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No Sex in France

Converti au communisme, je n’en reste pas moins misogyne : les slogans féministes sont typiquement des slogans bourgeois. Ce que les “chiennes de garde” défendent avec rage et avec la complaisance des médias, ce sont les valeurs bourgeoises et non les droits de la femme à vivre hors de portée du désir charnel et du pouvoir de contrainte des hommes.
La haine des féministes vis-à-vis de l’islam est tout à fait caractéristique. Qu’il soit féministe (Caroline Fourest) ou démocrate-chrétien (Redeker, Philippe de Villiers), libéral de gauche (BHL) ou de droite, le bourgeois entretient soigneusement le fantasme de la menace islamique afin de justifier son propre fanatisme à caractère totalitaire. J’ajoute que le féminisme étant le contraire de l’humanisme et de l’universalisme, c’est tout sauf une idée marxiste.

*

Mme (Mlle ?) Michèle Reiser, présidente d’une commission nouvellement créée contre les “dérives sexistes” à la télé, qui comporte tout de même un membre masculin, le présentateur Frédéric Taddéi, se donne pour objectif d’abolir les clichés véhiculés sur la femme par la télé.
Michèle Reiser distingue trois grands clichés : le cliché de la ménagère ; celui de la ravissante idiote, blonde ou pas ; et enfin celui de la femme, désirable et séductrice, de la “vamp”.

Je n’ai pas entendu Michèle Reiser proposer un autre exemple. Suggère-t-elle le modèle de la femme qui aurait une bite comme tout le monde et qui saurait s’en servir avec délicatesse ? Ou le contre-exemple dissuasif de la blonde, séduisante donc forcément idiote ?
On voit mal au terme de ce féminisme médiatique - tous les membres de cette commission de vigilance à la mord-moi-le nœud sont employés par les médias -, se dessiner autre chose que l’androgynie morale de la femme yankie (WASP), qui repose sur un arsenal de droits privés aberrants.

Difficile d’accorder un quelconque crédit à cette nouvelle bande d’écervelées féministes. Ça saute aux yeux que la télévision est un outil de propagande avant toute chose, une machine à véhiculer des clichés.
Il n’y a pas de série plus caricaturale que la série Plus belle la vie, conçue justement pour enseigner la morale féministe, entre autre, à grands coups de clichés hénaurmes. Une commission qui voudrait s’attaquer aux caricatures véhiculées par la télé commencerait par stopper la diffusion de ce genre de programmes.

*

Un régime totalitaire se définit par rapport à un régime dictatorial par son caractère particulièrement sournois, insidieux.
Ce genre de commission de contrôle, le BVP ou le CSA sont d’autres exemples, sous le fallacieux prétexte de combattre les clichés ou les dérives, contribuent à multiplier les clichés bourgeois.
On peut penser comme Marx que le totalitarisme porte en lui les germes de sa destruction ; c’est l’idée que Marx exprime lorsqu’il dit que “le premier ennemi du capital, c’est le capital lui-même”, car ce qui frappe, plus encore que l’hypocrisie des membres de cette commission, c’est leur bêtise, leur mièvrerie.
Ce n’est pas l’excès de raison qui menace l’humanité, cette thèse n'a pas de consistante, mais bien la bêtise, le crétinisme aggravé de nos élites.
Le communisme n'est pas, contrairement aux médisances, un nivellement vers le bas, mais une aspiration vers le haut, un combat contre l'asphyxie de la conscience politique par les préjugés bourgeois dans tous les domaines.

Commentaires

  • Mouaip, une vraie militante féministe sort ds la rue pour crier au scandale qd elle voit une photo de femme nue ds une magazine et non pas une qui pète les plombs qd elle tombe sur une femme voilée (car qu'est ce qui est plus rabaissant, en fin de compte)..C'est qd même fou ces féministes laiques qui prône le devergondage et qui combattent la vertue.

    Concernant, les séries Américaines , elles m'agacent car tellement trop tirées par les cheveux..Je préfère nettement les feuilletons syriens dont les réalisateurs ont compris que le sommet de l'art est de traduire la réalité de la société Arabe telle qu'elle: Pas prête d'oublier cette série ou j'avais l'impression d'avoir vécu avec certains de ses personnages

  • C'est vrai que le sommet de l'art, c'est de traduire la réalité de la société Arabe.

    Qu'est-ce qu'on en a foutre, du quotidien, de la réalité? "aspirons vers le haut", "décrivons la réalité", tout ces dogmes sans intérêt, ça va vous tuer. Vous avez aimé cette série parce que vous l'avez aimé, il y a pas besoin de commencer à faire une idéologie pour expliquer votre goût, comme le Lapinos nous pond un article chiantissime pour expliquer qu'il aime bien Cabu.

  • Dites, votre maladie avance: Avant, vous ne vous disiez que marxiste, maintenant, c'est carrément communiste. Quand vous nous chanterez l'Internationale?

  • « Qu'est-ce qu'on en a à foutre de la réalité ? » Bravo, Spendius, vous ne pouviez trouver meilleur slogan pour la science évolutionniste ; les soixante-huitards avant vous ont imaginé genre de slogans.
    Bien sûr vous êtes plus dogmatique que Gretel et moi-même le sommes, précisément parce que vous ignorez que vous l'êtes ; c'est le phénomène que j'évoque lorsque je parle de l'évolution de l'hypocrisie en bêtise. Darwin n'était qu'hypocrite, il savait ce qu'il faisait (diffamer Lamarck pour mieux dissimuler qu'il le pillait), tandis que les néo-darwiniens, eux, sont au stade de la bêtise, sauf votre respect.
    Il n'est pas bien difficile de voir que c'est dans la mesure où ces séries ne sont pas réalistes que vous les appréciez. C'est un dogmatisme au moins équivalent de chasser le naturel plutôt que de l'admettre.
    En philosophie, votre fanatisme donne précisément l'existentialisme de Nitche (tout l'existentialisme en général, celui de Kierkegaard ou d'Heidegger également, avec des parfums différents), c'est-à-dire l'enfoncement dans l'esclavage au nom de la liberté.
    Je m'efforce d'être le plus lumineux possible, Spendius, mais il semble que vous exerciez votre liberté à refuser de voir la vérité en face.

  • Je parlais de la réalité "de la société Arabe". Vivant dans un milieux scientifique, je pense connaitre plus de la réalité que vous et vos diagnostics freudiens.

    Ce que je souligne, c'est votre stupidité, vous et celle de Gretel, de foutre une explication à tout derrière vos goûts dont tout le monde se contrefout. Le cerveau est une structure complexe, rhizomatique aurait dit Deleuze (hou, un soixante-huitard!), elle n'aime pas quelque chose pour une raison mais pour une quantité de raisons impossibles à définir réellement, d'ou le fait qu'il vaut mieux considérer qu'elle aime quelque chose pour... aucune raison concrète.

    La religion, la philosophie, la littérature, en bref, toutes ces conneries royales qui tentent de poser l'homme en un système, ce sont elles qui nient la réallité.

    Pourquoi d'ailleurs définir une raison? On veut donner réponse à une question qui n'existe pas, c'est le symptôme de personnes qui veulent trouver "un sens à leur vie" (de même que vous nous donnez les 101 moyens d'être un bon communiste, comme si c'était une finalité de l'individu intelligent). Poser une raison, diagnostiquer, faire le Freud donc, cela traduit la volonté de se situer, de se trouver un sens, alors qu'il n'y en a pas. Puis après, on dit "celui qui sait qu'il n'y a aucun sens, voila l'irrationnel - celui qui ne croit pas en Dieu, voilà l'irrationnel" (dixit Chesterton, et vous), pour se fondre encore plus dans sa bêtise.

    Après, on développe des références , sa mythologie personnelle (vous, c'est vos histoires sur Darwin), puis on se trouve un maître (vous, c'est Marx). Comme le disait Han Ryner, s'appuyer sur quelque chose de supérieur (comme vous vous appuyez toujours sur Marx) est une idiotie, car un pouvoir s'appuie sur un autre pouvoir, et ainsi de suite - et tout l'édifice est instable. Il n'y a rien de plus facile que de détruire vos idées idiotes sur le monde, de même que celles de Gretel. Ce qui est intéressent, c'est que mon dogmatisme, caché (selon vous - toujours le même procédé freudien, "l'inconscient", le caché) ou non, est en tout cas fini car je cherche à la réduire, le votre, s'appuyant toujours sur un autre dogmatisme, ad vitam aeternam, est infini - d'ou votre fanatisme (ouah, comme j'arrive à inverser la situation!), votre prétention à toujours vouloir avoir raison, et ceci jusqu'à la censure. Vous avez tout les traits du mauvais scientifique, en somme, et donc, de l'esprit médiocre, esclave de ses dogmes, qui prêche, comme vous le dites vous même, "l'esclavage au nom de la liberté". Un tissus de paradoxes, de pensées fausses, de philosophie dans son sens le plus dégoûtant.
    Mais, "pour être moins cassant", je dirais que des idiots comme vous, sont majoritaires.

