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Table rase de la télé (3)

Une brochette d’économistes chez la “reine Christine” - comme on disait naguère, avant que Christine Ockrent n'attrape cet air de douairière.

Jacques Attali préside la docte assemblée déconnante, en col Mao, l’air plus bouffon que jamais. Jacques Attali, c’est le Géo Trouvetou du capitalisme, le Courtial des Pereires des sciences économiques, le Savonarole de la consommation, le parasite du marxisme. Il y a aussi Elie Cohen, modeste comptable bombardé tête pensante, pour qui deux plus deux feront toujours quatre, “ad vitam æternam”. Et quelques autres personnages à peine moins inutiles.

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On peut compter sur Jacques Attali pour inventer des gadgets qui dopent la croissance. Visionnaire, il propose de construire plus de gratte-ciel dans Paris. Astucieux, car comme chacun sait, si les touristes défilent en masse dans la capitale, c’est pour admirer la tour Montparnasse. Pourquoi pas les “Twin Towers” dans l’Île de la Cité, en effet ? On baptiserait l’une Jacques, et l’autre du nom de son jumeau, pour rendre hommage à sa modestie.

L’autre idée géniale d’Attali, c’est d’augmenter les dépenses de santé. En effet, il faut une France de vieillards, mais de vieillards qui bougent, qui soient capables d’escalader des gratte-ciel, dopés au Viagra et aux hormones de synthèses (À titre personnel, Attali semble bien décidé à jouer son rôle de parasite jusqu’en 2050. Même sur le rapport de la commission bidon avec laquelle il occupe ses vieux-jeunes jours, il y a la photo de sa pomme.)
En somme, Jacques Attali découvre l’Amérique cinq siècles après Christophe Colomb.

Pas un seul de ces micro-économistes imbéciles, dont la seule imagination consiste à vouloir convertir les Français au “fast-food”, à Andy Warhol, au viagra et à CNN, pas un seul de ces micro-économistes ne s’avise du cynisme absolu qu’il y a à chercher des solutions pour relancer la croissance dans un pays où on avorte à tour de bras, à l’échelle industrielle - un mort toute les deux secondes.
Sûr que les jeunes immigrés africains, polonais ou chinois, toujours plus nombreux, ne rêvent que d’un seul avenir : contribuer à financer le traitement contre l’Alzheimer de Jacques Attali ou de Jean d’Ormesson, pour qu’ils continuent à déconner à plein tube jusqu’en 2050.

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Je repose la question : à quoi servent les polytechniciens ? Y-a-t-il des gugusses de cette envergure à l’état-major des armées ? Qu’est-ce que nous avons à reprocher aux nazis, en définitive, en dehors de leur application et de leur sérieux ?

Commentaires

  • Merci de me faire rire avec vous de bon matin !

    J'ai beaucoup fréquenté l'X il y a une dizaine d'années ; j'y comptais pas mal d'amis. La population est à l'image de celle de la France, idéologiquement. Une écrasante majorité de fils de profs, qui pensent bien comme il faut : l'ivg libère la femme, donc. Mais c'est bien triste (moue douloureuse de circonstance). Il y en avait qui se sentaient coupables de recevoir leur solde (ben oui, pendant que tous les petits Biafrais meurent de faim, hein) ; mais quand on leur proposait de la reverser à une bonne oeuvre si elle les gênait tant que ça, haussement d'épaules, air excédé. Grande circonspection à l'égard du patriotisme, mais s'étaient bien adaptés au système militaire le temps de passer leur temps de service (sinécure totale sans les brimades, comme officiers) ; maintenant ça a dû s'aggraver, vu qu'il y a moyen me semble-t-il de faire ce service dans les hôpitaux ou les prisons ou je ne sais quel machin humanitaire. La scolarité imposait un cours de vernis culturel, la section "Humanité et sciences sociales", qui devait comprendre le cours d'Alain F. (rodage du bouquin en cours), des machins en option du type "l'histoire mondiale de l'art en vingt leçons", un machin dispensé par Mme Badinter sur la sexualité des Français (où l'on apprend que les vraies chaudasses ont entre 25 et 35 et sont issues des classes ouvrières ou des hauts cadres, hum, donc, l'ivg, voyez comment ça pouvait être abordé), un cours de philosophie morale portant surtout sur John Rawles, ce qui avait le mérite de changer des philosophes allemands chers aux profs de l'E.N. ; donc à la sortie de l'école on se croit de gauche pendant quelques années, on s'abonne à Courrier International, on achète du chocolat commerce équitable. Bien sûr dans chaque promo on trouve quelques personnes qui ne pensent pas dans le moule, mais vu que ces gens sont plutôt portés sur les sciences dures, il ont tendance à leur réserver leur créativité d'esprit, et à être navrants de banalité quand on bavarde au salon. Avec en prime le sentiment de devoir éclairer le bon peuple, vu leur grande intelligence et leur formation top moumoute.
    Mais ce ne sont pas les plus bobos qui choisissent de rester dans l'armée, je suppose.

