bacon selon laquelle "la prophétie est l'histoire", propos que la clique de Pilate XVI après Pilate XV tente de dénigrer du fin fond de ses petits compromis avec les entreprises capitalistes les plus crapuleuses en le qualifiant de "millénariste", ou en insinuant carrément que saint Jean n'est pas l'auteur de la vision de Patmos (Cf. S. Doyle).
En affirmant que Jésus est Paraclet (le Défenseur) et Satan (l'Adversaire) à la fois, vous traduisez mieux la gnose démocrate-chrétienne insane dont la tendance à nier ou minimiser l'influence du diable, sensible presque partout, notamment aux Etats-Unis que le crétin Ratzinger ose montrer en exemple, que vous ne traduisez Bloy qui -d'après les Evangiles-, souligne les ressemblances entre Lucifer "porteur de lumière" et le Christ, associé lui aussi à une certaine lumière (Bloy cette fois encore dans les pas de Shakespeare, cf. "The Phoenix and the Turtle"). Ne prêtez pas vos propos insanes à Bloy.
(Ne me prenez pas non plus pour un imbécile incapable de voir comment la clique sarkozyste-boutiniste de "Famille chrétienne", appuyée sur "Le Figaro", tente de couvrir ses activités mercenaires derrière les noms de Bloy, Bernanos voire Simone Weil, tous trois étrangers aux "valeurs actuelles" de cette bande de renégats, majoritairement gaullistes, et donc participants actifs de la banqueroute de leurs meubles et immeubles bâtis sur le sable. Cessez donc de me faire perdre mon temps.)
"En affirmant que Jésus est Paraclet (le Défenseur) et Satan (l'Adversaire) à la fois" C'est Bloy qui le dit mon vieux...
"L’innocent Abel, pasteur de brebis, tué par son frère, est une évidente figure de Jésus-Christ ; et le fratricide Caïn, maudit de Dieu, errant et fugitif sur la terre, en est une autre non moins certaine, ─ puisque ayant tout assumé , le Sauveur du monde est à a fois l’Innocence même et le Péché même," Et il en est d'autre (voyez le Symbolisme de l'apparition. Mais à quoi bon vous éduquez. vous ne pigez pas.
.Et ce n'est pas parce vous ne comprenez pas l'architectonique symbolique du roman bloyen qu'elle n'existe pas. Curieux de croire que ce qu'on est incapable de comprendre n'est pas! Mais vous m'êtes un peu éventé Je vous croyais une substance derrière votre épate bourgeois, je vois bien qu'il n'y a rien. Ce n'est pas une pose, vous ne comprenez vraiment pas. Tant pis pour vous.
Je ne nie pas que le propos de Bloy puisse être ambigu. J'affirme que Bloy ramène la théologie au point apocalyptique où Shakespeare l'avait élevée, l'Eglise continuant mystérieusement de déployer le peu de forces qui lui restent pour tenir ses ouailles à distance de l'apocalypse (la théologie augustinienne étant antihistorique et fort "pratique" pour se compromettre avec des Etats païens, suffit à elle seule à maintenir un écart), quitte pour ça à mélanger au christianisme les plus foireuses théories païennes de Heidegger, Nitche, Adorno, tout le branlement boche et la charcuterie philosophique de Francfort. Vu sous cet angle, quel culot d'avoir condamné les maurrassiens naguère pour se vautrer dans un paganisme non moins sinistre.
Cela dit votre citation n'est même pas probante puisque Caïn ne peut pas être assimilé au diable, selon l'Evangile. C'est Judas qui ne demande pas pardon pour sa trahison ; au cas où vous ne l'auriez pas relevé, l'attitude de Caïn est différente.
J'ajoute que c'est le "bon larron" qui, sur le témoignage de sa seule foi et malgré son crime, est sauvé "in extremis".
Un dernier "rapprochement", puisque vous vous acoquinez volontiers avec de petits "sionistes" dont le crétinisme est si épais qu'il ferait sourire mes petites soeurs, sionistes de bistrots du Quartier Latin dont vous feignez d'ignorer que la SEULE RELIGION est de croire que le Pacte Atlantique les préservera du feu de l'Enfer : la "gloire d'Israël" n'est autre pour un chrétien que le Christ lui-même et le "salut pour Sion" la promesse faite aux chrétiens oeuvrant pour l'apocalypse et non aux gugusses comme Denis L., escorté de grenouilles de bénitier abonnées à "Famille chrétienne", prônant le "self-defense" et le renvoi à la frontière d'immigrés qui n'en peuvent mais, dont les parents sont venus en France pour ramasser les poubelles gaullistes. Sans oublier votre défense du rosbiff Plunkett, métèque qui aurait mieux fait de rester dans son paradis fiscal irlandais, moisi jusqu'à la trogne, plutôt que de venir en France gloser sur la bonne foi de la clique journalistique, moins utile qu'un éboueur béninois.
