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segolene royal

  • L'Histoire par les Nuls

    Un acolyte de Ségolène Royal au PS, Vincent Peillon, pourtant loin d'être le plus con des socialistes, qui vient de publier un bouquin : "La Révolution francaise n'est pas terminée" : comme quoi la franchouillardise n'est pas l'apanage des crétins gaullistes.

    Ce Peillon ne veut pas savoir qu'il y a eu une révolution en Russie en 1917, que cette révolution-là n'a pas abouti à la prise du pouvoir par une brute laïque sanguinaire telle que Napoléon Ier, et que cette révolution-là est toujours en marche.

    Et si le socialisme d'après-guerre se résumait à Mitterrand d'une part, et une bande de médiocres imbéciles d'autre part ?

  • Pour un art communiste

    Comme le dessein de la Renaissance, la pensée de Marx repose beaucoup sur ses articulations.
    L’articulation entre Marx et les Lumières, l’articulation entre Marx et le religion, l’articulation entre Marx et la doctrine historique de Hegel, l’articulation entre Marx et l’anarchie… Toutes ces questions un peu subtiles ont été noyées dans le flou impressionniste de la pensée dite “post-moderne”.

    En France, des penseurs gnostiques comme Althusser, Derrida, ou même Sartre, sont pour partie responsables du voile épais de préjugés qui recouvre désormais la doctrine marxiste. La gnose elle-même, ce style n’est pas marxiste. Une partie de l’œuvre critique de Marx consiste en effet à démontrer que la gnose de Hegel, des gadgets comme le “sein” et le “dasein” par exemple, revêt l’apparence du mysticisme pour mieux dissimuler en réalité des syllogismes et des tautologies destinés à combler lacunes et contradictions.
    « Ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement. » Marx prône un style radical, imagé, allégorique : par là il montre qu’il est bien l’héritier des Lumières. Le style de Marx c'est celui d'Alexandre qui tranche le nœud gordien.
    Althusser, Derrida et Sartre n’ont fait que recouvrir de mysticisme frelaté une praxis marxiste qui rejette ce langage romantique décadent.

    *

    A propos de l’articulation avec l'anarchie : Marx éprouvait de la sympathie pour le mouvement anarchiste de lutte contre l’oppression bourgeoise. Mais il s’oppose au raisonnement des anarchistes, primitif de son point de vue. Tout simplement parce que pour Marx l’Etat laïc totalitaire est le principal moteur d’anarchie, c’est-à-dire de dissolution de tous les critères humanistes. Les institutions de la société civile bourgeoise, la presse bourgeoise, les cartels bancaires, l’université bourgeoise, le droit bourgeois, la religion laïque des Droits de l’homme, voilà l’anarchie pour Marx.
    On entend parler parfois d’”anarcho-marxistes”, ou encore on entend dire que “l’histoire a donné raison à Hegel, et tort à Marx. Ceux-là ne savent pas lire. N’est-il pas tout à fait étrange d’entendre Ségolène Royal se dire antilibérale et se revendiquer simultanément de Tocqueville, penseur décadent ? Elle se revendiquerait de Maurras que ça ne serait pas plus illogique.
    On objectera qu’il s’agit juste de tactique électorale, de ne pas se laisser déborder par Besancenot. Certes, mais en tant qu’elle est mensongère, la propagande électorale est un facteur d’anarchie ; l’”opium du peuple” : on est en plein dedans.

  • Derrière Super-bobo

    La jeunesse emmerde Mai 68 ! André Glucksman a démontré par A+B que Sarkozy est bien lui aussi l’héritier des non-événements de Mai 68, le premier à nommer des ex-soixante-huitards dans son gouvernement.
    Le discours pétainiste de Sarkozy n’est qu’un discours électoral tactique.
    Il n'y a pas de contradiction, il y a juste un décalage entre les mobiles bourgeois réels de Sarkozy et son électorat composé surtout de vieux schnocks nostalgiques qui ont peur de ne pas toucher leurs retraites jusqu'au bout ou que leur nouvelle bagnole soit cramée par un sauvageon.

    La propagande bourgeoise nous explique que si Cohn-Bendit, Kouchner, Finkielkraut, Glucksman, tous les ex-“soixante-huitards” sont rentrés dans le rang, c’est parce qu’ils sont devenus raisonnables, adultes. En réalité, d'idéal, ils n'en ont jamais eu ; c'est une bande de vieillards-nés qui a transmis ses petits mobiles bourgeois à sa maigre progéniture. Krivine, c'est l'exception qui confirme la règle.
    C’est pourquoi la jeunesse emmerde Mai 68. Et les gaullistes en face ? Des vieux cons. Il n’y a qu’un vieux crétin comme Balladur aujourd’hui, avec sa tête d’abonné au “Figaro”, à accorder une importance politique à Mai 68 et à prôner une alliance de l’Europe avec les barbares yankis. Les gaullistes ont toujours été à contresens de l’Histoire, De Gaulle recopiant avec application les bobards de Chateaubriand… au milieu du XXe siècle ! La chienlit c’était lui aussi, c'était lui d'abord si on respecte la hiérarchie.

    Si l’on considère que Sartre a compromis la révolution avec les superstitions bourgeoises, les nouveaux bourgeois de Mai 68, eux, font pire : ils s’attaquent directement à la “révolution”.

