Commençons par dire pourquoi la "taxation des riches" et l'augmentation du SMIC ne sont pas des programmes d'inspiration marxiste. K. Marx s'opposa sur ce point aux socialistes français, pour une raison bien précise : la revendication d'un salaire minimum par les partis socialistes signifiait que leurs dirigeants n'avaient rien compris à la démonstration du "Capital" - démonstration que la "plus-value" implique la spoliation des travailleurs salariés.
occident
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Le Chrétien et le Capital
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Fin du monde
Les "fêtes de fin d'année", où l'Occident montre son vrai visage de bête vorace, derrière le masque d'une vertu judéo-chrétienne hypocrite, font plus que jamais souhaiter la fin du monde et des tortures que l'humanité pécheresse s'inflige à elle-même.
Le chrétien fidèle l'est à la parole de Dieu et à son message apocalyptique ; celle-ci seule peut préserver l'homme de sa propre faiblesse ; autrement dit, privé de l'esprit de dieu, l'homme n'est qu'un chien voué à la mort.
On reconnaîtra les faux prophètes chrétiens, au contraire, à leurs efforts pour prolonger la société des nations et des hommes ; en particulier en ces temps de mensonge ultime, le travail des faux prophètes consiste à faire briller aux yeux des peuples opprimés, avides de paroles de réconfort, des idéaux factices tels que : démocratie, égalité, bonheur pour tous, paix entre les nations, etc.
La seule paix chrétienne est selon les conditions de dieu, le père du Messie, et non selon les conditions de politiciens judéo-chrétiens cauteleux, dont la force repose sur la plus puissante armée de tous les temps.
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La fin du monde, le chrétien fidèle l'espère, car elle coïncide avec l'apocalypse et l'avènement de la vérité. Le chrétien infidèle qui n'a foi dans le Jugement et le Salut pour lui-même, se raccroche à un espoir terrestre qu'il croit plus solide, et ce faisant il commet le pire péché de fornication, qui consiste à confondre et présenter son rêve personnel comme le Salut universel offert par Jésus-Christ.
Cela explique que le Messie a surtout combattu Satan parmi ses apôtres, avant qu'ils ne bénéficient de l'appui de l'Esprit, spécialement la fidélité aveugle de Simon-Pierre et la fidélité sous condition de Judas l'Iscariote, excessivement attaché à l'ordre juif ecclésiastique ancien. Il ne paraît pas inutile de le mentionner, car on peut penser que ces deux manières de ne pas faire "un" avec Jésus-Christ et son père divin, celle de Simon-Pierre et celle de Judas l'Iscariote, jusqu'à la fin des temps demeurent caractéristiques. L'apôtre des gentils, Paul de Tarse, combat dans ses épîtres ces deux façons de demeurer à distance de Jésus-Christ : la fidélité aveugle, d'une part ; de l'autre l'incompréhension du message du Christ comme un message apocalyptique définitif, entraînant la fin du monde.
Si le chrétien ignore le jour et l'heure exacts de la fin du monde et du Jugement, il est cependant averti par Christ et les apôtres de l'apogée de l'Antéchrist, précédant la fin des temps. Le chrétien sait en outre que le jour du Jugement est pour bientôt, ce qui le sépare du reste du monde et de toutes ces existences conditionnées par l'illusion (macabre, comme toutes les illusions), d'un avenir meilleur.
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Victimisation
La "victimisation" est un terme à la mode ; il est utilisé par certains intellectuels de droite pour fustiger une attitude qui consisterait pour certains Français à s'auto-flageller excessivement et se reprocher des crimes que la France n'a pas tant commis que ça.
Ces intellectuels sont parfois un peu gênés dans leur raisonnement du fait que la "communauté juive" et l'Etat d'Israël ont une grande part de responsabilité dans la rhétorique de la "victimisation", et qu'il n'est pas bon pour un intellectuel de paraître excessivement antisémite.
On pourrait citer la gent féminine également, dont les titres de presse représentatifs répètent que les femmes sont largement victimes des hommes ou de lois machistes, comme leurs salaires le prouvent ; bref, il n'y a pas que les Algériens qui reprochent à la France d'avoir tué 200.000 Algériens rien que pour pouvoir continuer d'exploiter les richesses pétrolières et gazières de leur pays - la victimisation est un phénomène répandu. Je n'irai pas jusqu'à mentionner les "victimes de la mode", bien que leur cause ne soit peut-être pas si éloignée.
Mais laissons-là ces intellectuels engagés, que leur peu d'indépendance incite à regarder plutôt comme des factotums. Il faut dire que la bassesse du XXe siècle en termes d'idée ou de pensée, tient à l'engagement de la plupart des penseurs de ce siècle au service d'organisations plus ou moins criminelles.
La "victimisation" évoque directement la "moraline culpabilisante" fustigée par Nietzsche ; il commet à son sujet une erreur d'appréciation que l'on répète aujourd'hui, d'une manière plus flagrante. Cette morale excessivement culpabilisante ne prend pas sa source selon Nietzsche dans tel ou tel événement historique, fait colonial, organisation esclavagiste bourgeoise ou massacre particulièrement odieux, mais dans la religion judéo-chrétienne, dont la victimisation ne serait en somme qu'un substitut "laïc". De fait on peut constater que ce phénomène se greffe à peu près sur n'importe quel fait historique, qu'il soit réel ou pas, exagéré ou non. Si ce que dit Nietzsche est vrai, sachant le rapport de la morale et de l'art, il entre dans l'activité de l'artiste moderne une part de "victimisation", c'est-à-dire d'auto-immolation ; l'énigme de l'hostie renferme dans ce cas l'énigme de l'art moderne, ou ce qui apparaît souvent comme tel au peuple. Ce n'est pas par hasard que Nietzsche maudit l'art moderne "au nom de Satan".
Sur le lien essentiel qui unit l'anthropologie moderne et la morale chrétienne, Nietzsche ne se trompe pas. J'ai l'habitude de le dire autrement : Sartre n'est qu'un évêque et inquisiteur catholique romain travesti en penseur laïc, afin de donner le change aux prolétaires et leur faire croire qu'ils ne se sacrifient pas pour le compte principal de la bourgeoisie.
