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Marx pour les Nuls (3)

Comment un marxiste peut-il reconnaître un libéral à coup sûr ? (Tous ne portent pas une casquette de base-ball ou des ray-ban, il en est même qui se disent trotskystes ou marxistes, voire catholiques.)

Mon piège préféré : faire lire un roman d'Evelyn Waugh. Si le sujet rit, c'est qu'il n'est pas vraiment "libéral".

 Maintenant, comment reconnaître un PHILOSOPHE libéral ? Parlez d'art et de politique en même temps, tout naturellement. Ce sont des terrains où le philosophe libéral est très mal à l'aise. Déjà, il ne voit même pas le rapport.

 

 

Commentaires

  • Comment reconnaître un blogueur libéral ?

    Il suffit de regarder la publicité au-dessus de la bannière.

  • Et m..., moi qui me croyait libéral, je m'aperçois que je ne le suis pas, j'ai ris de bon coeur à la lecture de "Ces corps vils".

  • Quel passage en particulier, Polydamas ? (Cette question parce que je connais des "libéraux" qui prétendent qu'ils lisent alors qu'en dehors du "Figaro" et de Harry Potter ils ne lisent pas.)

  • Les philosophes libéraux ?
    Je n'en vois pas de plus proéminents que les cadres Sup, pléthorique valetaille de l'époque, tous péripatéticiens de la praxis et sceptiques enrôlés. Ainsi, par analogie, les PDG de multinationales sont-ils les "cardinaux" de l'époque - car sa bigoterie rigolarde est la spécificité du libéralisme, et que ses adeptes se réclament de la démocratie-chrétienne ou du nombrilisme bohème, tous s'agenouillent au pied de la gnose philanthropique.
    On pourrait d'ailleurs continuer sans fin la nomenclature des étonnants caractères de la cour des miracles modernes : le citoyen est un dieu, le consommateur un artiste, le saint forcément un militant, le héros toujours un quidam...
    Comme vous, je ne vois plus que le catholique pour être encore marxiste : la réciproque est fausse. Remercions Dieu : le coup de poing, c'est l'école primaire du coup de pied de l'âne.
    Cordialement,

  • Je suis libéral (certainement pas philosophe, mais libéral), et à dire vrai, je prends mon pieds à lire ce blog. Beau contre-exemple, non?

    ...

  • La lecture de Waugh remonte à quelques années, mes souvenirs sont quelque peu défraichis, mais si je me souviens bien, c'est la manière dont le suicide d'un personnage était relaté qui m'avait particulièrement amusée. C'était un petit bijou d'humour noir.

    Un autre auteur anglais, dont l'humour noir est à rapprocher de celui de Waugh est Saki, dont je ne peux que recommander la lecture.


    @ Spendius:

    Lapinos, le seul blog marxiste que les libéraux adorent lire...
    Si ça c'est pas ironique. :-)

  • Un suicide dans "Vile Bodies" ? Il y a une scène de nuit de noces mémorable, mais pas de suicide. Peut-être confondez-vous avec "The Beloved one" ?

  • Mais si ! le chroniqueur mondain.

  • Eh bien merci de m'obliger à me replonger dans "Vile Bodies" pour retrouver ce passage mémorable qui m'a échappé.

  • Et pour répondre à côté de la question que vous avez effacée, les jésuites de ma connaissance (il ne s'en trouve de vivants ni dans ma famille ni dans ma belle-famille, ce devait être un homonyme celui-là) valent mieux que celui de Vile Bodies. Tout à fait aussi ardents que les fondateurs de la Compagnie. Mais plus ça va, plus je pense que j'ai eu de la chance de ne rencontrer que ceux-là, et pas ceux, notamment, qui écrivent, dans leur revue ou ailleurs.

    (Je ne me vexerai pas que vous fassiez disparaître cette réponse à une question disparue ! )

  • Ma question sur le père jésuite Rothschild est passée à la trappe je ne sais comment.
    Avec les politiciens français et britanniques, les journalistes, les barbares yankis, les réalisateurs de cinéma, les jeunes filles en fleurs, les jésuites sont la cible préférée de Waugh. Quelle modernité !
    D'ailleurs le clergé ne s'y est pas trompé et Waugh a subi comme tous les grands écrivains réactionnaires, Barbey, Baudelaire, Bloy, etc., des attaques mesquines de la part d'ecclésiastiques libéraux sur son style, le sens de ses intrigues, le comportement de ses personnages, etc.
    Aussi la remarque de Drieu selon laquelle les docteurs de l'Eglise, autrefois, étaient des écrivains à part entière, et qu'aujourd'hui il faut chercher les docteurs de l'Eglise parmi les écrivains, me paraît justifiée (A comparer, la réponse de Claudel au dogme évolutionniste athée et celle de Benoît XVI).

  • Mais, Claudel, c'était pas un bourgeois?

    http://contreculture.org/AG%20Claudel.html

    Moi, je dis ça, je dis rien hein lol

  • Si ça vous intéresse vraiment, Claudel est un "paysan arrivé". Un bourgeois au sens social, si vous voulez, mais pas un bourgeois qui porte au pinacle les valeurs bourgeoises libérales, au contraire.

    Par ailleurs il est vrai que la diplomatie, son métier, son défaut, comme vous voulez, le portait un jour à faire des déclarations antisémites, le suivant des déclarations philosémites, idem pour De Gaulle et Pétain. Ce sont les brindilles qui oscillent au gré du vent. Mais le tronc de Claudel, lui, est solidement enraciné dans la terre. Il y a un côté Picasso chez Claudel, pour faire la comparaison avec un communiste.

  • Entièrement d'accord avec vous Lapinos : Claudel est le Picasso de la grâce - comme Picasso, le Claudel de la négation de la grâce.

  • Ce sont tous les deux des paysans madrés que les bourgeois ont cru posséder. Picasso, en raison de la fragilité de son art, éminement politique et social, était moins libre que Claudel, mais dans le fond il a exploité la bêtise de la bourgeoisie qu'il méprisait. Au contraire d'un Marcel Duchamp, pur produit de la bourgeoisie imbécile, sans ambiguïté.

  • Certes - je ne connais pas aussi bien Claudel que vous.

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