"Œil pour œil, dent pour dent" : après l'exploitation par la gauche de la peur inspirée par Le Pen à la France des petits bobos de la fonction publique, Sarkozy a exploité la peur des retraités possédants de petits bas de laine, ou des prolétaires équipés de la dernière Renault-écolo achetée à crédit, la peur du sauvageon qui fait trembler les grands-mères le soir à la télé, comme naguère les bobos tremblaient de voir Le Pen les gouverner à coups de trique. Ce n'était que justice démocratique.
Ségolène Royal espère, prie pour que Jérôme Kerviel, voyou en col blanc à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, inspire la même frayeur aux retraités que le haschisch-prolétariat des zones. Elle l'espère sans trop y croire, vu qu'à la télé Jérôme Kerviel comme Sarkozy a tout du petit-fils idéal. La démocratie de proximité laisse encore à désirer.
Je parierais que Jérôme Kerviel n'est ni de droite ni de gauche, un animal complètement apolitique, pur produit de l'évolution.
Commentaires
Exact. Et plus encore, un "cheval d'orgueil", tel que son compatriote bigouden Per-Jakez Hélias en a décrits.
Chateaubriand, Cadoudal, Surcouf, Le Pen, et maintenant Jerôme Kerviel, la contribution des Bretons à l'anarchie commence à être plus que significative.
J'ai perdu mon pari, Jérôme Kerviel est un ex-militant de l'UMP reconverti dans la haute voltige financière. Mais entre l'UMP et le néant politique, y a-t-il vraiment une si grande différence ?