Ce que Nietzsche ne dit pas, c'est que la morale chrétienne est le produit de la philosophie médiévale et non directement du christianisme. La morale chrétienne ne se déduit pas des évangiles, qui sont au contraire une illustration de l'amour comme n'étant pas le fruit d'un comportement moral. Nietzsche trahit qu'il n'ignore pas tout à fait la différence entre le message évangélique et la morale chrétienne, dans la mesure où il accuse Platon et Jésus-Christ simultanément d'être des philosophes ou des chefs religieux prônant une éthique décadente, bien qu'il n'y a entre le platonisme et le christianisme aucun rapport d'aucune sorte, mais seulement une volonté bien humaine d'imposer un ordre moral là où il ne devrait pas y en avoir.
Où l'analyse de Nietzsche faiblit, c'est dans l'attribution aux faibles, aux pauvres et aux ratés de la terre de la moraline autocompatissante ; cette morale chrétienne-platonicienne, embryon de l'anthropologie moderne que Nietzsche juge décadente, est un produit philosophique sophistiqué dont les faibles et les ratés de la terre ne sont pas responsables. Par rapport à la morale contemporaine, on voit bien que la mise en avant de leur statut de victimes n'est pas ou rarement le fait des victimes elles-mêmes, mais celui de personnes morales prétendant oeuvrer pour le bien de ces victimes, dans un cadre moral, voire administratif qui les incite à le faire.
Là où le bât blesse encore plus, c'est que cette manière d'autodénigrement de l'Occident, propre à l'anthropologie moderne, n'a pas pour conséquence de réduire la domination de l'Occident en termes économiques et militaires sur le reste du monde. Les Occidentaux ont beau culpabiliser, ils n'en ont pas moins des banques et des arsenaux bien garnis. On pourrait faire avec la culture de masse le même rapprochement - bien que la doctrine de Nietzsche soit des plus incitatives à considérer le cinéma comme un art décadent, il n'empêche que la culture de masse occidentale s'impose au reste du monde et balaie peu à peu une culture moins artificielle.
Ceux qui fustigent la "victimisation", quand ils croient dénoncer une faiblesse, dénoncent en réalité une ruse occidentale, c'est-à-dire une manière de présenter les intentions des politiques occidentales en général comme louables aux yeux de l'opinion. De même la culture de masse s'est imposée comme un moyen de gouvernement des masses par une élite, qui s'efforce de faire croire que cette culture vient d'en-bas, ou qu'elle est spécialement prisée dans les milieux populaires.
Le christianisme ne s'est pas imposé comme le prétend Nietzsche en raison de sa propriété à conforter les faibles que leur faiblesse n'en est pas une. Le clergé chrétien et la morale chrétienne se sont imposés en tant qu'intermédiaires privilégiés entre les élites exerçant le pouvoir et les franges de la population qui subissent ce pouvoir. Une différence radicale avec la vertu et la religion païennes, et difficile à dissimuler, c'est l'égalité de tous devant dieu, quelle que soit sa condition. Traduite en termes d'éthique ou de morale, cette notion d'égalité rend impossible l'édification d'un ordre moral.
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Shakespeare contre Nietzsche
Nitche s'abuse et il abuse son lecteur quand il dit Shakespeare de la même chapelle que lui. Je fais d'ailleurs le constat que la scolastique française, quand elle a été influencée par Nitche, en dépit du cordon sanitaire stalinien (J.-P. Sartre), en a toujours presque systématiquement répété les erreurs, et écarté les jugements plus sérieux.
Pas très sérieux, par exemple, le jugement de Nitche sur la tragédie grecque, mais néanmoins colporté par la plupart des conservateurs de musée. La médiocrité des critiques et historiens d'art français, sur le modèle de Diderot, vient de ce qu'ils se prennent eux-mêmes pour des artistes, bien qu'ils le soient rarement d'une manière aussi convaincante que Diderot ou Baudelaire.
Beaucoup plus intéressants, en revanche, les arguments de Nitche contre l'art et la philosophie modernes. Ils permettent de distinguer, par exemple, que le masque du communisme, de l'athéisme et du progrès, dissimule en réalité un prêcheur judéo-chrétien, J.-P. Sartre, adapté à la réalité de l'Etat providentiel et son culte. Sans doute un artiste français sera capable de flairer assez facilement en Sartre et Beauvoir le type du curé et de sa bonne, mais tout le monde n'a pas le loisir de s'adonner à l'art.
Bien sûr Nitche n'a rien d'un anarchiste, contrairement à ce que certains gugusses colportent, mais sa façon de dévaluer l'ordre moral nouveau au profit de l'ancien fournit quelques arguments à la dissidence théorique de quelques adeptes de la décroissance. Si la gauche et la droite libérales françaises ne sont que tenon et mortaise d'une même politique, il n'y a entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche qu'une feuille de papier à cigarette idéologique.
Si le propos de Nitche permet de le comprendre, c'est en raison de son effort pour ramener la culture à une plus grande simplicité, interprétant à juste titre la complexité apparente de la culture moderne comme un labyrinthe de fausses valeurs judéo-chrétiennes, les plus propices à entraîner la perte de l'humanité. Puisque la "théorie du genre" est à la mode, disons que Nitche est le plus farouche adversaire de cette détermination ultra-moderne, qui traduit l'influence délétère de l'idéalisme judéo-chrétien. Nitche pense en effet que la foi moderne dans l'autodétermination est une pure inconscience.
L'effort de simplification de Nitche, grâce auquel il fait valoir la beauté de sa prose contre l'exaltation de la laideur par les artistes modernes, comme le propre de l'homme, le fait croire proche de Shakespeare, mais ce n'est pas le cas. Ils sont plutôt dos-à-dos, comme deux duellistes qui s'apprêtent à s'affronter, et dont on ne peut dire lequel l'emportera.
Vive attaque contre l'idée de progrès chrétien de la part de Nitche, donc, qui trouva dans la littérature française de nombreux échos, avant que l'Etat ne verrouille l'accès à la littérature. Raisonnement implacable et imparable de Nitche, qui projette ici en enfer tous les technocrates après lui, lorsqu'il démontre l'irresponsabilité d'une élite ou d'une aristocratie qui prétend mener le peuple vers le progrès, c'est-à-dire vers un mot, qui n'a que la consistance d'un mot. Le progrès est la négation même de l'aristocratie. La politique le vérifie depuis le XVIIe siècle et le ravalement de l'aristocrate au rang de lèche-cul de l'Etat. Notre monde le prouve plus encore, où l'élitisme consiste à savoir mieux manipuler autrui que son voisin de promotion.
Du point de vue aristocratique pur défendu par Nitche, le progrès n'est donc qu'un fantasme, propice à s'installer dans un esprit chrétien, faible et efféminé, en un mot raté.
