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jacques attali

  • Jacques Attali en couv.

    Couverture du dernier fanzine "Au Trou !?" (sommaire en bas de page) dont j'ai rédigé l'édito, où il est question (encore) de Raphaël Juldé, Alina Reyes et de quelques autres ectoplasmes...

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  • Citoyen global

    "- Globalement, moi je suis plutôt optimiste sur les chances d'une reprise sérieuse de l'activité aux Etats-Unis..." Trucmuche dixit, consultant pour "Radio Sarko n°1", diplômé de HEC section "Journalisme international" (Peu de chances que quelqu'un s'intéresse un jour à sa rubrique nécrologique.)

    Allez savoir pourquoi, l'optimisme est toujours "global", comme le pessimisme, pas très précis non plus ; ce qui fait que les économistes ressemblent à s'y méprendre aux "speakerines" de la météo, en moins affriolants. Prévisions aussi dignes de confiance. On pense aussi à Claude Allègre, qui peut être qualifié globalement de "scientifique".

    Pour initier le bon peuple aux arcanes de la finance internationale, il faudrait comme la météo, présenter ça avec tout un tas de cartes en couleurs et une dinde féministe qui roule du cul pour fixer l'attention du téléspectateur pendant les cinq minutes règlementaires.

    - Arrête de mater son cul !

    - Mais Maman, c'est de la finance internationale, si tu veux savoir si j'ai bien fait d'acheter du "Lagardère-groupe", il faut bien que je regarde !

    Jacques Attali qui connaît le topo par coeur, le coup du verre à moitié plein et à moitié vide, ferait bien l'affaire si son col de pékinois-de-la-République n'arrêtait pas de faire débander la France à chaque coup...

    Et les flux souterrains de liquidités, comment expliquer tout ça aux gens ? Eh bien mais, comme le tremblement de terre à Haïti : on prie beaucoup pour que ça ne se reproduise pas. Et on organise des quêtes pour les retraités lessivés de Neuilly. Amen.



  • La Croisière s'amuse encore

    Pour le philosophe-cabot Luc Ferry, il faut s'interroger sur la mondialisation qui prive les institutions politiques françaises du pouvoir d'agir. Et le sage d'ajouter que ce problème d'impuissance serait par-delà la droite et la gauche. Diantre, ça ne rigole pas alors... D'autant moins que Ferry pense avoir dépassé-là le seuil de ce qu'il convient de dire en présence des électeurs : à savoir que déposer son bulletin dans l'urne est comme pisser dans un violon. Une majorité des Français s'en est aperçu sans doctorat de philosophie et la connerie mêlée de morgue de Ferry est invraisemblable, comme s'il partait du principe que les téléspectateurs ont tous subi une lobotomie.

    Une majorité sait même que nous sommes surendettés et que les campagnes coûtent un paquet de pognon (plus d'un milliard d'euros pour la campagne de Mme Bachelot). Autant faire construire une ferme à Carla Bruni ou lui acheter un carrosse comme la reine d'Angleterre plutôt que claquer ce fric en affiches ou en spots télé consternants.

    *



    Ferry découvre la mondialisation plus d'un siècle et demi après que Marx en a annoncé la mécanique dévastatrice : "Le Capital est le pire ennemi du Capital." Ferry est en outre la caricature du philosophe existentialiste dépeint par le même Marx comme le nouveau clergé de la nouvelle Eglise chargée d'abrutir les populations de slogans à l'échelle mondiale.
    Un peu moins crétin que Ferry, notre Pangloss-Attali national. Celui-ci a théorisé l'alternance gauche-droite il y a plus de quinze ans comme le mode politique le mieux adapté à la croissance capitaliste ; de fait les Etats-Unis sont dotés d'un tel moteur à deux temps pour accompagner la croissance et la Chine souffre de ne pas en être équipée, la principale fonction du socialisme étant d'anesthésier le monde ouvrier (de là vient que les Chinois ne tiennent pas de discours hypocrites sur les droits de l'homme, l'écologie, etc.). Il est donc impossible de sortir de la fiction droite-gauche, de traverser le miroir pour penser le moyen d'éviter les effets nuisibles de la mondialisation. Cette fiction est exactement de la même nature (religieuse) que la projection économique capitaliste, et on ne peut les dissocier.


    L'idée de Ferry c'est d'arrêter la mobylette pour mieux calculer à quelle vitesse elle roule. On peut poser le problème en termes marxiste : Aucune religion n'est capable d'écrire sa propre histoire, c'est-à-dire de porter un regard critique sur elle-même, et la religion existentialiste moins que les autres (pour un chrétien, elle pue le satanisme à plein nez, non seulement à cause du nazisme, mais précisément à cause de son caractère occulte).

    "Miroir, dis-moi qui est la plus belle ?" Le système politique français n'a pas d'autre fonction que de renvoyer aux Français la plus belle image d'eux-mêmes.
    En témoigne aussi le fait que les partis d'extrême-droite ou d'extrême-gauche ne sortent pas non plus du mode binaire du cadre politique psychologique, quoi qu'ils en profitent directement beaucoup moins ; pas plus Besancenot que Le Pen (celui-ci est juste un peu plus avisé lorsqu'il remarque que l'alternance gauche-droite est devenue région-nation ; depuis que la lutte des classes a pris fin en France vers le milieu du XIXe siècle, ce système binaire a connu d'ailleurs plusieurs mutations).

