Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Odeur de l'Intellectualisme

De quoi les intellectuels et l'intellectualisme sont-ils le signe ? Ils sont le signe que la bête est morte, car les intellectuels sont des parasites, qui se nourrissent de bribes de chair morte. Ils mâchonnent de vieilles idées et les régurgitent en les faisant passer pour neuves.

L'intellectualisme est un signe inquiétant pour ceux qui sont attachés à la civilisation, mais l'odeur nauséabonde des intellectuels et de leurs idéologies ne doivent pas inquiéter le chrétien, qui n'est pas lié à la civilisation mais nage à contre-courant.

Polonius est la figure de l'intellectuel, dans le Danemark nauséabond qui représente l'Occident. Si Hamlet met à mort Polonius, c'est pour la raison que cette espèce d'homme répand la fausse science et l'occultisme - elle est mandatée par le dieu du mensonge.

Commentaires

  • Je suis d'accord, et j'ajoute qu'il faut sortir du schéma de pensée où domine la figure de l'intellectuel. Oui, la bête est morte.

  • Est-ce qu'un chrétien se lève ou se couche avant le chant du coq? (avant le Christ le coq chantait pour réveiller hommes et bêtes à dieu selon Salomon, après Christ c'est pour rappeler la faiblesse de Pierre qu'il pousse son cri, tout un programme!)
    La bête a quand même réussi à faire avaler au monde que la culture pouvait être un moyen de mieux gagner sa vie, pourquoi il envoie ses enfants à l'université, là qu'ils deviennent des intellos bouffant du corps social pourrissant.

  • S'il y a un domaine où il est impossible d'échapper à l'intellectualisme, c'est le domaine de la politique. La démagogie est entretenue et légitimée par des raisonnements intellectuels ; ce sont encore des intellectuels qui tentent de faire passer le capitalisme pour une forme d'organisation économique, alors qu'il repose principalement sur l'infraction à l'économie (le capitalisme sans gaspillage n'est plus le capitalisme).
    - Il n'est pas moins mensonger de dire que l'on peut inverser le cours de la démagogie et du capitalisme que de présenter le gaspillage capitaliste et le gouvernement démagogique sous un jour favorable, tâche dévolue aux intellectuels, complices de fait des grands massacres et catastrophes du XXe siècle.

  • Le peuple n'est pas toujours dupe quand il a suivi quelques cours de français là que Molière lui a paru ringard et qu'il découvre avec l'expérience qu'entre le misanthrope et La Fontaine et pour peu qu'on ait réussi à lui faire lire au moins un Balzac entre tous les auteurs intellos, bavards et chiants du programme, qu'il découvre qu'il peut penser en franc tireur... hélas, privé de dieu et de l'Esprit, ça donne plutôt du blabla de fin de banquet qui finit par emmerder sa bergère et ses gnards et ça vote Front National ou Mélanchon (voire Arlette) pour se venger des démagos. Est-ce que c'est pas le peuple lui-même qui inverse le cours de la démagogie, comme un ours en cage?

  • Devenir un intellectuel est pour l'homme du peuple un moyen de s'affranchir de sa condition subalterne pour rejoindre le camp des élites. Cette forme d'ascension sociale ("par le mérite", dit-on), ressemble beaucoup au mode de recrutement de l'Eglise catholique autrefois. C'est sans doute pourquoi un intellectuel comme Charles Péguy, issu d'un milieu pauvre, a parfaitement conscience que l'instituteur républicain est le prêtre d'aujourd'hui.
    L'Eglise catholique ET la société moderne doivent beaucoup à cette sorte d'homme, et réciproquement.

  • Péguy dénonçait le « parti intellectuel ». Il ne se retrouvait pas complètement dans l'Église, mais encore moins dans la société moderne. Voyait-il les mêmes maux dans les deux? je ne sais pas.

  • Connais pas Péguy, il écrivait pour le peuple? (Selon Wiki il serait un amoureux de l'ordre (" ce sont l'ordre, l'organisation, la rationalité qui libèrent.") donc un sentimental traître à la vérité, dans le genre de Judas; ça correspond à ce que Lapinos en dit. Après, ses raisons semblent plutôt des justifications. Il se serait pris, en 14, une balle au et en plein front en défendant la république, apocalyptique comme mort, une vraie révélation en somme!

  • Charles Péguy vient d'un milieu modeste ; c'est la raison pour laquelle je l'ai pris comme exemple. L'Eglise catholique, puis la République, se sont beaucoup appuyés sur de tels hommes, ce qui explique que ces deux institutions ont souvent été défendues aveuglément par de tels hommes, comme certains fils défendent leurs mères quelles que soient leurs incartades ou folies, par une sorte de gratitude illimitée. Qu'il fût un bon fils de la République explique peut-être la réticence de Péguy à rallier complètement l'Eglise catholique.
    (Péguy a parfois eu des mots contre l'intellectualisme, mais il a lui-même beaucoup cédé à l'idéologie, qu'elle soit socialiste ou catholique - l'idéologie nationaliste l'a tué.)

  • Bonjour,
    Je ne pense pas du tout que la réticence de Péguy à rallier complètement l'Eglise catholique vienne de son "républicanisme". Il était simplement une sorte de catholique anti-clérical, pas au sens maçonnique XIXº siècle évidemment, mais au sens d'un catholique qui n'était pas à l'aise dans l'Église. Une situation qui parle à beaucoup de gens aujourd'hui, finalement, quand on lit les bizarreries du Pape François. Pour en revenir au billet ci-dessus, Peguy était anti-moderne car le monde moderne déifie les intellectuels, et ledit « parti intellectuel » dont vous parlez avilissait déjà l’héritage spirituel dont Péguy se réclame.

Les commentaires sont fermés.