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Civilisation et pédérastie

J'ai trouvé chez A. Gide ce propos, qui est la définition la plus pédérastique de la civilisation ou de la modernité que je connaisse : "Tout a déjà été dit et écrit, mais comme les hommes sont sourds, il faut sans cesse répéter."

Certes, l'Occident n'a rien appris de neuf depuis Shakespeare que celui-ci n'ait déjà su, à commencer par la défaillance de l'esprit humain quand il se spécialise. Ainsi Karl Marx ne fait jamais qu'en appeler, dans la nation la plus païenne d'Europe - l'Allemagne -, à l'esprit de Shakespeare.

On mesure ici la distance qu'il y a entre Shakespeare et Gide, bien que celui-ci soit très loin d'être le pire traducteur français de Shakespeare. Il faut dire que Shakespeare avait tout prévu, même sa trahison systématique par l'université (cf. Rosencrantz et Guildenstern), grosse déjà de son temps de la formule universelle du mensonge, afin de la mettre au service des entreprises les plus criminelles. Que la police de la pensée vient de l'université est une vérité déjà décelée par Rabelais, multiséculaire, sur laquelle il n'y a aucune raison de revenir.

Ce que Gide occulte, au contraire de Shakespeare, c'est que la répétition est assourdissante. La modernité, qui ne fait que présenter indéfiniment les mêmes choses sous le même jour, abrutit. Musique et pédagogie sont les arts les plus répétitifs et pédérastiques. A l'identique de la civilisation, et la modernité ne l'empêche, musique et éducation sont parfaitement régressifs, ce qui implique que la technocratie s'achève dans la barbarie et le massacre organisé des enfants par des vieillards pédérastes.

Si la civilisation est une lente glissade insensible à la brute, l'histoire, elle, ne repasse pas les plats. Vieillards carnassiers, vous êtes cuits. Ricanez avec le diable tant qu'il est encore temps.

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