Je méprise de Plunket et tout ce qu'il représente...ce jus de vérole prétendument chrétien. Mais quelle rage avez vous de m'imputer des opinions que je n'ai jamais tenues ???
Abel/Caïn et tous les couples donnés par BLoy dans le SAlut par les juifs (et ailleurs) il les place immédiatement dans le droit fil de ce mystère :On ne sait pas qui on est, on ne sait pas qui sont les boucs qui sont les agneaux (je n'ai plus mes bouquins sous la main alors c'est de mémoire mais vous pouvez me faire confiance).
enfin il y a bel et bien cette citation de Bloy : " "Dans le plan de la Rédemption, le Verbe du Père ayant été substitué au Démon, lui-même devait nécessairement, après avoir assumé toute malédiction, par la plus sage folie, être fait par un divin mensonge le péché lui-même. En conséquence, la malédiction contre le Serpent devait s’accomplir en lui dans toute la mesure de l’Incarnation "
LE VERBE DU PERE AYANT ETE SUBSTUE AU DEMON LUI-MEME. : BLOY!!!!!!!!!!!!!!
et vous avez nié que bloy ai dit cela. Je suis un humble moi, j'écoute les textes.c'est la meilleure façon de comprendre l'auteur, pas de l'inventez. Je note cependant ce que vous dites.
Pour Ilys vous êtes marrant vous..quand on pense que le cher Denis m'a passé un savon pour être venu sur votre blog (oh, jen'en attends nulle reconnaissance, je suis libre). Votre idée la plus intéressante -même si vous n'en êtes pas le père (c'est dans Sarrazin) mais je pense que vous l'avez retrouvez par vous même- c'est de faire de Marx un parousique. De rapprocher également l'argent chez Marx et chez Bloy, le tout lié au temps. C'est ce qui m'a fait récuser l'explication facile par la folie de vos blillets.
Bon, sivous ne m'avez pas viré entre temps nous y reviendrons ...
Bien reçu le coli stop avec ma gratitude stop déjà des conséquences stop
- Votre méthode fait penser à celle des péripatéticiens de jadis ou des néo-thomistes crétins qui consiste à penser et à faire croire qu'un auteur, Bloy en l'occurrence, est univoque. C'est une méthode qui vient de l'Université et est en partie responsable de mensonges grossiers du type : François Bacon est le père fondateur de la science moderne, Voltaire est athée, entre autres conneries monumentales.
Comme Bloy est à la fois du côté de la théologie apocalyptique de Joachim de Flore et de l'idée chrétienne maçonnique de Joseph de Maistre, il faut bien choisir, et je choisis ce qui est le plus dynamique, le plus actuel : Joachim de Flore, ce d'autant plus que Bloy a fini par prendre ses distances avec la doctrine hystérique de de Maistre (satanique selon moi). L'actualité de l'apocalypse est perceptible à travers l'acharnement du clergé catholique contemporain à l'étouffer, la détourner de son sens, la trahir grossièrement. Cela même est sans doute apocalyptique dans la mesure où les pharisiens qui ont fait assassiner le Messie étaient eux-mêmes les représentants d'un judaïsme "légal", coupé des écrits apocalyptiques juifs. Il est fort possible que la vie du Christ épouse les contours de l'histoire de l'humanité et donc corresponde à la vision de Jean à Patmos. Sur le point crucial de savoir si l'Eglise romaine est ou non la putain décrite dans l'Apocalypse, vous avez d'un côté Dante et Shakespeare, de l'autre le cardinal Newman, Jean-Paul II... ces derniers étant à peu près à court d'arguments.
Un autre exemple : Bloy appréciait Maritain ; ça n'oblige en rien à croire que le branlement philosophico-foutraque de Maritain -dont Bloy lui-même se tamponnait probablement- présente un intérêt.
- Quant à Marx, même si je suis effectivement arrivé "seul" à la conclusion qu'il est le plus grand théologien du XIXe siècle, ne serait-ce que parce qu'il restaure le matérialisme d'Aristote que l'Eglise avait lâchement abandonné et qui aide beaucoup à ne pas être happé par le cercle satanique du temps et de la politique.
Mais ça n'est pas original du tout de ma part :
- Drieu La Rochelle fut tenté d'écrire une biographie comparative de Marx et saint Paul ;
- Si la démarche de Marx est plutôt une quête positive de la vérité, de la part de Engels ou Lénine, le communisme part nettement d'une déception du christianisme. Engels constate le contraste cruel entre le sort des ouvriers londoniens et le christianisme qu'on lui a enseigné étant gosse.
