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Panthéonade

Le choix d'Albert Camus pour figurer au Ciel républicain et bénéficier de ses 2,5 mètres carrés de gloire (environ) est celui d'un grand petit homme de lettres par un grand petit homme de loi : parfaitement proportionnel.

D'autant plus que la presse résume Camus (tant mieux, ça m'évite de le lire au-delà de mes anciens devoirs scolaires) au démonstrateur de l'absurdité de la condition humaine (surtout quand elle se termine par un transfert au Panthéon) ; or son admirateur Nicolas Sarkozy prouve, lui, avec non moins de style (plus ?), l'absurdité de la condition de chef d'Etat.

Le conseiller littéraire et artistique de Sarkozy est un véritable génie à mes yeux (je soupçonne X. Darcos), car l'initiative précédente d'offrir un bouquin de Bernanos à Benoît XVI m'avait parue aussi extrêmement judicieuse et urgente ; Madame de La Fayette est certes encore plus oiseuse que Camus et ne risque pas d'empêcher les fonctionnaires de le rester ; Louis-Ferdinand Céline mérite que même les Français d'origine hongroise le lisent pour comprendre l'identité française, etc., etc. (Je soupçonne d'autant plus Darcos que le ministère du Travail est un ministère qui laisse des loisirs dans les régimes capitalistes en voie de décapilotade et de cinéphilie.)

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