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De Céline à BHL

Il y a un côté Tintin ou Bardamu chez BHL, mais en plus riche. Je me rappelle avoir entendu un jour ce curé expliquer que la fortune bien pleine et carrée n'empêche pas le talent littéraire, contrairement au préjugé, et donner quelques exemples (que je n'ai pas pris la peine de vérifier). Alors, je n'avais pas pu m'empêcher de penser que, si ce millionnaire distribuait tous ses millions d'un coup, il se retrouverait certainement dans la situation d'avoir, enfin, quelque chose à dire. Lui ou Beigbeder ; mais Beigbeder n'a pas le côté Tintin, plutôt Bécassine ou Gaston Lagaffe.

Et puis c'est à peu près la seule chance pour les curés riches, en France, de n'être pas honnis. L'homme de gauche, curé moderne, doit faire gaffe à ça, sinon il ne sert à rien. Le problème de DSK n'est pas tant d'être soupçonné de viol, que de l'avoir commis dans un hôtel de luxe, dans le cadre de son métier de "banquier des pauvres".

Pour Céline, tous les Juifs sont des pharisiens. Pour BHL aussi. Mais ce qui est, dans le cas de Céline, le fait de l'ignorance ou de la licence poétique, est un calcul dans le cas de BHL. C'est un vieux truc des religions de se prévaloir de leurs martyrs pour le besoin de leur propagande : elles le font toutes ; on appelle ça la "victimologie", désormais. Même la religion athée ne s'en prive pas. Plus un discours religieux est sincère, moins il fait appel à la victimologie ; pour les chrétiens, c'est impossible, puisqu'ils implorent la fin du monde, ne trouvant dans cette vie qu'une maigre consolation, en quoi Louis-Ferdinand Céline juge le christianisme bien réaliste et peu propice à tendre des pièges au peuple en lui faisant miroiter le bonheur ou la démocratie. 

 

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