  • Jacques le Fataliste

    C'est parce qu'il est absurde que Jacques Attali incarne parfaitement l'identité française, mysticisme compris.

    D'ailleurs il me semble que ça ne doit pas être si déplaisant pour un polytechnicien d'être fondu tout entier dans "une démonstration par l'absurde".

    D'avoir lu Marx ou planché sur des équations à la con, je l'ignore, quoi qu'il en soit Attali sait que toute statique suppose un mouvement vers un centre. Autrement dit le nationalisme européen annule le nationalisme français, la métastase est supérieure au cancer.

    Nul nationaliste ne peut s'en prendre raisonnablement à Jacques Attali, qui maîtrise les règles de la mécanique nationaliste comme personne. D'ailleurs maître Attali est double major de promotion. Si les classements ne comptent plus et que le cancre Philippe de Villiers au fond se permet d'attaquer le premier de la classe, où vont le cartésianisme et la méritocratie ?

    (Si le nationalisme avait un quelconque rapport avec l'ordre et la hiérarchie et non avec le bordel, tous les cancres nationalistes laisseraient s'exprimer Jacques Attali en leur nom au lieu de lui couper la parole sans arrêt avec leurs blagues de potaches.)

    Le nationalisme comme tout système animiste tend vers le centralisme, la concentration. L'âme est de fait un principe agrégateur que la musique (étroitement liée à la polytechnique), essentiellement militaire, restitue parfaitement (Les tortionnaires qui utilisent la musique ne font que retourner le principe agrégateur en principe désagrégateur ; en tant que statique, la musique est parfaitement réversible.) Derrière tout grand manipulateur d'âmes -Hitler par exemple- se cache un maître de musique. A tel point que l'importance de la musique dans une culture donnée permet de calculer son coefficient d'imbécillité. Culture se dit d'ailleurs "musique" en grec : on peut ainsi définir la Kulture comme le savoir de l'imbécile dépourvu d'esprit critique. Ecouter "France-cuculture" pour avoir une idée assez exacte de la connerie française "made in Germany".

    Le paradoxe de la théorie géodésique (l'écologie n'est pas loin) est au stade terminal du gouvernement mondial. Vers où se mouvoir alors ? C'est "la fin de l'histoire", une théorie si stupide que son initiateur, Hegel, n'aurait même pas pu la cautionner sans rire (Hegel affecte à l'histoire un sens de rotation mathématique) ; d'ailleurs Hegel dans le domaine de l'art paraît avoir compris que l'art moderne et l'art primitif sont équivalents, et comme il est quand même moins con que Pompidou ou Malraux, il ne s'en satisfait pas.

    Cette contradiction dans son problème de robinet, maître Jacques Attali-le fataliste le règle de la façon suivante : le gouvernement mondial OU le chaos. Pangloss n'est pas plus "optimiste" qu'Attali, contrairement à ce que me disait un prof de lettres récemment. Pangloss, c'est le verre à moitié plein et à moitié vide en même temps, Pangloss est "fataliste", le meilleur moyen d'avoir toujours raison et de garder foi.

    Je lisais dernièrement que pour les Grecs, le foie est comme un miroir brillant, l'organe de la réflexion, d'où viennent la bile et la mélancolie. Quelle perspicacité. Marx et Simone Weil après Shakespeare ont raison : les Romains sont des chiens, des molosses comme celui qu'Albert Dürer dessine au pied de Lucifer, l'ange de la mélancolie.


  • Tête à Toto

    Le problème de l'identité française est beaucoup trop futile pour ne pas laisser à Jacques Attali le soin de le résoudre. Fort de son diplôme de l'x, il s'y attache d'ailleurs dans "L'Express" (5 nov.), gazette dont les chroniqueurs sont proches de ceux du "Point" pour ce qui est de la sagacité. Outre Attali, Jean-Didier Vincent, spécialiste de la psychologie des félins domestiques, me rappelle le Savant Cosinus de mon enfance.

    Passons sur le raisonnement d'Attali, aussi oiseux qu'une encyclique pontificale, pour aller immédiatement à la conclusion. Jacques Attali cite une liste d'écrivains qu'il considère comme typiquement français : Blaise Pascal, Montaigne, Senghor, Proust, Chrétien de Troyes.

    C'est intéressant parce qu'il paraît qu'il y a une certaine mesure dans cette liste. Et amusant vu que je ne suis pas moins français qu'Attali, voire beaucoup compte tenu de critères cartésiens ; et néanmoins je tiens cette liste pour non moins persane que française (sauf Senghor, que j'avoue ne pas connaître assez) :

    - Pour Proust, c'est facile de comprendre pourquoi, car il se compare fort justement lui-même aux "Mille et une nuits" ; je ne veux pas dire par là que pédérastie et nostalgie sont des valeurs typiquement irakiennes, mais le fait est que les religions qui s'appuient sur la famille sont obligées de réguler d'une façon ou d'une autre la pédérastie qui en résulte, et que le ghetto gay ou les confessions intimes de Frédéric Mitterrand ne sont pas forcément la solution la plus humaniste ;

    - quant à Pascal, si on le compare à Tariq Ramadan, ce dernier apparaîtra comme furieusement moderne ;

    - dans le cas de Montaigne, qui accouche d'une souris au terme d'une longue gestation, il est plus exact de dire qu'il est "latin" jusqu'à la moelle ; mais Rome et Babylone ont de nombreuses valeurs en commun ;

    - Chrétien de Troyes enfin, le plus original de la liste (Senghor n'est là que pour rappeler qu'Attali à inventé le RMI remboursable pour les crève-la-faim du tiers-monde), C. de Troyes est le symbole du méli-mélo païen-chrétien que de nombreux penseurs français, Voltaire compris, imputent aux mahométans et dénigrent dans l'islam.

