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Dans la Matrice

La médicalisation à outrance de l'Occident moderne, pour un bénéfice en termes de santé publique discutable et établi seulement à l'aide de statistiques truquées, est un angle sous lequel reconnaître la nature religieuse de l'inconscient collectif moderne, maquillé en rationalisme scientifique.

Molière fait bien plus que railler l'incompétence de la médecine de son temps. Celui qui dresserait aujourd'hui un bilan équitable de la médecine, lui imputant comme il serait juste l'incroyable dépendance des jeunes générations aux produits stupéfiants dans la population américaine sous assistance médicale et psychiatrique, celui qui dresserait ce bilan serait bien loin de la hauteur de vue du fraternel Molière. Ce que Molière met en cause, c'est l'accointance de l'oppression politique avec la foi dans le pouvoir magique de la médecine, c'est-à-dire toute la part de progrès médical indémontrée.

On sourit du pauvre boche Nitche, qui se croit français en dépit de sa foi dans la thérapeutique ; à cause du résultat de cette thérapeutique sur lui-même. Sa fureur de vivre lui a grillé le cerveau. Un peu de gymnastique physique antique lui aurait été plus profitable que toutes ses attaques cérébrales. L'atroce destin de Nietzsche est de se soumettre à un régime suicidaire qu'il attribue au christianisme. La société est nécessairement une culture de mort dit la Genèse de Moïse, contre laquelle celle-ci ne peut lutter que par le moyen relatif et limité de la culture et de l'éthique.

La clef de voûte de l'inconscient collectif occidental, dont Nitche n'a pas tort pour le coup de signaler l'excédent de religiosité et de déficit scientifique, en comparaison de la détermination moins nihiliste et plus scientifique de l'antiquité, cette clef de voûte consiste dans l'affirmation du déterminisme biologique. C'est l'erreur de Nitche à propos de l'antiquité, que ni Marx ni Léopardi n'ont commise : celle d'insulter Moïse (tous les juifs traîtres au judaïsme applaudissent Nitche pour cette raison qu'il conforte leur reniement de la foi juive), et de le prendre pour un artiste abstrait. Tandis que Marx et Léopardi savent que le monde antique avait surmonté le problème du déterminisme et des paradoxes aliénant qu'il entraîne. Nitche est le plus abominable laudateur d'une "race juive", qui n'a jamais existé que dans sa cervelle malade. Nitche n'aime les juifs qu'en tant qu'ils ont assassinés Jésus-Christ. Les juifs fidèles (Spinoza), Nitche les couvre d'injures.

La conscience religieuse totalitaire repose sur ce déterminisme biologique. Il est pour le cyclope le moyen d'empêcher toute lumière de pénétrer dans la caverne et aux systèmes d'exploitation technocratiques et leurs actionnaires de perpétrer le viol des consciences individuelles.

La preuve est ici rapportée que les puissantes nations judéo-chrétiennes ne le sont pas. Mais bien "hyperboréennes", selon les incantations de Nitche ou Hitler. La vérité est qu'elles ne peuvent pas se passer de la culture de mort judéo-chrétienne et de son régime de frustration masochiste. Non seulement la culture de mort assure la soumission du citoyen occidental à ses institutions politiques, mais en outre elle permet de sidérer les polulations sous la férule des nations occidentales en suscitant le schisme religieux en leur sein, comme le néo-paganisme nitchéen ne le permettrait pas, en raison de l'affirmation qui en découle que les peuples opprimés sont faits pour l'être.

La conscience juive, et plus encore la conscience chrétienne sont en effet activées contre l'instinct de vie et de mort. Nulle ingéniérie sacramentelle ne peut l'y réintroduire sans s'opposer à l'esprit de dieu, rappelle Luther.

L'idéologie totalitaire que les universités occidentales protègent comme un tabernacle est celle du déterminisme biologique. Le système juridique prédateur de l'Occident en dépend. Aussi Freud, Jung, Darwin, Nitche, Einstein, tous ces rationalistes absurdes, créateurs d'univers parallèles improbables, ont-ils le statut de brahmanes intouchables. Et ceux qui se risquent à les remettre en cause publiquement, même de façon anecdotique, s'exposent aux foudres de l'inquisition et à la censure.

Le rôle de l'évêque de Rome n'est pas de rédiger des encycliques (Lumen fidei) où il développe une conception hégélienne purement rhétorique de la lumière divine, prétendûment dirigée contre la lumière et le feu procréateurs du soleil de Satan. En cette glose, le pape François se montre seulement fidèle à lui-même et à l'enseignement philosophique débile des séminaires catholiques romains, dont il est issu. Le soleil ne peut que se moquer des lunettes fumées de la rhétorique kantienne, qui ne doit pas moins au soleil que l'ombre lui doit.

C'est sa démission qui devrait préoccuper le pape, et non sa mission verbeuse. Le Messie a-t-il occupé une fonction ? Non, il a commandé la démission de tous les soi-disant fonctionnaires de dieu. Plus haute la position dans l'ordre humain, plus dure sera la chute écrit le prophète Shakespeare.

Et pour la vraie lumière, il faut la chercher ailleurs que dans les ténèbres de l'anthropologie. Rien ne dit qu'elle ne filtre pas déjà à travers le système solaire, et que toutes les étoiles obéissent aux ordres du soleil.

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