L'acteur G. Depardieu a déclaré : - Je ne voudrais pas être un saint, c'est trop chiant d'être un saint.
L'acteur lui-même est adoré comme une sorte d'idole, et ce statut semble avoir rempli son existence d'applaudissements et de louanges. Cette existence s'achèvera probablement dans un hommage national, sorte de paradis pour les amateurs de cinéma et d'acteurs ; un évêque catholique, sans tenir compte des déclarations sataniques de l'acteur, fera un beau sermon creux sur la dépouille du grand homme, comme sont payés à faire les évêques catholiques.
Mais apparemment l'acteur Depardieu est persuadé, lui, de ne pas avoir eu une vie chiante mais une vie trépidante. D'avoir incarné des vies "héroïques" à l'écran l'a peut-être persuadé d'avoir été lui-même vraiment héroïque ?
Le principe diabolique, opposé à la sainteté, consiste à porter aux nues ce qui n’a qu’un intérêt limité. Les relations charnelles, la procréation, la famille et tout ce qui s’ensuit n’ont qu’un intérêt limité, spirituellement nul, par exemple ; l’homme, dit Jésus-Christ et ses apôtres, ne se soumet à la chair que par faiblesse.
Quand on observe l’acteur Depardieu, et le cinéma tout entier, fabriqué par des personnes passives pour des personnes passives, on pense en effet à la chair, à l’ivresse qu’elle procure et au pschiiiit ! qui s’ensuit.
Et puis quel saint Depardieu a-t-il rencontré pour fonder son témoignage ? L’un de ces saints que l’Eglise catholique fabrique pour le besoin de sa propagande à coups de procédures ridicules, sans parfois même s’embarrasser de la vraisemblance ? Pour être saint, il faut être maudit par la société, non loin des grands criminels.