    Et pour mon "besoin d'apprécier une série que si elle n'est pas réelle", je passerais dessus: Si j'apprécie Darien et Céline au lieu des fantasmagories de Bloy, ce n'est pas pour rien.

  • "La vérité en face"

    La vérité n'est pas accessible à l'homme, l'affirmer comme vous le faites traduit la simplicité de votre esprit. Le bon scientifique n'est pas dogmatique, il se sert des dogmes comme moyen pour accéder à la réalité, il s'élève par dessus eux, vous, vous faites du dogme la finalité de tout.

    Kierkegaard, Heidegger, d'autres dogmatiques: Nietzsche n'en était pas un, sceptique, il savait très bien que "les convictions sont des prisons", il ne les posait que pour mieux s'élever, comme le font tout les scientifiques.

  • Je suis d'accord avec vous, Nitche est un sceptique.
    Quant à Freud, qui sur la base de quelques observations "empruntées" à Charcot a déduit toute une fantasmagorie, je vous signale qu'Aldous Huxley, marxiste, est un des premiers à l'avoir dénoncé pour ce qu'il est, un charlatan.

    Vous contribuez au charlatanisme en faisant croire que Freud a inventé la psychologie.
    Pour ma part je n'hésite pas à mettre Freud et Nitche, ces deux puritains impuissants et mégalomanes, dans le même panier.

  • Une autre point que vous avez en commun avec Freud, c'est le fait que vous inventez de fausses preuves, de fausses affirmations en voulant "analyser" un autre discours. C'est "l'inconscient" ça, on dit plus qu'on ne le dit réellement soi-disant: Et pourtant je ne pense avaoir jamais dit que Freud à inventer la psychologie.

    Freud n'était pas un plagiaire, mais simplement un con. Comme je l'ai déjà dit, ils sont majoritaires.

    "je vous signale qu'Aldous Huxley, marxiste, est un des premiers à l'avoir dénoncé pour ce qu'il est, un charlatan."

    Et moi, je vous signale que là ou le freudisme a eu le plus de succès, c'est bien chez le marxisme. Tellement de succès qu'il ya eu un bébé: Le "freudo-marxisme".

    "Pour ma part je n'hésite pas à mettre Freud et Nitche, ces deux puritains impuissants et mégalomanes, dans le même panier."

    Nietzsche, puritain, et dire que son pire ennemi était la morale...

    Nietzsche, impuissant, lui qui affirmait la volonté de puissance...

    Nietzsche, mégalomane - merde, il était pas impuissant?

    Même procédé freudien qu'en haut, tordre la réalité pour qu'elle soit en accord avec ses idées des choses. Dogmes, rien que des dogmes - rien que des conneries.

  • "avoir" ; "a inventé" ; "y a eu".

    (Ca fout en l'air l'effet que le post aurait du avoir, c'est con.)

  • Comprenez bien ceci, le classicisme de Marx, son humanisme, est très proche de celui des savants et peintres de la Renaissance, Francis Bacon, Vinci, Dürer, Erasme. Un des principes de ce classicisme c'est que l'art, la politique et la science sont intimement mêlés et convergent vers le même but. Dieu chez les humanistes de la Renaissance ; la Vérité pour Marx. S'il y a une utopie chez Marx, c'est celle-ci : l'humanité progresse vers la vérité (même si le capitalisme constitue un obstacle à cette avancée ; déjà Hegel déplore l'étouffement de l'art sous le régime bourgeois, dégénéré en philosophie). Le contraire en effet des sceptiques païens comme Nitche et Pascal. Dans Dr House, la propagande (l'hypocrisie au plan politique) excède de très loin la critique.

    Je peux vous poser une question, est-ce que vous connaissez les Etats-Unis ?

  • En effet les freudo-marxistes sont des imbéciles qui n'entendent rien à Marx ; Marx a été largement dévoyé en France, y compris par Althusser qui souligne à tort le rôle décisif de Feuerbach dans la pensée de Marx, alors que Feuerbach est nettement influencé par la pensée idéaliste allemande (Luther, Kant) contre laquelle Marx s'est élevé.

    C'est une conséquence de l'anarchie dans laquelle nous sommes qui fait qu'il y a même des nitchéens… chrétiens (!?), ce qui vous en conviendrez est au moins aussi aberrant que le freudo-marxisme. On trouve une pensée marxiste beaucoup plus cohérente en Italie (l'influence de Machiavel), en Russie (Tchernychevsky) et en Angleterre (ce qui est logique puisque le "matérialisme" de Marx est d'origine anglaise, vient de Locke et des économistes anglais).

    La révolution bourgeoise de 1789 est une revanche pour la pensée janséniste et on ne peut pas comprendre l'idéologie française si on ne comprend pas ce fait historique.

  • J'adore vos prises de bec, les mecs! comme je me réveille et que c'est Pâques, ça résonne et ça raisonne dans ma caboche pour mon plus grand bonheur...
    Marx Nitche Freud , quelle trinité! Ce qui me gène un chouïa ici c'est la nature de la scène, je pense à cette tente que les grecs rajoutait sur la scène de leurs théâtres (skéné en grec = tente). Mais l'essentiel est que mimesis et catharsis y soient. Je donnerai cher pour défendre le point de vue freudien, avec ou contre vous deux, mais sans public, entre nous trois... mes interventions ici ne sont jamais destinées qu'aux oreilles de mon lapin parce que c'est à lui que je les dois (mais où est donc passée Nadine?) Autour d'une bonne table, bien arrosée, avec une bonne semaine devant nous... on parviendrait peut-être à ne pas tomber d'accord, à décloner si j'ose dire (et pourquoi que j'oserais pas hein?).

    Je trouve qu'il y a dans ce que vous écrivez comme dans ce qu'ont écrit Nitche et Marx et Freud de quoi contredire; ça laisse à désirer et c'est bien là le propre (bigre!) de la "bonne" parole. Dès qu'on se tait, on entend son propre (encore!) désir de parler. Est-ce qu'on ne parle pas pour l'assouvir ce désir? s'en débarrasser? parce c'est quand même encombrant ce manque, ce vide, ce trou, ce chat dans lequel on fait passer tant de choses, quand ce n'est pas des chameaux, et qui permet au fil de la discussion de ravauder, de suturer cet accroc, cette tache originelle, "principielle", inhérente à la parole (et non pas au langage, les animaux ou les fleurs qui ont un langage n'en parlent pas entre eux).
    Les écrits s'envolent et la parole reste comme disait l'Autre, du moins laisse-t-elle une trace, un symptôme, un sinthome, une marque, un indice, etc. Je veux bien jouer le rôle du "ciarlatano", peu importe au fond qu'on y mette de l'emphase, du naturel ou de la discrétion, ça cause toujours et encore (en corps!)...

    Bon, sur ce, je vais me resservir un verre de vin de messe histoire de communier dans ce mystère plein d'aperçu que permet parfois l'ivresse.

  • et hop! à la gloire de Dieu! et hips à la bonne vôtre! hip hip hip houra des goûts!

  • Le vin joue un rôle non négligeable dans le communisme étant donné qu'Engels et Marx étaient des amateurs de vin de Bourgogne invétérés. Les puritains ne manquent pas de les attaquer sur ce point, d'ailleurs.

    Idem pour Bloy et Waugh ; plutôt que de s'attaquer à leurs arguments, les puritains/jansénistes préfèrent s'attaquer à leurs mœurs et les diffamer autant que possible, en les traitant de "matérialistes", par exemple.
    En vérité le puritanisme est une pensée qui ne s'élève guère au-dessus de la ceinture, et c'est là qu'il faut situer Freud.

  • Et Sextus Empiricus, vous connaissez, Lapinos?

    Ce que la physique a appris au 20ième siècle, c'est que la Vérité ne peut être apréhendée par les hommes. Nous nous servons de concepts et de théories pour la percevoir plus ou moins, si ce plus ou moins est assez bon, on la garde, sinon, on la jette. Marx ou n'importe qui d'autre sont des esprits médiocres car ils pensent qu'elle est atteignable, ils pensent que leurs misérables idéologies permettent de l'atteindre.

