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Delenda est Roma

La secte juive apocalyptique dite des "Esséniens", dont on a parfois prétendu que Jésus était issu, en raison d'une méconnaissance de l'évangile, qui est apocalyptique de A à Z, parle du "piège de la femme".

C'est ce que nous traduisons dans le langage moderne par "la civilisation", vers quoi convergent tous les arts abstraits, dont Rome est dans les temps modernes la mère, bien qu'elle paraisse à beaucoup de ses ayant-droit bien fatiguée, si ce n'est ridicule dans sa prétention à vouloir continuer de dicter à ses enfants leur conduite.

On peut déceler ainsi le motif de l'art abstrait, conçu comme une énigme pour le peuple par ses prêtres ou ses sorciers, et présenté comme une intention pure. Ainsi le droit est abstrait, et les "droits de l'homme" ont pour fonction de le présenter comme une intention pure ; ils représentent le caractère infini du droit, qui est naturellement borné. Marx piétine cette intention pure, comme le nouvel opium du peuple. Tandis que le pape romain les accrédite, bien qu'ils n'ont aucun fondement évangélique, et qu'aucun théologien chrétien sérieux n'a jamais raisonné en termes de droit. Explicitement Jésus refuse de trancher une question de droit (fiscal) qui lui est posée. Juridiquement il a été condamné à mort.

On peut se figurer le meilleur de l'art abstrait comme le bras de fer de l'homme avec la nature. Ce bras de fer titanesque, dont tous les charniers de l'humanité résultent, se fait avec les moyens fournis par la nature elle-même. Là tient l'énigme, dans la nécessité de dissimuler cette vérité que le combat mené contre la nature avec les armes qu'elle fournit est perdu d'avance - vérité ô combien désarmante. La nature reprend toujours les quelques droits qu'elle accorde : c'est le piège de la femme contre lequel le christianisme prévient. 

Commentaires

  • Sur le droit, qu'est-ce que serait un milieu humain radicalement affranchie de lois ? La liberté ne virerait t-elle pas vers ce que Marx appelle "la liberté du renard dans le poulailler" ? Quelle est l'alternative, si elle n'est pas non plus dans la morale première, aux systèmes légaux pour gérer les affaires humaines et les conflits qui y sont inhérents ? Pour "humaniser" l'homme ? Pour modérer le caractère de jungle de toute société humaine ? La justice des hommes est certes imparfaites, voir pire : souvent cause d'injustices. Mais encore une fois, quelle alternative ? Je ne doute pas que vous en voyez une, mais j'aimerais des précisions. Ainsi, les prescriptions religieuses du décalogue ou de l'évangile ne sont-elle pas un système légal, qui discerne le bien du mal ? Tout système juridique, y compris celui justement inspiré de ces lois divines, est-il condamné aux perversions de la corruption sociale ? Et, si tel est le cas, est-ce une raison suffisante pour juger le système légal aussi durement ? N'est t-il pas au fond simplement imparfait, et cette imperfection ne sied t-elle pas au règne terrestre, lui même entaché d'imperfections plus ou moins inspirés à l'homme par sa nature imparfaite et soumise aux murmures du diables, par sa faim de la possession, son avarice, sa jalousie, son envie ?

  • Oui le piège de la femme c'est la civilisation, d'ailleurs ce gros balourd de Freud n'en parle jamais des Esséniens, et pour cause; c'est avec les rêves qu'on dirige femmes et civilisations. Entre nous, les femmes n'ont jamais eu besoin de lui pour se disculper d'une nuit l'autre. Les civilisations meurent et renaissent comme l'humeur d'une femme qui ne dure jamais ni en bonne ni en mauvaise.

    La seule alternative, Médusa, c'est l'apocalypse ou la mort.

  • Oui le piège de la femme c'est la civilisation, d'ailleurs ce gros balourd de Freud n'en parle jamais des Esséniens, et pour cause; c'est avec les rêves qu'on dirige femmes et civilisations. Entre nous, les femmes n'ont jamais eu besoin de lui pour se disculper d'une nuit l'autre. Les civilisations meurent et renaissent comme l'humeur d'une femme qui ne dure jamais ni en bonne ni en mauvaise.

    La seule alternative, Médusa, c'est l'apocalypse ou la mort.