    Bref, ma liste n'est pas du tout la même. J'aurais cité comme écrivains typiques de l'esprit français François Rabelais, Marguerite de Navarre pour faire honneur aux dames (du temps jadis), Molière et Voltaire, ça va de soi ; enfin Auguste Comte, qui eut le mérite de signaler avant Simone Weil l'imbécillité particulière des élèves et professeurs de l'école polytechnique (et l'archaïsme dissimulé derrière le masque du progrès, pose perpétuée par le mammouth Allègre et sa morgue de sultan de la science laïque prêt à se vautrer dans la fable du Boson de Higgs si ce n'est du gluon de la fraise à la première occase).

    La tradition française du mépris des mathématiques ne saurait être "oubliée" dans le calcul de l'identité, car si elle n'est pas une exclusivité française, elle est assez rare aujourd'hui pour mérité d'être sauvegardée au même titre que le cheptel de Français en voie d'extinction.

    En somme le Français véritable est beaucoup trop pragmatique pour ignorer que toute équation peut être réduite à zéro, même si des tas de fonctionnaires germanophiles opérant pour le compte du grand Capital ont intérêt à faire croire le contraire. Au problème de l'identité française s'applique la théorie de la relativité d'Einstein ou de Poincaré (ne soyons pas trop franchouillard) : c'est un absolu totalement subjectif. Le gadget parfait pour fomenter une querelle de voisinage, chacun derrière son petit blason et sa petite devise gothique luttant pour une conception particulière de l'identité française.


  • Attila persiste et signe

    M'a bien fait marrer Yann Moix en déclarant que ses conversations avec son ami Jacques Attali le rendent à chaque fois plus intelligent. De fait c'est bien dans le même sac que j'aurais songé à mettre moi-même ces deux énergumènes télégéniques, tous deux champions de l'autopromotion ; dans ce domaine, on voit mal ce qu'ils peuvent s'enseigner l'un à l'autre, BHL étant le seul qui les dépasse de la tête et des épaules (ou J. Chirac, par la voie détournée de sainte Bernadette-des-pièces-jaunes ; Moix et Attali n'ont qu'à se trouver des gonzesses comme Chirac et BHL qui fassent oublier leurs faces de carême).

    Sortie récente de Jacques Attali pour opposer l'histoire selon Shakespeare à l'histoire selon Marx. Naguère je me suis interposé à la Fnac entre une jeune fille (ravissante) et un ouvrage de Jacques Attali complètement débile sur Karl Marx, lui recommandant plutôt un petit opuscule didactique de Pascal Combemale qui présente des garanties de sérieux minimum. Mais je ne peux quand même pas monter la garde devant les bouquins d'Attali en permanence afin de dissuader les jeunes intelligences d'aller s'y égarer.

    Outre que Marx faisait apprendre par coeur à ses filles chéries des actes entiers de Shakespeare, celui-ci est le père fondateur de l'histoire telle que l'entend Marx, scientifique et non religieuse. Avant celle de Marx, s'il y a une dialectique CONTRE LE TEMPS et les institutions temporelles c'est celle de Shakespeare, qui va encore plus loin que Marx puisqu'il qualifie le temps d'assassin (Cf. "Sonnets"), du fait de son christianisme.

    Pas plus que Marx, Shakespeare ne partage la religion du banquier allemand hégélien selon laquelle "le temps, c'est de l'argent" ; ou plutôt si, mais pas dans le sens positif où Jacques Attali l'entend. A la haine des banquiers boches du XIXe vis-à-vis de Marx, Attali substitue sa polytechnique du sabotage. Dans le même sens Alain Minc ou Eric Zemmour se déclarent "marxistes" pour faire croire que Marx aurait pu être journaliste au "Monde" ou au "Figaro". Ils illustrent parfaitement le rôle décisif de la télévision dans la diffusion du grand n'importe-quoi capitaliste. L'attentat de la vertu contre la réalité.

     

  • Ode à Xavier Mathieu

    Invité sur le plateau de Franz-Olivier Giesbert, entre Charles Pasqua, matamore Corse sans couilles qui s'abstiendra pour sa défense de dire le tribut payé par les médiats AUSSI au trafic légal d'armes, et Jacques Attali, inventeur du RMI-remboursable pour Indiens crève-la-dalle ; bref, entre Charybde et Scylla, le jeune chômeur Xavier Mathieu :

    "AUJOURD'HUI CE SONT LES PAUVRES QUI ONT PEUR, DEMAIN CE SERA AU TOUR DES PUISSANTS."

    Paroles conformes à l'apocalypse, même si ce n'est sans doute pas fait exprès.

    A Xavier Mathieu je dédie ce petit poème de mon cru :


    "Grande absente au procès de Nuremberg : la polytechnique.

