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slavoj zizek

  • La Révolution ou la mort

    Si l'on ne comprend pas que Karl Marx pose le problème en ces termes, il suffit de lire Shakespeare pour le compléter. Le capitalisme est un rêve érotique gigantesque, à l'échelle mondiale, qui se terminera comme tous les rêves érotiques dans le néant.

    Le philosophe serbo-croate Slavoj Zizek n'est pas une lèche-cul capitaliste comme Michel Onfray, Siné, Geluck, tous les soi-disant "anars" de "Charlie Hebdo" en prime, qui ne cessent de répéter : "Surtout pas la révolution !" afin de ne pas inquiéter leurs banquiers.

    Mais Zizek n'ajoute rien à Marx, qui éclaire mieux la mystique de la mécanique capitaliste, l'aspiration vers le néant qu'elle contient. En outre la dialectique historique de Marx ne laisse pas place aux slogans anticommunistes des grenouilles de bénitier capitalistes, dont toute l'industrie consiste à faire gober au populo que Hitler, Staline, de Gaulle ou Churchill sont des super-héros gentils ou méchants tombés du ciel. Toujours cocasse de voir un "anar" comme Siné se donner des airs de suppôt de Satan tout en critiquant Hitler, quand même plus crédible dans le même rôle. Sganarelle contre Don Juan. Idem pour Nitche, sorte d'Hitler qui n'ose pas sortir de son cabinet, séducteur de seconde zone ; même Joseph de Maistre a plus de style !

    Comme Drieu La Rochelle le fait remarquer, on peut sans doute brosser l'histoire de son trou du cul à l'échelle de quelques décennies, mais il est difficile de mesurer l'évolution d'une civilisation à moins de quatre ou cinq siècles. Lorsqu'ils dissèquent l'économie capitaliste pour en isoler le trou noir, Marx et Engels eux-mêmes ne disent pas que le capitalisme a surgi de nulle part au XVIIe siècle, mais ils se contentent d'indiquer le durcissement de la mécanique capitaliste au cours de ce siècle noir, en Angleterre d'abord, puis en France.

    Dans une très large mesure, du moins on peut le voir au plan artistique et scientifique, la Renaissance auparavant fut une période de résistance farouche au mercantilisme et au despotisme. Ainsi Dante Alighieri, à la charnière du moyen âge et de la Renaissance, n'a pas attendu Luther pour vouer les tenants des "lois du marché" à l'Enfer.