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Lettre à ma mère

Petite mère, en m'accouchant tu m'as projeté dans un monde irrémédiablement atroce, dont seuls les adeptes d'une nostalgie ou d'une science mathématique débiles peuvent croire qu'il a été ou sera un jour autrement qu'inique.

Si je n'éprouve pas de haine pour ma génitrice, tu ne dois en revanche t'attendre à aucune gratitude de ma part. Le plus bel homme, le plus viril, le mieux doté par sa mère pour la conquête et le profit dans ce monde, n'est encore qu'un petit tas de chair qui se consume au fil du temps ; de la merde orgueilleuse.

Tu dois encore moins t'attendre à ces lettres que les poètes, les prêtres ou les Allemands écrivent à leurs mères, pleines de sentiments incestueux dégoûtants, et dont seules de véritables salopes, à vrai dire, peuvent se délecter.

Tu m'as fait homme, mais tu n'y es pour rien. En principe les femmes n'engendrent que des femmes. D'être homme m'a évité bien des tracas sexuels et de demeurer "in utero", dans le plan social, c'est-à-dire coupé de dieu, d'où vient toute l'intelligence à rebours de l'instinct de survie des femmes.

Que puis-je pour toi si ce n'est te répéter aussi souvent que je peux cette devise chrétienne : "Femme, prends garde à ta féminité." Ce qui signifie : garde-toi, idiote, de prendre tes désirs pour la réalité.

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