    Sarkozy c’est “Super-bobo” ; ce qui prive les bobos de gauche d’arguments et qui permet au président de la République et à ses sbires de placer les bobos de gauche face à leurs inconséquences. Non seulement Sarkozy a coupé l'herbe sous les pieds de Le Pen, mais aussi sous les pieds des bobos de gauche.
    Bayrou, Villepin et Ségolène représentent un faux-semblant d’opposition. C’est Sarkozy en plus banal et à peine moins ambitieux. En tirant sur Sarkozy ils se tirent dessus aussi.
    - Ségolène n’est que le fantôme de Mitterrand. Ce qui faisait l’originalité de Mitterrand par rapport à ses concurrents, c’était son humanisme ; Ségolène en est à peu près au niveau de Maupassant, comme Giscard.
    - Entre le mépris de la poésie affiché par Sarkozy et le goût pour les petits poèmes bidons de Dominique de Villepin, ça n’est pas facile de trancher. Il a sa place dans une reconstitution truquée de Robert Hossein bien plus qu'en politique.
    - Quant à Bayrou, c’est celui qui représente le mieux les bobos, c'est l’élu de leur cœur. Un Tartuffe en sabots de paysan : quelques mots de patois gascon pour signifier le retour à la terre et le “modem” pour indiquer les nouveaux gadgets technologiques. Mais entre les électeurs de Sarkozy et ceux de Bayrou, il n’y a qu’une différence, c’est la ménopause. Ménopause moins le quart ou moins dix, l’électeur de Bayrou est un électeur de Sarkozy virtuel.

    S’il y a encore une jeunesse en France, en Europe, elle ne peut être que dissidente et mépriser les vieux fétiches bobos que des vieillards-nés lui ont inculqué.

  • La pierre angulaire

    L’arme fatale, l’argument ultime de justification du libéralisme, c’est la choa. On peut presque dire : la pierre angulaire. Qui n’est pas libéral, de gauche ou de droite, est automatiquement suspect d’antisémitisme, y compris s’il est Juif lui-même, comme Marx ou Simone Weil.

    Rien de plus logique à ce que Nicolas Sarkozy, à court de propagande et vu que Carla Bruni manque un peu de fesses pour nous tenir en haleine bien longtemps, Nicolas Sarkozy se replie désormais sur ses "fondamentaux" : l’exploitation des crevés juifs de la choa. Et dire qu’à côté de ce cynisme bourgeois scandaleux, on ose flétrir le pacifisme passionné de Louis-Ferdinand Céline !

    Dès le début de son ère, pour se distinguer de Le Pen dont il a repris le discours sécuritaire presque mot pour mot, avec le succès qu'on sait, Sarkozy a fait appel à la choa pour se distinguer du démon Le Pen et rassurer ainsi ses sponsors et la France bourgeoise sur ses véritables mobiles (Rappelons qu'Hitler aussi sut comment s'y prendre pour rassurer les oligarques allemands).
    Issue de la choa, la propagande bourgeoise de Sarkozy retourne à la choa.

    Sarkozy ou Glucksman, BHL, les bourgeois en général, pensent que les cadavres de la choa les protègeront éternellement, qu’ils dissimuleront toujours leurs petites ambitions néocolonialistes, empêcheront le tiers-monde d’accéder à une conscience politique révolutionnaire ? Superstitions bourgeoises que tout ça ! Qui l'antiracisme abuse-t-il encore en dehors des bobos téléspectateurs d'Arte ? Qui un esclave est-il le plus tenté d'écouter ? Les discours de Glucksman, de Kouchner, ou ceux d'Amadinejah ?

    *

    Une parenthèse pour dire que le discours nationaliste ringard et sécuritaire sera toujours de plus en plus en vogue dans un hexagone bourgeois guetté par l’Alzheimer et où sont suicidés 250.000 enfants par an au bas mot, au nom de l’existentialisme de sexe féminin. Du bovarysme au beauvoirisme, il n’y a qu’un changement de mode vestimentaire. Mai 68 ? Encore un gadget pour distraire les téléspectateurs.

    La gauche est prise au piège, étant donné qu’elle n’a fait que préparer le terrain à la politique de Sarkozy, Besancenot et Laguiller y compris, avec leurs revendications corporatistes ; idem pour les démocrates-chrétiens, les Tartuffe comme Bayrou, Xavier Darcos ou Fillon. De vraies courges ! Gonflés d’ambition à l’extérieur, aussi creux que Sarkozy à l’intérieur.
    Mitterrand, à mi-chemin entre Maurras et Marx, représentait encore une alternative crédible. Ségolène Royal, la plus crédible à gauche, n'est que le fantôme de Mitterrand.
    Voilà le niveau : la France, l'Europe, fait penser à un de ces hospices pour vieillards fortunés, les "Hespérides", où on trompe la mort le plus longtemps possible en lisant qui "Le Figaro", qui un roman de Jean d'Ormesson, qui un guide de voyage de Tillinac, qui un "essai" de Philippe Muray.

  • Démocratie de proximité

    "Œil pour œil, dent pour dent" : après l'exploitation par la gauche de la peur inspirée par Le Pen à la France des petits bobos de la fonction publique, Sarkozy a exploité la peur des retraités possédants de petits bas de laine, ou des prolétaires équipés de la dernière Renault-écolo achetée à crédit, la peur du sauvageon qui fait trembler les grands-mères le soir à la télé, comme naguère les bobos tremblaient de voir Le Pen les gouverner à coups de trique. Ce n'était que justice démocratique.

    Ségolène Royal espère, prie pour que Jérôme Kerviel, voyou en col blanc à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, inspire la même frayeur aux retraités que le haschisch-prolétariat des zones. Elle l'espère sans trop y croire, vu qu'à la télé Jérôme Kerviel comme Sarkozy a tout du petit-fils idéal. La démocratie de proximité laisse encore à désirer.

    Je parierais que Jérôme Kerviel n'est ni de droite ni de gauche, un animal complètement apolitique, pur produit de l'évolution.