A ce propos, le rapport hypocrite des démocrates-chrétiens (majoritairement gaullistes) à Marx est le suivant :
1. Ils ne l'ont pas lu ;
2. On ne peut guère leur en faire le grief vu qu'ils n'ont généralement pas lu non plus le Nouveau Testament ;
3. D'instinct ils sentent tout ce que Marx contient d'explosif pour leurs petits systèmes d'exploitation, martingales, indulgences bradées, journalisme déliquescent à la Plunkett, etc.
4. La petite secte chrétienne qui subsiste en France (et qui doit son regain actuel exclusivement à Sarkozy, qu'elle trahira le moment venu : cf. l'attitude de C. Boutin : "Mes gages ! mes gages !") est dominée par un esprit femelle assez net. L'idée que les catholiques sont misogynes, aujourd'hui, est complètement fausse. Or le paganisme est profondément ancré dans l'esprit et les organes féminins ; Simone Weil fait figure d'exception.
Je ne crois pas qu'il faille "choisir" chhez Bloy, étant donné que ce qui fait de Bloy Bloy c'est l'énergie gigantesque qui naît de cette pensée perpétuellement en mouvement. Le Bloy des Méditations d'un solitaire n'est plus vraiment celui des premiers volumes du Journal, il y aun Bloy du désespéré qui n'est plus celui de la Femme pauvre. Maissur l'essentiel, il reste le même et ne varie pas de son aube littéraire à sa mort. Et cet essentiel c'est précisément ce mystère du mal lorsque Lucifer et christ se confondent. Il y a une preuve bien simple de cela :son premier texte important, bien grande qu'inachevée, est Le symbolisme de l'apparition, véritable clé de Bloy, semence de toutes ses réflexions futures sur l'histoire. Toute sa vie il chercha sans pouvoir le faire à achever ce texte. texte qui est resté durant toute sa vie sur son bureau. C'est déjà la méditation sur l'histoire comme réalisation de Dieu, syntaxe divine où les événements ne sont que les syllabes de l'écriture de Dieu, méditation qu'on trouvera dans Le désespéré au moment ou Marchenoir se retire pour un temps à la Chartreuse (épisode d'une importance cruciale dans la très fine structuration symbolique du roman. Sans ce voyage motivée par la lettre de Leverdier elle même née de celle de Marchenoir, pas de mutilation de Véronique, pas d'histoire ). On retrouvera encore les idées du Symbolisme de l'apparition (celle-ci étant La Salette, dont on sait qu'elle fut la grande quête mystique de Bloy, ce toute sa vie, l'un de ses derniers livre étant consacré à Mélanie) on les retrouvera disais-je dans Le salut par les juifs puis partout dans le Journal.
j'en profite pour dire que Bloy a pris très vite ses distances avec l'idée maistrienne. Avant même de s'en rendre compte on a le droit de le dire, car Le symbolisme de l’apparition n'est pas maistrien. L'idée du Désespéré que les anarchistes et autres poseurs de bombes puissent se poser après devant Dieu comme son instrument n'est pas spécifiquement maistrienne. Dans son premier livre publié, le Christophe Colomb Bloy parle de « Joseph de Maistre docteur angélique du dogme providentiel « qui a « tracé quelques unes des lois du gouvernement temporel ». Cette dernière phrase met déjà bien des bornes au génie de Maistre. Quant à la providence, après ce bref coup de chapeau Bloy s’en fait sa propre idée. Tardif de Moidrey est beaucoup plus important,ce dès avant le Désespéré, dès le Colomb, que de Maistre. Vous n’avez donc pas de réelles raisons de vous mettre martel Maistrien en tête. Pour choisir, il faudrait qu’il y eut balance égale entre deux colonnes,hors ce n’est pas le cas. Tardif le parousique est immédiatement la grande influence de Bloy, c’est de lui qu’il tient les rudiments de sa méthode historique qu’il élargira.
L'idée que Dieu utilise le mal est un lieu commun chrétien. De même que l'idée de confondre Jésus et Lucifer apparaît déjà chez Origène. Evidemment chez Bloy cela va bien plus loin. Tout le Salut est construit la dessus, et Bloy a toujours dit que le Salut par les juifs était son livre le plus important "le seul de mes livres que j'oserai présenter à Dieu" (voir Journal). Enfin il n’y pas vraiment contradiction chez Bloy, parousique, apocalyptique il l’est dès le symbolisme, ce premier fruit de sa cervelle jusqu’au dernier tome du Journal en passant par toute son oeuvre.