    Ce ne sont que des hypocrites, et des idiots, et vous êtes dans leur camps.

    "Dans Dr House, la propagande (l'hypocrisie au plan politique) excède de très loin la critique."

    Dr House est une série, non pas un instrument politique, il n'y a aucune "propagande". De même que la critique qui y est présente n'est pas une critique politique.

    "Je peux vous poser une question, est-ce que vous connaissez les Etats-Unis ?"

    ...

    Le freudo-marxisme n'est pas apparue après Marx, il était déjà dans Marx. Nietzsche souligne la parenté du christianisme et des autres nihilismes avec le communisme, le communisme synthétise et rend "scientifique" les principes qui son inhérents aux nihilismes que Nietzsche dénoncait. En d'autres termes, le communisme fait exactement la même chose que la psychanalise. Marx, c'est Freud avant l'heure.

    Bloy a des "arguments"?

  • J'entends bien que l'humour de Freud t'échappe mon lapin et c'est bien compréhensible. Il y faut pour ça être un peu juif et saisir les nuances d'ironie que permet la langue de Goethe, comme on dit puis.

  • Il y a par exemple un texte de Freud sur la genèse d'un cas d'homosexualité féminine dans le tome XII des "Gesammelte Werke"*. On en a parlé dans un ouvrage gynécologique intitulé Speculum de l'autre femme*. On y voit que ce livre trouve largement à s'alimenter de ce texte. Freud apparemment y étale tout ce que les petits bourgeois de son siècle pouvaient accumuler comme préjugés à l'égard des femmes. C'est évidemment ne pas avoir lu Freud que d'y repérer ce qui pour lui n'est jamais dépourvu de dérision; ça échappe totalement aux traductions. Il est indispensable (dans les passages incriminés au moins) pour ceux qui ne lisent pas couramment l'allemand, où Freud apparaît petit-bourgeois, réactionnaire, tout ce qui s'ensuit, censeur..., de revenir au texte allemand pour mesurer cette dimension humoristique qu'il introduit chaque fois qu'il fait parler la morale. Vous verriez que dans ce texte la morale est largement encensée. Mais cet encens ne vient qu'après que Freud ait affirmé que, si un époux amène sa femme (faut-il dire chez le ou au psychanalyste, comme au taureau?) si donc un époux vient amener sa femme au psychanalyste, il peut être sûr, s'il demandait un redressement par exemple, non pas de ses moeurs, mais de sa frigidité, que la frigidité sera bien guérie, mais que ce n'est pas lui qui en sera le bénéficiaire; ça se trouve en toutes lettres dans Freud.
    C'est donc sous ce thème, sous cette égide, que Freud va faire ensuite défiler la morale de son temps.

    Un autre texte à lire, c'est dans les "Ecrits" de Lacan, les "Propos directifs pour un congrès sur la sexualité féminine". Quelques analystes par-ci par là se rendent compte qu'en effet il y aurait quelque chose à étudier. Et par-ci par-là on voit des oreilles se dresser car il serait inconvenant de dresser autre chose en cette matière...de place en place des oreilles se dressent et des bouches s'ouvrent pour proférer quelques vérités sur la sexualité féminine. Ce sont toujours les hommes qui sont à l'avant-garde. il semble en effet, que ce soient les hommes qui se chargent jusqu'à présent de ce thème, ce qui doit bien faire rire les femmes, (Nadine revient!) car les vers célèbres de "La donna e mobile" sont toujours dérisoires. C'est toujours l'homme qui est roulé, marri. Au plus grand bénéfice d'ailleurs des deux...

    *"Uber die Psychogenese eines Falles von Weiblicher Homosexualität" Gesammelte Werke, XII, P.271-302, 1920.

    *Irigaray, Speculum de l'autre femme, Paris, Ed. de Minuit, 1974.

  • Il y a par exemple un texte de Freud sur la genèse d'un cas d'homosexualité féminine dans le tome XII des "Gesammelte Werke"*. On en a parlé dans un ouvrage gynécologique intitulé Speculum de l'autre femme*. On y voit que ce livre trouve largement à s'alimenter de ce texte. Freud apparemment y étale tout ce que les petits bourgeois de son siècle pouvaient accumuler comme préjugés à l'égard des femmes. C'est évidemment ne pas avoir lu Freud que d'y repérer ce qui pour lui n'est jamais dépourvu de dérision; ça échappe totalement aux traductions. Il est indispensable (dans les passages incriminés au moins) pour ceux qui ne lisent pas couramment l'allemand, où Freud apparaît petit-bourgeois, réactionnaire, tout ce qui s'ensuit, censeur..., de revenir au texte allemand pour mesurer cette dimension humoristique qu'il introduit chaque fois qu'il fait parler la morale. Vous verriez que dans ce texte la morale est largement encensée. Mais cet encens ne vient qu'après que Freud ait affirmé que, si un époux amène sa femme (faut-il dire chez le ou au psychanalyste, comme au taureau?) si donc un époux vient amener sa femme au psychanalyste, il peut être sûr, s'il demandait un redressement par exemple, non pas de ses moeurs, mais de sa frigidité, que la frigidité sera bien guérie, mais que ce n'est pas lui qui en sera le bénéficiaire; ça se trouve en toutes lettres dans Freud.
    C'est donc sous ce thème, sous cette égide, que Freud va faire ensuite défiler la morale de son temps.

    Un autre texte à lire, c'est dans les "Ecrits" de Lacan, les "Propos directifs pour un congrès sur la sexualité féminine". Quelques analystes par-ci par là se rendent compte qu'en effet il y aurait quelque chose à étudier. Et par-ci par-là on voit des oreilles se dresser car il serait inconvenant de dresser autre chose en cette matière...de place en place des oreilles se dressent et des bouches s'ouvrent pour proférer quelques vérités sur la sexualité féminine. Ce sont toujours les hommes qui sont à l'avant-garde. il semble en effet, que ce soient les hommes qui se chargent jusqu'à présent de ce thème, ce qui doit bien faire rire les femmes, (Nadine revient!) car les vers célèbres de "La donna e mobile" sont toujours dérisoires. C'est toujours l'homme qui est roulé, marri. Au plus grand bénéfice d'ailleurs des deux...

    *"Uber die Psychogenese eines Falles von Weiblicher Homosexualität" Gesammelte Werke, XII, P.271-302, 1920.

    *Irigaray, Speculum de l'autre femme, Paris, Ed. de Minuit, 1974.

  • Tout oppose Marx d’une part, à Nitche et Freud d’autre part.
    Autant Marx est lumineux, scientifique c’est-à-dire objectif, renaissant, rabelaisien et occidental, autant Nitche et Freud sont obscurs, subjectifs c’est-à-dire superstitieux, baroques, puritains et orientaux.

    (La barbe avec Lacan, Fodio, ne ressortez pas les vieux coucous déglingués ; ce que je crois humoristique, c'est votre théorie qu'il faut lire Freud en allemand pour apprécier sa drôlerie, là vous me faites rire, sacré farceur !)

  • Là, tu me fais plaisir mon lapin, t'as pigé ma nature, la farce est en effet mon genre préféré... ça en ferait d'ailleurs une sacré que d'enfermer Marx Nitche et Freud dans un lieu qui reste à trouver (une pièce bien sûr, mais je penche pour le roman). Si je devais jouer un rôle je prendrais celui de Freud, bon névrosé obsessionnel, travailleur et plutôt brave type, un homme qui eût le bon goût de mourir de peur avant la guerre...l'humour juif c'est pas rien! Et puis revient toujours la folie des hommes. Tu sais, en temps de guerre je suis pas sûr que tu aurais la même chance qu'a eu Céline (et je pense même pas aux pamphlets puisque c'est pas pour ça qu'on l'a persécuté, Bloy aurait duré jusqu'à ce moment de l'histoire qu'il s'en serait pas mieux tiré), en revanche je sais dans quels camps (au pluriel bien entendu) seraient certains de tes contradicteurs... c'est pas la guerre qui est mauvaise, c'est ceux qui savent pas la faire!
    T'es un esprit supérieur mon lapin, ça te donne des devoirs et je trouve que tu t'en sors avec brio. J'attends, confiant, l'oeuvre que tu nous a promis... nonobstant, ma confiance a des limites et je me demande où est passée Nadine. Pourvu qu'il lui soit rien arrivé de fâcheux, je me le pardonnerais pas!