    Trop occupée à réparer l'avenir,

    La grande horloge des rentiers,

    Dont le "tic-tac", "tic-tac",

    Et les "cocu !", "cocu !",

    Egrennent à chaque Glorieuse qui passe,

    Le destin des petits malins

    Qui vivent à crédit."

     

    PS : Je cherche la vidéo de l'émission. Pas sûr que Xavier Mathieu sera réinvité de sitôt. La manière dont il a fait bouffer son diplôme bac+7 à l'expert-comptable Baverez en cinq sec, c'est exactement le genre de truc que le club de l'horloge ne supporte pas.


  • Shylock en "prime-time"

    Première ligne de défense du système capitaliste : les soi-disant "économistes" au service des cartels -Jacques Attali, Alain Minc, Philippe Manière, Jacques Marseille, Daniel Cohen...-, qui non seulement ont répandu leurs idéologies keynésiennes ou physiocratiques dans l'Université, jouant le rôle d'huile de moteur, rabotant les intelligences tant et tant, mais continuent de s'accrocher mordicus à leurs martingales !

    Karl Marx prévient déjà contre la perfidie particulière des sociaux-démocrates, plus nocive à ses yeux que l'imbécillité des derniers réactionnaires ayant coupé les ponts depuis longtemps avec la réalité, privés de toute capacité de nuisance. L'encyclique socialiste de Benoît XVI accuse en effet près de cinq siècles de retard sur les menaces plus sérieuses de Martin Luther à l'encontre des usuriers et spéculateurs boches. C'est avec sept siècles d'avance quant à lui que le Dante promulgue ses décrets d'exil dans l'Enfer des papes, clercs et édiles simoniaques, sans attendre que la grande truanderie capitaliste devienne un modèle de vertu.

    *

    Le dernier subterfuge est signé Daniel Cohen : faire gober aux téléspectateurs qui subissent depuis cinquante ans le lavage de cerveau à l'échelle industrielle du cinéma et du slogan publicitaire, que le dérapage a pour nom l'apprenti-escroc Jérôme Kerviel et tous les petits joueurs de sa génération et de sa catégorie qui spéculent sans scrupule. L'audace de ce Cohen n'a d'équivalent que celle de son comparse J. Attali, qui continue comme si de rien n'était de fourguer sa théodicée totalitaire de coeff. x.

    Toujours opposer à l'idéologie l'histoire. L'histoire est dialectique, l'idéologie chronologique.

    Dès la régence de Louis XV, comme le centralisme étatique accru depuis la Florence de Dante permet un embryon de politique de flux monétaire, tous les ingrédients du crime capitaliste contre l'humanité dans sa version française sont réunis, à savoir :

    - les mathématiques cartésiennes et l'idéologie physiocratique, qui ont pour effet de conférer aux artéfacts libéraux un caractère naturel, voire "mystique" puisque le clergé piétiste ou janséniste joue un rôle non négligeable dans la diffusion des idées libérales (la brève alliance du Régent et des dévôts a même ressuscité des pratiques chrétiennes à la limite de la sorcellerie dont on ne peut s'empêcher de voir l'équivalent dans la culture populaire aux Etats-Unis actuellement, qui mêle aussi superstition religieuse et économique, avec même des fonds de pension baptisés "Marie, Reine du Ciel" -mélange qui choque même les mahométans, bien qu'ils n'ont pas les mêmes raisons que Marx ou Dante de repousser le capitalisme avec horreur, au nom de la Charité et de l'Esprit.)

    - le racket colonialiste ; le système de l'Ecossais John Law, qui séduisit la chienlit des aristocrates français, est inconcevable sans le miroitement des richesses toutes virtuelles de l'Eldorado et de la Compagnie des Indes française. Dans l'embolie cérébrale capitaliste plus récente, l'or ne fait que changer de couleur. L'investissement capitaliste dans son ensemble est "vertueux" ou "virtuel", c'est-à-dire fondé sur la perspective d'engranger au-delà de la mise.

    - comme le racket capitaliste a enrichi aussi indirectement les pays pauvres au cours des derniers lustres (en tirer de la part des banquiers une fierté morale est sans doute le comble du pharisaïsme), le modèle réduit de John Law à l'échelle française a valu d'abord fortune à ses souscripteurs, et retombées positives pour leurs valets... jusqu'au collapsus. Même le petit renard argenté Alain Minc, avec son air chafouin de se faire passer pour marxiste, ne fait que répéter l'astuce de Law-le-bien-nommé.

    Le joueur de poker qui laisse un bifton au clochard qui fait la manche à la porte -hypothèse assez théorique-, cela ne fait pas moins de lui un scélérat et un aliéné en puissance. Entre le capitalisme et le joueur de poker, il n'y a qu'une question d'échelle. Comme au poker, le meilleur "bluffeur" est celui qui a des cartes en main le plus longtemps ; chutent d'abord les "innocents" comme Kerviel. Question "bluff" Daniel Cohen n'est pas mal non plus.

     

     

  • Nouvel Observateur

    Selon Jacques Attali la France connaît une récession économique d'une ampleur inédite. Il se tient à la disposition des Français qui ne comprennent pas pourquoi les prévisionnistes ne prévoient jamais rien, et surtout pourquoi ils le font avec un tel aplomb.

