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  • Le mystère Benoît XVI

    Le mystère Benoît XVI s'épaissit encore… Un premier petit mystère entoure son élection : le candidat Joseph Ratzinger s'est en effet comporté en campagne comme s'il ne tenait pas à être élu pape. Il a tenu devant ses confrères un discours très "conservateur", au risque de déplaire à beaucoup d'électeurs…
    Bien sûr, on peut discuter mon interprétation et avancer que Ratzinger était tellement sûr d'être choisi qu'il a pu ainsi se permettre de délimiter franchement les contours de son action future…

    Dans l'Église, la controverse, la "disputatio" est permise, c'est même une vieille tradition. Tant qu'on ne remet pas en cause la légitimité du pouvoir en place… Les démocrates-chrétiens n'admettent pas ça en général ; sans doute parce qu'ils raisonnent en démocrates, ils ne conçoivent que la propagande pour tel ou tel parti.

    L'autre point mystérieux, c'est le voyage du pape en Turquie. On ne peut pas vraiment y voir la volonté d'effacer la "gaffe de Ratisbonne", l'exploitation faite par les médias d'une diatribe assez anodine d'un empereur byzantin contre l'islam, reprise dans la conférence du pape. En effet, le voyage du pape en Turquie était prévu avant.

    Alors qu'est-ce que le pape va chercher en Turquie ? S'il tombe sous les balles d'un tueur turc, comme son prédécesseur, cela compromettra le processus d'addition de la Turquie à l'Europe, bien évidemment. Au contraire, si le voyage se passe bien, que les apparences d'un dialogue respecteux, comme on dit, sont respectées entre Benoît XVI et le Premier ministre Erdogan, alors ce voyage contribuera à rendre cette politique d'addition de la Turquie moins difficile. Bref, c'est vraiment coton de deviner quelle est la politique du pape, à supposer qu'il en ait une.

    Ah, oui, il faut rappeler que l'assassin nationaliste turc de Jean-Paul II, Mehmet Ali Agça, était manipulé par les services secrets soviétiques, pour éviter que ça puisse servir d'argument aux laïcards et aux démocrates-chrétiens qui dissimulent leur combat pour leur petite religion derrière le combat contre l'islam.