  • Je ne voudrais pas vous paraître trop négationniste, mais l'humour juif n'est-il pas un mythe ? En dehors de Chaplin qui me fait rire (un peu) et de Svevo (je ne suis pas certain qu'il soit juif), je vois surtout une pléiade de penseurs juifs chiantissimes. Et j'admire Marx et Simone Weil pour leur sérieux.
    (Jacques Attali me fait beaucoup rire, le côté Don Quichotte en Rolls-Royce avec chauffeur, mais je suis persuadé qu'il ne joue pas la comédie.)

  • (Et je vous jure que je n'ai pas consommé Nadine, si vous m'en soupçonnez ; je ne peux que supposer qu'elle s'en est retournée à son destin, mon pauvre Fodio. Au fait, qu'est-ce que vous lui trouviez de spécial ? C'est le déhanché de son vocabulaire ou le galbe de sa syntaxe qui vous avait tapé dans l'oreille ?)

  • Ha l'humour! rendons aux césars ce qui appartient aux anglais et revenons à nos humeurs mon lapin...enfant, Charlot me faisait pas rire et au risque de me faire moquer, je suis passé à côté de Svevo dont je viens de m'apercevoir que je l'ai confondu avec un autre italien, un de la bande à Nouveau roman. (du coup je refoule son nom) Y a donc du pain de livre sur la planche (je viens de me procurer les "vilains corps", et comme je partage ton avis sur Brideshead et Pinfold... de plus j'ai noté que la conversion catholique de Waugh coincide avec l'année de la sortie de ce roman, ce qui ne me surprend qu'à demi)
    Pour l'humour juif je pensais, entre autre, au Théâtre de Sabbath et à la Pastorale américaine de Roth, ça m'a fait rire autant que le Tartuffe. En revanche woody Allen, c'est pour moi le type du schlemiel, concept juif s'il en est, le pervers raté, trahi par sa composante névrotique, celui qui a couché avec une goy et surtout qui s'est fait prendre. La névrose d'Allen se situant plutôt du côté de la répétition, de son débit intolérable, de son esprit d'escalier, un mauvais juif quoi, comme il y a de mauvais catholiques. Guère que les protestants qui sont tous bons, mais c'est à jeter. Je parle des protestants qui s'ignorent, les athées, les agnostiques, les nitchéens, les nord-américains nordistes! les niniistes, etc., ils sont légion n'est-ce pas... (tu connais Flannery O'connors? sa correspondance est édifiante de ce point de vue-là)

    Attali, ça serait pas plutôt la rolls du Schlemiel?

    Je m'aperçois que l'expression "protestant qui s'ignore" est une sorte de pléonasme, un peu comme l'innocence qui s'ignore: pour se connaître, il faudrait qu'il soit catholique. (il faut vivre au quotidien avec des ce genre de protestant pour s'apercevoir à quel point leur conception de la culpabilité est infiniment stupide et morbide)

    Le jansénisme, c'est historique, ça se comprend. En revanche j'entends un peu ce qu'il pouvait reprocher aux jésuites mais leur syncrétisme était-il celui de ce protestantisme dont je parle?
    Quand tu dis à Spendiator qu'il exerce sa liberté à refuser de voir la réalité en face, tu crois quand même pas qu'il va en rire, c'est de l'humour de jésuite ça... là je me régale!

  • Concernant Nadine, je joue la réserve ! (classé F) et je soupçonne personne donc tout le monde bien entendu! (Elle, je la soupçonne d'être comme la femme de César)

  • Dans "Vile Bodies", Waugh se raconte mais sur un mode impersonnel. Notamment son divorce qui lui est resté en travers de la gorge et de la virilité. Sa femme tombe malade, elle l'encourage à voyager autour du monde pendant qu'elle se remet, et lorsqu'il revient après son périple, elle lui annonce qu'elle est sur le point de se remarier.

    Suit sa conversion au catholicisme, dont le mobile est plus que trouble, comme vous voyez. Ça n'empêche pas Waugh d'être capable d'autodérision, de raconter une nuit de noces, sa nuit de noces, avec un humour noir qui fait que cette scène (dialoguée) est un des meilleurs morceaux de la littérature du XXe siècle - à mon humble avis et celui de Graham Greene.

    Waugh est beaucoup lu en Angleterre et pas mal en France, mais on ne lui a jamais pardonné de préférer la politique coloniale de Mussolini au détriment de celle de Churchill, qu'il détestait cordialement. D'où le blackout presque complet sur Waugh (pas tendre non plus avec les Français sauf leurs églises et leur pinard).

  • Je suis là, messieurs. Je sais parfois me taire, incroyable non ? "die Mädchen horchten ernsthaft, und endlich sprach niemand mehr" surtout ne vous taisez pas vous autres ! J'intervenais plus souvent quand les sujets étaient plus frivoles ; croyez-vous que j'aie la carrure nécessaire pour entrer dans un débat sur les divers degrés, par exemple, de déréliction morale qu'a pu connaître l'île de Cuba au fil de son histoire de bordel à ciel ouvert ? Je vous laisse à vos subtilités viriles de bordélologues, de marxologues, de célinophiles. J'ai du repassage, moi (sur le ton du livreur parigot excédé par les bouchons créés par autrui, et qui travaille, lui). Et surtout étant une idiote, la seule chose que je supporte de lire c'est la littérature de fiction et les poèmes de Maurice Carême et Louis Aragon. Nan c'est une blague pour Aragon.

    En fait j'essaie de ne pas regarder internet comme un pur terrain de jeu, et donc de me souvenir qu'il y a des gens derrière ces 0 et ces 1. Or il traîne par ici une sorte de Dr Cottard (c'est vous, Fodio, qui n'aimez pas Proust ? comment diable est-ce possible ?) qui s'il est volontiers grossier dans son expression, se vexe beaucoup qu'on lui dise son fait. Je lui laisse la place, poliment. Lapinos y gagne parce que même si c'est un grand malade doublé d'un grand comique, il a beaucoup plus de ressource que moi au moment de lui rétorquer des trucs (même n'importe quoi). Sa force est sans doute qu'il ne craint pas le ridicule. Ce n'est pas mon cas, même si je sais ne pas être à l'abri.
    En tout cas mon mari ne s'appelle pas César ; et puis si vous ne sortez de votre réserve et de vos allusions fumeuses, comptez pas sur moi pour vous raconter ma life, hon'.

    Surtout ce qui se passe avec ce blog que j'aime beaucoup, c'est que soit je suis d'accord, enthousiaste, émerveillée, et Lapinos ne supporte le fayotage que s'il émane de lecteurs mâles übersexuels dans votre genre, F, soit je ne suis pas d'accord et ce n'est pas la peine de venir faire suer, c'est pas mon blog d'abord, et puis je commence à connaître le lapin. L'effet "vieux couple", voyez.

  • Mon dieu, quel délire, déjà un dialogue complètement crétin sur "l'humour des juifs" pour finir en beauté par la fillette qui vient nous dire qu'elle a rien à dire.

    Vous savez, vous êtes pas drôle les mecs. Moi non plus d'ailleurs, je suis juste ridicule.

    Marx "lumineux"? Expliquez-nous ça. En tout cas, moi, je comprends mieux un aphorisme de Nietzsche qu'une équation ( en générale fausse ) de Marx. Tenez, d'ailleurs, un poème de Nietzsche:

    "Sorcière du temps,
    De ta bouche baveuse découle
    Lentement une heure après l'autre.
    En vain tout mon dégoût s'écrie:
    « Malédiction au gouffre
    De l'Eternité! »

    Le monde -- est d'airain :
    Un taureau bouillant -- est sourd aux cris.
    Avec l'éclat d'un poignard ma douleur écrit
    Dans mon cerveau:
    « Le monde n'a pas de cœur
    Et ce serait folie de lui en vouloir! "

    [Les Dithyrambes pour Dionysos - je retrouve plus le bouquin, va falloir vous contenter de cet extrait trouvé dans un site]

    Vous êtes un grand conservateur et un grand malhonnête (ce n'est pas une insulte: C'est ce qu'on aime chez vous), et vous refusez donc toute pensée novatrice comme celle de Nietzsche, à laquelle vous opposez votre Marx obscure, que vous pouvez modifier à votre guise pour faire concorder avec vos idées chiantes. C'est un peu vous qui êtes opposé au progrès, le puritain, pas Nietzsche - comment un eugéniste comme lui peut être opposé au progrès?

  • Pendant ce temps, Nebo nous fait une défense superbe de Nietzsche, un peu mieux que vos tirades freudiennes qui cherchent le puritanisme dans tout ce qui s'oppose à votre idéologie, et votre défense pour le moins bizarre de "Marx, le lumineux".