Pour Maritain il est bien évident que Bloy n’est pas du tout intéressé par son néo-thomisme. L’importance du couple Raïssa Jacques, c’est qu’ils furent très doux au cœur de Bloy et qu’ils s’entremirent pour l’aider financièrement, et cela de manière aussi fructueuse que constante. Je ne sais même pas pourquoi vous vous posez la question, pourquoi vous avez besoin de dire « je ne pense pas que »,puisque Bloy a écrit en toutes lettres à Jacques qu’il ne comprenait pas ses livres et ne les lisait pas. Ce fut l’amitié, une immense amitié affectueuse pour ne pas dire amoureuse (sans aucune ambiguïté évidemment !) qui lia ces deux , ces trois êtres avec Raïssa Mais la philo et Bloy…La mystique oui, jamais la philosophie.
Vous ajouterez ce qui vous plait si l’envie (probable) vous en vient, moi j’en ai fini sur ce sujet.
(vous gâchez vos haines avec la grosse Boutin. elle est inintéressante au possible; pur produit de l'époque, sénescence absolu de ce qui fut Marc Sangnier, Le Sillon, les démocrates-chrétiens).
Pour parler d'autre chose : que vous n'aimiez pas Proust, soit. Ca ne le dérange guère là où il est et ça ne changera rien à sa réputation et aux quelques 15000 thèses (en 98!depuis...)écrites sur lui de par le vaste monde. Je crois que c'est l'auteur le pluds étudié, il y a des japonais, des texans... Même K.Dick cite Proust! Laissons le de côté, lui et son oeuvre inachevée. Ce qui m'étonne c'est que par haine de Proust vous ayez l'air d'aimer S.Beuve. L'"oncle"Beuve (Gautier) c'est quand même l'homme de Port royal,("une petite pluie froide sur un jour gris" "un monument d'ennui" Balzac) le thuriféraire des jansénistes, l'ennemi de Balzac qu'il jalousait et attaquait et qui lui méprisait Beuve. De plus on peut ne pas aimer Proust et trouver fort juste sa thèse: l'homme quotidien et celui qui créé sont deux êtres différents. L'homme Flaubert peut-être trouvé grossier,bruyant, l'oeuvre est tout autre. Et puis il y a cette thèse proustienne, qui était déjà celle de Gautier :Beuve ne critique pas les oeuvres, mais les hommes! Ainsi Baudelaire ne mérite que le kamtchatka, c'est outrancièrement exagéré comme oeuvre mais, par contre,c'est un "gentil garçon" bien poli... Il ne comprend rien à Stendhal mais "M.Beyle était un homme d'esprit" etc, etc. C'est toujours comme ça. Et il faut voir dans les Goncourt comment il fait ses critiques se lançant sans avoir rien lu (parfois), enfin c'est bien haïsseur de Balzac très méprisant avec Baudelaire et qui trouve du génie à Guizot; il est prudhommesque en diable.
Je ne crois pas qu'il faille "choisir" chez Restif, étant donné que ce qui fait de Restif Restif c'est l'énergie gigantesque qui naît de cette pensée perpétuellement en mouvement.
@ Restif : Pardonnez moi, mais je passe en survol... Vous parlâtes de Voltaire, je le sais et de Rousseau (sur un autre fil ? Je m'emmêle en ce moment !)
Je repasse hein !
Voltaire & Rousseau : Quel beau débat en vérité ! Même au siècle n° 21 (où nous croyons tous être, pôvres frères humains !!!!) Comme celui du début du siècle n° 20 (en France) entre Racine et Corneille ; entre Shakespeare et Cervantes ; entre Swift et Jarry; Entre Dreyfus et on ne sait qui... Entre Marx et ses soeurs Hegel & Engel, voire Tintin ou Mickey...
Je repasse, vous dis-je, pour défendre Voltaire, le pire des tragédiens (et c'est vrai, je le pense, plus pire tragédien, poète, conteur ou romancier tu meurs, sans que ce soit de sa faute, de la tienne, de Gavroche ou de JJ)
Mais le Voltaire quand même : Quelle classe bordel !!!!
Tiens, un vrai "Che" avant l'être, pendant la lettre et en toutes lettres. Un vrai philosophe par ses actes d'abord, et son dictionnaire, surtout.
N'est pas BHL ou Zola qui ne veut pas !
- Je ne partage aucun de vos préjugés sur Bloy, ni sur Origène ni, bien sûr, l'idée que Dieu serait à l'origine du mal (!?), sans quoi je ne serais pas catholique. L'hiatus de Bloy peut se résumer au fait qu'il n'a pas compris l'incompatibilité entre l'idée de Providence (de Maistre, Napoléon) et la dialectique historique. C'est la Providence et non le Christ qui évoque Lucifer ou le diable !!!!!!!
