L'équation commerciale sentiment = amour est le fond de la chiennerie libérale. Mieux vaut dire la "singerie", étant donné l'admiration des curés libéraux pour cet animal.
Je pense ici en particulier au primate Pascal Bruckner, détaillant en petits mensonges libéraux pour la ménagère de moins de 50 ans, qui attribue au christianisme et non à la publicité, l'extraordinaire prurit de sentiments qui, dans tous les domaines de la pensée, recouvre désormais l'Occident, et sert de caution morale à la guerre économique.
S'il en était ainsi, si le christianisme était cause du débordement sentimental de la racaille cinéphile ou publicitaire, il ne serait pas la première source du réalisme occidental, opposé à la passion orientale. Si opposé, que lorsque le nazisme ou Nitche veulent passionnément restaurer la civilisation, ils se placent résolument sous le signe indien, et proclament leur haine du réalisme et de la vérité, pour faire appel au droit, à la musique et aux rêves.
Sans le christianisme, pas de Rabelais, pas de Molière, pas de Cervantès, pas de Shakespeare, surtout, qui dans "Roméo et Juliette" a le plus vigoureusement dénoncé l'ignominie du romantisme, et montré à l'instar des meilleurs artistes de la Renaissance comment les "personnes sentimentales" sont les premières victimes de l'opium religieux répandu dans le peuple par la caste des prêtres. Les premières victimes et les premiers assassins.
La prescience de Shakespeare-Bacon du nazisme, mais aussi et surtout de la barbarie publicitaire libérale, est donc l'oeuvre du réalisme chrétien.
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Comprenez le procédé mercantile : pour que l'amour rapporte, il faut au préalable l'assimiler aux sentiments. C'est-à-dire : pour que les pharisiens puissent organiser le trafic d'offrandes religieuses dans le Temple, il faut d'abord procéder à la conversion de dieu en idole, c'est-à-dire comme dans la religion égyptienne ou romaine, en miroir des passions humaines ; en protecteur de la famille ou de l'Etat.
La première cause du sentimentalisme, c'est-à-dire de la pédérastie libérale criminelle, attribuant aux gosses le titre de "rois" pour mieux les posséder, est la profusion d'objets et de gadgets dans la civilisation libérale. Le modèle du rapport sentimental est celui qu'une personne entretient avec les objets dont elle est propriétaire, qui ne remplissent pas seulement ainsi une fonction pratique banale, mais une fonction religieuse rassurante. Dans ce cadre sentimental, un homme de faible constitution pourra aussi bien "tomber amoureux" d'un objet plus ou moins esthétique, plutôt que d'une personne en chair et en os ; cette tendance à l'abstraction relligieuse est encore plus forte chez les personnes féminines, les moins réticentes au régime de la prostitution libérale et à refuser que leur corps fasse l'objet d'un trafic, dans le cadre juridique le moins protecteur qui soit.
A mes yeux les adversaires du culte libéral, musulmans en tête, manquent de sévérité ou d'esprit critique vis-à-vis de la chiennerie libérale. Il est parfaitement inutile d'user comme Ben Laden de la violence pour s'en défaire : chaque goutte de violence viendra immanquablement grossir la déferlante libérale. La bonne méthode est anticléricale et individualiste : la seule façon d'échapper au système libéral carnassier et les menteurs professionnels à son service, est de combattre en soi la pente au formol et à l'opium libéral.
Celui-ci triomphe dans les esprits faibles ou gâteux sur toutes les autres religions, en vertu d'une puissance religieuse supérieure et dénoncée comme telle dans les saintes écritures, voire la sagesse païenne antique : la séduction. La séduction à laquelle l'imbécile cède facilement pour son propre malheur, dit Homère, quand le sage comprend l'intérêt de lui résister ; car où l'amour pur rejoint la sagesse pure, c'est qu'ils sont l'un comme l'autre entièrement dépourvus de séduction ou de style. Jésus la sait et l'exprime, la difficulté de son message angélique à passer, dans un monde qui vit et meurt sous l'empire de la publicité.