Le "Mariage pour tous", qui oppose les partisans du mariage procréatif aux partisans du mariage de convenance, dit "mariage d'amour" dans la société libérale, est emblématique de la cacophonie idéologique mondaine qui règne ; "mondaine", car l'enjeu du débat est politicien.
Je me suis amusé à imaginer comment quelques docrinaires ou théologiens fameux auraient réagi à ce débat truqué ; et même le Christ, qui envoie paître le complot de pharisiens et de veuves avec leurs "questions de société" (impôts, mariage, adultère, etc.)
- Nietzsche (les arguments civilisationnels de la "Manif pour tous" sont nietzschéens) : "L'éthique moderne accomplit l'inversion des valeurs, détruisant ainsi la culture de vie païenne. L'homme ne crée rien de plus fort que la Nature."
- Karl Marx : "La "Sainte Famille" n'a rien d'un modèle social."
- Platon (la doctrine catholique romaine est une doctrine platonicienne) : "Les gays sont les plus aptes à s'occuper des questions politiques car ils ne peuvent pas se marier."
- Martin Luther : "Le mariage chrétien n'a aucun fondement évangélique."
- Shakespeare : "L'amour de Roméo et Juliette repose sur un malentendu aux conséquences tragiques."
- Le Christ : "La chair est faible."
Il n'est guère difficile pour un chrétien de deviner qui est "le dieu de la fornication", c'est-à-dire de l'attribution à des actes répondant à un besoin naturel d'une aura mystique dont le message évangélique les prive absolument. Le slogan selon lequel "le travail rend libre", sur lequel reposent toutes les sociétés totalitaires reposent renferme le même esprit de fornication. Le prêtre catholique n'a pas de vocation sociale, mais celle de dire la vérité, qu'aucune société ne peut se permettre de regarder en face.