La position de Shakespeare n'est pas la même. Le progrès que Shakespeare dénonce comme une illusion est le progrès moral ou social, celui-là même que les élites occidentales ont inventé de toutes pièces. Mais Shakespeare n'est pas installé sur le mensonge, qui provoque un certain cafouillage dans le raisonnement de Nitche, selon lequel l'idée du progrès social serait issue des évangiles ou des apôtres, puisqu'on n'y trouve aucun plan de cette sorte.
Shakespeare est donc conscient comme Nitche que le progrès est la monture la plus dangereuse qu'un homme d'élite puisse enfourcher, qui tôt ou tard le mettra à bas. Mais pour Shakespeare, contrairement à Nitche, ce mouvement est inéluctable et il a un sens, non pas chrétien comme le prétendent Nitche et Hegel ensemble, l'un pour le fustiger, l'autre pour s'en féliciter, mais antichrétien, de sorte que s'oppose au christianisme et au progrès, bien plus efficacement que l'appel à la raison naturelle de Nitche, sa volonté de restaurer la morale dans ses droits, l'apparence du progrès chrétien, exhibant les signes de la foi chrétienne, mais réduisant le plus efficacement les apôtres au silence.
Le tableau de l'antichristianisme brossé par Shakespeare, et qui coïncide presque avec l'évolution politique de l'Occident, diffère donc nettement de l'athéisme exalté par Nitche comme le moyen de rétablir la paix dans le monde.
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Armagedon now
En même temps que l'homme subit l'avenir, il le fabrique. Ou plutôt vaudrait-il mieux dire "la femme" ou "l'Occident", étant donné leur goût prononcé pour les produits stupéfiants.
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Dans la Matrice
La médicalisation à outrance de l'Occident moderne, pour un bénéfice en termes de santé publique discutable et établi seulement à l'aide de statistiques truquées, est un angle sous lequel reconnaître la nature religieuse de l'inconscient collectif moderne, maquillé en rationalisme scientifique.
Molière fait bien plus que railler l'incompétence de la médecine de son temps. Celui qui dresserait aujourd'hui un bilan équitable de la médecine, lui imputant comme il serait juste l'incroyable dépendance des jeunes générations aux produits stupéfiants dans la population américaine sous assistance médicale et psychiatrique, celui qui dresserait ce bilan serait bien loin de la hauteur de vue du fraternel Molière. Ce que Molière met en cause, c'est l'accointance de l'oppression politique avec la foi dans le pouvoir magique de la médecine, c'est-à-dire toute la part de progrès médical indémontrée.
On sourit du pauvre boche Nitche, qui se croit français en dépit de sa foi dans la thérapeutique ; à cause du résultat de cette thérapeutique sur lui-même. Sa fureur de vivre lui a grillé le cerveau. Un peu de gymnastique physique antique lui aurait été plus profitable que toutes ses attaques cérébrales. L'atroce destin de Nietzsche est de se soumettre à un régime suicidaire qu'il attribue au christianisme. La société est nécessairement une culture de mort dit la Genèse de Moïse, contre laquelle celle-ci ne peut lutter que par le moyen relatif et limité de la culture et de l'éthique.
La clef de voûte de l'inconscient collectif occidental, dont Nitche n'a pas tort pour le coup de signaler l'excédent de religiosité et de déficit scientifique, en comparaison de la détermination moins nihiliste et plus scientifique de l'antiquité, cette clef de voûte consiste dans l'affirmation du déterminisme biologique. C'est l'erreur de Nitche à propos de l'antiquité, que ni Marx ni Léopardi n'ont commise : celle d'insulter Moïse (tous les juifs traîtres au judaïsme applaudissent Nitche pour cette raison qu'il conforte leur reniement de la foi juive), et de le prendre pour un artiste abstrait. Tandis que Marx et Léopardi savent que le monde antique avait surmonté le problème du déterminisme et des paradoxes aliénant qu'il entraîne. Nitche est le plus abominable laudateur d'une "race juive", qui n'a jamais existé que dans sa cervelle malade. Nitche n'aime les juifs qu'en tant qu'ils ont assassinés Jésus-Christ. Les juifs fidèles (Spinoza), Nitche les couvre d'injures.
La conscience religieuse totalitaire repose sur ce déterminisme biologique. Il est pour le cyclope le moyen d'empêcher toute lumière de pénétrer dans la caverne et aux systèmes d'exploitation technocratiques et leurs actionnaires de perpétrer le viol des consciences individuelles.
La preuve est ici rapportée que les puissantes nations judéo-chrétiennes ne le sont pas. Mais bien "hyperboréennes", selon les incantations de Nitche ou Hitler. La vérité est qu'elles ne peuvent pas se passer de la culture de mort judéo-chrétienne et de son régime de frustration masochiste. Non seulement la culture de mort assure la soumission du citoyen occidental à ses institutions politiques, mais en outre elle permet de sidérer les polulations sous la férule des nations occidentales en suscitant le schisme religieux en leur sein, comme le néo-paganisme nitchéen ne le permettrait pas, en raison de l'affirmation qui en découle que les peuples opprimés sont faits pour l'être.
La conscience juive, et plus encore la conscience chrétienne sont en effet activées contre l'instinct de vie et de mort. Nulle ingéniérie sacramentelle ne peut l'y réintroduire sans s'opposer à l'esprit de dieu, rappelle Luther.
L'idéologie totalitaire que les universités occidentales protègent comme un tabernacle est celle du déterminisme biologique. Le système juridique prédateur de l'Occident en dépend. Aussi Freud, Jung, Darwin, Nitche, Einstein, tous ces rationalistes absurdes, créateurs d'univers parallèles improbables, ont-ils le statut de brahmanes intouchables. Et ceux qui se risquent à les remettre en cause publiquement, même de façon anecdotique, s'exposent aux foudres de l'inquisition et à la censure.
Le rôle de l'évêque de Rome n'est pas de rédiger des encycliques (Lumen fidei) où il développe une conception hégélienne purement rhétorique de la lumière divine, prétendûment dirigée contre la lumière et le feu procréateurs du soleil de Satan. En cette glose, le pape François se montre seulement fidèle à lui-même et à l'enseignement philosophique débile des séminaires catholiques romains, dont il est issu. Le soleil ne peut que se moquer des lunettes fumées de la rhétorique kantienne, qui ne doit pas moins au soleil que l'ombre lui doit.
C'est sa démission qui devrait préoccuper le pape, et non sa mission verbeuse. Le Messie a-t-il occupé une fonction ? Non, il a commandé la démission de tous les soi-disant fonctionnaires de dieu. Plus haute la position dans l'ordre humain, plus dure sera la chute écrit le prophète Shakespeare.