  • - Si vous faites passer la loi naturelle pour la loi juive, vous n'êtes plus juif mais égyptien comme A. Einstein ou Blaise Pascal. L'idée d'un dieu "extérieur au monde" ou le plus totalement abstrait dans une formule n'est pas juive ; elle est, encore une fois, géométrique et égyptienne.
    Le droit naturel païen incite au sacrifice : pas la loi des juifs, qui indique au contraire que le meurtre est une nécessité humaine, non divine. Le christianisme poursuit cette logique en proscrivant absolument le port d'arme et même l'emprisonnement (Ap. chap. XIII).

    - Soyez plus franc pour tenter de légitimer le droit, Médusa, non pas comme la racaille yankee, mais plutôt comme Hitler, dite : "L'assassinat est une chose nécessaire à la vie sociale."
    Le renard est déjà dans le poulailler depuis longtemps, et contrairement à l'accusation de Nitche, juifs, anarchistes et chrétiens n'en sont nullement responsables. L'idéologie des droits de l'homme est parfaitement étrangère à l'anarchie, au judaïsme et au christianisme, et elle correspond exactement à la définition du renard dans le poulailler : l'éloge de l'Occident au tiers-monde pour mieux subtiliser ses richesses et le piller.

  • Font chier ces gonzesses !

  • Si vous parlez pour moi Porteur, je ne suis pas une "gonzesse" venue vous empêcher de penser en rond, ou droit, je ne sais pas. Je suis juste un de ces nombreux avocats du diables qui pourrissent la vie des chrétiens et des anarchistes avec leurs questions politiques ( Lapinos dirait probablement liberales/fascistes, comme un courant alternatif ), faute de savoir être eux même chrétiens, ou anarchiste. Quand je serais convertis, c'est à dire convaincu, je ne vous embêterais plus avec mes question, promis. Vous pourrez ronronner d'aise sans que des mauvais coucheurs dans mon genre ne vous tourmentent ^^

    En attendant... je ne pige pas tout, mais je me soigne. Le Christ est un bon médecin pour guérir de l'esprit du temps. Mais l'esprit du temps pénètre aussi très profondément. Alors cela prendra le temps qu'il faut. Au bout, je serais probablement anarchiste de droite, c'est à dire attaché aux institutions juste ce qu'il faut, c'est à dire, très peu, mais un peu tout de même, ou alors, peut être, anarchiste pur et dur, c'est à dire chrétien. Je me tâte, mais, que le Lapin me renvoie dans mes cordes en me traitant d'hitlérien ne m'aide pas beaucoup à trancher. Ce n'est pas mon père vous me direz !

    Continuons avec mon inquisition satanique, si vous le voulez bien monsieur le Lapin. Hitler, pourquoi pas, même si je ne suis pas à la vérité bien nationaliste ni attiré par le libéralisme bourgeois du national-socialisme. Pourquoi cette reductio ad-hitlérum ? Parce que le nazisme fut une idéologie de juristes délirants ? N'y a t-il aucune différence, pas même de degré, entre le nazisme et le plus modeste des échafaudage légal ? La propriété, c'est le vol, d'accord. Mais, la loi, c'est le meurtre ? Je sais qu'il n'y a pas dans vos conceptions de salut collectif, donc social, qui tienne. Mais toute velléité d'organisation de la cité, l'antique politique grecque y compris (la démocratie de Périclès pour citer un exemple célèbre) relève t-il forcément de la folie bassement humaine, de la volonté satanique d'établir par la coercition étatique le royaume de Dieu sur terre ? Le poète Holderlin, ce qui vous surprendra sans doute pour un boche, dit « Ce qui fait de l'État un enfer, c'est que l'homme essaie d'en faire un paradis. ». Il est manifeste que l'enfer étatique est pavé des bonnes intentions utopiques. Mais des intentions modestes, un état non pas "fort" mais modeste lui même (lire ici les proposition très argumentés d'Etienne Chouard sur le tirage au sort notamment), ne sont-ils pas un pis aller strictement et tristement nécessaire, en attendant l'apocalypse justement, Fodio. Police ou piraterie ? Police ou mafia ? En l'absence d'un système légal représentant l'intérêt général fleurissent les systèmes para-légaux. En la présence aussi sans doute... La peur de la loi, que Kafka a disséqué comme on dissèque un cafard abstrait (très dur), est certes une domination mais c'est aussi une domestication de certains d'entre les pires instincts des hommes. Il faudrait encore, naturellement, que la loi soit bien issue de l'intérêt général et non pas qu'elle grave dans le marbre la loi des puissants. Que le juges soit moins corruptibles, (donc tirés au sort avec mandats courts par exemple, ce qui éviterais bien des intrigues). La prison moderne est certes une parodie de rédemption sinistre, et le code civil actuel un simple réceptacle de l'idéologie du temps bien souvent, où copulent aimablement tabous et sacrés de l'époque. Un vrai jeu d'échec en l'état, où tout n'est que rapport de force entre lobbys et intérêts divers. Mais il n'y a pas de raison que cela soit une fatalité immuable, le destin, même dans la corruption des choses humaines, étant une imbécilité.