- Les dizaines de milliers de thèses sur Proust ne changent rien à son néant ; il ne s'agit pour ma part que de faire voir le trou aux quelques-uns qui passent ici. L'enseignement religieux émane largement des Universités laïques désormais (Comme Marx il vaut mieux regarder l'histoire en face plutôt que se complaire comme dans des rêves pédérastiques.) : dans cette mesure ces universités représentent pour moi la "synagogue de Satan", d'où émanent les tromperies les plus grossières.
- Sur Proust et Sainte-Beuve, enfin : je tiens qu'entre le néant (Proust) et quelque chose (Sainte-Beuve), il y a une différence. L'intérêt de Sainte-Beuve, dont le jansénisme est en grande partie un opportunisme, c'est de révéler indirectement que le jansénisme perdure jusqu'au XIXe siècle, et que non seulement il perdure, mais il perdure en tant qu'idéologie dominante dans l'intelligentsia : Sainte-Beuve a compté plus que BHL ou Sollers ne comptent aujourd'hui, puisque le XIXe siècle fut une époque plus "littéraire".
- Par ailleurs Sainte-Beuve retrace dans son "Port-Royal" le cheminement intellectuel qui mène le jansénisme à être un antichristianisme.
- Là où vous avez raison, c'est que Proust tire dans le même sens que Sainte-Beuve ; on pourrait dire qu'il pousse la méthode de Sainte-Beuve jusqu'à l'absurde. Avec Pascal on a le cas d'un iconoclaste arriéré qui clame sa haine de l'art ; tandis que Proust est un iconoclaste arriéré qui clame son amour de l'art, ce qui est encore pire bien entendu.
Je n'ai jamais dit que Dieu était à l'origine du mal Lapinos vous m'avez mal compris ou je suis mal expliqué. Le problème n'est d'ailleurs pas l'origine du mal, ou plutôt si c'est là le problème il se cache drrrière autre chose et qui est ce signe = d'égalité que Bloy marque entre Lucifer et Jésus à un certain moment. Enfin, je ne vais pas vous redonner mes citations de Bloy déjà faites ! Oh et puis :
""Dans le plan de la Rédemption, le Verbe du Père ayant été substitué au Démon..."
lire la suite dans mon com juste avant les énigmatiques remerciements de Fodio. Je n'ai d'ailleurds pas la prétention d'expliquer Bloy là dessus. Vous vous rappelez peut être de cette dispute que j'avais eu avec Hadrien de la Question qui se sert de passages analogues de Bloy pour en faire une sorte de gnostique .Je ne suis pas d'accord du tout. Je pense que Bloy ne cherche qu'à faire -comme il l'a beuglé au jésuite Paul jury qui l'engueulait à cause du Salut et de cette assimpilation christ/Lucifer- "pressentir le MYSTERE" (de mémoire)
quand même je ne résiste pas à enfoncer le clou (et croyez que si j'avais mesbouquins je pourrai multiplier les citations de Bloy échelonnées sur toute sa vie):
"L’innocent Abel, pasteur de brebis, tué par son frère, est une évidente figure de Jésus-Christ ; et le fratricide Caïn, maudit de Dieu, errant et fugitif sur la terre, en est une autre non moins certaine, ─ puisque ayant tout assumé , le Sauveur du monde est à a fois l’Innocence même et le Péché même, suivant l’expression de Saint Paul. (Salut p.75 10/18)
Je retrouve dans mes notes la phrase exacte de Bloy, sa réponse à tous ceux qui lui matraquaient l'entendement pour savoir ce qu'il avait voulu dire par son assimilation (répétée) du christ et de Lucifer :
"Les très rares chrétiens qui font encore usage de leur raison peuvent remarquer qu’il ne s’agit pas, ici ou là, de métaphores, non plus que d’affirmations rigoureuses dans le sens de la doctrine révélée , mais simplement de constater le MYSTERE, la PRESENCE du mystère. »
Donc encore une fois il ne s'agit pas de moi mais de ce qu'a dit Bloy. vous me répondrez que vous "choisissez" chez Bloy mais là, il n'y a pas à choisir, puisque cette "religion" de Bloy est intimement liée à son "secret", il l'a dit dans son Journal. Et après tout il n'y a pas de quoi fouetter un chat, contrairement à ce que les inquisiteurs en hérésie de la Question prétendent. C'est tout bonnement que Bloy cherche à comprendre à sa manière le problème du mal. Et à s'expliquer le "secret" que lui a révélé Anne Marie, ce qu'il est, lui, Bloy, quel est le sens de son destin. Souvenez-vous quand même qu'il s'est cru toute sa vie appelé à jouer un rôle majeur lors de l'apocalypse. Elie redivivus. Vous lisez Bloy pour matelasser votre répertoire à idées,vous en prenez, vous en laissez. Libre à vous. Moi je ne peux pas faire semblant de prendre pour secondaire ce qui fut la rumination constante de toute l'existence bloyenne, de son premier ouvrage non publié "Le symbolisme de l'apparition" au dernier tome posthume du Journal. Et durant toute sa vie ce sont des oeuvres qui reviennent constamment sur ce sujet, Le salut par les juifs ("Le seul de mes livres que j'oserai présenter àDieu", le plus important aux yeux de Bloy lui-même -que voulez-vous, l'auteurt ça compte pour moi, vous vous êtes assez "nouvelle critique", genre Derrida, l'auteur ne compte pas), Celle qui pleure, la vie de Mélanie ect, ect.