Et pour la vraie lumière, il faut la chercher ailleurs que dans les ténèbres de l'anthropologie. Rien ne dit qu'elle ne filtre pas déjà à travers le système solaire, et que toutes les étoiles obéissent aux ordres du soleil.
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Pissenlits
La civilisation occidentale mange des pissenlits par la racine judéo-chrétienne.
La manière sournoise dont l'Occident exerce son empire sur le reste du monde évoque la manière dont les femmes exercent leur pouvoir sur les hommes les plus faibles.
L'Occident évoque la figure de la prostituée de l'apocalypse, et les juifs qui cherchent la protection de l'Occident sont certainement des renégats.
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Maudit Purgatoire
Un lecteur me reproche la dureté de mes propos, selon lui excessive !?
Quand la vie violente l'homme, de telle manière que l'ouvrier chinois se fait enculer par l'Occident humaniste qui préfère sous-traiter le travail de "gauleiter" ou de capitaine de galère, et se ramone la conscience en matant des films antinazis, il s'agit d'une autre violence et d'une autre dureté que la mienne. Ce lecteur me l'accorderait, je pense.
Il m'accorderait que c'est extrêmement violent de la part d'un philosophe humaniste de se mettre à la tête d'une bande de soudards ivres de sang, leur fournir des armes, des conseils tactiques, et les bénir au nom de quelque divinité philosophique.
Je pense notamment ici à Bernard de Clairvaux. Mais il y a des exemples beaucoup plus récents, de tels chiens spécialisés dans la caution de l'assassinat au nom de "valeurs supérieures".
Ce lecteur m'accorderait aussi qu'il n'y a pas plus nazi qu'un "chasseur de nazi", et que c'est par une distraction extraordinaire que le censeur autorise l'emploi de cette expression abominable en ce qu'elle fait l'éloge, comme fait le capitalisme, de la prédation de l'homme par l'homme. Il suffit de démontrer qu'autrui est nazi pour avoir le droit de le tuer. Alors même que le nazisme n'a pas été défini rigoureusement comme ce qu'il est, à savoir le goût du cinéma.
Donc la violence et la dureté sont partout : elles sont dans la connerie des femmes qui ne veulent jamais rien savoir de la vérité ; elles sont dans l'humanisme judéo-chrétien, inventé pour délester le pauvre sans coup férir du fruit de son labeur ; elles sont dans l'épaisse croûte de mélancolie dont les hideux vieillards "existentialistes" se servent pour étouffer la jeune génération, elles sont dans ces universités pleines d'esprits creux qui n'enseignent que l'art et la manière d'éliminer son rival sans porter la main sur lui, etc., etc.
La dureté n'est pas seulement dans mes propos. Le Christ n'est pas seulement venu apporter la guerre ou le jihad dans le monde pour le plaisir de détruire la terre, mère des païens : il est venu allumer la guerre, y compris entre le père et le fils, au sein même de la famille, parce que le monde n'est qu'une plaie purulente vouée à l'autodestruction.
Bien plus encore que l'idée de dieu, c'est celle du purgatoire dont le bourgeois a besoin pour se rassurer. Le purgatoire n'a d'existence que dans la cervelle insane de Galilée, comme les formules mathématiques abstraites. Imbéciles sont Napoléon ou Nitche de déplorer la mort de dieu et ses conséquences pour leur caste : tant que le purgatoire subsiste, le maître conserve son fouet : la possibilité d'une île, ce rêve de femelle capitaliste.
Le caractère entièrement théorique du purgatoire, formule magique dont les démocrates s'inspirent pour enculer les pauvres, mon lecteur me l'accorderait, il me semble. Je dirais qu'il est trop Français pour ne pas le faire. Comparés au reste du monde, les Français sont des hommes de peu de foi, comparés au reste du monde, composé de femmes prêtes à suivre le premier joueur de pipeau venu, qui leur fait fibrer les ovaires.
Mais peut-être ne voit-il pas sa propre violence et sa propre dureté, ni pourquoi le chrétien ne peut tolérer la moindre doctrine sociale, pas même l'art. Si le socialisme est aussi odieux aux yeux de l'Eglise, véritable Epouse du Messie, c'est parce qu'il insulte la Jérusalem céleste. C'est pour cette raison que la Rome des papes est aussi odieuse : parce qu'elle a inventé le socialisme en Occident, en dépit des avertissements du Messie et de la parole divine de ne pas le faire. L'Esprit donne un conseil d'une sagesse dont l'homme seul ne serait pas possible, et les papes crucifient ce conseil, ils s'assoient dessus. Car, bien sûr, c'est évident quand on lu les apôtres ou saint Paul, concordant avec l'histoire : il n'y a pas de socialisme sans légitimation de la violence.
Le socialisme ne demande aucun esprit à l'homme : c'est une pure réflexion, comme les mathématiques ; le simple fait de vivre rend socialiste. Si mon lecteur ne comprend pas en quoi il légitime la violence, ni avec qui il l'est, pourquoi, qu'est-ce que je veux dire par là, c'est sans doute parce que sa violence est d'abord dirigée contre lui. Peut-être ne s'aime-t-il pas, parce qu'il n'a jamais été aimé ? Et je ne fais pas de psychanalyse ; la psychanalyse c'est tout le contraire : elle est faite pour remettre sur les rails ceux qui veulent en finir avec la vie et justifier l'absurdité de celle-ci par des formules aussi extravagantes que le purgatoire. La psychanalyse va donc dans le sens de la vie et du socialisme, au contraire du christianisme qui réfute que la vie a un sens autre que satanique.
Il y a bien une forme d'amour de Satan pour les hommes, et une forme de violence démoniaque, incitative à l'art ou l'holocauste de l'homme par l'homme. Dans cette perspective ordonnatrice, la quantité a remplacé la qualité. Et d'autre part une forme d'amour de Dieu pour les hommes, pris un par un, puisque leur bêtise vient essentiellement des moyens éthiques ou politiques qu'ils mettent en place pour assurer aux plus rusés d'entre eux une sorte de purgatoire ou de rêve éveillé plus confortable que la vie telle qu'elle est, cruelle salope qui de temps en temps nous accorde une caresse afin que nous en parlions avec plus de respect.
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Dans la Matrice
Être dans la matrice signifie être la proie du destin et s'illusionner sur le sens de sa vie. La culture est l'opium qui permet cela.