  • je vois pas ce qui vous empêche d'être un anarchiste chrétien, Médusa, si ce n'est que vous êtes une femme ou un homme efféminé. Lapinos, qui sait lire, dit les choses très clairement, l'amour/charité/ et la vérité pour l'homme ne font qu'un. Pour la femme sa dualité, duplicité, le fait qu'elle soit du côté de la nature et donc de la reproduction l'empêche d'accepter cette vision, cette révélation, cette apocalypse, elle chipote, chicane au lieu de se mettre au boulot, c'est dans sa nature. Notez que le "croissez multipliez" ne s'adresse pas à Adam et Eve dans la Genèse puisqu'à ce moment-là ils ne baisent même pas. D'ailleurs certaines sources laissent entendre qu'en Hébreu c'est plus clair, un comble! Donc la condition humaine on la doit à la femme, et la Genèse n'a pas qu'une valeur symbolique car cette vérité se retrouve jusque dans ce qu'en déduit Lapinos à savoir que le piège de la femme c'est la civilisation. Vous croyez chercher un compromis mais c'est toujours un deal avec le diable, dans le meilleur des cas c'est le meilleur des mondes, donc l'horreur. Tirer les juges au hasard et vous aurez des procès de Moscou, autrement dit n'importe quoi. Demandez à un psy s'il croit à la justice des hommes, vous aurez droit à un ricanement. L'anarchisme du Christ c'est un truc de Lapinos pour faire passer la pilule, en vérité il ménage les seules personnes qui peuvent l'entendre. Le Christ connait bien la loi de dieu et il la respecte mais il est là pour nous dire autre chose, qu'il y a plus important que la loi, c'est la charité, et vous ne pouvez bien faire la charité que si vous connaissez la vérité, que vous l'aimez et que vous vous battez pour elle, sinon vous délirez, vous vous faites plaisir, vous vous branlez et vous foutez d'elle, et donc vous travaillez pour Satan. Votre salaire sera la mort.

    D'autre part il existe des femmes qui peuvent penser en homme, voyez Simone Veil, être une femme n'est ni une excuse ni une fatalité.

  • - Les apôtres ou saint Paul n'attendent pas l'apocalypse, Médusa, ils la font. Sur le plan spirituel, on n'attend jamais que la mort ou la fin, et dans cette perspective nous disent les piliers de la civilisation, le mensonge est nécessaire. Si le populo comprend qu'il trime pour rien, pour finir dans un trou, on lui passera moins facilement la cravate autour du cou. Il faut produire le mensonge rassurant, et ce sont bien les légistes qui le fabriquent.
    - Il est assez simple à comprendre que, si vous attendez la vérité, elle ne viendra jamais à vous, non ? Pourquoi ce que vous accorderiez facilement à un savant ou un artiste, le refusez-vous au chrétien et lui permettez d'être un fainéant ? Le mensonge retourne à la nature, d'où il vient. La vérité va à dieu. Nous ne voyons la vérité nulle part, mais plutôt la folie partout ? La morale et la politique donnent des yeux de mouche, et chacun ne voit plus aujourd'hui que ce qui l'arrange. Mais la vérité n'est pas comme la gare terminus d'un train qui a voyagé longtemps.

  • le Lapin est assez charitable avec vous, Médusa, et avant que vous ne pondiez une réponse très intelligente ou que vous ne vous en absteniez en ruminant d'acides arrière pensées, je dirais que la vérité n'est ni une vache qui regarde passer les trains ni un train qui se tape des vaches, on a vu pire, la vérité est un putain de couteau à deux tranchants, elle blesse comme l'amour, à l'aller comme au retour. Peur du sang ou soif de sang se valent dans ce combat, il faut l'éviter, c'est toute la pitié de dieu. Voyez Marx contre Bernanos et comprenez le péché originel, politiquement et revenez à des choses plus sérieuses. Le temps n'est plus à la poésie, que diable!

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