  • Brave New World

    "Hyperdémocratie", "hypermarché", "hyperboréen", "hyperprésident"... on peut dire que le surdiplômé Jacques Attali possède le maniement de l'hyperbole comme un chirurgien-dentiste possède le maniement de la roulette. Elisabeth Tessier peut aller se rhabiller avec son tarot caduc. Avec toujours une carte dans la manche gauche en cas de coup dur, Attali est le roi du bluff !

    Toutes ces années à lécher la sainte fente matricielle et à jongler avec les infinis ont contribué à roder le sens du calcul de ce Blaise Pascal de série Z ; sa manière de faire l'apologie du "bon temps" et de l'opposer à l'Apocalypse est d'un exact rapport quantité/prix.

    Nul hasard si, en face, Shakespeare aiguise son arme contre l'abcès du temps : "Eh, toi, stridente hirondelle, infâme pie de Satan augurant l'été, ne t'approche pas de la sainte milice !"

  • Le Retour d'Alain

    Au programme cette semaine à la télé : le retour d'Alain Juppé ; ça ressemble à une mauvaise blague, je me frotte les yeux, mais non, pas de doute, cette hyridation de la mâchoire de Chirac avec les locutions de Giscard, pas de doute, c'est le modèle Juppé, "tête de promo".

    Alain Juppé pense qu'il a un problème de communication ?! Du coup il se lance dans des demi-confidences sur les scènes de ménage entre ses parents, les bons conseils et les petits plats de sa légitime, en pensant que ça va nous intéresser et le rendre plus humain. C'est là qu'on voit que Juppé est à peu près dépourvu d'intelligence. Ce genre de truc ne marche réellement qu'à condition de s'épancher en détails réellement sordides, comme l'ont fait Yann Moix, Franz-Olivier Giesbert, et, le meilleur d'entre tous, Houellebecq, la bagarre animée avec sa daronne :

    - "Ma mère n'est qu'une pute, une gauchiste irresponsable..."

    - "Approche-toi un peu petit con que je t'en mette une bonne au coin de la gueule, pour t'apprendre à vivre !"

    Là ça fonctionne. Les confidences à moitié crapuleuses seulement, c'est crétin. Est-ce que Juppé s'imagine qu'une pute BCBG va raccoler comme raccole un pute normale ? Quant au registre du délayage d'une vie de fonctionnaire ou de rentier dépourvue de faits saillants, on peut penser qu'il restera à jamais l'apanage de Marcel Proust, et que ses fans ne le lâcheront pas pour Alain Juppé.

    Juppé n'a aucun problème de communication ; les Français sont juste parfaitement au courant désormais que l'élite politicienne est une élite autoproclamée ; que la "prospective" des experts-comptables est à peu près aussi foireuse que celle des cartomanciennes ; de ce point de vue, on ne peut pas en vouloir à Mitterrand d'avoir fait plus confiance à Elisabeth Tessier qu'à Jacques Attali ou Jean Guitton. Si Juppé arrivait à nous persuader qu'il n'est pas complètement dépassé par les événements comme ses collègues de travail, c'est là qu'il aurait un problème de communication ! 

     

  • Brave New World

    Si l'Education nationale venait à faire naufrage, pour une raison ou une autre, il s'ensuivrait une phase de progrès considérable pour notre pays, un progrès qui peut se résumer ainsi : la chute du capitalisme.

    Contrairement à ce que certains gauchistes un peu primaires pensent, le totalitarisme ne s'élabore pas dans les commissariats de police, ni même à l'Elysée ou à l'Assemblée nationale, mais bien à l'école, de la classe maternelle à l'Université. L'école polytechnique de Palaiseau est emblématique de cet enseignement totalitaire fondamentalement ésotérique. Dans leurs uniformes ridicules qui évoquent les fables anticipatrices d'Huxley ou Orwell -on pense aussi aux médecins des pièces de Molière-, les élèves de l'X s'exerçent à manier une géométrie algébrique, un langage dont ils ignorent le préambule et la fin. Les mathématiques 'nouvelles' capitalistes (pythagoriciennes en réalité, et on ne peut plus archaïques), se vantaient récemment à la Une des magazines spécialisés de leurs dernières avancées dans le domaine de la... cryptographie. Albert Einstein, Henri Poincaré, 'nullibissimes' sophistes, sont idolâtrés dans ces milieux imprégnés d'un mysticisme d'informaticiens détraqués.

    Même si la banqueroute de la France, riche pays de cocagne, a des causes extérieures, chacun sait que la responsabilité de nombreux polytechniciens est engagée dans ce gaspillage de ressources humaines invraisemblable. Si les polytechniciens étaient plus malins, ils s'arrangeraient pour que l'arrogante stupidité d'un Jacques Attali, celle d'un Jean-Marie Messier, ne s'étale pas au grand jour. Le marchand de tapis volants Sarkozy paraît intelligent à côté de ces branleurs-là et leurs bouquins torchés pour les clients de la Fnac.

    C'est à l'école qu'on fabrique un gardien de camp de concentration, un escroc tel que Daniel Bouton, ou un soldat qui part en Afghanistan défendre une cause dont il ignore tout, pour quelques euros de plus, au risque de détruire des familles innocentes, y compris la sienne lorsqu'on doit rapatrier son corps dans un sac en plastique.

