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Téléscopage

La théologie de Benoît XVI me fait penser à ces canards à qui on a coupé la tête et qui continuent sur leur lancée.

La morale janséniste de Benoît XVI a une conséquence bizarre : le téléscopage des démocrates-chrétiens supporteurs du pape et de l’islam. Le "djihad" de Tariq Ramadan, par exemple, est très proche du jansénisme de Benoît XVI.
Tariq Ramadan ne cache pas sa sympathie pour Voltaire, qu’il semble d’ailleurs apprécier à sa juste valeur, contrairement à beaucoup de laïcs imbéciles ; et l’influence de l’idéalisme allemand rapproche beaucoup Benoît XVI de Jean-Paul Sartre et de sa morale hybride.
Il y a aussi chez Benoît XVI une sorte de fascination (très allemande elle aussi) pour l’ingéniosité, qui le pousse à méconnaître la vraie science ; et incontestablement une partie du monde musulman est fasciné par la technologie nord-américaine d’inspiration nazie.

Autrement dit, je crois qu’un musulman qui lirait l’encyclique “Spe salvi” de Benoît XVI n’y trouverait rien à redire, au contraire. Probablement le seul grief que Tariq Ramadan pourrait faire à Benoît XVI serait de ne pas être assez “scolastique”, quelque chose dans ce genre.

Il est évident qu’il y a une “concurrence” entre Benoît XVI et ses partisans d’une part (en France le renouveau charismatique, une bonne partie des “vieux catholiques” dits “traditionnalistes”, et les démocrates-chrétiens “gaullistes”), et les musulmans d’autre part. Comment expliquer autrement le fait qu’on vive d’un côté comme de l’autre coupé d’une réalité première, à savoir que la religion athée et ses ministres occupent une place dominante et qu’ils exercent une répression assez nette des autres cultes.

*

Comment expliquer, diront certains, l’empressement de certains maires à faire construire dans leurs communes des mosquées pour les affecter au culte musulman, dans ce cas ?
La première explication qui vient à l’esprit c’est que pour nos édiles l’argent n’a pas d’odeur, et que “quand le bâtiment va, tout va”. A elle seule cette raison est en béton armé, à l'époque où nous sommes.
La deuxième explication, c’est que la religion laïque dans sa conception française, “jacobine”, “dictatoriale”, subit l’influence du modèle américain plus opaque, de type totalitaire.
Peut-être les cervelles mathématiques comprendront mieux si je parle dans le premier cas français de PGCD, dans le deuxième de PPCM ?
80 à 90 % des Français idolâtrent l’Etat, et ils en sont relativement conscients ; tandis qu’une proportion plus grande encore des Yankis adore aussi l’Etat, mais sans le savoir.

Commentaires

  • Aïe aïe aïe, ça vire au cadavre exquis pour soirées de normaliens. A chaque fois que je reviens c'est un peu pire.

  • Ouh là là, ça vire au cadavre exquis pour soirée de normaliens.

  • Relativement conscient, mais encore? Tu sais que Freud aurait (fausses confidences et marivaudages) déclaré qu'il amenait la peste aux américains...ce qu'il a ignoré, et je reconnais volontiers qu'il a été bouché sur ce coup-là, c'est que ces derniers allaient contaminer la France (entre autres) sans que ni les uns ni les autres ne s'en aperçussent, sans même qu'ils ne sentissent les effets de ce "mal-à-dire". Peut-être que dans l'esprit des français, la parole de Louis XIV ("l'état c'est moi") continue de sillonner, alors que chez les yanks, le déni (au sens freudien) vise le père (inconscienmment) dans les sables non-mouvants de l'indifférenciation des sexes.

    (L'effet subjonctif est à mettre au compte d'une sobre collation, magret de canard sauce roquefort, petites carottes nouvelles, quelques olives à la farce de citron, un morceau de tomme des pyrénées, le tout arrosé d'un San Giustu corse. Le blaireau janséniste qui s'ignorait s'apprête à parcourir une lande qu'il croyait connaître et qui cette nuit, je le pressens, va lui paraître étrangement fantastique...)

