Il faut voir tous ces profs d'économie à Paris-Dauphine ou Sciences-po., les énarques libéraux, la légion des fonctionnaires du capitalisme sortir des bureaux ou des salles de cours aseptisés, et envahir les plateaux de télé pour tenter de minimiser la faillite, leur faillite.
Car la faillite financière est bien sûr secondaire. Au premier chef, c'est une faillite intellectuelle : la chute des cours boursiers entraîne avec elle une quinzaine de prix Nobel d'économie. Non seulement Milton Friedman, mais aussi John Harsanyi, Thomas Schelling, etc., autant de dangereux cinglés nobélisés par les augustes crétins de Stockholm. Le pire d'entre ces prix Nobel est sans doute John Nash, issu de la pépinière de tarés de Princeton, récompensé pour avoir eu l'idée d'appliquer à l'économie les lois du poker.
A côté de ces criminels de guerre économique, notre cartomancienne nationale Jacques Attali, une carte "plus" dans la manche gauche, une carte "moins" dans la manche droite, peut presque passer pour un véritable savant.
Commentaires
Ce que vous dites est vrai quand vous parlez de faillite intellectuelle. Je me suis souvent demandé si tout cela n'était pas voulu. Connaissant assez l'informatique, je pense qu'il est depuis longtemps possible de faire des modèles économiques qui dépassent les règles basiques que nous donnent les professeurs d'économie et qui peuvent simuler des cracks du genre de celui d'aujourd'hui.
Mais vous savez bien que le problème n'est pas de connaître la vérité, mais de faire de l'argent en espérant être celui qui en perdra le moins quand les mauvais jours viendront. Nous sommes loin de la recherche de la vérité, donc loin de la probité et de l'honnêteté intellectuelle.
1001
Entre nous soit dit, un peu d'éthique musulmane ne ferait pas de mal en économie :-) (et je ne parle pas des banques islamiques dont je ne suis pas un fan).
@1001nuits : tu as raison concernant l'éthique musulmane
Milton Friedman :
- Hier, Fillon annonce qu'il est à la tête d'un Etat en faillite ( stratégie inspirée de Milton Friedman)
- Aujourd'hui L'Etat en faillite se porte garant des banques à hauteur de 300 milliards d'euros (la stratégie tombe à l'eau).
Pas de complot, Al Zeituni, il vaut mieux comprendre ça en termes de dynamique de la bêtise capitaliste telle que schématisée par Marx.
De mon point de vue l'islam n'est pas assez fort pour résister à la spirale du capitalisme, ou alors il faudrait que les musulmans se dépêchent de relire Averroès qu'ils semblent mépriser autant que les catholiques méprisent Thomas d'Aquin ou Marx.
Je ne pensais pas complot, mais vraiment stupidité. Quand à l'islam et au capitalisme, vous avez sans doute raison. L'hindouisme ne semble pas avoir résisté outre mesure à l'appel du capitalisme, malgré ses grandes qualités spirituelles. C'est pour cela que je pense toujours que les poches de résistance sont moins dans des idéologies opposées ou déconstructivistes que dans une position mystique, quelle que soit la tradition. La foi, c'est là l'essence de la résistance. Les idées, elles, vont et viennent.
1001
Le seul hic, Al Zeituni, c'est que le capitalisme lui-même est une forme de spiritualisme. Rien de plus spirituel que l'idéologie de l'information véhiculée par les médias et Internet ou encore le mariage entre hommes, adoration de la loi pour la loi, détachée de tout but social ou autre, en tant que convention pure.
L'adoration du code civil et des constitutions laïques par le clergé laïc et ses fidèles est au moins aussi grande que l'adoration d'un musulman pour le coran.
'Approfondir sa foi', si cela a un sens pour un mystique protestant ou bouddhiste, voire athée (Feuerbach, Heidegger), pour un catholique cela n'en a guère (Je ne vous parle pas des catholiques actuels qui ont adapté leur religion aux exigences du capitalisme et du code civil.).