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Le moyen n'est rien au regard de la fin, très bien. Mais qui a accès à la fin, à la vérité, sans passer par le moyen, sa recherche volontaire ? Car pour persister à s'aiguiser un peu la vue, mieux vaut un peu de volonté, vous ne croyez pas ? Si pour s'approcher d'une finalité, à l'échelle d'une vie humaine, il faut bien en passer par certains moyens, ces moyens ne sont pas rien. C'est peut être pour Dieu, qui est vérité, que la volonté n'est rien. J'ai le malheur d'être un homme, et si je ne confond pas les dispositions d'esprit avec l'esprit, je ne vois aucune raison de les compter "pour rien" pour autant. Il faut se méfier de la volonté, et plus encore du fétichisme, banal parmi les fétichisme, qui nous fait préférer le moyen à la fin, comme l'écrivain préfère souvent la littérature à la vérité. Reste qu'il n'est pas dit dans la bible que l'enfer est pavé de bonne volonté. Aussi je m'efforce d'être homme de bonne volonté.
Bof... La vérité, la volonté, la fin, les moyens, l'esprit (qui de toutes façons souffle où il veut), tout ces trucs , pour moi, c'est d'un vague, d'une vacuité... Je m'y perds un peu. Pour le moment, je me farcis une entrecôte XXL, je me cogne un kil de Saint-Pourçain, et je vais me farcir une bombasse que j'ai ramassée avenue de Clichy. Ca, c'est concret, c'est réel, direct, et c'est magnifique. Pour le reste...
Comme quoi, Lapinos, on peut avoir lu tous les livres sans que la chair soit triste.
La présence charnelle du monde est tout aussi vague que ces grands mots-ci, à qui sait voir clair. Nos yeux et nos cœur sont de petites outres percées, par lesquelles toutes les sensations filent en écho rapide vers une épaisse nuit, sans bord et sans musique. Ces éclairs sont magnifiques, c'est entendu, mais ils ne sont pas plus concrets que des ailes de papillons devant les très rouge soleils. Le sens profond, l'esprit caché derrière ces lettres que vous dites "vagues", est un soleil dans ce genre, soleil qu'il n'est pas interdit d'entrevoir à travers la chair même. Si l'on ne confond pas la chair avec la lumière, ou notre bandaison avec une révélation, alors, même notre bandaison, même la chair, l'espace d'un instant, en sont comme illuminés, et ne sont plus triste que pour les gens tristes. Tout est grâce, une fois à sa place.
"La chair est triste" : c'est plutôt ce que les anciens libertins disent. Pour ma part je dirais plutôt qu'elle est banale. Je dirais comme vous, Porteur : l'entrecôte, la bombasse, le St-Pourçain, et après ?
L'éternel retour de l'entrecôte, et une tombe bien repue.
L'instinct de survie est la volonté sous la forme la plus répandue. Vous conviendrez qu'il n'est pas nécessaire de l'inculquer aux hommes ; seules les femmes ont besoin de prêtres ou de psys pour leur botter le cul (moralement).
- D'après mon expérience, il y a deux sortes de volontés de fer, au-delà de l'instinct de survie : elles sont satanique (Louis XIV, Napoléon, Staline, Nietzsche, etc.), ou bien chrétienne (Paul de Tarse, Shakespeare, Marx, etc.). Ces deux types d'hommes ont en commun d'être vertueux, c'est-à-dire de ne pas dilapider ce qu'ils ont en excès par rapport aux femmes.
Vous ne vous rendez pas compte. L'air du temps est vicié (comment disiez-vous Lapinos ? Oui : "la puanteur du Danemark"). Il faut se barrer d'ici. L'Europe est un Titanic. On ne respire plus. Moi je me casse de ce pays fétide. Les banques nous piquent notre pognon, les journalistes se font buter par les services secrets, les bobos théorisent comme des porcs à longueur d'éditoriaux (ou de blogs) indigestes et autocensurés, les régions deviennent des Länders, on ne sait même plus pourquoi nos soldats se font tuer aux Balkans ou au Mali, les stations de métro sont saturées de cloches, le pinard est coupé, les présidents bossent pour le Pentagone, on fait lire Camus, Zola ou Zweig aux enfants, les femmes sont compliquées et sales, les hommes prennent du viagra et les avocats de la coke... Et Léviathan des amphétamines. Parfois j'ai l'impression que même la bouffe est suspecte, avec tous ces contrôles. Au secours ! De l'air !
Cassez-vous ! Arrêtez vos barcarolles et plongez, les touristes puent des pieds, et la lagune est peu profonde.
C'est ça l'instinct de survie.
Alleluia, j'ai encore un peu de Saint-Pourçain.
L'instant d'avant vous vantiez les mérites des filles de l'avenue de Clichy et de l'entrecôte XXL, et maintenant vous voulez partir. A moins qu'il ne s'agisse d'une parodie ? J'ai du mal à vous suivre, Porteur.
Des décombres fumants parfois des fleurs émergent. Ces beautés rudérales sont encore plus troublantes.
Non Lapinos, ce n'est pas une parodie, je m'en vais pour de bon cette fois.
Vous savez bien que seul le suicide permet de s'en aller pour de bon.
