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Philosopher

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J'ai compris que j'étais assez influençable le jour où je me suis rendu compte que l'habitude qu'ont certaines femmes de toujours vous approuver mais de n'en faire nonobstant qu'à leur tête était en fait la marque d'un extrême entêtement.
Ça ne les dérange pas d'approuver ce qui de toute façon n'aura aucune conséquence sur leur manière d'agir. Ce qui justifie parfois d'employer la manière forte avec elles, soit dit en passant, comme avec les enfants.

Ce que certains de mes (rares) amis appellent mon "esprit de contradiction", un peu plus d'"esprit d'observation" leur permettrait de comprendre que c'est la marque d'un esprit perméable. Ils perdent moins leur temps à discuter avec moi qu'avec leurs femmes.

Vous voulez une preuve ? Il a suffi que je feuillette ce bouquin inepte du Professeur Frankfurt de Princeton sur l'art de raconter des conneries pour me mettre à déblatérer à mon tour en vain comme lui sur le premier sujet qui est passé à ma portée. On pourrait aussi définir la philosophie moderne à l'aide de Frankfurt comme "l'art de se poser les mauvaises questions". En effet, ce qui serait intéressant, c'est de savoir POURQUOI les Britanniques possèdent l'art de raconter des conneries sans que ça soit désagréable, bien au contraire, tandis que dès qu'un Allemand comme Frankfurt l'ouvre, on a envie de le supplier de la boucler. Je m'en veux un peu de dire du mal des Allemands tellement c'est facile dans ce pays, tout juste si la loi ne nous y encourage pas !

Pour compléter mon raisonnement, il faut dire que c'est la raison pour laquelle j'apporte un soin tout particulier au choix de mes lectures, entre autre. Tant qu'à être influencé, autant l'être par des écrivains de caractère et pas par de minables penseurs comme Finkielkraut ou Michel Onfray, pour m'en prendre cette fois à un Anglais.

Dans le fond, je me demande si tout ce baratin n'est pas une excuse. En fait j'ai cédé récemment sur un de mes principes les plus fermes parce qu'un vieux pote a beaucoup insisté, je me suis laissé influencer. Je suis allé au cinoche voir Tournage dans un jardin anglais, l'adaptation de Tristram Shandy. Dans un vieux cinoche de quartier subventionné, par-dessus le marché. Je n'en suis pas fier, ça non. Mais au moins que mon erreur profite à d'autres : sachez que le film de Michaël Winterbottom est démonstratif, redondant, beaucoup moins suggestif que le livre de Sterne (Je n'en ai lu qu'une dizaine de pages, mais ces dix pages étaient plus suggestives que le film tout entier), et, surtout, les actrices ne sont pas franchement mémorables. En somme, Tournage dans un jardin anglais a à peu près tous les défauts qu'on trouve au cinéma depuis les années cinquante, environ.

Commentaires

  • Une adaptation de Tristram Shandy, dans un vieux cinéma de quartier : j'en déduis qu'il devait y avoir pas mal de bobos.

  • Cher Lapinos, je m'étonne de plus en plus de votre mépris pour la gent qui enfante. Peut-être les femmes sont-elles vaines et superficielles, encore faudrait-il, à mon sens, des preuves plus pesantes qu'un après-midi passé à la fnac, mais au moins ont-elles de nombreuses vertus sociales, premièrement la mise-bas des mâles et femelles qui constituent notre espèce, et des talents ménagers reconnus.

    Et même, ces défauts féminin sont-ils gênant? A un niveau personnel, ils doivent pouvoir l'être, mais au niveau de la société point. Les femmes n'ayant que peu de pouvoir et de responsabilités, leur éventuelle légèreté ne saurait compromettre la Nation, la société, ou quelque groupe humain d'importance, au contraire des socialistes (espèce où indifférement femmes et eunuques sont inutiles ou nuisibles).

    De même pour les Anglais et les Allemands (car je doute que vous parliez aussi bien des Gallois, Ecossais et Irlandais, que des Anglais, quand vous employez le terme de "britannique"), comment accorder plus de crédit à celui qui mange de la semoule au sirop de menthe, et des flageollets à la sauce tomate, qu'à celui qui mange du chou fermenté et des tartines camembert-confiture de fraise?

  • Le bouquin de Sterne est très rigolo. Déçu par le film, même si l'idée de départ n'était pas mauvaise. Je n'étais pas tellement d'humeur aussi. Et comme je n'ai aucun goût, mon appréciation d'un film doit en général bien plus à mon état d'esprit qu'à sa qualité.