  • Le "Jansénisme pour les Nuls", à votre usage, Fodio :
    Le jansénisme consiste à ramener la politique à la morale, l'Eglise à l'individu et les Evangiles à la Bible.
    C'est ce que vous faites, vous inversez tout ; le puritanisme de Freud ne pouvait que rencontrer l'approbation aux Etats-Unis où Freud n'a apporté aucune innovation. En raison de la langue anglaise parlée aux Etats-Unis, on oublie souvent que le flux migratoire en provenance d'Europe de l'Est a été le courant le plus important ; beaucoup de Hongrois (Sarkozy) et d'Allemands (Joseph Ratzinger) !
    Peut-être êtes vous un cas très bizarre comme Diderot, Fodio ? D'où êtes-vous ?

  • Lorsque je dis que les Français sont relativement conscients d'adorer l'Etat, cela signifie que les fonctionnaires français, par exemple, clairement se sentent investis d'une mission surnaturelle pour la plupart. La doctrine de l'Evolution, par exemple, est enseignée comme un vérité quasiment religieuse. Il est clair que face aux musulmans qui contestent cette vérité, à bon droit, il y a en face d'autres prêtres, laïcs, qui défendent farouchement leur propre vérité, leurs convictions religieuses.

    Aux Etats-Unis c'est beaucoup moins net, la vérité n'est pas dogmatique, elle est plus fluctuante. Les Yankis sont beaucoup plus profondément sceptiques que les Français en réalité, même s'il y a de plus en plus de "sarkozystes" en France ; la France se vide de son sang occidental petit-à-petit.
    Cette encyclique "allemande" de Benoît XVI, c'est très frappant, tous les catholiques français la soutiennent (les très rares qui la critiquent lui reprochent de ne pas être assez austère, pas assez moraliste, ce qui est le comble de la mauvaise foi).
    En réalité la droite française libérale est plus païenne que la gauche française, plus superstitieuse. Les libéraux croient à des sortes d'organes magiques, comme la "main invisible" qui régulerait l'économie capitaliste, ou l'"esprit d'initiative", qui ferait défaut en France et expliquerait tous nos problèmes (!?)
    Ces organes magiques font penser aux Dieux romains.

  • Pour la politique j'entend bien que je ne la distingue guère de la morale. Pour moi il y a la loi et l'esprit de la loi, autrement dit je conçois qu'il faille des lois pour ceux qui n'ont pas l'esprit de s'en passer. Puis, en dehors de la cité, d'homme à homme, c'est la loi du miroir, de l'image inversée justement. Les neurologues, les développementaux, les psychosocios, les cognitivistes, toute la clique des orthopédistes de la psychée t'expliquent ça dans leur terminologie à la con. je leur réponds : Qui de Narcisse ou de la fleur a donné son nom à l'autre?

    En revanche je ne crois pas trop confondre l'Eglise et le pêcheur (je l'écris comme ça ici vu que je l'ai écrit faussement ailleurs, j'assume le lapsus calami). Il y a le lieu d'où l'on parle, l'Eglise, et le sujet qui se croit indivisible à qui l'on s'adresse. L'idée catholique (universelle) me permet de remettre le phallus à sa place, c'est à dire de diviser la vie sur terre, temporelle, et celle au ciel, spirituelle. Comme je retrouve des similarités de structure, comme disent les PNListes, je creuse mon sillon la tête dans les étoiles, et le bon dieu doit bien savoir s'y retrouver puisqu'il m'envoie un type comme toi. (tu te rends compte tout ce bordel d'Internet rien que pour nous!)