    *

    L'Education nationale entretient l'uniformité des croyances, qu'elle appelle pompeusement 'science'. Elle inculque des réflexes militaires qu'elle dit relever de l''Education civique', prétend inculquer l'esprit critique alors qu'un élève de terminale est incapable de se prononcer sur la fonction de l'algèbre sophistiquée qu'on lui enseigne, à raison parfois de dix heures par semaine, algèbre qui ne lui sera d'aucune utilité dans la vie courante, pas plus que dans sa vie spirituelle, et très rarement dans son métier.

    Sans compter la condamnation de principe d'Hitler, assortie de l'admiration pour Napoléon qui précéda le premier dans le massacre de civils, avec un caractère de terrorisme aggravé de la part des soldats de l'Empire N. : paradoxe qui révèle le caractère de propagande que revêt l'enseignement de l'Histoire en France qui dissimule que Napoléon représente un exemple pour l'Allemagne 'prussienne' puis hitlérienne.

    Je reviens souvent à cet exemple de l'algèbre, car il est particulièrement révélateur de la 'foi du charbonnier' laïque. Un adjudant fournit plus d'explications sur le sens des pompes qu'il ordonne à un trouffion d'exécuter, qu'un professeur d'algèbre n'en donne à un de ses élèves qu'il exerce à résoudre des équations à deux ou trois inconnues.

    Le 'savant' Claude Allègre s'est fait un devoir, pour tenter de combler les graves lacunes des lycéens dans le domaine des sciences physiques, chimiques, biologiques, d'écrire des ouvrages de vulgarisation scientifique. Fort bien jusque-là, même si Allègre est complètement hypocrite sur les raisons qui ont mené à une telle ignorance, au sein même d'une institution où les mathématiques sont censées être reines et les filières dites 'scientifiques' captent les éléments les plus disciplinés. C'est dans ce type d'ouvrage que Claude Allègre ose utiliser une explication telle que 'la dualité onde-particule dans la physique quantique, c'est un peu comme Dr Jekyll et Mr Hyde' ????? Pour faire prendre au sérieux à un enfant à l'esprit normalement constitué des sophismes tels que 'le chat de Schrödinger' ou la théorie d'Einstein, il faudrait soi-même être un peu plus sérieux que Claude Allègre, pontife laïc qui n'a pas pigé le paradoxe qu'il y a à vouloir éclairer une algèbre pythagoricienne fondamentalement cabalistique. Le dédoublement de Jekyll et Hyde dépasse lui-même, Allègre paraît l'ignorer, le cadre divertissant de la littérature dite 'fantastique'.

    Aussi grossier soit-il dans sa pensée, et vulgaire dans ses manières de parvenu, le baron Ernest-Antoine Serpillère lui-même possède cet instinct de conservation de l'Education nationale, muraille de Chine du Capital français. Idem pour le bouffon de Jacques Chirac, le philosophe de plateau télé Luc Ferry ; lui aussi, aussi kantien soit-il, devine que grâce à l'Education nationale le capitalisme français est le mieux protégé d'Europe (après la Finlande) contre la colère des ouvriers de l'industrie, celle des stagiaires exploités, des travailleurs clandestins, des chômeurs, des agriculteurs et des pêcheurs surendettés, des étudiants ou des fils d'immigrés qui sentent qu'on les mène en bateau, etc.

    S'il y a bien un champ d'action ouvert d'ores et déjà, 'hic et ubique', à la Révolution, bien plus que le terrain électoral avec ses 'check points', les plateaux de Michel Drucker, Frédéric Taddéi ou Laurent Ruquier, c'est bien le terrain de l'Education nationale, Léviathan miniature où s'ébattent les futurs consommateurs et agents du capitalisme. En un sens Lénine ne bénéficiait pas d'un terrain aussi favorable à la Révolution. Par ailleurs, Lénine était beaucoup moins soumis aux diktats de la pensée laïque, ayant lu Marx, qu'Olivier Besancenot et Alain Krivine, agitateurs d'idées depuis x-années. (A suivre)

     

  • Nuit de la Saint-Sylvestre

    Brûler plus de voitures au cours de la Nuit de la Saint-Sylvestre, c'est la seule idée efficace pour relancer l'industrie automobile et le capitalisme. La seule bonne idée que Jacques Attali n'a pas eue.

  • Ennemi public n°1

    Le vrai scandale de la télé publique, c'est la présence de Jacques Attali sur tous les plateaux de télé. Après ce qui vient de se passer, après qu'on lui a confié un audit de l'économie française et que, de cette tour de guet ce branquignol n'a RIEN vu venir, il aurait dû mourir de honte, au lieu qu'il continue partout à la télé vanter les mérites de sa camelote, de la croissance et du système concentrationnaire capitaliste.

    Une telle arnaque ne serait pas possible sans la complicité des médias français. Plus tôt les chaînes d'Etat crèveront, mieux la Science s'en portera. Et donc mieux le communisme s'en portera.

    Le blanc-seing des grandes banques capitalistes d'Etat, la 'Société Générale' ou le 'Crédit Lyonnais', la 'Caisse d'Epargne', ce qui leur a permis de s'affranchir de toutes les lois, y compris les lois laïques, c'est précisément le sacro-saint taux de croissance de Jacques Attali & Cie.

    Tant qu'elles permettent de tirer un taux de croissance minable vers le haut, toutes les malversations financières sont permises. Et ce Jean-foutre d'Attali se permet par-dessus le marché d'associer Marx à ses calculs débiles de major de promotion. Ah c'est sûr qu'on peut dire que question promotion ce mec-là en connaît un rayon !