Nitche s'interroge sur ce que peut bien vouloir Shakespeare -peu importe que celui-là soit sincère ou non. Ce que Shakespeare veut n'a rien d'énigmatique : faire table rase de la culture pour permettre d'y voir clair. Ce que Shakespeare écrit est terrifiant pour les élites occidentales. Comme tous les prophètes, Shakespeare s'adresse directement à l'homme du peuple, qu'il sait nécessairement plus détaché de la culture.
Vis-à-vis de la culture, l'homme d'élite se comporte de la manière la plus stupide, comme le capitaine d'un vaisseau qui sombre dans la tempête et ne veut pas abandonner la nef qui justifie toute son existence. Les marins, eux, savent qu'il y a d'autres navires et d'autres capitaines semblables.
Ainsi réagissent Nitche, ou encore Baudelaire, en hommes d'élite : ils haïssent la démocratie, cargo trop lourdement chargé qui prend l'eau de partout, mais ils n'ont pas d'autre solution que de contempler la ruine de cette théorie catastrophique, qui les emporte. Cette ruine aurait dû leur inspirer le mépris de l'élitisme, et non de la plèbe, car celle-ci n'a jamais songé à la démocratie : le concept lui a été inculqué par des hommes d'élites portant le masque du judéo-christianisme.
Être dans la matrice implique aussi d'ignorer que le mensonge universel porte la marque du judéo-christianisme. Suivant cette ruse le maître dominera sur l'esclave jusqu'à la fin des temps nous dit Shakespeare. Plus fort le témoignage de la Vérité dans le monde, plus puissant l'effort du monde pour produire une musique consolante et mensongère. La culture de vie païenne est impuissante à faire barrage à l'histoire. Seule la culture de mort judéo-chrétienne et ses oeuvres faisandées peuvent fournir la dose d'occultisme et d'opium nécessaires au monde pour se projeter dans l'avenir.
Et, dans sa chute, l'humanité entraîne Satan, dont quelques esprits nostalgiques veulent restaurer le culte... en vain. Shakespeare est pur, Shakespeare est sauf, accompagnons-le.
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Guerre et amour
Si Homère est historien, c'est parce qu'il nous montre que la guerre et l'amour sont pour l'homme sur le même plan ; et que cela est valable en tous temps, en dépit des sermons des sophistes platoniciens visant à démontrer que l'homme est intrinsèquement bon.
L'historien ne fait pas dans le détail, contrairement au chroniqueur mondain.
La guerre est un art érotique ; la manière dont chaque civilisation fait la guerre reflète sa façon de faire l'amour. Un dessinateur lucide sur la lâcheté croissante des soldats français au cours des âges, les montrant de plus en plus éloignés par la puissance de feu de leurs adversaires, aurait pu faire le même dessin à propos de l'amour, de plus en plus "virtuel" sous nos latitudes.
J'ai entendu un jour un pornocrate, c'est-à-dire un type auquel son banquier accorde plus de garanties qu'à un maquereau, parce qu'il donne des signes d'adhésion à la démocratie et aux valeurs actuelles, témoigner du progrès conjoint de la pornographie et de la technologie. On peut en dire de même de la guerre : elle stimule l'esprit terre-à-terre des ingénieurs.
Un historien occidental doit savoir que dans cette métamorphose des comportements militaires et amoureux, l'Eglise romaine a joué un rôle décisif. S'il l'ignore, c'est un imbécile ou un menteur (Il y a dans l'Université beaucoup de menteurs positifs, qui tronquent et truquent, et la profession d'intellectuel est la moins surveillée. C'est une profession dans laquelle on n'est pas capable de fournir une définition valable de l'intelligence, après trois mille ans de philosophie.)
S'il n'y a pas de place dans le christianisme pour la culture, pas plus qu'elle ne trouve de fondement chez Homère, c'est parce que la culture est faite pour occulter l'aspect de prédation dans l'amour humain. Il n'y a aucun doute à avoir sur le fait que les soi-disant chrétiens qui suggèrent un plan érotique dans l'art chrétien sont d'authentiques suppôts de Satan. Les "armées chrétiennes" sont justifiées par la "culture chrétienne" : en aucun cas elles ne le sont par les saintes écritures et les apôtres véritables du Messie. Il faut ici se servir du glaive de Jésus, et trancher la gorge des faux prophètes qui prétendent le contraire.
La culture occidentale paraît anodine, voire anecdotique : elle est en réalité un discours de haine diffus, mais extrêmement puissant, et sa barbarie excède celle du nazisme. C'est une explosion de chair potentielle, et les chrétiens doivent se tenir sur leur garde s'ils ne veulent basculer dans l'étang de feu, c'est-à-dire être happés définitivement par l'enfer où nous sommes.
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Le Gay Savoir
Le sens de l'art occidental dominant est d'être une culture de mort. C'est ce qui explique qu'il soit aussi féminin, comme marqué par le double signe négatif et le masochisme.
Les expressions de la "culture de vie", qui ont pu surgir ça et là en certaines occasions, souffrent donc d'être à contresens de l'art occidental, et d'ignorer en quelque sorte la base technique et économique de l'art. Tandis que le cinéma, lui, qui est une culture de mort typiquement occidentale, repose sur des bases économiques aussi meubles et fluctuantes que la direction éthique qui est la sienne.
Tenant de la "culture de vie" paysanne, et par conséquent logiquement phallocrate ou misogyne, F. Nitche est le tenant d'un art vaincu d'avance par l'esthétique nationale-socialiste hégélienne, qui a le don d'épouser les contours de la culture occidentale et de permettre de les justifier par un discours qui possède la rationalité apparente du droit ou des mathématiques modernes.
On pourrait dire que Hegel est beaucoup plus faux que Nitche, mais que, rendant mieux compte de l'artifice macabre en quoi résulte l'art moderne, l'esthétique nazie hégélienne est d'un usage beaucoup plus répandu et utile. Peu importe que des millions d'heures de cinéma ne disent pas ce qu'un artiste digne de ce nom, disposant du libre-arbitre, dira, sculptera ou peindra en quelques heures, comme le cinéma justifie l'homme moderne et le conforte dans la certitude de sa supériorité, il s'impose comme un art majeur. Il tient dans le domaine esthétique le discours que la démocratie tient sur le plan juridique : un discours qui, bien qu'il ne repose sur aucune réalité historique, a le don de complaire à une majorité d'hommes.