  • hé Lapin, Dieu m'pardonne j' peux pas me ret'nir d'emprunter ton chemin de Dallas...faut dire que j'ai connu une Nadine (Damour de son vrai nom), du temps où t'étais ni né ni à naitre, c'était la fille du concierge, une petite personne bien comme il faut, j't'en dis pas plus... un concierge qui s'appelle Damour, et poète sans le savoir, Nadine Damour, faut-il qu'il ait eu faim d'un grand autre nom de Dieu, celui-là!
    Nous on l'appelait le père Damour. Perdamour, Bardamu, ça devait être un peu le même zigue par ailleurs.
    Alors... Nadine, on se dit tu? j'ai pas fait l'X, quelquefois le Y, plus rarement encore le ^ mais je fais bien le F!

    Sinon t'y vas fort là Lapin! je propose leur minutie...Eh! six millions de juifs, au détail près!

  • Ah oui, moi je ne trouve pas ça très bandant, Nadine, comme prénom, il m'évoque plutôt les années soixante ou cette harpie de Trintignant. Mon premier émoi sexuel s'appelait Laetitia, une sorte de Brigitte Bardot des bacs à sable, dix ans et déjà peroxydée ; à quatorze ans, je la suivais toujours de loin, elle prit un amant à moto d'une vingtaine d'années avec qui je ne pouvais pas rivaliser. Le genre de gonzesse dont parle t'Serstevens, comme on n'en rencontre plus, ou alors elles sont repérées par l'industrie du cinéma et lancées dans le porno - au nom de la libération de la femme, ça va de soi.

    Je suis plus jaloux des bouquins que des femmes, Fodio, vous m'avez percé à jour, je n'ai plus dix ans.
    J'ignore si je suis menacé d'impuissance comme Drieu, mais comme lui je me souviens très bien du corps des femmes, dans le détail, très longtemps après. Une telle il y a dix ans avait une peau d'une blancheur et d'un velouté parfaits, mais les pieds un peu trop forts, comme les dames de la Renaissance, habituées à marcher.
    Ce qui est étonnant, c'est que Drieu aime autant Van Gogh, qui a peu peint la femme, Ingres serait plus logique.

    (Je tiens quand même à vous avertir, Fodio, que Nadine s'est comparée physiquement à l'Olympia de Manet, maigre boudin qui semble attendre l'invention de la photographie et de la pornographie.)

  • Vous êtes inhumain de colporter un ragot pareil. Je n'ai jamais parlé de cette gourgandine que pour dire que non, rien à voir, skronyonyo ! Certains de mes aïeux se sont fait tirer le portrait par Velazquez, Rubens, Van Dyck. Pas un n'a croisé le chemin de Manet, parole. Je ne me compare à personne qu'à ma grand-mère, et j'ai encore du chemin à faire.