    Déjà depuis le scandale du groupe 'Andersen Consulting' spécialisé dans le contrôle de gestion tout le monde savait que les gangters étaient dans la place. Dénoncer le blanchiment de centaines de milliards de dollars chaque année à Wall-Street, comme Claude Bébéar et Philippe Manière l'ont fait avant la crise, ça n'est qu'une façon pour eux de se blanchir. En réalité ils sont mouillés dans ce système mafieux jusqu'au cou.

     

     

  • A couteaux tirés

    L'opposition gauche-droite, c'est le moteur à deux temps de la société civile française. La liste des crétins est longue, Jacques Attali en "pole position", de ceux qui proposent d'améliorer le rendement du moteur sur le modèle yanki, en se débarrassant de trublions comme Le Pen ou Besancenot.

    Combien de feuilletons débiles TF1 devra encore diffuser avant de faire de la France un pays de crétins parfaitement homogène ?

    En réalité Sarkozy, en faisant ressortir l'hypocrisie de la gauche, se montre beaucoup plus subversif que Le Pen et Besancenot réunis pour l'instant.

    Si la gauche était au pouvoir, c'est la droite qui feindrait de s'opposer à l'envoi de troupes françaises en Afghanistan, qui s'y collerait à la place d'Arnaud Montebourg (pas très crédible dans le rôle de Jaurès).

    Les médias français financés par les marchands d'armes sont plus nuancés : ils sont plutôt pour la guerre. Le souvenir d'un siège social de style "bauhaus" mis en miettes par des terroristes n'est pas près de s'éteindre. Mais les médias émettent tout de même une réserve : il faudrait que les trouffions français soient mieux équipés ; à côté des armes de frappes chirurgicales yankies, l'armée française à l'air de se battre avec des couverts Guy Degrenne.

     

     

     

  • De la Mie et des Jeux

    Deux symboles de l'inepte politique  d'experts-comptables baptisée pompeusement "libéralisme". Une idéologie qui fait désormais l'unanimité juqu'au PS, Bertrant Delanoë, Manuel Valls, Claude Allègre... sans doute une manière de rendre hommage à Mai 68.

    - La propagande en faveur des machines à pain, d'abord. Les médias capitalistes, "Le Point", "M6", se font un devoir d'inciter les familles,  en prenant la ménagère par les sentiments, c'est-à-dire en arguant d'une centaine d'euros d'économie par an, à acheter des machines à pain fabriquées par des esclaves en Chine, alors même que la boulangerie est un des rares artisanats qui survit au démantèlement de l'économie et qui créé des emplois dignes de ce nom dans tout le pays. Difficile de faire plus bête sur le plan économique. Bien sûr c'est au nom de la liberté que les classes moyennes ont le droit de manger de la mie de merde au lieu de manger du pain cuit. Il convient de rappeler ici que l'Education laïque a oeuvré, bien avant Sarkozy ou Jacques Attali, soyons équitables, à dégoûter les enfants de l'artisanat en particulier, et de l'art en général. Elle en a fait de parfaits petits spéculateurs et de parfaits petits mathématiciens - sans distinction de sexes.

    - La construction dans Paris du "building" de l'architecte assisté par ordinateur Jean Nouvel. On sait l'importance du tourisme dans la balance commerciale, et notamment l'attrait de Paris : pour les libéraux il ne fait aucun doute que ce sont des tours de béton et d'acier que les curieux viennent voir à Paris. Le monde entier nous envie Jean Nouvel, dont les cubes sont inégalables.

    Non plus "du pain et des jeux", mais "de la merde et du football".

  • Solution finale

    Il semble que la solution soit toute trouvée pour régler le problème de la faim dans le monde, aggravé par des années de politique démocratique malthusienne : c'est bien simple, le tiers-monde n'a plus qu'à se nourrir de la mauvaise conscience des néo-colonialistes ! On dispose là d'une manne abondante et grasse dont la source ne risque pas de se tarir.

    Mais promis, aussitôt les nuages chassés par le grand ventilateur de bonheur capitaliste, bientôt le soleil rebrillera de plus belle sur le Brave New World régulé par l'ONU et le FMI.

    Ici intervient forcément l'ultime crétin Jacques Attali pour prôner l'industrialisation de l'agriculture africaine et l'implantation subséquente d'un réseau d'hypermarchés "Carrefour" sur tous les territoires affamés (l'industrialisation trouve sa justification dans le malthusianisme, autant que l'écologie).
    On sait en général que Karl Marx, comme Guizot ou Tocqueville, fait de la lutte entre les classes sociales le moteur de l'histoire moderne. Mais ce qu'on sait moins, c'est que contrairement aux historiens "libéraux", il voyait dans l'anéantissement des classes sociales par le capitalisme, c'est-à-dire dans la société civile et l'Etat bourgeois, non pas un progrès mais les prémices de l'anarchie, de la perte de conscience politique, Y COMPRIS, c'est ça qui est neuf, la perte de conscience politique de l'oligarchie au pouvoir.

    Ce n'est sûrement pas un hasard si, avec son micro-crédit, réservé aux femmes indiennes, à l'exclusion des hommes, Jacques Attali a décidé de s'attaquer à l'une des rares sociétés du tiers-monde structurée en classes sociales : l'Inde.