  • Souffrez, Nadine, que, tout comme vous, je ne souhaite pas ennuyer notre hôte outre mesure. Mais j'aime votre franc-parlé, vous êtes "nature", vous êtes femme. Pour vous entendre, je flapirais volontiers les oreilles du lapin.
    Mais d'où, par tous les dieux, tenez-vous que je n'aime pas la Proustlittératur ? Soit, c'est un peu vrai, mais d'une part je ne l'ai jamais dit, et ensuite ça n'empêche pas de le trouver intéressant; en fait, je me dis que ça doit mieux s'entendre depuis la bouche d'une femme...ça vous dirait de me faire la lecture pendant que je remplirai les 0 d'internet?
    Et qu'entendez-vous pas "übersexuel"? comme dans surréaliste ou bien pour marquer le "au-dessus" spatial comme dans surmonter, ou encore l'exès dans surchauffer (c'est je crois le sens qu'y mettait Céline en qualifiant le surréalisme de sur réalisme)? über alles, par-dessus tout, il n'y a qu'une seule libido, fondée sur une organisation phallique, une femme sait cela, vous le savez, votre marri doit commencer à s'en douter...
    l'effet vieux couple se traduit chez moi par de l'affection, je m'inquiète pour le lapin quand un grossier professeur Nimbus l'agresse. Céline aussi avait du répondant, mais face à ce qu'il faut bien appeler de dangereux nitchopathes (des sous-surhommes?) on est en droit de s'effrayer, non? Par-delà le bien et le mal il y a le malheur et Nitche l'a appris à ses dépends.

    Venons-en à ma réserve. Votre life, je m'en F....!
    Vous ne vous réduisez pas à votre vie, je ne suis pas un caniche, l'infini, ça vous tente?

  • (Vous m'avez fait rire pour Aragon supercon)

  • L'infini hors de portée des caniches ? Le Salut ? Je ne suis pas certaine que vous soyez la bonne personne, ni ce terrier le bon lieu, mais les voies du Seigneur, tout comme les personnes virtuelles, sont impénétrables pour les êtres de chair que nous sommes, n'est-ce pas ?

    (Pour Proust je vous avais confondu avec un autre lapinophile, bien différent de vous mais qui comme vous aime brutaliser un peu notre langue pour lui faire dire des choses plus ou moins claires, Martin Lothar. Je crois que je suis presque impardonnable)

    Vous devriez aller chasser les petites gothes dans Paris avec le lapin un de ces jours, ça vaut mieux que de raconter des salades à des gens qu'on n'a jamais vus.

    Et pour übersexuel, c'est très bien expliqué dans un article d'Elle Québec que vous trouverez facilement sur le net. C'est un concept sociologique un peu fashion. Jargon pour jargon, je préfère parler le fashion plutôt que le milléro-lacanien.

  • Comme saint Paul je ne crois pas qu'on puisse convertir directement une femme, Fodio ; une femme est toujours du même avis que son dernier amant, ou de l'avis contraire quand c'est une chieuse ; je ne dis pas que Nadine, à supposer qu'elle existe, soit une chieuse, je dis que je ne peux pas la toucher.
    Les femmes ne dépassent pas le stade du raisonnement moral. La femme est "biblique", sauf à forcer sa nature profonde (la prétendue misogynie des musulmans est une thèse qui selon moi ne tient pas debout, le voile a une signification politique et non sexiste).
    La femme - fœmina simplex - possède la science du bien et du mal, et ça s'arrête là.
    Benoît XVI joue sur le velours avec les femmes, son discours moral ne peut que les séduire (le nazisme est d'ailleurs une idéologie de femelle).
    Si je ne peux pas parler de science, de politique, d'histoire ou d'art avec Nadine, Fodio, de quoi parlerions-nous ? Je ne peux que flirter, jouer avec elle, mais ça n'a qu'un temps.

    Tandis que Spendius, c'est différent, malgré sa philosophie de femelle, si je vise bien j'ai une chance de le toucher.
    Là par exemple, Spendius vient de se tirer une balle dans le pied avec ce poème rococo de Nitche où la peur du temps et de l'espace de son penseur impuissant se manifeste. La géométrie, l'arithmétique, la spéculation sont des gardes-fous. Les païens assimilent l'espace à la géométrie. Marx, lui, n'a pas peur d'aller vers la haute mer, c'est un conquistador ("Duc in altum").

    La preuve, Spendius, puisque vous prétendez connaître le milieu des ingénieurs-ingénus qui se disent savants mais ne sont pour la grande majorité que des polytechniciens ignares, des géomètres-experts, vous l'avez sous vos yeux. Ne voyez-vous pas qu'ils adorent leurs instruments, la géométrie et les mathématiques, ces ingénieurs, qu'ils leur rendent hommage comme les païens rendaient hommage à Apollon ou Bacchus (Nitche est continent ET laid) ?
    Le Dr House, il est prosterné devant l'Ingéniosité (la science contemporaine). Je dois vraiment lui ressembler comme un ou deux potes me l'ont fait remarquer car les gonzesses me regardent bizarrement dans la rue le lendemain de la diffusion de cette série, avec un air de défi.

  • J'ai toujours aimé Aragon, pas tout, mais depuis longtemps, tandis que Proust est complètement vain, une coquille vide. La vanité et les coquilles peuvent être décoratives, comme les femmes peuvent être de simples potiches (Je ne dis pas ça pour Nadine qui est sûrement plus grave que ça).

  • Proust et ses types me permettent pourtant souvent de voir clair, particulièrement en moi-même. Par exemple quand je fais le sketch du "oh lala j'ai horreur de m'ennuyer, mais lire Kant, mon Dieu que c'est CHIANT" je pense aussitôt à cette insupportable mais finalement touchante amie du Dr Cottard, la Verdurin, qui n'aime pas les "raseurs". Etc. Quand on a lu ça (pardon pour ce verdurinisme, ou la, un texte en abyme), par ça j'entends la Recherche, on n'oublie plus un instant la vanité de toute chose dans le domaine social (pas seulement mondain, la vanité de la mondanité c'est le pléonasme ultime). C'est une pensée absolument indispensable à la santé mentale de toute bourgeoise.

    J'aimais bien la poésie de résistance d'Aragon, pendant ma période gaulliste, entre quatorze et quinze ans "France écoute on dirait une chanson française..." "Dans ce pays de fenêtres étranges Il fait trop nuit pour qu'un sanglot dérange"...

    Ne sous-estimez pas nos capacités, cher Lapinos, la vôtre à convaincre et la mienne à comprendre. Evidemment quand on entre dans le vif des choses on se heurte à cent malentendus, mais à force de vous lire j'adopte de nouveaux points de vue sur nombre de choses. Sans forcément développer une pensée complexe (effectivement ce n'est pas mon truc) le simple fait de changer de point de vue c'est très précieux. Et votre colère est contagieuse et revigorante.

    Je ne sais pas comment prendre "plus grave que ça", plus grave comme une maladie ?

    House... le seul programme que je regarde à la télé. Mais effectivement, comme il a été dit ici récemment, c'est très frustrant que le scénario ne franchisse pas les sempiternelles limites. J'espère que vous vous habillez mieux que lui quand même !

  • Proust ce n'est que du Kant "orné", ma chère, un exercice spirituel.
    Et si vous me prenez pour un "complexe", c'est que j'ai encore du travail car je souhaite être "évident". Dieu s'impose par l'évidence. L'Eglise, l'art et la science également.
    Ça peut vous paraître paradoxal mais je tiens Proust pour un iconoclaste, dans le sens où le conservateur de musée est iconoclaste. En tant qu'amoureux de la Renaissance, Proust me donne la nausée.

    À propos de House, il semble que le scénariste soit britannique ; autant de cynisme de la part d'un Yanki, à bien y réfléchir, était assez peu probable. Il y a une satire de l'hygiénisme yanki également qui n'est pas si anodine quand on sait l'épidémie de cancers au Etats-Unis (le cancérologue de la série est un con) et l'incapacité de la médecine yankie, non pas à résoudre le problème mais à l'appréhender.
    Peut-être ce scénariste a-t-il lu Waugh ? Les Yankis n'ont pas compris la satire de Waugh ("The Beloved one"), ils ont cru que Waugh se moquait des rites funéraires yankis seulement et ils l'ont invité à une tournée de conférences chez eux !
    Personnellement Nadine, étant donné que je ne joue pas dans un film, je change de vêtements beaucoup moins souvent que le Dr House.