Je ne prétends nullement que Bloy avait une théorie précise, mais qu'il y avait là un MYSTERE qui le hantait. Comme le hanta le mystère de l'identité "nous ne savons pas qui nous sommes nous ne savons pas qui sont les boucs et qui sont les brebis". Enfin vous savez bien que la phrase qui guide Bloy dans sa compréhension du mystère du monde c'est celle de Saint Paul "nous voyons toutes choses renversées, comme dans un miroir obscur".
Après ça rien ne vous interdit d'aller reprendre plus particulièrement "Le sang du pauvre" et certains passages du Journal. Vous voulez faire servir Bloy a votre idéologie, pourquoi pas? J'essaye plus humblement de le comprendre. J'ai quand même la très forte impression que vous lisez un écrivain mystique à la pointe de la modernité dans la forme (cf son amour pour Lautréamont dont il est le premier à citer le fameux "Beau comme la rencontre sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ») comme vous liriez et vous serviriez d’un auteur type Drieu, d’un être qui croît à la politique laquelle n’était pour Bloy -faut-il le rappeler ? -qu’une "vaste foutaise", une "couillonade" . Ce qu qui n’enlève rien à la virulence de sa dénonciation de la société bourgeoise de son temps, mais c’est là une condamnation mystique, théologique. Pour Bloy ce n’était pas arrangeable (et en cela je le suis pleinement) aucune politique ne pouvait sauver le monder de l’apocalypse infiniment souhaitable où elle se précipitait.
Ah, pour Proust évidemment que le nombre de thèse ne fait rien à l’affaire. C’est juste que cette inflation herméneutique m’amuse. Personnellement je tiens Proust pour inférieur à Tolstoï ou Dostoievski , Lowry, Mann, mais quand même superbe dans ses premiers romans. Parce que "La prisonnière" et "la fugitive", c’est mauvais. Il n’a pas eu le temps de les retravailler. Céline ne goûtait dans Proust que "Le temps retrouvé", qui le faisait rire « ah ça c’est marrant oui ! tous vieux très croûlants dégoulinant de rides encaqués snobs pris dans la graisse du temps,celui-là il m’amuse, oui ». Le ridicule achevé avec Proust, c’est quand un Bernard Raffaeli qui l’édite en Bouquins déclare que c’est « La seconde bible de l’humanité ». Difficile d’être plus obséquieusement con. Je passe, Proust n’est pas un de mes dieux même si je trouve certaines pages absolument superbes. Et son pastiche du Journal des Goncourt ! une merveille de drôlerie. Je vous soupçonne de n’avoir pas lu Saint Simon -une génie complet lui- ,c’est une bonne clé pour Proust. Mais de toutes façons le style vous indiffère non ? Pas votre gere d’aimer ce sublime Giono qu’est Un roi sans divertissement. Il vous faut la vérole politicienne ou au moins un moyen de raccrocher l'auteur. Ceci dit, que l'adoration de Proust dépasse touts les bornes j'en conviens, personne n'ose dire que cen'est pas fini, qu'un gros tiers est ennuyeux, longuet, pas retravaillé;on s'agenouille. C'est plus comique qu'énervant Lapinos.