    « Seigneur, donnez du pain à ce qui ont faim, et faim à ce qui ont du pain. » suppliait l'abbé Pierre, qui ne faisait pas que répandre son autosatisfaction frustrée dans les médias, comme ce fléau d'Attali.

  • Stèle païenne

    À vrai dire je connaissais assez mal La Rochefoucauld, seulement à travers les petites anthologies de Marx et du parigo-belge t’Serstevens.
    Et si, de loin, La Rochefoucauld paraît fin, de près il est plus épais. On se lasse assez vite de son aigreur trop systématique. Rivarol est beaucoup plus impertinent et La Fontaine bien meilleur poète.
    Est-il toujours vrai aujourd’hui, pour prendre la plus célèbre des maximes, que l’hypocrisie “rend hommage à la vertu” ?
    L’hypocrisie contemporaine est comme "redoublée" et ne rend plus hommage, bêtement, qu’à elle-même, un réflexe et non plus un calcul.

    L’exemple du clown triste Jacques Attali me vient à l’esprit. On peut l’introduire dans certaines maximes :
    « La fidélité retrouvée à François Mitterrand, dont Jacques Attali ne se sépare plus, n’est qu’une invention de son amour-propre pour attirer la confiance ; c’est un moyen de s’élever au-dessus des autres et de se rendre dépositaire des choses les plus importantes. »

    Invraisemblable Jacques Attali qu’une journaliste félicite dans un cocktail mondain pour les quelques noms prestigieux qui l’entourent, et qui répond, impavide :
    - Et encore, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…

    D’où je déduis cette petite maxime personnelle :
    « L’orgueil est le seul vice qui ne requiert aucune intelligence. »

  • L'affaire Attali

    Jacques Attali et sa bande d'experts polyvalents, c'est-à-dire ineptes, ont vite fait l'unanimité contre eux. Provoquer des grèves "par anticipation", voilà toute la science-fiction de Jacques Attali au service de la France. Et ce n'est pas fini ; la morgue invincible de Jacques Attali va le pousser à continuer d'égrener son chapelet de gags dans les médias.

    Son rapport souffre, nous dit l'X, de ne pas avoir été lu dans son intégralité. Sauf que pour prendre au sérieux un rapport qui ne l'est manifestement pas (la pompeuse référence à Turgot suffit), il faudrait être sacrément con.

    Plus subtilement, Mitterrand qui avait manifestement du temps à perdre disait qu'il était le seul à pouvoir distinguer parmi les trois-cent idées/jour d'Attali celle qui était la bonne. Sarkozy, lui, préfère se désennuyer à Eurodisney. De Pif-Gadget à Mickey Maousse.

    La meilleure blague d'Attali depuis longtemps, selon moi, c'est : <I>"Les droits du livre serviront à combler une partie du déficit."</I> Du micro-crédit au micro-financement. Et si Attali n'avait pas une seule et même idée, pas très originale, qu'il dilue à l'infini ? Une sorte d'homéopathe avec un vocabulaire de rebouteux.

    D'ici que Jacques Attali se dise victime d'un complot antisémite, une sorte de nouveau capitaine Dreyfus qu'on veut envoyer au diable, il n'y a qu'un pas. Le culot, comme les idées, les polytechniciens n'en manquent pas.

  • Post-scriptum

    La comparaison de Jacques Attali avec Turgot, malgré le ridicule d'Attali, n'est pas complètement infondée.
    Comme Turgot réduisit le pouvoir des intendants, représentants du pouvoir royal rétablis par Napoléon sous le nom de "préfets", Jacques Attali a le projet de supprimer les départements.

    Superficiellement, cette mesure qui participe de la mode de la "décentralisation" et d'un décalque imbécile de l'organisation yankie, cette mesure peut apparaître comme une réduction de la bureaucratie pléthorique. L'histoire a montré qu'elle contribue au contraire à l'anarchie et au clientélisme.
    C'est donc une mesure à rebours de l'évolution historique, et ce sont les régions qu'il faudrait supprimer, pour couper court aux gabegies (dont la gabegie intellectuelle de potentats locaux de l'épaisseur d'un Georges Frêche ou d'un Josselin de Rohan).

    Les experts Jean-Claude Martinez du FN et Jacques Julliard du "Nouvel Obs" rejoignent Jacques Attali dans cette appréciation imbécile que "les Etats-Unis, c'est la panacée". Le petit bout de la lorgnette. Les Etats-Unis n'ont de vraiment solide que leur constitution, et rien n'est plus facile à déchirer qu'un contrat. La foi dans le dollar et les cours du "stock exchange" est une nécessité pour les libéraux : elle les rassure. Plus proche sera la chute, plus on entendra la litanie capitaliste sur le meilleur des mondes possibles, nouveau "pari de Pascal".

    Dans son analyse comparative des différentes nations européennes, se penchant sur le cas français, Karl Marx observe que l'administration française, déjà pléthorique, héritage du régime militaire français d'Ancien régime, constitue un obstacle à la révolution, une force d'inertie ; cette inertie demeure, c'est à elle que Sarkozy entend s'attaquer avec son gouvernement d'union nationale des crétins. Pourtant, étant donné que la course à la croissance est une course à la banqueroute, il est évident que celui qui court le moins vite sera le dernier à mordre la poussière. Le sentiment des Allemands que la France, avec Sarkozy, a perdu la tête, est justifié.