  • C'est quoi la vrai Science alors? Secondée par la religion? Encore des conneries. Et confondre physicien avec ingénieurs démontre bien votre malhonnêteté. Un physicien théoricien n'a pas "d'instruments", un tableau et il réfléchit. Esprit tourné toujours vers le réel, il s'efforce d'être le moins dogmatique possible, ce qui l'empêche donc d'entretenir des propos comme "Dr House est prosterné devant l'Ingéniosité, nouvelle science contemporaine", "Nietzsche est incontinent...et laid" phrases sans sens (ça fait 10 minutes que j'essaie de comprendre, et j'ai toujours pas pigé ce que vous entendez par la première, quant à la seconde, elle est simplement idiote) aucun. Il n'a pas de maître (vous, vous en avez partout, à tel point que pour expliquer l'intelligence d'une série vous êtes obligé de la relier, par un procédé idiot ("le type est britannique - il a peut-être lu Waugh!" - au fait, il n'y a pas de "scénariste de Dr House") à un de vos fétiches). Il peut paraitre idiot partout ailleurs (Feynman disait souvent qu'il n'était intelligent que pour la physique) aux yeux des idéologues comme vous, mais une conversation avec lui vous lave de la bêtise que vous portez jour et nuit.

    Avez-vous essayé d'être objectif une fois dans votre vie? Ce sont des instants rares (les illusions sont nécessaires, la subejctivité qui les porte aussi), mais précieux pour qui les connait.

    (Ne vous inquiétez pas mon cher: Vous aussi, en cancérologie, vous êtes un con - et à cette connerie vous additionnez l'hypocrisie de prétendre y comprendre quelque chose.)

  • (Merde, ma philosophie n'était pas celle d"un lecteur du Figaro"?)

  • C'est un plaisir rare, et je te soupçonne de le provoquer à l'envi mon lapin, que d'entendre un con parler de la connerie. Très similaire à celui d'entendre une soit-disant femme parler de bite.

  • Dites, à part lécher le cul du patron (en imitant sa technique qui consiste à traiter tout type qui s'oppose à sa "mystique marxiste catholique baconienne, saupoudrée de Bloy avec une petite touche de créationnisme" de con (et d'hérétique, bien entendu) et de et raconter vos inepties ennuyeuses à mourir, vous faites quoi d'autre? Je vous conseille de retourner à votre besogne, mon petit, des clowns comme vous il y en a partout, vous n'êtes en aucun cas singulier et encore moins intéressant.

    "Là par exemple, Spendius vient de se tirer une balle dans le pied [hi hi] avec ce poème rococo de Nitche où la peur du temps et de l'espace de son penseur impuissant se manifeste."

    J'avais oublier de traiter cette autre idiotie. Nietzsche n'était-il pas le premier à avoir penser dans le réel, seulement dans le réel? Lui qui, en parlant du christianisme et des nihilismes diagnostiquait

    "La haine instinctive contre la réalité : Suite d’une extrême faculté de souffrir, d’une extrême irritabilité qui, en général, ne veut plus être « touchée », puisqu’elle sent trop vivement tout contact."

    Et voila que vous trouvez une peur de la réalité chez ce poème de Nietzsche...Inverser la réalité d'une chose pour la faire tenir dans son idéologie, je l'ai déjà dit, le maître en cet art était Freud.

    Quant à "rococo", là encore, une simple insulte idiote pour discréditer un penseur. Il y a chez Marx des tas de conneries, subjectives, et encore plus chez Baudelaire. En voilà, un extrait rococo:

    "La plupart des erreurs relatives au beau naissent de la fausse conception du XVIIIème siècle relative à la morale. La nature fut prise dans ce temps-là comme base, source et type de tout bien et de tout beau possibles. La négation du pêché originel ne fut pas pour peu de chose dans l'aveuglement général de cette époque. [...] C'est cette infaillible nature qui a créé le parricide et l'anthropophagie, et mille autres abominations que la pudeur et la délicatesse nous empêchent de nommer. C'est la philosophie ( je parle de la bonne ), c'est la religion qui nous ordonne de nourrir des parents pauvres et infirmes. La nature ( qui n'est pas autre chose que la voix de notre intérêt ) nous commande de les assommer. Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité ; le bien est toujours le produit d'un art."

    Chargé d'une religiosité complètement débile et sans intérêt aucun - je n'ai jamais entendu plus anti-scientifique que ceci: Baudelaire considère que la nature ne peut-être prise comme base de rien du tout, mais seulement la morale. "Il n'y a pas de phénomènes moraux, il n'y a qu'une intérprétation morale des phénomènes" disait Nietzsche, cette phrase démontrant la stupidité de Baudelaire. On voit dans cet extrait aussi la subjectivité baudelairienne, qui, au lieu d'essayer, courageux, d'étudier la Nature et de déduire les vérités qu'elle porte, interpose sa morale religieuse idiote, son "pêché originel". La Nature chez Baudelaire est la "voix de notre intérêt" (bien entendu, le dogme du pêché originel nous disant que notre intérêt est mauvais, la nature ne peut être que mauvaise - on en déduit la haine instinctive contre la réalité que Nietzsche observe) et nous commande d'"assommer les faibles" (affirmation complètement fausse) alors que la religion et l'art est la voix du Bien (alors que le "Bien", chez Nietzsche, est simplement la traduction de notre hypocrisie et la bassesse de nos instincts. Je ne fais jamais le bien par force, par art, mais par faiblesse, par hypocrisie, un moyen de me rassurer, suivre le troupeau). L'Absolu, réel, de la Nature, est remplacé par l'absolu fictif de l'art et de la religion. Tout est là.

    Baudelaire, qui fuie le réel, Baudelaire aussi l'impuissant - alors que Nietzsche a toute confiance en lui, il sait et il le dit souvent qu'il est un être posthume, qui ne sera lisible que plus tard. Ce sont vos maîtres qui sont impuissants et subjectifs, ceux que je lis ont un souci d'objectivité impressionant (comme le dit Nebo: "Nietzsche s’interdit le mépris de la Nature") et qui tentent de sortir de leur individualité pour atteindre l'Absolu de la Nature. Au final, c'est Baudelaire qui tient misérablement à son moi, c'est lui l'individualiste - et vous aussi, mon bon lapin. Ce qui rend un physicien supérieur aux niaiseries que vous proclamez en une religion, c'est que lui tente, dans un effort d'honnêteté rare, de comprendre l'Univers. Il peut aimer "Dr House" comme "Californication" ou autres séries, il peut même lire Harry Potter et Bernard Werber, le simple fait qu'il aie du respect pour la Nature le rend infiniment supérieur d'esprit que Marx (en plus d'être lumineux, il est conquistador!), Bloy, Baudelaire ou d'autres misérables sophistes subjectifs.

  • Autre précision: Nietzsche n'est pas "mon philosophe", simplement un esprit que je défends car je juge qu'il est plus intéressant, objectif et intelligent que vos maîtres conquistadors.

  • Vous ne pouvez pas opposer la phénoménologie de Nitche à celle de Baudelaire. "Il n'y a pas de phénomènes moraux, il n'y a qu'une interprétation morale des phénomènes."
    Je vais tâcher d'être aussi clair que possible, Spendius. Cette phrase-là est une phrase morale. Bien sûr Nitche a raison puisqu'il ne croit pas en Dieu. Baudelaire, lui, est catholique et il croit en Dieu et dans le Diable, c'est-à-dire dans une morale qui vient d'en haut et que Jésus a incarné ensuite.

    C'est comme si vous me disiez : Nitche a raison étant donné que Dieu n'existe pas. C'est quasiment la même objection que les évolutionnistes font aux créationnistes protestants : "Vous ne pouvez pas avoir raison parce que vous avez tort."
    Là vous venez juste de démontrer que Nitche est néo-païen (les anciens païens croient dans la divinité des forces de la nature et pas dans leur "neutralité" morale) et qu'on ne peut pas être chrétien et nitchéen. En ce qui me concerne je le savais déjà, c'est mon curé démocrate-chrétien qui malgré sept années de séminaires semble l'ignorer.

    Moi, subjectivement, je vous conseillerais de laisser tomber Nitche et d'étudier plutôt Feuerbach ("L'Essence du christianisme").
    Ce dernier a le mérite de fonder la morale laïque comme Nitche, à peu près sur les mêmes bases mais sans s'encombrer des gesticulations de Nitche, le surhomme et toutes ces conneries battues en brèche par la science et qui se sont terminées par l'internement d'un pauvre type aux trois-quarts puceau.
    Feuerbach est même plus cohérent que Kant.
    (Ou alors les "Mots" de Sartre, une troisième variété d'existentialisme "à la française", athée un jour, croyant le lendemain.)
    Sans déconner Feuerbach est un sujet de discussions, tandis que Nitche n'est qu'un sujet de railleries. Vous vous rendriez d'ailleurs compte en lisant Feuerbach que Nitche ne fait que broder dessus des motifs germaniques. Nitche est à la Grèce ce que le Kugelhof est à la pâtisserie. Seul des esprits lourdingues comme Onfray ou Sollers peuvent s'en délecter.

