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haine

  • Pourquoi tant de haine ?

    A cette question, qui peut être lancinante pour le citoyen lambda d'un Etat totalitaire, n'ayant des rouages de l'Etat qu'une connaissance abstraite, les chrétiens ont une réponse.

    Une double réponse : la première est extraite de l'ancien testament et de la mythologie juive ; elle explique la violence en général ; la seconde tirée du nouveau testament, explique la persistance de la haine et de la violence depuis la Révélation pleine et entière de l'amour divin, et le scandale que cette révélation causa parmi les hommes, à commencer par les Juifs. Cette explication secondaire recoupe la notion d'antéchrist.

    L'apôtre Paul définit grosso modo l'antéchrist comme la force qui s'interpose entre les justes et le jugement dernier (que les justes appellent de leurs voeux). Je nomme pour ma part l'antéchrist dans un souci de pédagogie : démocratie-chrétienne. Nous pouvons l'entendre actuellement diffuser son message de haine cauteleux.

    L'antéchrist est donc une notion étroitement liée au sens chrétien de l'histoire, puisque la coïncidence est prophétisée dans le christianisme de l'avènement de l'antéchrist et de la fin des temps.

    Première réponse tirée de l'enseignement de Moïse : le péché, cause de la violence, de la haine et de la mort. Ici il faut se méfier de l'interprétation donnée par le clergé de la Genèse. Elle consiste le plus souvent à trahir le sens de la Genèse en lui prêtant une signification morale que ce texte n'a pas (un lecteur attentif observera que l'arbre symbolisant le péché est l'arbre de la connaissance du bien et du mal). La Genèse stigmatise la bêtise humaine, l'ignorance de l'homme, dont la condition humaine résulte, et que la vertu ne permet pas de surmonter. Dans la mythologie grecque on trouve déjà cette idée que la vertu est insuffisante pour avoir part aux choses divines.

    On peut donc comprendre l'antéchrist comme une bêtise renouvelée, renforcée contre la condamnation chrétienne du monde.