    Fodio que dois-je deviner derrière toutes ces lettres ? Comment faites-vous le F ? A quoi ça sert ?

  • Le fait que ça soit une gourgandine ne fait rien à l'affaire, la peinture est émaillée de gourgandines depuis le début, ce qui est gênant, c'est qu'Olympia est laide.

    Vélasquez, Rubens et Van Dyck ont été contraints de travailler sur commande et n'ont pas toujours pu choisir leurs modèles, ça ne prouve rien non plus.
    Peut-être pourriez-vous aller F avec Fodio en coulisses, plutôt ? Vous vous croyez où, à un bal X ?

  • Après un long temps d'absence, je retrouve Lapinos à jamais fixé sur son rocher (voire sur les éditions du Rocher), comme une vieille anémone marinant dans ses comparaisons vaseuses, dissolvant ses petites proies avec son méchant ulcère.
    Visionnaire du passé avec autant d'aplomb que d'autres le sont du futur, et qui nous prouve que si la coquetterie était une forme d'intelligence, l'aigreur le serait tout autant!

  • J'espère bien que c'étaient des commandes !

    inon merci de me mettre le point sur le F, je ne finirai jamais tout à fait d'être niaise.

  • Tiens j'avais pas pensé à cette Nadine-là, que j'ai d'ailleurs rencontré avec son Corneau, elle semblait porter le deuil de sa fille alors que celle-ci vivait encore, ça devait être le deuil de sa éminité... bref... tiens! j'ai oublié une lettre. Non, Nadine évoque pour moi l'Ondine d'Aloysius Bertrand, je suis plutôt de l'ouïe, pour l'oeil on pourrait l'écrire Naedine, avec le e dans l'a et vive la romaine! oui, cette Ondine qui murmure sa chanson et me ferait roi des lacs, au coeur de son palais bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air.
    Et, euh, en coulisse bien sûr, mais comment Faire?

  • Reconnais, Lapin, qu'entre une giclée de boue d'un fond gore et nos pas de deux avec Nadine...et tiens, ce serait le moment de nous montrer le petit salon, avec ou sans gallerie, avant que le Darvador en question ne finisse en bouillie sanglante au milieu de la grande salle, non? vous faut-il un gant? je serai ton témoin!
    Nadine! de grâce, ne restez pas là. Fuyez!... je vous suis!

  • La grande force des nazis est d'avoir pu mettre à leur botte les meilleurs industriels, soldats, ouvriers, philosophe et ingénieurs de l'époque.
    Leur grande erreur fut de s'être occupé de génétique alors qu'on n'y connaissait encore rien et d'avoir trop mal lu l'Histoire du monde.
    L'X est la grosse et fatale erreur de calcul - symptomatique - de la France (comme le CNRS d'ailleurs et bien d'autres) Occuper et asservir les intelligences à des conneries démagogiques !

  • Ce que vous avez à reprochez aux nazis? ..........mais de faire tomber les femmes, justement!

  • reprocher, pardon!

  • Les coups de bluff de Raël prouvent qu'en génétique on n'a pas beaucoup progressé depuis les nazis, même si on rêve toujours de fabriquer l'homme parfait, bisexuel et démocratique, désormais.

  • Savez vous que vous etes plus méchant que votre modèle Lapinos ?


    Mais pour en revenir à votre sujet il parait que notre grand homme national aurait dit :
    " Le plus difficile n'est pas de sortir de l'X mais de sortir de l'ordinaire".
    Ca je ne sais pas mais je suppose que les polytechniciens ont encore une utilité ; faire rêver les jeunes filles des beaux quartiers ou les caissières de superette que vous appreciez tant.

  • Besson a-t-il jamais été vraiment méchant ? C'est plutôt que dans son pli de prendre systématiquement le contrepied de l'idéologie officielle, il tombait souvent sur la vérité, qui blesse.

    (Son quart d'heure de célébrité, il aurait mieux valu qu'Attali s'en contente.)

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