  • 1ère erreur: Nietzsche croit en Dieu, il n'est pas athée. La encore vous l'aurez su si vous aviez lu les Dithyrambes. Ce n'est pas pour rien qu'il ressucite Dionysos.

    2ème erreur: Nietzsche ne nie pas la morale, il l'affirme une morale OPPOSÉE à la morale catholique. Philologue (il disait en substance de la philologie que c'était l'art de voir là ou il n'y avait pas de christianisme, c'est à dire de nihilisme). Il n'est pas contre l'interprétation morale des phénomènes (il sait, et ça vous ne le pigez toujours pas, que les illusions sont nécessaires ), il cherche l'optimale, c'est à dire celle qui permette d'évoluer. Le christianisme ne permet pas d'évoluer, c'est une morale qui se base directement sur un mépris de la Nature, Baudelaire le montre très bien.

    C'est effectivement un païen, mais le christianisme lui même est un paganisme (le Christ lui-même n'est qu'un composite de plusieurs autres divinité, Horus, Mithra, bref). Ce qu'il remarque, c'est que le christianisme, en voulant détruire en elle son paganisme, se tire une balle dans le pied (comme vous le dites si souvent). La religion ne sert qu'à civiliser l'être humain, c'est pour cela qu'elle doit avoir en son coeur du paganisme (culte de la Nature), sinon l'être humain devient un espèce de monstre. C'est ce que le christianisme fait selon Nietzsche: Elle civilise l'homme en minant ses instincts, séparant "bien et mal", elle fait n'importe quoi et n'amène aucune évolution.

    3ème erreur: Le Surhomme n'est pas un concept nietzschéen, dans toute l'oeuvre de Nietzschce ce mot n'apparait, minimum que 3 fois. C'est une allégorie du surpassement de l'homme. Atteindre le Surhomme se fait par des tests, des tâtonnements, il le dit lui même:

    "L'évolution, dit-on, « bricole », et il ne faut pas hésiter à « bricoler » ; ou mieux encore on procèdera à la manière de l'artiste qui ne cesse de tâtonner, qui dessine ébauche sur ébauche avant de parvenir à une forme convenable. On essaiera donc de modeler l'homme en divers sens, pour tirer de lui ses diverses virtualités, le briser dès qu'un certain type a atteint son apogée, de travailler ainsi à construire et à détruire."

    Il faut donc la bonne morale, la bonne religion, et le christianisme n'en est pas une. Tout au plus elle produit des êtres comme Baudelaire, génies incroyables mais qui s'élèvent sur un édifice instable, et qui finissent par tomber misérablement.

    Feuerbach? Sans déconner, vous avez pas autre chose? Feuerbach (que j'ai lu, ne vous inquiétez pas), c'est le philosophe démocrate-laïque par excellence, c'est lui que Onfray (qui tente d'enlever la part eugéniste de Nietzsche pour en faire un espèce de libérateur peace and love) et Sollers (qui enjolive Nietzsche en enlevant en lui tout ce qui est intéressant, il fait de lui une statue, un espèce de nouveau Christ qui amorce une nouvelle ère de bonheur absolu et hippie - complètement délirant, proche de Onfray donc) devraient prendre en maître. Feuerbach est un athée sans intérêt, chiantissime, il n'a presque en rien influencé Nietzsche (qui n'est pas athée donc). Nietzsche tire beaucoup plus de Stirner, un autre anti-démocrate.

    Et enfin, 4ème erreur: Nietzsche n'est pas "germanique". Il pensait que l'Allemagne pouvait devenir une nouvelle Grèce grâce à des esprits comme Frédéric II (celui du 13ième siècle), mais il avait une grande haine de ce que l'Allemagne était devenu - à tel point que si je me rappelle bien il se considérait comme polonais.

    "L’esprit allemand: depuis dix-huit ans une contradictio in adjecto."

    Encore vos comparaisons idiotes, après "Feuerbach avec des motifs germaniques", voila la parole de sagesse "Nitche est à la Grèce ce que le Kugelhof est à la pâtisserie"

    J'aimerais savoir d'ou vous tirez votre inspiration. Certainement pas de quelqu'un de net. C'est sur que si vous arrivez à trouver quelque intérêt chez Sartre, il est normal que vous arriviez à plonger dans des océans de connerie pour nous sortir vos perles...

    En tout cas, moi, je vous conseillerais de laisser tomber Feuerbach ou Marx et de relire un peu les Grecs antiques, Nietzsche, mais pas que lui, ce n'est pas un penseur de premier plan pour moi (par contre, chez vous, la parole de Marx est parole d'évangile), il y a Leibniz, Giordano Bruno, Guyau...Des types intéressants, inovateurs, pas des donneurs de leçons.

  • "le surhomme et toutes ces conneries battues en brèche par la science"

    Je ne pense pas. Même Alain Connes, grand mathématicien, a parlé un jour en substance d'un espèce de surhomme dans un truc sur le temps: Il avait dit en parlant du Temps que c'était qu'un concept qui n'a du sens que pour "des êtres de niveau intermédiaire" (si je me rappelle bien). En d'autres termes, un être de niveau supérieur - un surhomme - n'aurait plus besoin de ce dogme, de cette illusion de plus. Si un scientifique de cette pointure laisse entendre qu'il existe une condition supérieure à celle des hommes, je ne vois pas en quoi l'idée de surhomme est un concept "battu en brèche par la science".

  • "Que c'était un concept"

    Dites, vous niez l'idée d'évolution?

  • Tiens, et pour reparler de House (avec un type comme vous qui fait si penser à House tout en étant si distant de lui, on ne peut que revenir sur ça), je viens de voir que la Mensa a accordé à cette série le prix de la série la plus intelligente de tout les temps.

    Voila pour l'anecdote :D

  • (Mensa International)

  • Vous jouez sur les mots. Feuerbach et Nitche sont tous les deux des athées religieux. Feuerbach, qui est effectivement chiant comme l'algèbre mais qui en a la cohérence, non seulement ne nie pas cette évidence mais affirme que l'homme est forcément "religieux".

    L'athéisme étant une religion, ce qu'il n'est difficile de percevoir qu'aux Etats-Unis, c'est pour cette raison que je qualifie ce régime de "totalitaire", les athées croient forcément dans un "dieu", comme les païens ou les chrétiens. Ce dieu diffère un peu suivant le niveau d'athéisme. On peut définir ce Dieu comme "la réalité humaine la plus puissante" ; pour beaucoup d'athées ce sera l'Etat, ou la démocratie ; pour un intellectuel athée une abstraction humaine qui lui paraît très forte, comme la géométrie ou l'algèbre, le code civil, la loi.

    Nitche n'est pas un païen mais bien un néo-païen des villes qui a une vision de la Nature inverse de celle de Baudelaire, mais qui n'a pas beaucoup de rapport avec la réalité. Quand Marx oppose à l'oppression capitaliste la politique, Nitche oppose à l'esclavage qu'il attribue au christianisme sa volonté individuelle outrée. C'est de l'ordre du caprice. Ce que Sartre, moins naïf, a fini par comprendre.

  • Allez, point par point:

    "Vous jouez sur les mots. Feuerbach et Nitche sont tous les deux des athées religieux. Feuerbach, qui est effectivement chiant comme l'algèbre mais qui en a la cohérence, non seulement ne nie pas cette évidence mais affirme que l'homme est forcément "religieux"."

    NON, seulement Feuerbach. Nietzsche est tout autre, à des millénaires de Feuerbach, qui n'est qu'un autre Robespierre, même inférieur à Robespierre. Bientôt, vous nous direz que Nietzsche est robespierriste, on sait jamais avec vous...

    Oui, l'homme est forcément religieux, c'est encore une phrase complètement conne, ça aurait pu venir de Luc Ferry.

    "La niaiserie religieuse par excellence" disait Nietzsche en commentant une citation de Renan qui ressemble à la votre - d'ailleurs Renan lui-même est plus intéressant que Feuerbach: vraiment, vous faites de la propagande pour des grands nuls, gardez votre Feuerbach fichez nous la paix!