    As to the holy bible, je ne l'ai jamais lu, mon cathéchisme est complètement refoulé, j'ai pour tout bréviaire un exemplaire miniature du nouveau testament qu'un témoin de Gédéon m'a refilé sous le manteau. N'empêche que quand je le fait lire à voix haute par une copine (les femmes savent lire ces choses) j'entends des choses extraordinaires. Dernièrement c'était les noces de Cana, quand Jésus demande à sa mère qui lui apporte les cruches vides:"Qu'y a-t-il de moi à toi?" (et non pas comme on aurait pu s'y atendre de toi à moi) Là je me dis que le fiston était directement relié à l'inconscient de son père, ça coule de source divine en somme. Bon j'admet que ça puisse paraître hérétique de parler de l'inconscient de Dieu, voire janséniste, et même fumeux, mais la fumée envoie au paradis, non? En tout cas j'ai passé dix ans chez les protestants suédois, et je leur dois d'avoir renoué avec ma religion, mais pas un seul ami suédois, bernique! Dieu les a sans doute créé comme repoussoir, va savoir. En tout cas de retour au pays je repousse comme au printemps les narcisses. Avant d'aller rhizomer vers l'orient...

  • Placer la morale individuelle au niveau de la politique, c'est ce que font tous les philosophes depuis, disons, Voltaire, Benoît XVI y compris.
    Ça consiste à faire abstraction de la Révélation et de la Pentecôte, ce qui pour un esprit "occidental", "renaissant", est profondément choquant.
    On ne peut pas comprendre la philosophie de Kierkegaard à Luc Ferry et Benoît XVI si on ne comprend pas que ces philosophes sont en réalité des "moralistes". Aux lois de la politique, ils substituent celles de la morale (c'est le principe même de la démocratie-chrétienne et de la religion laïque).

    En croyant marcher vers l'Orient, vous allez vous rapprocher de l'Occident, Fodio.

  • C'est exactement ce que je me disais mon lapin.
    J'y vais pour m'unir à une femme disons "tempéramentale" dont la devise est : life is beautiful but it's not easy! vu que je n'ai connu que des occidentales qui pensaient l'inverse, je ressuscite.

    (je relierai tes remarques à tête reposée entre le caviar et la vodka)