Martin Lothar, je ne vais pas (hélas !) vous causer bien longtemps . Je note que vous ne lâchez pas Voltaire, et vus avez raison si vous l’aimez. J’ai un bon copain qui a écrit un Atlante sur Le dictionnaire philosophique,un 18miste redoutable qui a fait sa thèse sur d’Holbach et connaît Voltaire comme sa poche. Il est athée comme beaucoup de ceux qui aiment cet auteur. Que moi je déteste. Pas seulement à cause des faits que j’ai rapportés, et qui sont vrais (sur les attaques contre Rousseau, voire notamment les notes de l’édition pléiade des Confessions. Mais vous avez du me lire sur Ilys là-dessus non ?)Pour moi c’est la perfection de la médiocrité comme disent les Goncourt. Bon, il y a toujours une exception : j’adore Micromégas. Il invente la SF. L’écriture de Candide aussi et les contes en général. Pour le reste… Mais j’avoue que le dico je connais très mal, je l’ai lu, mais au coup par coup et par-dessus la jambe. J’espère que dans les éditions modernes on y trouve sa lettre sur les juifs !(mais quand même ! un homme qui faisait sortir ses domestiques avant d’attaquer Dieu, franchement…ca prouve un esprit tellement laid !Enfin, en littérature je suis un libéral…Du moment qu’on ne tombe pas dans le Sollers ou le BHL…)
Mais j'attend votre défense avec impatience. C'est qu'il m'est arrivé -assez souvent même- de relire (voir lire) une oeuvre suite à ce type de débats. dites, vous êtes juriste, j'espère que vous n'êtes pas procureur? brrr je suis resté très anar vis à vis des chats fourrés!
Ps Lapinos -sur Proust il y a une chose qui n'est jamais dites à ma connaissance : je n'ai jamais lu une oeuvre à ce point privé de Dieu. Et écrire "privé" est même de trop. Cela pourrait vouloir dire en effet qu'on sent cette privation-comme chez Kafka. Mais chez Proust c'est l'a-christianisme, dieu n'est même pas absent, il n'est pas. C'est un univers où les êtres n'ont pas d'âme. Et ça c'est terrible. Combien plus je vis à travers la lecture d'un Bernanos, du Journal d'un curé de campagne, de l'Imposteur, de "Sous le soleil...". Proust est spirituellement vide, des mécaniques traversent des salons, des vices éclosent et des jalousies naissent sans que jamais cela joue sur l'âme, l'individu ne reste préoccupé que de lui-même... Un Swann est inintéressant au possible, la seule chose qui lui arrive dans cette vie d'agent de change c'est son amour pour la parfaite idiote qu'est Odette. Alors évidemment, si vous n'aimez pas le style, ne reste rien, que la description d'une petite société ultra privilégiée. Mais comme poème en prose c'est très beau. Et puis il y a créations de personnages amusants, Norpois, Verdurin, Cottin. Ce sont des personnages qui restent et ça, c'est le plus dur en littérature. Mais Proust ne vous enfièvre pas, ne fait pas battre votre coeur plus vite, il y a du laudanum chez lui.
Marthin Lothar, je suis impatient ainsi que je vous l'ai dit, mais prenez le temps nécessaire pour faire parler votre voltairienne passion. Les êtres qui aiment sont très convaincants ai-je remarqué...
- Votre approche de thésard est on ne peut plus inappropriée s'agissant de Bloy.
Si Bloy écrivait des bouquins pour être placés dans le formol, vous pouvez être sûr que ça se saurait et que tous vos amis démocrates-chrétiens, luthériens, guénoniens ou judéo-machin-bidule-chouette, le liraient plutôt que les conneries dont ils s'abreuvent généralement pour se divertir.
- Je suggère de laisser Proust aux jeunes filles en fleur et aux pédérastes, maintenant. Il n'est qu'un symptôme, et comme tout symptôme il disparaîtra avec la maladie bourgeoise qui l'a engendré.
@ Restif, salut et fraternité, Ave enfin : Non, je ne suis pas procureur ni magistrat et heureusement pas avocat général ou colonel (voire caporal chef) ; je ne suis qu'un humble "praticien" du Droit (la philosophie appliquée hein !) dans ce satané "Privé" capitaliste odieux et à mourir — sachant que tout petit, je voulais être tout, sauf fonctionnaire, mais éventuellement, vétérinaire ou empereur d'Occident.
Cela étant, je n'ai rien contre les fonctionnaires qui restent très utiles sauf quand ils sont en grève sur un quai de RER, mais bon...
Par ailleurs, mon bon Restif, il n'y a pire procureur qu'un véritable anarchiste, sachez le ! (Et que Saint-Just voire sa robe es pierre vous inspire !)
Dig it ! (Comme chantaient les Beatles et Shakespeare !)
De plus, je hurle ! : Voltaire athée !? C'est n'importe quoi là hein ! Oui vraiment, vous le connaissez mal...
Voltaire, Rousseau, Rimbaud, Diderot, Camus (Albert) Shakespeare, Rabelais, Villon, Montaigne, Vinci, Montesquieu, Newton, Swift, Bloy (etc...) sont autant de savonnettes à vous faire enc.. en vous baissant à les ramasser dans un sauna de basse banlieue d'un pseudo siècle n° 21.
Je vous aurai prévenu hein !
Un peu de dignité bordel, vous valez mieux que ça Restif !