Commentaires
Le moyen n'est rien au regard de la fin, très bien. Mais qui a accès à la fin, à la vérité, sans passer par le moyen, sa recherche volontaire ? Car pour persister à s'aiguiser un peu la vue, mieux vaut un peu de volonté, vous ne croyez pas ? Si pour s'approcher d'une finalité, à l'échelle d'une vie humaine, il faut bien en passer par certains moyens, ces moyens ne sont pas rien. C'est peut être pour Dieu, qui est vérité, que la volonté n'est rien. J'ai le malheur d'être un homme, et si je ne confond pas les dispositions d'esprit avec l'esprit, je ne vois aucune raison de les compter "pour rien" pour autant. Il faut se méfier de la volonté, et plus encore du fétichisme, banal parmi les fétichisme, qui nous fait préférer le moyen à la fin, comme l'écrivain préfère souvent la littérature à la vérité. Reste qu'il n'est pas dit dans la bible que l'enfer est pavé de bonne volonté. Aussi je m'efforce d'être homme de bonne volonté.
Bof... La vérité, la volonté, la fin, les moyens, l'esprit (qui de toutes façons souffle où il veut), tout ces trucs , pour moi, c'est d'un vague, d'une vacuité... Je m'y perds un peu. Pour le moment, je me farcis une entrecôte XXL, je me cogne un kil de Saint-Pourçain, et je vais me farcir une bombasse que j'ai ramassée avenue de Clichy. Ca, c'est concret, c'est réel, direct, et c'est magnifique. Pour le reste...
Comme quoi, Lapinos, on peut avoir lu tous les livres sans que la chair soit triste.
La présence charnelle du monde est tout aussi vague que ces grands mots-ci, à qui sait voir clair. Nos yeux et nos cœur sont de petites outres percées, par lesquelles toutes les sensations filent en écho rapide vers une épaisse nuit, sans bord et sans musique. Ces éclairs sont magnifiques, c'est entendu, mais ils ne sont pas plus concrets que des ailes de papillons devant les très rouge soleils. Le sens profond, l'esprit caché derrière ces lettres que vous dites "vagues", est un soleil dans ce genre, soleil qu'il n'est pas interdit d'entrevoir à travers la chair même. Si l'on ne confond pas la chair avec la lumière, ou notre bandaison avec une révélation, alors, même notre bandaison, même la chair, l'espace d'un instant, en sont comme illuminés, et ne sont plus triste que pour les gens tristes. Tout est grâce, une fois à sa place.
"La chair est triste" : c'est plutôt ce que les anciens libertins disent. Pour ma part je dirais plutôt qu'elle est banale. Je dirais comme vous, Porteur : l'entrecôte, la bombasse, le St-Pourçain, et après ?
L'éternel retour de l'entrecôte, et une tombe bien repue.
L'instinct de survie est la volonté sous la forme la plus répandue. Vous conviendrez qu'il n'est pas nécessaire de l'inculquer aux hommes ; seules les femmes ont besoin de prêtres ou de psys pour leur botter le cul (moralement).
- D'après mon expérience, il y a deux sortes de volontés de fer, au-delà de l'instinct de survie : elles sont satanique (Louis XIV, Napoléon, Staline, Nietzsche, etc.), ou bien chrétienne (Paul de Tarse, Shakespeare, Marx, etc.). Ces deux types d'hommes ont en commun d'être vertueux, c'est-à-dire de ne pas dilapider ce qu'ils ont en excès par rapport aux femmes.
Vous ne vous rendez pas compte. L'air du temps est vicié (comment disiez-vous Lapinos ? Oui : "la puanteur du Danemark"). Il faut se barrer d'ici. L'Europe est un Titanic. On ne respire plus. Moi je me casse de ce pays fétide. Les banques nous piquent notre pognon, les journalistes se font buter par les services secrets, les bobos théorisent comme des porcs à longueur d'éditoriaux (ou de blogs) indigestes et autocensurés, les régions deviennent des Länders, on ne sait même plus pourquoi nos soldats se font tuer aux Balkans ou au Mali, les stations de métro sont saturées de cloches, le pinard est coupé, les présidents bossent pour le Pentagone, on fait lire Camus, Zola ou Zweig aux enfants, les femmes sont compliquées et sales, les hommes prennent du viagra et les avocats de la coke... Et Léviathan des amphétamines. Parfois j'ai l'impression que même la bouffe est suspecte, avec tous ces contrôles. Au secours ! De l'air !
Cassez-vous ! Arrêtez vos barcarolles et plongez, les touristes puent des pieds, et la lagune est peu profonde.
C'est ça l'instinct de survie.
Alleluia, j'ai encore un peu de Saint-Pourçain.
L'instant d'avant vous vantiez les mérites des filles de l'avenue de Clichy et de l'entrecôte XXL, et maintenant vous voulez partir. A moins qu'il ne s'agisse d'une parodie ? J'ai du mal à vous suivre, Porteur.
Des décombres fumants parfois des fleurs émergent. Ces beautés rudérales sont encore plus troublantes.
Non Lapinos, ce n'est pas une parodie, je m'en vais pour de bon cette fois.
Vous savez bien que seul le suicide permet de s'en aller pour de bon.