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thoreau

  • Le syndrome Thoreau

    Une fois n'est pas coutume, je cède à la mode qui consiste à employer des termes médicaux en toutes circonstances, mode qui témoigne de l'extrême irresponsabilité de l'homme moderne, en même temps que de la dissolution de l'individualisme dans l'étatisme.

    Tous ces types avec des téléphones portables ! On ose encore parler d'excès d'individualisme, quand la gent masculine adopte de plus en plus des comportements féminins grégaires (on reconnaît aisément dans le port de la cravate un signe de soumission et d'agrégation, proche de la croix de sectes sataniques ou catholiques).

    Le "syndrome Thoreau" désigne le comportement de certains Américains, subissant le poids de la culture germanique en vigueur aux Etats-Unis, au point d'y renoncer pour faire le choix d'une culture moins masochiste. Henry Thoreau est une sorte de Nitche yankee, c'est-à-dire parfaitement inconscient, contrairement à ce dernier, du rôle décisif du christianisme et du judaïsme dans l'histoire de l'humanité. On ne trouve donc pas chez Thoreau de volonté d'éradiquer le judaïsme et le christianisme de la culture à tout prix afin de restaurer la civilisation, et ramener la paix et le bonheur dans le monde. Thoreau s'attarde plus que le philosophe allemand sur le phénomène des banques et de l'argent, qu'il traduit comme un signe de peur et de corruption sociale avancée. Quelques terroristes arabes ont il est vrai fait trembler dernièrement toute une nation armée jusqu'au cou, confirmant le diagnostic pessimiste de Thoreau. La Bible elle-même indique que c'est la peur qui a détourné le peuple juif de la loi et l'a incité à trahir Moïse pour le veau d'or.

    Mais Thoreau ignore à peu près complètement la Bible. L'intense corruption sociale de la nation dans laquelle il vit, qui n'avait pas encore trouvé le moyen de dissimuler l'esclavage derrière des motifs humanistes, l'incite à se tourner vers la nature et le principe d'incorruptibilité de celle-ci, contenu dans la formule nitchéenne de "l'éternel retour". On trouve de plus en plus d'Américains atteints du syndrome de Thoreau, c'est-à-dire plus ou moins en rupture de ban, tâchant de reconquérir un minimum de conscience individuelle, fuyant la culture totalitaire judéo-chrétienne des élites à défaut de pouvoir l'affronter, tant cette mécanique économique est puissante. Déjà, à l'époque des hippies, du temps du déploiement des forces militaires américaines en Asie, Thoreau faisait figure de guide spirituel. Derrière le mobile du terroriste également, on retrouve l'idéal du bonheur. Ce que le terroriste veut faire sauter, c'est le verrou qui l'empêche de jouir.

    L'impasse dans laquelle le raisonnement de Thoreau jette est à peu près la même que l'impasse du bonheur, qui n'est jamais plus stable que l'eau recueillie dans le creux de la paume. Ce dernier revêt une importance capitale pour les personnes qui subissent l'esclavage des élites judéo-chrétiennes capitalistes et leurs foutues doctrines sociales hypocrites, qui pourraient faire l'objet des mêmes pamphlets marxistes aujourd'hui qu'il y a cent ans. Mais pour l'homme en position de jouir normalement, le bonheur est comme le soleil - non pas un dieu, mais un moyen, de sorte que l'homme en position de penser, pour le meilleur comme pour le pire pensera au-delà de sa condition.

    La même obsession du bonheur de la part de Nitche l'incline à nier dieu - pas n'importe quel dieu - pas Satan, qui donne la vie et la mort et auquel tout savoir éthique remonte, mais le dieu métaphysique des juifs et des chrétiens.