Le socialisme en général, non seulement le nazisme, est l'idéologie la plus contraire au christianisme ; car comme Jésus le rappelle plusieurs fois, son royaume n'est pas de ce monde, et le socialisme est l'utopie politique qui se rapproche le plus de cette impasse ; compte tenu de la Genèse et de la fascination exercée sur Adam et Eve par la morale, dichotomie à l'infini, cette voie-là ressemble à une rechute.
En outre, le communiste Paul Lafargue a souligné toute l'hypocrisie de la "doctrine sociale de l'Eglise", instrumentalisation du christianisme au profit des cartels, plus ignoble encore que la soumission du clergé médiéval à certains principes féodaux païens.
Au-delà de la sainte diatribe de Lafargue, le chrétien observera que le socialisme chrétien du XIXe siècle coïncide avec l'éradication de la foi dans l'activité de Satan dans le monde, sans laquelle il n'est pas de christianisme, encore moins de christianisme combattant (mais éradication nécessaire au socialisme). Baudelaire, possédé et reconnaissant cette possession, est plus proche du christianisme que les papes catholiques et leur foutue doctrine sociale.
La séduction du socialisme sur de nombreux chrétiens voire de nombreux juifs en Allemagne (le père de Marx) et en Russie s'explique facilement par le fait que l'anthropologie fondatrice des utopies socialistes est d'origine "judéo-chrétienne". C'est très net dans la doctrine nationale-socialiste de Hegel. L'athéisme socialiste moderne est ainsi plus proche du christianisme qu'il ne l'est du paganisme antique. Diderot est le seul penseur des Lumières qui peut être qualifié d'athée à bon droit, et c'est chez lui que la transition du jansénisme hérétique aux valeurs libérales est la plus flagrante.
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J'entendais récemment un journaliste incompétent (de plus) s'étonner que l'"économiste" français Maurice Allais soit à la fois "socialiste" et "libéral". Mais si M. Allais n'était pas "socialiste" ET "libéral", il ne serait qu'un crétin de journaliste. Il n'y a aucune raison, ni économique, ni historique, ni scientifique, d'opposer le socialisme au libéralisme (seule la propagande cinématographique le permet).
L'application de la doctrine libérale est tributaire depuis le début d'un Etat central fort. Les Etats-Unis sont une nation à l'échelle d'un continent ! (Compte tenu que son économie n'aurait pas été viable sans la main-d'oeuvre mexicaine "libre" de lois excessivement tatillonnes.) il n'est par ailleurs aucun Etat socialiste centralisé qui soit parvenu à se soustraire au mercantilisme libéral : ni l'Allemagne nazie, ni l'URSS.
Socialiste et libéral Maurice Allais, comme son confrère Jacques Attali et les trois-quarts des dirigeants de la planète. Point commun du libéralisme et du socialisme, qui ne devrait pas manquer d'inspirer le dégoût aux chrétiens : le fait de présenter la guerre comme un moyen de libération.
En fait de chrétiens "libéraux ou socialistes", de Léon XIII à Frédéric Ozanam en passant par Montalembert, Chateaubriand, toute la cohorte des vieilles chouettes pédérastiques, il n'y a que des suppôts de Satan prônant l'évangile de Judas.