Mais la rançon de cette culture fascinante est extrêmement lourde, puisque, en échange du confort procuré par quelques syllogismes cinématographiques imbéciles, c'est le caractère résolument macabre de cette culture infâme qui est occulté aux jeunes générations, quand elles ne sont pas délibérément placées sous cette camisole, afin de mieux les soumettre.
La culture de vie peut paraître une alternative tentante, un espoir, comme il a paru à Nitche qu'elle pourrait empêcher la décadence de l'Occident. Mais ce n'est pas le cas : ce serait aussi stupide que de croire que le corps d'un homme ordinaire peut résister à la vieillesse et à la mort. Il ne le peut pas, à cause de la culture à laquelle il est soumis, y compris quand cette culture est une culture de vie, suscitant une volonté de vie plutôt qu'une volonté macabre. La culture, en somme, n'est rien. Elle ne peut pas être mieux qu'un point de départ. Qui se vante de sa culture scientifique, se vante de son ignorance et ne fait sans doute que répéter les lois qu'il a apprises par coeur, et qui sont aussi relatives et instables que la matière, elle, est stable, et s'impose sur les hommes, aussi "cultivés" soient-ils.
Le passage de la culture de vie virile à la culture de mort féminine est principalement le fait, en Occident, de l'Eglise catholique romaine et des Eglises chrétiennes constituées après l'éclatement de la première au XVIe siècle. Hors de cette matrice, point d'art moderne abstrait (= musical), tel qu'il s'est développé peu à peu depuis le XVIIe siècle.
Mais dans cette transition, l'Eglise catholique a joué le rôle le plus passif : son clergé n'a fait que s'adapter aux valeurs du moment. Elle n'a fait en définitive qu'accomplir l'effort qui consiste à dissimuler que les saintes écritures chrétiennes ne justifient aucune culture d'aucune sorte, ni positive ou virile, ni négative ou féminine suivant leur caractéristique au stade de la ruine.
C'est à connaître que le chrétien met toutes ses forces, non pas à être cultivé - il y a des légumes pour ça.
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Pitié pour l'Occident
Ceux qui sont convaincus que le train de l'Occident va en enfer devraient s'abstenir, comme certains anarchistes, de vouloir le faire dérailler, ou, bien plus encore, de manifester une quelconque jalousie vis-à-vis d'une civilisation qui ne parvient même pas à l'équilibre ou à se tenir debout sur ses deux jambes. Dont l'art et la science ne savent que faire l'éloge du mouvement qui les détruit. Ainsi sont les Etats-Unis, produit ultime de la civilisation occidentale : solidaires dans la fuite en avant et déterminés à éliminer tout ce qui constituera un obstacle sur le chemin de leur avenir, n'ayant pas d'autre dieu.
Savoir se tenir debout contre une civilisation de vieillards qui vous incite à ramper pour toucher les dividendes de l'avenir est un effort vital suffisant. Ces vieillards se gardent bien d'appliquer eux-mêmes les principes de la concurrence qu'ils prônent aux jeunes générations. Les farouches défenseurs de la concurrence se montrent encore plus tenaces conservateurs de leur patrimoine - et même du patrimoine qui ne leur appartient pas puisqu'ils se sont endettés jusqu'au cou, et qu'ils continuent de définir les règles de l'avenir, comme s'il était leur propriété. Ce n'est pas tant le fait de la femme-objet qu'on peut observer (le capitalisme ne répond pas spécifiquement au désir masculin), mais celui de l'enfant-objet, manipulé par des idéologues qui ont renoncé pratiquement à toute forme d'autocritique, ainsi que font les vieillards habituellement au seuil de la mort, afin de jouir mieux des quelques instants qui leur reste.
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L'Occident et la Mort
Une erreur de jugement commune, c'est de croire que l'Occident néo-païen ne veut pas entendre parler de la mort, contrairement à l'Orient païen, où la mort possède les droits d'une divinité majeure, devant laquelle on se prosterne - la pyramide des Egyptiens est un hymne funèbre inégalable selon moi. Et si l'on avait placé des officiers de la SS à côté de ces pyramides, on les aurait vu s'incliner avec respect. Par principe, les nazis s'inclinent devant tout ce qui est architectural, même les cathédrales gothiques mal foutues, ou les cubes de Picasso, tellement le Boche craint que le ciel ne lui tombe sur la tête, ce qui finit par lui arriver, en raison de sa frayeur atavique d'homme de caserne.
C'est la fragilité de l'art moderne occidental qui explique l'attitude de la race de fer vis-à-vis de la mort. Cette "fuite en avant", qu'il nomme "progrès" ou "modernité", et que son activité économique traduit le mieux, assimilable à la plus vaine "recherche du temps perdu", est caractéristique de l'homme occidental, privé d'un art assez solide pour se défendre, efféminé comme pas deux. Oui, vraiment, Satan a du souci à se faire.
L'affolement de l'homme moderne signifie bien que la mort est là, omniprésente. Dans sa fuite, il ne peut pas se retourner. Affolement et fuite devant la mort sont bien la clef des génocides modernes particulièrement vastes commis par les Occidentaux, gestionnaires du monde. Si l'économie occidentale est aussi chaotique, par exemple, c'est parce qu'elle est infectée de psychologie : son fétichisme dépasse tout ce qui a été inventé avant.
L'excès de puissance de l'Occident sur le reste du monde lui vient principalement de son effroi constant. Comme s'il ne portait pas des vêtements assez chauds. C'est cette panique qui détermine l'Occident à une activité aussi intense, et qui le fait ressembler à un insecte, son art à des pattes de mouches.
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Tête de gondole
Les questions sexuelles divisent et agrègent les bourgeois. On se donne les raisons de vivre qu'on peut. Shakespeare a déjà réduit tout ce fatras à néant. Seule l'épaisseur de la couenne empêche ce gros porc de Stendhal de sentir l'épée de Shakespeare dans la chair de l'Occident. Ophélie, elle, ne s'y est pas trompée.
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L'Immortalité
Comprenez Shakespeare : il n'y a rien dans le nouveau testament pour étayer la théorie égyptienne de l'immortalité de l'âme humaine, sur laquelle l'Occident "judéo-chrétien" a décidé de fonder une petite civilisation oedipienne de bas-étage.
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Des Nicolaïtes
En cette fête paillarde de Noël à caractère de folklore pédophile, et qui trahit le véritable mobile de l'Occident : hyperboréen ou néo-nazi - il paraît judicieux d'évoquer les "nicolaïtes".