  • Les femmes engendrent, dites-vous, Madnumforce ? Vous voulez parler des musulmanes, des chtis et des catholiques pratiquantes ? Je pense que vous devez vivre au Maroc ou quelque part par là. Sachez que si vous dites en France que les femmes ont des "talents ménagers reconnus", dans le meilleur des cas on vous rira au nez, dans le pire on vous traitera de fachiste. Un conseil, restez au Maroc si vous voulez conserver votre vision romantique des femmes.

    (Plein de bobos, Sébastien ? Non, trois ou quatre vieillards et un type genre célibataire endurci, notaire ou avocat, très "british", qui m'a poliment ramassé le bouquin que j'avais fait tomber. Vous semblez avoir des préjugés sur les bobos.)

  • En principe, une femme peut enfanter. La musulmane, elle, n'a pas ce choix, elle doit enfanter. C'est peut-être cette différence qui cause les nombreux problèmes de France, mais cela obéis aux lois de l'évolution: la progéniture de l'espèce envahissante, consommant toute la nourriture, en prive les rejetons de l'espèce autochtone. Dans l'absolu, je vis en France, mais dans la partie de la ville où les colons blancs ont réussi à conserver leur territoire. Quand aux "talents ménagers", pour une meilleur compréhension j'aurais du écrire "des talents dans la gestion du ménage".

  • Les femmes occidentales sont moins portées à procréer qu'avant, c'est certain, mais je crois qu'il faut relativiser le phénomène: elles procréent moins par matérialisme, au sens où pour se reproduire il faudrait qu'elles renoncent à des avantages matériels auxquels elles accordent désormais une importance très élevée. Mais si on leur donne les moyens d'avoir à la fois le matériel ET les enfants, elles font des enfants. L'exemple suédois démontre cette vérité affreusement matérialiste: les politiques natalistes fonctionnent.

  • À ceci près qu'avec un taux de fécondité d'1,9 enfant par femme, la Suède ne renouvelle pas sa population, Gloups.
    Par ailleurs si on se penche de plus près sur ces moyennes statistiques, en France par exemple, on se rend compte qu'elles cachent des disparités importantes. Dans certains "milieux", il y a encore des taux de 3 ou 4 enfants par femmes. Ces chiffres infirment l'idée selon laquelle ce sont les riches qui font le plus d'enfants. Laissez ces rêves de bonheur marxiste ou libéral où tout le monde nage dans le pognon et est heureux. C'est un peu démodé.

    En complément du matérialisme, il y a aussi l'idéologie démocratique véhiculée par les magazines féminins. Puisque "Dieu est mort", toutes ces femmes anxieuses, et à qui Dieu et les curés avaient été d'un grand secours, souvenez-vous, toutes ces femmes se retrouvent un peu "abandonnées" avec leurs enfants. Alors elles veulent tout contrôler. Elles se transforment en Dieu protecteur pour leurs enfants, qui doivent être bien torchés, bien peignés, bien parfumés, bien orthophonisés, bien gavés, bien élevés, bien beaux, bien sapés, etc.
    Reconnaissez que c'est plus facile de tout contrôler avec un ou deux gamins qu'avec cinq ou six. Évidemment cette idéologie est un peu naïve. Vouloir tout contrôler… Quand on sait qu'au détour d'une rue, il suffit de pas grand-chose, une voiture qui dérape, et hop votre enfant est expédié dans les limbes…

  • "Talents dans la gestion du ménage", ça n'est pas encore assez subtil mon vieux Madnum.
    Vous savez, les machistes sont traqués par les autorités dans notre pays, le moindre détail peut vous trahir. Je vous conseille d'acheter un déguisement de faux-cul, ou encore de vous faire passer pour un pédé. Tenez, je crois que pour un an d'abonnement à "Elle", le magazine des connes branchées, on se fait offrir un détecteur de macho, vous pourriez l'essayer sur vous avant de franchir la Méditerranée.

  • Très juste sur l'idéologie des magazines.

    J'ai parlé un peu lapidairement de l'exemple de la Suède: ce que je voulais dire, c'est que l'évolution de son taux de fécondité suit celle des politiques familiales. Plus on dépense en politique familiale, plus la fécondité augmente, et vice-versa. Ce qui ne veut pas dire que l'argent est le seul facteur, bien sûr. Mais ça reste un facteur.

    Il existe, ceci dit, des gens qui ont les moyens matériels de procréer sans perte de confort et qui ne le font pas. C'est une spécificité de chez nous, et je suis d'accord avec vous pour y voir une pathologie bien inquiétante.