  • Je suis bien d'accord pour les philosophes des lumières, d'affreux moralisateurs, aucun d'eux ne m'a jamais rien révélé que je n'eusse qu'à développer, le négatif de leur névrose fixé dans la chambre noire de leur sainteté perverse. A mère sainte fils pervers, voyeurisme exhib fétiche, tout y est en négatif, libido oculorum, ça jouit à tous prix, surtout à l'oeil, et l'autre, le grand autre, Dieu lui-même y est dénié au nom de l'égalité des sexes. C'est en négatif chez eux, en positif dès la fin du siècle. Mes moralistes à moi sont La bruyère, La fontaine, Molière et quelques autres.
    Comme je suis mal calé en théologie j'attends la révélation catholique. J'en suis resté au cinquantième (pentecote en grec) jour après la Pâque, les sept semaines, "à partir du moment où l'on met la faux à la moisson, tu commenceras à compter sept semaines" (Lévitique 23, 15). le jour de l'alliance. J'entends très peu la différence avec la nouvelle alliance, sauf à y entendre du symbolique un peu douloureux, l'avènement du messie, de l'ami tant attendu, du frère que l'on a jamais eu, de l'impossible, comme d'une réalité refoulée, quand un enfant se fait la joie d'accueillir son cadet, ça m'est arrivé, et qu'il se fait piquer le nichon par une bouche qui ne parle même pas... ça donne des envies de bouffer l'univers un truc pareil... ensuite j'ai entendu la consubstantation du père et du fils, de l'imaginaire et du réel, de la baise (la jouissance, la souffrance, le péché) et du travail ( le tripalium inexorable...intestinal, musculaire, neurotique, nucléaire, cosmique, dans toutes les dimensions universelles, les trois si l'espace et le temps ne font qu'un) et l'oeuvre du saint esprit, du symbolique, de la parole (pensée, prière) le souffle divin, Dieu parle et il commande, Israël répond en acceptant les ordres reçus: "Ce que le Seigneur a dit, nous le ferons et nous écouterons" (Exode 24, 7). Note qu'ils ne tergiversent pas en disant nous verrons, il promettent d'écouter, de lire, et implicitiment d'y réfléchir... vient ensuite la chute des tables, symbole de ce déchoir dans la parole que j'allusais, la spaltung donc, la trahison, la félure, le malentendu, le mensonge possible, le double langage, le sous-entendu, la part au dire, l'ire Honnie, l'envie, le yatser arah le mauvais esprit, la comparaison (qui n'est pas la métaphore ni la métonymie) est dans la parole signifiante dès la genèse... (quand le serpent use de la comparaison, "comme des Dieux" il sait très bien ce qu'il fait, lui, à l'inverse de Nadine, encore que, lubrique et visqueuse, l'ange ou la bête, c'est tout vu comme dirait Actéon!)
    Bref l'idéal inatteignable,l'impensable utopie, l'impossible topo serait que je scellasse mon alliance le 11 mai (l'administration française et ses arcanes impressionne même Olga pourtant peu farouche côté bureaucratie) le jour de la pentecôte donc. Le temps que je trouve les catholiques romains et leur église, j'ai assisté à une fin de messe dans l'église Alexandra (greco catholiques) plutôt émouvante, jusqu'au pieds du crucifié miniature au seuil de l'édifice qu'ils baisent avec une dévotion sincère qui m'a fait sourire étant peu enclin à embrasser sur la bouche la vieille bigote qui me précédait mais ravi d'y laisser quelque peu de mon ADN pour la beauté qui me suivait, Olga, Dieu merci, ayant eu le tact de me ramener dans le droit chemin par une oeillade appuyée du sourcil, je n'ai pas succombé à la tentation en ce lieu saint...
    bref tu vois ça fait court, je vais devoir remettre la noce à plus tard.

    Ca me laisse le temps de chiader le truc... politiquement parlant.

  • Puisque le compte à rebours est déclenché apparemment, Fodio, pour tromper l'angoisse je vous conseille de lire "Un peu de science pour tous", de Claude Allègre, dans "l'Occident-express" vers Olga. Ça vous permettra de ne pas passer pour un complet obscurantiste aux yeux de votre nouvelle famille russe.

  • Le "Jansénisme pour les Nuls", à votre usage, Fodio :
    Le jansénisme consiste à ramener la politique à la morale, l'Eglise à l'individu et les Evangiles à la Bible...

    Ben l'inverse, que vous pratiquez, Lapin, ce n'est pas forcément l'orthodoxie ! Car limiter la morale à la politique, faire de votre conscience individuelle la règle de l'Eglise et ramener Marx parmi les 4 évangélistes... ce n'est pas du catholicisme !

    Alors cessez de donner des leçons à la terre entière, car ça n'a plus aucun sens...

  • "Il y a aussi chez Benoît XVI une sorte de fascination (très allemande elle aussi) pour l’ingéniosité, qui le pousse à méconnaître la vraie science ; et incontestablement une partie du monde musulman est fasciné par la technologie nord-américaine d’inspiration nazie."

    Tiens, vos divaguations idiotes sur Dr House vous as permis de développer un nouveau concept: "l'ingéniosité". Le bourgeois, en plus de démocrate-chrétien, nazi, yanki, janséniste et un "partisan de l'Ingéniosité" (majuscule, hein). Il vous faut plus qu'à écrire à intégrer le nouveau concept a votre cathéchisme lapiniste.