    Je vais reprendre la phrase de Nietzsche que j'avais mise de dans l'autre post pour montrer son anti-athéisme:

    "Savez-vous comment je vois le monde ? Des forces partout. Jeu des forces et ondes des forces. Il est un et multiple. S’accumulant ici tandis qu’il se réduit là-bas. Mer de forces agitées dont il est la propre tempête. Transformation éternelle dans un éternel va-et-vient avec d’énormes années de retour, flots perpétuel de formes, du plus simple au plus compliqué, allant du plus calme, du plus rigide et du plus froid au plus ardent, au plus sauvage, au plus contradictoire. Ce monde, qui est le monde tel que je le conçois, ce monde dionysien de l’éternelle création de soi-même, de l’éternelle destruction de soi-même, ce monde mystérieux des voluptés doubles... qui donc a l’esprit assez lucide pour le contempler sans désirer être aveugle ?"

    (Fragments posthumes) - "ce monde dionysien", il n'ya pas d'athéisme là dedans, ce monde des forces qu'il décrit n'est pas le même que le monde ennuyeux, démocratique, socialiste vu par les athées, Feuerbach en tête. Dionysos est un dieu, rappelez-vous en, et c'est le dieu de Nietzsche, ce n'est pas un concept philosophique, il faut lire ces poèmes pour s'en rendre compte.

    "L'athéisme étant une religion, ce qu'il n'est difficile de percevoir qu'aux Etats-Unis, c'est pour cette raison que je qualifie ce régime de "totalitaire"

    Euh...pour quelle raison?

    "les athées croient forcément dans un "dieu", comme les païens ou les chrétiens. Ce dieu diffère un peu suivant le niveau d'athéisme. On peut définir ce Dieu comme "la réalité humaine la plus puissante" ; pour beaucoup d'athées ce sera l'Etat, ou la démocratie ; pour un intellectuel athée une abstraction humaine qui lui paraît très forte, comme la géométrie ou l'algèbre, le code civil, la loi."

    Eh ben mon cochon, vos observations sociologiques, c'est d'un scientifique...."Le dieu des athées, c'est l'algèbre" - et après c'est moi qui n'a pas de sérieux!

    Contrôlez vous...le fond est plus ou moins juste, la forme est présentée d'une manière tellement idéologique...Vraiment, je suis certain que secrètement, vous voulez faire une nouvelle religion.

    "Nitche n'est pas un païen mais bien un néo-païen des villes"

    En plus de vouloir former votre propre religion, vous en inventez pour les autres! "Néo-païen des villes" hi hi

    "qui a une vision de la Nature inverse de celle de Baudelaire"

    C'est un blasphème? A inscrire dans votre nouvelle religion: "Excommunication de l'Église lapiniste pour tous ceux qui n'ont pas, comme Baudelaire, une haine de la Nature!"

    "Quand Marx oppose à l'oppression capitaliste la politique"

    Vous savez pourquoi j'ai décidé d'arrêter de parler de ça avec vous ?: C'est car de toute façon, je sais que j'ai raison et que vous avez tort, et le temps prouvera mes idées (c'est aussi pour ça que je me permets d'être ridicule: j'aurais été sérieux si la cause était peine perdue). Tandis que votre blog finira fatalement par tomber dans l'ennui le plus total si vous continuez à suivre une tel route. Ce que je n'espère pas pour vous en tout cas, c'est que vous finissiez par rencontrer une gonzesse d'Attac et que votre vie s'éteigne au son d'une musique de Tryo, en laissant de joyeux bambins dont un prendra la tête du PS dans un futur encore plus lointain - ou ce parti sera devenu une simple secte, par ailleurs.

    "Nitche oppose à l'esclavage qu'il attribue au christianisme sa volonté individuelle outrée."

    Depuis quand il dit attribue l'esclavage au christianisme? Moi je pense que c'est le contraire: Nietzsche oppose le sain esclavage à la volonté du christianisme de détruire toute aristocratie.

    "C'est de l'ordre du caprice"

    Vous, votre caprice, c'est de mal écrire un mot chaque fois que vous ne l'aimez pas, et puis les excuses: Nitche vous dites que c'est "pour franciser" - mais par contre Shakespeare ça sort comme un pet et tout bien orthographié!

    Et c'est Nietzsche le trois-quart puceau?

    "Ce que Sartre, moins naïf, a fini par comprendre."

    Le processus d'attac-isation commence. Allez, bientôt, une éloge de Derrida.

  • "Quand Marx oppose à l'oppression capitaliste la politique"

    D'ailleurs, je vous soupçonne de vous faire rire vous même avec vos conneries.

  • Si ma religion vous paraît nouvelle, c'est que la vôtre la recouvre entièrement ou presque. Mais dès le XIIIe siècle, le théologien Robert Bacon fustigeait les faiseurs de syllogisme, ce que vous vous appliquez à être très exactement, non pas pour ME convaincre, mais pour vous persuader VOUS-MÊME.

    Je ne dis pas que l'algèbre est le Dieu de tous les démocrates-crétins. Ça peut être l'Etat, un homme fort (Napoléon, Hitler), le grand Ouaibe, la Démocratie ou la Laïcité, devant l'évidence que l'Etat n'est plus qu'un Dieu paralysé, qui légifère dans le vide et n'a plus de prise sur le cours des événements humains. Ou un peu de chacun de ces phénomènes humains en même temps. Le vôtre, il y a quelques semaines, c'était l'Anarchie, une construction géométrique pas très éloignée de la Démocratie. Aujourd'hui, je ne sais, car vous ne savez pas trop comme Nitche, sur quel pied danser.

  • "Si ma religion vous paraît nouvelle, c'est que la vôtre la recouvre entièrement ou presque. Mais dès le XIIIe siècle, le théologien Robert Bacon fustigeait les faiseurs de syllogisme, ce que vous vous appliquez à être très exactement, non pas pour ME convaincre, mais pour vous persuader VOUS-MÊME."

    1) On va fixer les choses, mon ami. VOUS avez une religion, je n'en ai pas. C'est là que tout ce joue entre vous et moi, j'y reviendrai.

    2)Dites, vous pensez vraiment que votre freudisme va me pousser à me confesser à vous, grand prêtre, ou pire, à entrer dans votre religion? J'essaie de me persuader moi-même, on me l'a jamais faite celle là hi hi

    "Je ne dis pas que l'algèbre est le Dieu de tous les démocrates-crétins. Ça peut être l'Etat, un homme fort (Napoléon, Hitler), le grand Ouaibe, la Démocratie ou la Laïcité, devant l'évidence que l'Etat n'est plus qu'un Dieu paralysé, qui légifère dans le vide et n'a plus de prise sur le cours des événements humains. Ou un peu de chacun de ces phénomènes humains en même temps."

    Vous admettez donc, que Dieu est mort. C'est bien, petit à petit, vous entrez dans le domaine de l'objectif, il faut vous pousser, mais on y va, tout doucement...

    Mais quand même "l'algèbre dieu", vous savez, tout le monde déteste l'algèbre, moi le premier (c'est pas une branche des mathématiques, tout au plus une méthode), pourquoi on vénèrerait l'algèbre...

    Marrant quand même, le truc du Dieu paralysé: Le Dieu "réel", aussi, n'agit pas sur l'histoire. Au fond, vous adorez Dieu comme d'autres adorent l'État, les deux sont des dogmes, des illusions, et donc sont à jeter. Ou alors, à garder, mais personnellement, et ne pas imposer ses vues aux autres. Je suis pas contre les croyants moi, il y a beaucoup de croyants que je respecte (Leibniz était croyant, Galilée ne niait pas Dieu, etc), ce que je peux pas blairer, c'est les croyants idéologues.

    "Le vôtre, il y a quelques semaines, c'était l'Anarchie, une construction géométrique pas très éloignée de la Démocratie."

    Je change d'idéologie comme de chemise, mon ami. Ce qui importe, c'est pas les dogmes que je laisse au passage et qui disparaissent fatalement, c'est ce que je cherche...Vous par contre, vous vous tenez à vos dogmes comme collé à eux et au fond, on sait pas trop ce que vous chercher. A provoquer, peut-être? Même pas, je vois pas en quoi un blog peut nuire...

    "Aujourd'hui, je ne sais, car vous ne savez pas trop comme Nitche, sur quel pied danser."

    Normal, car une vrai danse ne se danse pas sur un pied, une vraie danse est perpétuel mouvement, c'est aussi anti-dogmatique. Nietzsche parlait d'ailleurs souvent de la danse, il considérait qu'un être supérieur avec des pensées qui "dansaient" - " Je ne croirai qu'en un dieu, s'exclame Zarathoustra, qui s'entendrait à danser. "

    Mais, on ne danse pas sur un pied. D'ailleurs, on se tient même pas sur un pied, alors danser...

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