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Théorie du complot

Plutôt que de parler de complot ou de théorie du complot, on peut, comme l'anthropologue nazi Carl Jung préférer employer l'expression sophistiquée "d'inconscient collectif". Je rappelle que Jung est nazi afin d'insister sur le fait que l'anthropologie est nécessairement une discipline nazie ou totalitaire. Elle l'est au sens où l'anthropologie cultive l'inconscient collectif, tandis que Marx s'efforce de le dissoudre.

Ne croyez pas les menteurs qui affirment qu'il existe une anthropologie chrétienne, voire pour les plus audacieux que le christianisme est la principale source de l'anthropologie occidentale. Il s'est bien développée en Occident une anthropologie chrétienne, au moyen-âge et au XVIIe siècle, afin de justifier le cadre théocratique. Mais le lecteur des évangiles le moins féru de théologie pourra constater que ceux-ci sont les moins susceptibles de justifier une théocratie, que la puissance de dieu soit incarnée dans un souverain, ou bien dans l'argent, au stade libéral de décomposition de la théocratie. Déjà, précédemment, le judaïsme renversait le régime juridique égyptien, arrachant le peuple hébreu aux serres du clergé, en le plaçant sous l'autorité directe de dieu. Les chrétiens apprennent de leurs apôtres que la vision prophétique juive, spirituelle, a été étouffée par le clergé juif. Le perfectionnement des prophètes par Jésus-Christ est dans le sens d'une eschatologie pure. C'est-à-dire que la synthèse de la loi des anciens juifs comme la voie de l'amour ou de la charité est la plus dissuasive de fonder une éthique de pharisiens juifs ou de pharisiens chrétiens. Et c'est bien dans l'apocalypse de Jean, actuellement raillée par les tenants cyniques de la démocratie-chrétienne, que l'éthique est désignée sous le nom de "bête de la terre". Toute l'ignominie de l'Occident est contenue dans ce nom. Dans son combat contre saint Paul au nom de l'éthique ou de la culture de vie païenne, c'est au sein de l'Eglise romaine que Nitche trouve les meilleurs appuis, sans compter quelques cacouacs médiatiques.

Qui sont les "amis juifs" dont le pape Benoît XVI se prévaut à chaque fois qu'il se prend les pieds dans le tapis de sa propagande ? Les pires pharisiens. Regroupés par exemple dans la revue "Les Temps modernes", la plus éloignée de la spiritualité juive. Dans la continuité de Sartre et Beauvoir, cette revue se fait un devoir de propager la doctrine nazie de Hegel en France, dont Marx s'est efforcé de montrer qu'elle est constitutive de l'inconscient collectif moderne - une doctrine pour ainsi dire statistique, aussi vaine que la théorie de la relativité d'Einstein dans le domaine scientifique. Alors que la science devrait dissoudre l'inconscient collectif, que l'effort des savants honnêtes va dans ce sens, ces doctrines statistiques nébuleuses ne font que renforcer la cloche de verre de l'inconscient collectif. Comme le culte identitaire national-socialiste en découle, détermination de soi en fonction d'un plan collectif aveugle, réaffirmons l'appartenance des hypothèses religieuses nazies au plan plus large de la mystique technocratique moderne. Si dieu ne jette pas les dés, le crétin Einstein, lui, n'hésite pas à fournir des raisons à l'humanité de se conformer aux règles du hasard ou de l'éthique, que le christianisme résout à un nombre d'homme : 666.

L'infâmie de ces doctrinaires sinistres ne va-t-elle pas jusqu'à faire le procès de l'islam, judéo-christianisme dont le seul argument chrétien consiste précisément à dire qu'il est, non pas eschatologique ou prophétique, mais précisément fondateur d'une éthique ? Au lieu de dire aux musulmans qu'ils prennent le chemin d'une éthique, qui n'a pas de caractère universel, et qu'elle est le chemin déjà emprunté par l'Occident, qui n'est pas celui de l'esprit mais de la pourriture.

S'il y a bien une concrétisation concrète de l'inconscient collectif aujourd'hui, c'est la croyance de la majorité des citoyens des Etats-Unis qu'ils relèvent du christianisme, alors que leur éthique est une religion égyptienne au stade de la gangrène ou du cinéma, la plus libératrice des instincts meurtriers : un peuple de brutes sentimentales.

Un autre aspect probant de l'imprégnation éthique, c'est-à-dire du néo-nazisme des Etats-Unis, c'est l'éclatement en cent petits complots, qui sont autant de thèses juridiques opposées, de l'inconscient collectif. A mesure que le maillage de l'éthique s'étend, elle se craquèle et il apparaît de plus en plus que l'inconscient collectif est une somme de mensonges relatifs. En s'enroulant sur lui-même comme un serpent, le mensonge finit par se mordre la queue et s'étouffer lui-même. Il n'y a pas dit le Christ dans l'ordre éthique de position privilégiée par rapport à dieu. Gardez-vous comme le pape allemand imbécile de vouloir recoller les morceaux d'une éthique chrétienne coupée de l'esprit. Cette potiche-là ne peut pas se recoller. L'histoire ne repasse pas les plats, c'est la religion qui s'efforce de resservir toujours les mêmes plats tièdes en les servant différemment pour abuser les pauvres. Et si "l'éthique" ne vous parle pas, voyez l'esthétique : elle est toujours systématiquement, il ne peut en être autrement, au même niveau, désormais de la gastronomie. Ne vous laissez pas guider aveuglément par vos clercs vers la vérité, c'est le meilleur moyen de finir dans le décors, de demeurer dans l'enfer ou le purgatoire ou vous êtes déjà. 

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