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Logique de Nietzsche

Dans l'opuscule que je prépare sur Nitche, je démontre que ce philosophe allemand francophile (ce qui gêna Hitler pour en faire l'éloge) est une sorte de brahmane occidental ; c'est-à-dire que l'antiquité grecque ne correspond pas à la définition que Nitche en donne, d'âge d'or à l'abri de l'histoire et de la métaphysique.

Un visiteur de ce blog me demande où je veux en venir à propos de Nitche. Dans le combat sans merci qui oppose Satan aux fidèles du christ Jésus, arrière-plan que la plupart des hommes choisissent d'ignorer au profit d'une existence médiocre plus rassurante et d'une science spéculative, la doctrine de ce chrétien renégat qui se voulut fidèle disciple de Zarathoustra/Satan offre un dévoilement partiel de la stratégie de celui-ci. C'est un peu comme si Judas l'Iscariote fournissait le motif détaillé de sa trahison.

- Il faut noter que Nitche croyait le triomphe de sa doctrine proche, et l'anéantissement du christianisme en passe d'être accompli. A juste titre, Nitche ne considère pas les nations bourgeoises officiellement chrétiennes comme authentiquement chrétiennes. Mais il sous-estime largement, contrairement à Marx, l'intérêt de la bourgeoisie industrielle à s'avancer masquée derrière l'éthique judéo-chrétienne. On retrouve là la même erreur commise par Hitler.

- Le monde moderne décadent est le produit de l'anthropologie chrétienne proclame Nitche. Sur ce point, il est incontestable que l'éloge de la faiblesse est le résumé de l'anthropologie chrétienne. Aucune religion ou docrine avant l'ère chrétienne ne prône la faiblesse. Ce que Nitche qualifie d'inversion des valeurs, est le propre de la doctrine sociale chrétienne. L'âme de l'art moderne, y compris et surtout lorsque son propos est athée, est la doctrine sociale chrétienne. On le reconnaît à cette volonté de révolution permanente et de mépris du principe conservateur de l'art, qui devrait en principe jouer le même rôle que la peau joue pour le corps, de barrière protectrice contre les injures et les piqûres du temps. Ce caractère conservateur, Nitche le résume dans sa doctrine brahmanique de l'éternel retour du même, très proche de la notion que le nombre 666 recouvre, et qui contient la promesse d'éternité pour le monde.

- Jusqu'au point où il juge la culture chrétienne la plus décadente, le raisonnement de Nitche est imparable. Cependant le message évangélique est le moins culturel de tous les temps, absolument dépourvu de toute incitation à se sacrifier pour le "bien commun". Aux pharisiens et aux femmes obsédés par les questions sociales, le Messie oppose le plus souverain mépris de ces questions. Et cette souveraineté est celle de l'Esprit de dieu.

- Il est sans doute plus exact de parler de stratégie que de doctrine satanique, car il est douteux que Nitche ignore le caractère subversif de l'anthropologie chrétienne, la contradiction radicale de l'esprit évangélique qu'elle véhicule. L'antéchrist Nitche nie que Jésus soit un être immortel et divin, métaphysique, mais il a parfaitement conscience que ce Jésus, qu'il félicite les Romains et les Juifs d'avoir assassiné, n'a rien à voir avec le type du prélat catholique romain. De même, si Nitche n'ignore pas que dieu vomit les tièdes, il sait au contraire à quel point la force d'inertie des médiocres ou des vertueux sert le dessein de Satan.

- Nous, chrétiens, croyons dans la mêlée des suppôts de Satan, s'entre-tuant pour une parcelle de leur foutue terre, les possédant plus qu'ils ne la possèdent, ainsi que les Egyptiens furent noyés jadis dans la mer de leur propre sang. 

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