Je vous invite à en discuter en 2010 sur mon blogue (puisque vous ne voulez pas faire le vôtre !) qui devrait alors mériter son titre : "le manuel de survie" (C'est du moins mon ambition)
Parce que sans vouloir être alarmiste...
Bonne fêtes du solstice quand même à vous, à tous les vôtres et même, au Lapinos !
Putain de moine! t'as été grand là mon lapin, j'ai eu comme une illumination.La synagogue de satan, ça claque au vent crénom!
(du coup je lirai la thèse de Restif une autre fois)
dis monsieur Lothar c'est quoi le coup de la savonnette et du pseudo siècle 21? ça a un rapport avec juriste et fonctionnaire?
Monsieur Fodio : Le siècles 21 sera plein de savonnettes ou ne sera pas ! (LOL & même MDR comme Mâle rot à poil de sa mère devant son Prisu !) A+
Je ne sais pas si la synagogue de Satan dont parle saint Jean "claque au vent", mais l'apôtre préféré de Jésus était avec son frère Jacques surnommé "fils du tonnerre".
Je tiens pour ma part, Lothar, que l'art est essentiellement apocalyptique et que la manière dont Honoré Daumier peint les hommes de lois, en suppôts de Satan, est une manière extra-lucide. Dans l'excitation de l'injustice jusqu'au degré où nous sommes rendus aujourd'hui, dans la machination des "droits de l'homme égoïste" dont parle Marx, la magistrature en noir a tenu un rôle prépondérant. Le cavalier noir de la vision de Patmos (Cf. Albert Dürer) tient d'ailleurs dans la main une balance.
Non Maretin Lthar, je n'ai pas, je n'ai JAMAIS dit Voltaire athée, mais qu'un certain nombre de LECTEURS de Voltaire l'étaient. Enfin, faut lire quand même !! non d'un petit loup (pour mon blog il viendra mais plus tard.)
Lapinos vous êtes ridicule a toujour mettre à côté ou plutôt à m'inventer des amités sans savoir pourquoi. Mes amis guénoniens! moi qui ait démontré l'inanité de Guénon, combien il comprend totalement de travers le Banquet de Dante. Et il en est de même pour tout ce que vous me prêtez (de plunket l'autre jour! grands cieux, faut croire que je vous échappe total). Words, words,words, c'est tout ceque vous faites, du bruit sans le moindre sens. Le problème avec Bloy c'est qu'au fond, vous ne le connaissez pas, vous faites comme avec mes prétendues opinions, vous inventez. La réalité... vous êtesune perte de temps Lapinos
Martin Lothar, oui, on verra plutôt ça sur votre blogue que je mets aujourd'hui en favori. Je ne repasse plus ici, impossible de discuter avec un type qui dit n'importe quoi au hasard, et qui me semble avoir au fond assez peu lu de Bloy. Une fois le journal sans doute. Visiblement les diatribles anti-bourgeois de bloy lui plaisent , il ne va pas plus loin et ne tente absoliment pas de comprendre la sémiosis de l'auteur. Encore une fois, mais c'est la bonne, la vérité s'impose à moi -j'ai beau lui redonner sa chance, vouloir y croire, il n'a pas le niveau, il n'est pas vraiment, réellement intelligent Lapinos. Il y a des poses,des braillements,des insultes et des imputations non fondées et rien d'autre derrière. C'est décevant mais bon, tant pis.
Donc, à chez vous M.L
Ps Martin L, c'est chez cet authentique de fandenimier que j'ai parlé de votre très cher
http://baroqueetfatigue.wordpress.com/2009/12/03/du-beau-monde/#comment-1190
(je connais le dieu architecte, le deo erexit voltaire comme je connais son "dieu pour la canaille". Allons ML,j'avais lu l'intégral de ses contes en GF (qqlq 700 pages) à 13ans et tout relu plus tard. Je tiens sa correspondance pour le plus intéressant. Les anglais en ont fait une prodigieuse édition et le livre de poche un bon choix).
Beaucoup d'appelés, Restif, et peu d'élus!
Disons que ça claque comme un coup de tonnerre alors. Du coup, j'ai sursauté jusqu'à la parabole des talents. Et de là à la porte étroite...y a du boulot!
- La "sémiosis" de Bloy : s'il y a un truc que je ne sous-estime pas chez vous, Restif, c'est votre pouvoir comique.
@Fodio : - Polnareff : "On ira tous au paradis."
- Saint Jean : "Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus." : il faut se garder de lire dans cette sentence une incitation à l'autoflagellation, une quelconque leçon de morale ; c'est un constat de fait historique. Le sado-maso, c'est le bourgeois Polnareff qui croit que la vie est une partie de plaisir entrecoupée de saignées profondes dans le peuple pour en exhausser le goût.