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Je retourne ma veste

« - En ce moment ? Mmmh, eh bien je suis plongé dans les souvenirs de Witold Gombrowicz. » : à lâcher entre la passe-crassane bio et le salers fermier, pour frimer dans un dîner bobo.

« - En ce moment ? Mmmh, eh bien je suis plongé dans Ferdydurke… de Gombrowicz, Gombro quoi… », c'est encore mieux, si possible. Moi, je ne peux pas : la peur de m'enslaver dans des steppes brumeuses, sans doute. Je ne suis pas un lecteur-voyageur, tout au plus traversé-je la Manche aussi souvent que possible pour embrasser mes chers cousins anglais ("God bless them !"), mais la Pologne, hum, je doute que ma francitude puisse s'acclimater.

Donc je ne voyais pas de raison d'insister avec Gombro, avec ces Souvenirs de Pologne que j'avais repoussés dans l'enfer de ma bibliothèque. Et puis Constantin C. s'est mis à le citer sur son blogue, et comme je suis très influençable… Ah, il y avait aussi cette observation que j'avais tirée des Souvenirs pour la noter soigneusement dans mon calepin :

« (…) n’oubliez pas que l’artiste possède un sens inné de la hiérarchie, de la supériorité, du raffinement et que l’art consiste à opérer une ségrégation impitoyable des valeurs, à choisir toujours le meilleur, le supérieur, et à rejeter avec mépris ce qui est commun et vulgaire. »

Alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'y suis retourné, prêt à tout, même à tomber sur un ours.

medium_passe-crassane.gif

Commentaires

  • Zut, j'étais sûre d'être l'heureuse propriétaire du diminutif "Gombro © " ! Un très beau texte de P. Bonitzer à son sujet,

    http://mayaionsdebleu.hautetfort.com/archive/2005/10/10/n.html

  • Attendez… Je retourne quand même pas ma veste au point de fricoter avec des Trissotins comme ce Bonitzer !
    J'étais quasi certain que j'allais m'attirer de l'ennui en parlant de Gombro…

  • Tu sais que les ours se font rares en Pologne, paraît même qu'ils ont arrêté d'en faire du steak, c'est dire... (encore un coup de l'Europe tiens).

  • Oh, ne tremblote pas comme çà Lapinortza, tu vois, tu es un "Cucul" qui s'ignore !

  • Moi je préfère les bureaucrates européens aux bureaucrates français, Pim, alors viens pas me faire ton petit discours anti-européen (c'était de l'ironie ?).
    Quand j'entends un "souverainiste", je sors ma boîte à claques, sauf s'il me fait marrer, natürlich.

    Au fait, dis-moi, il faut un compte Yahoo pour créer un compte sur flickr, ma chérie ?

  • ahah! (oui)

    et oui mon petit lapin.

    [pour faire clair, les décisions européennes viennent pour la majorité de nos chefs de gouvernements, pas des bureaucrates, et on a les chefs qu'on mérite]

  • Merci pour la demie-pomme. Je la prends comme un signe amical !

  • Non, c'est vous la pomme, c'est une poire, ça ! une passe-crassane (C'est pas cette zoophile de Pim qui serait tombée dans le panneau).

    Elle est très excitante, je trouve, cette poire. D'ailleurs si quelqu'un sait où on peut se procurer des chat-brûlé, des cuisse-madame, des gourmandines, des mouille-bouche ou des virgouleuses…
    J'ai grand faim, Ève-Ombre-Salomé-Virginie, et je ne suis pas d'humeur à faire ami-ami avec une farceuse telle que vous.

  • Oh ! mais voilà la même distribution qu'hier, à la même heure qui plus est, pour une nouvelle représentation. Il ne manque plus que Madame de***, mais sans être très loin elle arrive toujours un peu plus tard... Bref, c'est le Rendez-vous des amis. Clin d'oeil en passant aux travaux d'Eve la savante.

  • J'ai besoin de croquer dans quelque chose, je vous laisse, Uhlan, avant que Madame ne rapplique et ne s'allie avec cette fumeuse vestale pour essayer de me faire tourner en bourrique. Adieu donc !