  • Je n'y crois pas beaucoup, au lien entre telle mesure financière d'aide à la famille et la hausse du taux de fécondité. Je crois qu'il faut voir les choses de façon sociale, d'une manière plus globale. Par exemple ce reproche qui est fait aux immigrés de procréer pour toucher des allocations familiales relève de la démagogie électorale. Et nous sommes bien ici pour parler sans démagogie, n'est-ce pas, Gloups ?
    Il est évident que l'immigré ne va pas cracher sur l'argent qu'on lui propose, lorsqu'il est en situation régulière, mais ceux qui restent en Afrique ont aussi beaucoup d'enfants. Encore plus, même, peut-être. Et me dites pas que c'est parce la vie est beaucoup moins chère en Afrique, ah, ah.

    Après on peut essayer de deviner plus en détail d'où vient que la France est dans une situation particulière, un peu moins catastrophique que l'Espagne, par exemple. Cette idiote de Valérie Pécresse, vous savez cette député UMP qui va de plateau de télé en plateau de télé criailler ses slogans absurdes, à vous faire aimer Ségolène, m'a peut-être fourni une piste. Ça serait un paradoxe : le féminisme en France serait plus avancé qu'en Espagne, en Italie ou même en Allemagne et les Françaises auraient moins de complexes à abandonner leurs enfants à la crèche pour aller travailler. Les Allemandes ou les Espagnoles auraient un peu plus honte d'abandonner leurs enfants, et le matérialisme étant ce qu'il est dans ces pays-là aussi, elles préfèreraient carrément s'abstenir de procréer et continuer de travailler. Je mets de côté le facteur du taux d'immigrés, puisque les chiffres exacts sont trop difficiles à se procurer et la comparaison difficile entre l'Espagne et la Suède.

    C'est finalement assez logique, Gloups, que partant de Tristram Shandy on en vienne à parler de natalité, n'est-ce pas ?

    Ah oui, je voulais ajouter, les philosophes des Lumières aussi étaient très préoccupés par la question démographique. Pour Rousseau, Voltaire, Diderot, d'Alembert, il n'y a pas de pays fort sans population forte, ils balayent les vieux raisonnements malthusiens qui sont en contradiction avec les chiffres des recensements qui sont organisés alors par d'Argenson. Quand vous pensez que les écolos en sont encore à se branler avec le malthusianisme en 2006 et à nous casser les burnes avec leurs pandas en voie de disparition ! Merde, ça sent vraiment l'idéologie moisie.

    C'est pas avec les philosophes de 3e division qui encombrent les plateaux de télé, empêtrés dans leur existentialisme germano-polonais, qu'on se sortira de la merde, Gloups, je vous prie de me croire !

  • Vous oubliez , les uns et les autres , un autre facteur , probable , de dénatalité : la moquerie la plus vile ... Baladez vous dans la rue , jeune mère , avec cinq gniards , propres , mignons , bien élévés et pas trop braillards : les gens se gaussent ! Elle sait pas que la pilule existe ? Elle connait pas la capote ? L'IVG ? Quelle conne !
    Et je ne parle pas des assistantes sociales qui viennent à domicile pousser la jeune mère sus-dite à "s'en débarraser " en cas de grossesses ! Bref , c'est affreux , cette ambiance délétère , autour de vous , et je comprend - regrette - les jeunes mères découragées ... (expérience de terrain : j'ai - nous avons - bien cinq rejetons ) Bonne soirée .

  • Vous croyez vraiment, Ronceveau ? Vous croyez vraiment que les hommes virils qui ont cinq enfants sont sensibles aux moqueries mesquines des peine-à-jouir-sans-capote ? Vous n'êtes pas un peu démagogique, là ?

  • Démago non . Ca fait mal , c'est tout , c'est blessant . Et votre conjointe qui en prend plein la figure , cela vous fait mal aussi .
    Cela dit , votre orgeuil de parents vous fait prendre de haut ces réflexions ignobles , c'est vrai ... mais que le regards des autres - politiquement correct - est pesant , parfois ...
    Vous verrez , quand vous en aurez 5 ou 6 ! Haha ...

  • Au Maroc, on ne dépasse plus trois enfants, Lapin..

  • Le philosophe réaliste Pierre Debray prophétisait - il y a plus de dix ans déjà - une France peuplée à l'avenir surtout de petits cathos et de petits musulmans.
    Israël a bâti un mur pour essayer de se protéger de la menace démograhique palestinienne. Mais on ne lutte pas contre la vie en s'enfermant dans un bunker. Les moqueries des bobos stériles, c'est parce qu'ils ont peur de la mort dans le fond, Ronceveau, vous ne croyez pas ?

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