  • "est un partisan de l'Ingéniosité" / "à votre catéchisme"

  • Merci mon lapin mais j'ai bien d'autres choses à faire pour leurrer mon désir. En outre, ma formation scientifique me protège assez contre ce genre de lecture et ma formation littéraire m'incline à préférer le vrai quand il est bien habillé (c'est-à-dire pas trop) au véridique, à l'avéré, au certain, à l'exact, au sûr, à l'incontestable, au véritable quand il se montre à poil et en chiffre. Toute la différence entre l'érotisme et le porno.
    J'ai aimé lire Poincaré en philo, "La valeur de la science" dans le cadre d'une réflexion sur l'épistémologie des sciences. Du coup j'ai dû lire aussi Bachelard (La formation de l'Esprit Scientifique et ses douze obstacles épistémologique), des textes d'Einstein, et un australien dont j'ai oublié le nom (à moins qu'il ne fût neo-zélandais). Je ne connais pas le travail d'Allègre, scientifique ni politique. Après l'avoir aperçu à la télé, j'en ai ressenti un malaise, peut-être dû à l'écart entre son nom et l'abscence de joie dans ses propos malgré sa jovialité affiché de moine replet. Un pervers asexué, selon mon empirisme immédiat, et qu'importe si je me trompe, Dieu reconnaitra les siens.

    Mon obscurantisme est bien politique comme tu n'as pas manqué de le souligner avec cette perspicacité, ce tact et cette exigence intellectuelle qui est la tienne et qui force mon estime. Après les erreurs politiques de Napoléon, la farce était joué à mon sens. Chateaubriand, auquel j'ai fait jadis mine de te comparer, et que tu as remis à sa juste place, nous a, à tout le moins, permis d'éclairer un peu mieux le gentil corse et lui-même par le même chemin. Faible éclairage, certes, discutable, je te l'accorde, mais ces deux-là n'auraient eu aucun mal à s'entendre pour peu qu'on eu inventé avant l'heure des silencieux pour les canons. Comme disait Eupalinos, il n'y a pas de détails dans l'exécution.

    Je ne sais pas encore dans quel corps a servi mon futur beau-père. Je ferai avec. Grâce à dieu, j'ai été plutôt comblé côté physique, et j'ai pratiqué pas mal de sport dans ma jeunesse (sauf les sports de combat et les arts martiaux), les jeux de balle (ping pong) de ballon (rugby foot basket volley handball) la natation, un peu d'équitation, et quoi, maquétisme, aquariophilie, dessin. A 14 ans on m'a mis une guitare dans les mains et j'ai fermé les yeux à jamais sur le pictural. Je me suis donc mis à cultiver mon jardin à l'oreille et au pif. Tout ce que je vois me traverse, il n'y a que ce que j'entends qui me transperce... et comme je n'entends rien du russe à part ce que me murmure Olga dans le boudoir, je ne crains somme toute pas grand chose du colonel, sauf son odeur, mais de ce côté j'ai un ancêtre équarisseur qui m'a formé le nez à la pourriture comme personne.

    J'vais vous dire, M'sieur Lapin, J'ai un conseil des ministres sur le feu, un cours de tir avec retenue dans la foulée, et faut encore que je montre les accords de neuvième à Claratata parce qu'en plus de m'les casser quand elle m'les caressent pas, elle me suce en septième majeur et ça, ça m'fige! Vous croyez ptêtre que les français m'ont élu pour qu'elles se reposent, M'sieur Lapin?

  • ah bah merde, j'ai ajouté "à écrire". Et aussi, c'est "vous ont permis". Enfin je pense - de toute façon, on dit que ça énerve les fautes. Et un peu de saine connerie dans ce blogue-église gouverné par "Celui qui a de la perspicacité, du tact et de l'exigence intellectuelle" ne peut que faire du bien.

    "Soyons médiocres !" disait "l'oie infatuée d'elle-même".

    En parlant d'Einstein, vous avez lu son texte sur le socialisme, Mr Lapinos (ou mon bon lapin, mon lapin, m'sieur lapin, je ne peux pas dire simplement "Lapinos", ça sonne pas bien)

  • ?