Qui sont les Nicolaïtes, mentionnés par deux fois dans l'Apocalypse de Jean, comme les tenants d'un culte particulièrement néfaste. En premier lieu dans l'avertissement de l'ange à l'Eglise d'Ephèse : "(...) Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que moi aussi je hais."
- Puis dans l'avertissement plus précis à l'Eglise de Pergame : "Je sais où tu habites : là où se trouve le trône de Satan : mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n'as point renié ma foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite. Mais j'ai contre toi quelques griefs ; c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d'Israël une pierre d'achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l'impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.(...)"
L'Eglise de Pergame est décrite comme une Eglise installée sur le trône de Satan. Il est difficile de ne pas penser ici à l'Eglise catholique latine, installée sur les ruines des autels de la Rome antique, dédiés à des divinités païennes comme ceux de l'Egypte antique. Cette Eglise latine s'avère la matrice des institutions morales et politiques de l'Occident moderne, bien que les intérêts nationaux divergents ont tendance à occulter ce fait, ainsi que le négationnisme historique et la censure efficaces en vigueur dans les universités européennes. Essayez d'écrire l'histoire de la République française, vous ne le pourrez pas : la solution de continuité de la République française avec l'ancien régime de droit romain apparaîtrait rapidement. Seule la biographie de la République est permise, commençant par sa naissance miraculeuse en 1789. L'élite républicaine se moque ostentatoirement des Français avec sa morgue scientifique inaltérable, couplée à une muséographie grotesque et des rituels religieux républicains dignes du curé de Cucugnan.
On trouve peu d'éclaircissements sur le doctrine nicolaïte dans la théologie chrétienne occidentale. Ou bien les propos sont contradictoires. Si, comme je l'affirme, l'Eglise latine possède les caractéristiques de celle de Pergame, on comprendra pourquoi les légendes païennes ont conservé toute leur vivacité en Occident, tandis que la théologie s'y est grandement limitée au ratiocinage ou à s'écarter des évangiles et des épîtres de Paul.
Si certains prêtres ou philosophes catholiques romains désormais n'hésitent plus à reconnaître et à vanter ce syncrétisme des valeurs familiales romaines et du message évangélique, ils sont contraints de dissimuler à leurs ouailles que ce syncrétisme est un crime contre l'Esprit, proche de la doctrine des Nicolaïtes honnis.
L'étymologie va dans le même sens, puisqu'elle indique le cléricalisme, c'est-à-dire une organisation ecclésiastique telle que la Rome catholique conçut, en dépit du sacerdoce nouveau prôné par saint Paul, parfaitement illégitime car contradictoire avec la lettre et l'esprit du christianisme. L'anticléricalisme des Français les place d'ailleurs dans un état de suspiscion à l'égard du Nicolaïsme, inversement proportionnel à la confiance de nos cousins germains dans tout ce qui a le caractère religieux, clérical ou érotique.
En tant que culte païen orgiaque, le Nicolaïsme trouve son accomplissement dans la consommation de masse et le blasphème conjoint contre dieu, l'un et l'autre s'entretenant mutuellement. Il se concentre dans le ritualisme et le cléricalisme "dionysiaques" et menace principalement les enfants, traités pratiquement comme de la chair à saucisse par les Nicolaïtes, qui les manipulent sous couvert d'une affection qui n'est qu'un sentimentalisme régressif. Le Nicolaïsme travestit en outre le message évangélique en moraline païenne pédérastique. La foi des Nicolaïtes est une vaine espérance.
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L'Odeur de Noël
On reconnaît le Français à son dégoût de Noël, fête typiquement nazie, c'est-à-dire représentative de cet odieux mélange de paganisme et de christianisme qui fait de l'Occident moderne la civilisation la moins digne de respect entre toutes : une civilisation à laquelle il ne faut absolument pas faire confiance, exactement comme les gosses doivent se méfier du Père Noël ; une civilisation dont les principes trahissent l'âge avancé et le degré de momification.
L'apologie libérale de la pédérastie, voilà ce que représente Noël : c'est une fête belge.
- Je fais observer que le déguisement du bonhomme Noël est exactement le même que celui de l'évêque de Rome : son symbolisme païen est similaire, à ceci près que le Père Noël est l'expression d'un culte lunaire plus féminin et nordique, tandis que le costume de l'évêque de Rome traduit en revanche un culte solaire oriental plus viril.
Aux Français anticléricaux qui pointent du doigt l'hypocrisie du pape Benoît XVI, je fais remarquer que cette tartufferie est plus grande encore dans les célébrations ploutocratiques du solstice d'hiver. Et, secundo, que cette tartufferie n'a rien à voir avec le christianisme : la première chose à faire afin de combattre une imposture, c'est de lui arracher son masque - l'espèce de barbouillage judéo-chrétien, en l'occurrence - derrière lequel se cachent des principes néo-païens grotesques, dont le cinématographe traduit l'édulcoration. Si les petits architectes modernes au service de Satan ne sont pas capables de reconnaître que le cinéma est indigne de Lucifer, contrairement aux pyramides d'antan, ou que la psychanalyse occulte n'arrive au niveau de l'alchimie, c'est bel et bien que le temps du diable est compté.
Et les Justes sont remis en selle, ils empoignent plus fermement le glaive : il n'y a pas de quartier à la bataille d'Armagédon, ni d'un côté ni de l'autre, seulement de lâches femelles qui traversent l'existence les yeux bandés et le nez bouché, afin de n'être en quelques minutes anéanties par cette odeur.
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La Guerre des Sexes
Je consacre sur mon nouveau blog une note à la guerre des sexes, sans laquelle il n'y a pas de société possible ; je souligne que la fornication est l'enjeu de cette guerre, puis montre le rôle décisif joué par l'Eglise romaine (la prostituée) dans l'assignation de la fornication comme idéal social à l'Occident moderne, et non comme on peut le croire parfois, ou comme ils s'en prévalent avec un orgueil qui confine à la stupidité mercantile absolue, par de petits lobbys "homosexuels" qui n'existent que par le jeu de manoeuvres politiques qui les dépassent. Dans la guerre économique, le truc de l'identité homosexuelle est exactement le même procédé dont il est fait usage pour mettre le troufion au service de la patrie dans la guerre conventionnelle.
Ainsi je ne fais qu'expliquer Shakespeare, quand l'université s'applique avec constance à le réduire à une énigme, avec l'aide de quelques romanciers porcins férus d'opéra tel Stendhal, afin de maintenir les Français dans un état d'inconscience maximum, et mieux les asservir ainsi à leurs idéaux petit-bourgeois médiocres (les explications françaises de Shakespeare sont parmi les pires, en dehors du fils de Victor Hugo qui a fait un effort pour le traduire correctement - en prose puisque Shakespeare est chrétien).
