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Valse des étiquettes

On se méfiera des étiquettes religieuses. Le "judéo-christianisme", par exemple, va de Karl Marx à cette connasse  israélienne qui prétend que Dieu a accordé aux juifs un droit de propriété sur la Palestine.

On ne peut pas se moquer du Dieu des juifs de façon plus ostentatoire.

Je plains les gosses de cette bonne femme si elle en a, car cette mentalité est révélatrice du cannibalisme humain. Une telle conception anthropologique de dieu, ramené au niveau de l'intérêt, est sans doute la drogue la plus dure et la plus répandue, qui procure à la plupart des gonzesses le supplément de vitamine nécessaire pour vivre.

En temps ordinaire, ce besoin d'appropriation est véhiculé par le sentimentalisme sexuel banal, tare fréquente chez les femmes comme les soldats. A hauteur du sentiment national, on atteint la monstruosité et une volonté d'appropriation analogue à celle de Sade.

Même Jonas, type du juif borné, qui ne veut pas que Dieu sauve Ninive, mais seulement les juifs, n'est pas jaloux de dieu au point de le rabaisser à un simple objet de désir.

Cette femme confirme le diagnostic d'équivalence du nazisme et du sionisme, posé par certains milieux politiques ou intellectuels (Mircéa Eliade). En même temps qu'elle l'invalide, car son judaïsme est complètement baroque et démoniaque. La nostalgie exprimée par le régime nazi de la "via romana" ou de la technocratie romaine, est cohérente et compatible avec l'esclavage ou l'idée que "le travail rend libre", c'est-à-dire une conception génitale ou génétique de la liberté, parfaitement illusoire mais féconde sur le plan politique. Pour faire du judaïsme une religion de propriétaires, il faut piétiner l'Ancien Testament et tous les personnages, y compris féminins, qui témoignent de la spiritualité juive.

On en revient à Marx et à son combat, non pas contre la "religion", vocable trop flou, mais contre la trahison de l'Esprit, qui passe systématiquement par la mise en valeur de la propriété, d'abord et surtout au sein des religions qui la proscrivent. Dès lors que l'argent acquiert la même valeur mystique qu l'eucharistie autrefois dans le monde chrétien, le nom de dieu attaché à ce culte perdra son utilité. Plus la religion est puissante, plus dieu devient inutile. Selon cet adage le clergé prolifère dans l'Occident moderne. Le christianisme devient même gênant à un certain stade, à cause de son incitation à se tourner vers l'histoire plutôt que la religion. Si le négationnisme historique est caractéristique du clergé catholique romain, comme du clergé laïc républicain, ce n'est pas pour rien.

La fonction religieuse de l'argent a toujours été dénoncée en Occident par des historiens. Dans le monde catholique du moyen-âge ou de la Renaissance, elle signifiait la trahison d'un maître au profit d'un autre, nommé alors par tous Satan.

Dans le monde républicain, elle signifie la double hypocrisie de la neutralité laïque, régulièrement utilisée par les grenouilles de bénitier républicaines contre les sectes moins puissantes ; et l'hypocrisie de l'utopie égalitaire, utilisée afin de suborner les masses populaires à des valeurs monétaires, dont elles n'ont même pas la jouissance. Si Marx demeure aussi subversif, c'est à cause de sa dénonciation des mobiles républicains en tant que mobiles religieux, de la République comme facteur d'aggravation du panurgisme.

Des démagogues comme Le Pen ou Mélanchon n'ont rien de commun avec Marx. Ils sont de purs produits de l'école républicaine la plus hermétique au marxisme. Les promesses de la République au peuple sont prises au sérieux par Le Pen et Mélanchon, tandis que Marx les dénonce comme des illusions religieuses dangereuses, des produits dérivés du catholicisme romain, adaptés par la bourgeoisie au monde ouvrier (l'attachement païen à la terre, dont le catholicisme romain jouait auparavant, est néfaste à l'esclavage industriel, qui impose le réenracinement du peuple dans l'argent). Promesses parfaitement utopiques. Un exemple : derrière l'idéal égalitaire républicain se cache une conception plus pragmatique de jouissance équitable, et donc de partage des richesses et de l'argent. Or quel homme, disposé à abandonner ses biens à qui n'en possède pas, accordera à l'argent d'être autre chose qu'une convention sociale, c'est-à-dire d'organiser l'inégalité et de l'organiser, comme toutes les fonctions sociales ?

La seule adresse d'un historien comme Marx au peuple, entité abstraite et donc superficielle, est à se méfier de l'élite politique et culturelle, à cause du parasitisme atavique qui caractérise cette caste, parfaitement désintéressée à rechercher la vérité, dont rien ne dit a priori qu'elle soit aussi avantageuse que le confort dont les élites culturelles bénéficient à présent ; car il n'y a rien de plus confortable que de mener le monde au cimetière, sauf peut-être d'y être déjà.

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