  • C'est une vraie pièce de théâtre chaque jour renouvelée... Un personnage se montre et un autre quitte la scène. Tandis qu'un troisième qui arrive se retrouve tout seul à monologuer jusqu'à ce que le premier fasse une nouvelle apparition ou qu'un quatrième arrive... Tout cela entre Feydeau et Ionesco.

  • Oui c'est un peu cela Uhlan !
    Je serais donc une farceuse ?
    Mon cher Uhlan, si vous vous trouvez encore ici, si je ne monologue pas, pensez vous que la coupe de l'image ci-dessus soit "en poire" ?
    Chez moi les poires sont plus callypiges. Mais c'est parce que je ne suis pas de France sans doute !
    En tous cas, si l'on est au théâtre chez Lapinos, faute de tomates, on trouvera toujours de quoi faire de ces fruits si l'on s'ennuie, pas ?

  • Des fruits ?

    Je ne vois là que grossières daucus carota sortant leurs fanes tant qu'il est encore temps.
    M'enfin Lapinos semble mûr à souhait, et je vois s'approcher Uhlan et son bâton...

    La pièce est (bientôt) jouée.

  • Oh ! Justine, vous en avez des audaces !

    Et que faisons nous, pauvresses en jupons ?

    On crie pour prévenir Lapinos de la venue toute proche du bâton du Uhlan ? Ou fourbes, nous cachons-nous un peu en retrait, indiquant au public d'un index qui dit "chut!" de ne pas en dire plus ?

  • Justine, prenez-vous Le Uhlan pour le gendarme de Guignol ? Vous n'aimez peut-être pas le théâtre, mais vous êtes très bien dans le rôle de la drôlesse... Compliments !

  • L'analogie avec la comédie del arte est facile également.
    On pense tout de suite à Arlequin.

    Ne dit-on pas du personnage qu'il porte :
    une toque, ornée d’une queue de lièvre ...
    une bourse, attachée à sa ceinture, ainsi qu'
    une batte lui servant de gourdin, à la connotation souvent érotique.

    Ne dit-on pas enfin qu'il est paresseux, gourmand et coureur de jupons et qu'il aime par dessus tout les pirouettes et les jeuxd'esprit ?

    Nous voilà parfaitement rassurés sur l'issue de cette pièce !

  • Le passé n'est pas un temps simle a si bien écrit Salomet mais conjugue ta vie au présent....

  • Conjuguer n'est pas mon point fort, Mana. Est-ce le tien ?

    Quant à vous, Uhlan, je préfèrerais que vous me parliez du théâtre de Molière, de Goldoni ou de Marivaux, plutôt que de celui de Ionesco (je ne vous imagine que dans des pièces de Montherlant.)

    Mais peut-être avez-vous trop de respect pour celui-là ?

  • Mana a l'air assez douée, vue la densité de ses écrits en fortes fulgurances, emplies "d'avec" et de "liens".

    Par contre, on n'attend pas de vous Lapinos-conil farouchement miso que vous appréciez les con-jug-aisons : ce serait un comble !

  • A propos de Montherlant, vous y êtes complètement, cher lapin : il est des auteurs dont on tait le nom parce qu'ils vont de soi...

  • Au fait, Madame n'est pas venue, finalement ; ce devait être le soir de Monsieur.

  • Tantôt l'un, tantôt l'autre... Vous croyez donc qu'ils ne peuvent être au même endroit en même temps ?

  • Voyez, lapin : la simultanéité est possible... Les vrais miracles sont rares.

  • Parce que c'est vous le Monsieur de Madame ???

  • Le Uhlan a t-il dit cela ?! Votre manière de prêcher le faux pour savoir le vrai est une ficelle un peu grosse, non ?

  • Allons, Uhlan, vous surestimez ma fourberie, vous n'êtes pas le premier d'ailleurs…
    Je voulais parler de Monsieur, le mari de Madame, ça devait être son soir, vous comprenez ? (Je pense à ce Monsieur et je compatis en pensant à lui, quelquechose me dit qu'il doit en baver.)

  • Ah oui Garenne et pourquoi ?

  • Eh bien parce que j'ai ouï-dire que vous êtes ravissante.

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