- Hommes libres, haïssez la mer où les lâches trouvent la ressource pour se satisfaire de leur veulerie, et chérissez en revanche Shakespeare. Ne renoncez pas au combat avant de l'avoir entamé : c'est précisément là où les vieillards qui composent l'élite tendent un piège aux jeunes gens et font briller tous les avantages du confort intellectuel, jusqu'à l'humeur mélancolique du misanthrope qui a tout raté. Faites comme moi, torchez-vous le cul avec la culture moderne, laissez le cinéma aux nazis.
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Culture et fanatisme
Quand on sait la dose de fanatisme nécessaire pour faire l'art moderne et le justifier, on ne peut qu'être convaincu de la mauvaise foi de l'Occident vis-à-vis des mahométans.
L'interdit juif de représenter dieu, d'où dérive celui de l'islam, était fait pour prévenir les effets de la culture sur l'homme et sa tendance à tout s'approprier et le réduire en fétiches, y compris dieu. L'homme de culture est destiné à brûler dans l'enfer du monde : sans goût particulier pour la lâcheté et le cynisme, tenez-vous à l'écart de son sillage.
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Dionysos ou l'opium du peuple
On mesure ici la perte pour les milieux populaires causée par la censure de l'histoire marxiste (en ce qui concerne les élites, elles se situent nécessairement en dehors de l'histoire et ne connaissent que le destin à toutes les sauces).
Cette censure républicaine (Marx nie que l'homme puisse être libre dans le cadre d'institutions étatiques tentaculaires telles que celles au contact desquelles nous sommes aujourd'hui forcés de nous forger un destin) permet à Michel Onfray de faire passer son "delirium tremens" pour la science. Cet énergumène vante depuis des années la philosophie morale d'un junker boche, nostalgique des prérogatives de sa classe aristocratique... au nom du progrès : Nitche. Michel Onfray se dit "par-delà bien et mal", tout en multipliant les jugements de valeur et les condamnations de qui dérange ou remet en cause ses stéréotypes.
- Les Lumières n'ont pas inventé le principe suivant, qui date de l'antiquité la plus reculée : le fanatisme est proportionnel à l'ignorance. Désireux de lutter contre le fanatisme, je vais donc m'efforcer de démontrer l'ignorance crasse de Michel Onfray, proche d'une mythomanie républicaine dont le mécanisme a entièrement été démonté par K. Marx. Je suppose que l'ignorance du marxisme, au point qu'elle atteint en France, est le résultat des malversations d'universitaires staliniens. Marx avait deviné dans la pléthore de fonctionnaires entretenus par la France une cause de son immobilisme et de son encroûtement intellectuel excessif.
- Mme Delsol commence par invoquer le destin fatal de l'Occident. Tu parles d'un scoop. Cela fait plusieurs siècles que la mort de l'Occident est annoncée ou prophétisée par divers poètes ou savants, précisément parce que la civilisation est orientée selon le destin, et que celui-ci inclut le déclin et la mort. "Hamlet", qui date du début du XVIIe siècle, est une pièce sur le déclin et la chute de l'Occident. "L'odeur du Danemark" dont parle Shakespeare est une odeur de merde ou de pourriture, préliminaire de la mort.
- M. Onfray semble attaché à l'Occident, bien qu'il éprouve de très grandes difficultés à le définir d'une façon qui ne soit pas mathématique ou paradoxale. Pourquoi ? Quelle est cette sorte de religion ? Les développements rhétoriques à l'appui d'un vague concept sont le principe de la religion même.
- Le mensonge historique de M. Onfray consiste à établir un lien entre la philosophie des Lumières et la République moderne. Marx montre que ce mensonge fut l'oeuvre de l'idéologie libérale (Guizot). Pour un raison facile à comprendre : l'ancienne morale paysanne au service de l'aristocratie une fois éradiquée par la bourgeoisie, celle-ci se se devait d'en inventer une nouvelle pour le monde ouvrier : ce n'est nullement le projet de Marx, bien sûr, mais ce n'était pas non plus celui des "Lumières" ; c'est seulement le projet de M. Onfray.
La mythomanie est assez puissante pour faire oublier que Diderot et Voltaire furent les conseillers de dictateurs, qu'ils espéraient amener à plus de souplesse, suivant l'exemple du régime anglais. Pour faire oublier aussi que Rousseau n'était nullement athée, mais chrétien, et que d'une manière générale il est impossible de faire de la philosophie des Lumières un mouvement athée antichrétien.
- "L'hypothétique Jésus-Christ" : Onfray paraît fier de sa trouvaille, comme les grenouilles de bénitier le sont lorsqu'elles inventent un nouveau dogme ou paraphrase. Mais en quoi Michel Onfray est-il moins hypothétique que Jésus-Christ ?
Il faut une espérance et une foi en béton pour continuer de vivre, à l'instar de Michel Onfray, en étant persuadé de la chute prochaine de l'Occident et des valeurs éthiques que M. Onfray lui prête. L'espérance de lendemains qui chantent n'est pas rationnelle, nous dit Michel Onfray (à vrai dire, elle ne l'a jamais été, mais toujours un moyen d'asservir le peuple aux plans de l'élite - un opium) : il reconnaît donc vivre selon un mode religieux ou ésotérique.
- Même à propos de l'athéisme, Nitche n'enseigne pas les rudiments, et que la principale cause de l'athéisme ne concerne pas directement les Lumières ; elle tient au développement de la technocratie au cours du XIXe siècle, et la mise en place de systèmes de protection possédant les mêmes vertus que la religion autrefois. Certes on peut soupçonner beaucoup de religions d'être des hypothèses confortables pour l'esprit, mais les prothèses que la technocratie moderne fournit ne sont pas moins propices à éradiquer l'esprit critique au profit du cinéma ou de la musique. Même trucage à propos du "matérialisme", qui n'a rien de spécialement athée. La haine du christianisme, du judaïsme et de l'anarchie est le propre de Nitche, et non des Lumières. La haine de Nitche repose sur une volonté d'immobilisme et de confort intellectuel, revendiquée, tandis que les philosophes des Lumières font preuve d'esprit critique vis-à-vis d'une religion qui cherche à imposer une morale pour le compte d'une caste dirigeante. Pratiquement, Nitche oppose le bonheur au christianisme, sachant que le bonheur n'est pas une doctrine en usage dans le christianisme.