  • Allègre comme politicien ne vaut pas tripette ; un peu comme son pote Jospin, il pense que son sérieux va imposer le respect au public, alors que le public, lui, il n'aime rien tant que les charlatans comme Sarkozy.
    Dans le système censitaire des Républiques précédentes, Sarkozy n'aurait jamais été élu. Avec la constitution Debré, il en est autrement.
    Allègre est resté bloqué à la IIIe République laïque et il ne peut que constater et expliquer les dégâts du régime actuel sur la science. Il n'y a plus de science, il n'y a plus que des opinions. Si l'évolutionnisme est une opinion majoritaire, alors ce n'est plus une opinion mais une science.
    Aux Etats-Unis Wikipédia est devenu un outil scientifique valable, non pas parce que les profs pensaient qu'il était valable, au contraire ils le trouvaient assez médiocre, mais parce que la majorité des étudiants s'en servaient.

    La limite d'Allègre c'est qu'il ne voit pas la continuité entre la morale et la religion laïque sous la IIIe République et aujourd'hui.

  • "Il n'y a plus de science, il n'y a plus que des opinions. Si l'évolutionnisme est une opinion majoritaire, alors ce n'est plus une opinion mais une science."

    Euh, oui, c'est généralement comme ça que fonctionne la science. Du moment que les opinions sont données...par des scientifiques.

  • Je dis, Antoine, que Benoît XVI, au lieu de proposer une théologie catholique propose dans "Spe Salvi" une morale démocrate-chrétienne (janséniste ou calviniste, si on entre dans le détail).
    Si vous étiez plus attentif, vous verriez que ce n'est pas le point de vue politique qui rejette le point de vue moral, mais plutôt le contraire. L'attaque contre Francis Bacon est significative ; il n'y aurait que Marx, on pourrait l'attribuer à la mode libérale, aux préjugés sur Marx, mais Bacon et la Renaissance !
    C'est tout à fait cohérent avec la précédente encyclique sur la Charité dans laquelle Benoît XVI attribuait à la technologie contemporaine des pouvoirs quasi-magiques, contre l'évidence des ravages qu'elle provoque depuis le XXe siècle.

    Si "Les Temps modernes" de Claude Lanzmann ont applaudi cette négation du progrès de l'humanité par Benoît XVI, ce n'est pas parce qu'ils sont "paysans" comme vous, mais parce que cette négation du progrès revient d'une certaine façon à mettre l'Ancien Testament et le Nouveau sur un pied d'égalité.

    Quant à Marx, c'est plutôt la comparaison avec saint Paul qui s'impose, comme l'observait Drieu La Rochelle.
    La référence à saint Paul de la part d'un janséniste est incohérente car c'est chez saint Paul que la rupture chrétienne avec l'Ancien Testament est la plus nette, et que c'est saint Paul qui fait bénéficier l'Eglise chrétienne de la puissance de raisonnement politique et scientifique des Grecs. Ça n'empêche pas saint Paul d'avoir une doctrine morale.

    Si vous ne comprenez pas ça, Antoine, le fait que la morale dépend de la politique, c'est que vous ne comprenez pas Aristote, et que par conséquent votre thomisme ne vous sert à rien (C'est ce que je pense, depuis qu'il y a de meilleures traductions d'Aristote, saint Thomas ne sert plus à grand-chose).

    (J'ai lu la critique d'un certain abbé La Rocque sur "La Porte Latine" ; elle est nulle, de principe ; en gros il est reproché à Benoît XVI de ne pas être assez moraliste, assez janséniste, on ne sait pas quoi inventer pour justifier l'infidélité à Rome. Mon propos est exactement inverse puisque je ne conteste pas la légitimité du pape mais son moralisme dépassé.)

  • Saint Paul, c'est pas un moraliste aussi?

    J'ai du mal à m'orienter dans votre délire (Saint Paul ressucitant la "philosophie politique grecque" pour la défense du christianisme, Saint Paul jumeau de Marx (vous avez pensé à la réincarnation?), mais bon, essayons, c'est amuasnt...

  • "amusant"

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